Moral dans les tongs
Aujourd’hui est un jour sans. Ca arrive parfois… Temps pourri et gris juste la veille du week-end, fatigue de toute la semaine enchaînée, boulot chiantissime, patron qui me tape sur les nerfs, envie d’hiberner sous ma couette, problèmes de métro ce matin, rendez-vous chez le dentiste ce soir… Y’a pas à dire, ça craint.
Depuis quelques temps, mon job me gonfle. Et surtout mon boss. Qui est aussi mon père, entre parenthèse, puisque j’ai eu la bonne idée de venir travailler dans l’entreprise qu’il dirige. Rien à voir avec ce que je me destinais à faire de ma vie professionnelle, avant, quand j’étais jeune, et que je croyais encore qu’en faisant de bonnes études, on pouvait trouver un job dans la branche qui nous plaisait. Du coup, j’avais tout bien fait comme on m’avait dit : bac avec mention, études professionnalisées, niveau bac +5, école réputée dans son domaine, moult stages à Paris, en province et à l’étranger. Tout ça pour quoi ? Pour galérer comme tant d’autres le jour où j’ai pointé ma fraise sur le marché de l’emploi.
Donc quand j’ai reçu une proposition sérieuse pour rejoindre l’entreprise familiale, on ne peut pas dire que j’ai littéralement sauté sur l’occasion (je connais mon père depuis un lustre, quand même !). Disons que j’ai pesé dans la balance le pour et le contre d’une telle situation, et que le "pour" l’emportait d’une courte tête.
Mais inutile de vous faire un dessin : au-delà du fait que ça a quelques avantages de travailler en famille, ça a aussi son paquet d’inconvénients et de soucis. Mélanger l’affectif et le professionnel, c’est pas de tout repos. Et si en plus, vous prenez un type comme mon père, avec son caractère de poney têtu et ses tendances dictatoriales, je vous laisse imaginer le tableau.
Enfin voilà, je ne suis pas dans un bon jour et je compte les heures qui me séparent du week-end, pour enfin pouvoir souffler un peu. C’est quand les vacances, déjà ? Fin juillet ? Ah… bon…