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Gin Fizz
11 mai 2006

Test-test-essai micro-un deux-un deux

test_1Premier questionnaire sur ce blog, transmis par DramaQueen (merci madame, parce que je manquais justement d'inspiration aujourd'hui...)

Quel est le mot que vous préférez ? Clarinette. Me demandez pas pourquoi, j’en sais strictement rien, je n’en joue même pas, mais je trouve que les sonorités de ce mot sont jolies et coquines à la fois.
Quel est le mot que vous détestez ? Péter. C’est moche, hein ? (Oh, je vous vois ricaner doucement ! C’est parce que vous trouvez ça moche aussi !)
Quelle est votre drogue légale favorite ? Le sucre, sous toutes ses formes. Je plaide coupable, monsieur le juge ! (Pour preuve)
Quelle est votre drogue illégale favorite ? Soit je n'ai pas de drogue illégale favorite, soit je ne suis pas très illégale comme nana. Je bois très raisonnablement (en temps normal, je veux dire...), je ne fume pas, et j'ai arrêté de sniffer mon pot de colle à l'entrée en 6ème, quand ma maman m'a acheté le stick UHU jaune...
Quel son ou quel bruit aimez-vous ? Y’en a un paquet, mais je dirais : le ronron d’un chat roulé en boule sur mes genoux, le plic-ploc de la pluie quand je suis au chaud dans mon lit, le bruit d’une allumette qu’on craque, le crépitement d'un feu de cheminée, le crissement d'un bonbon qu'on déballe, le pop d'un grain de maïs qui se transforme en popcorn...
Quel son ou quel bruit détestez-vous ? Je déteste le "vous n’avez pas de nouveau message" quand je rallume mon portable après quelques heures. Quoi ? Comment ça, je n’ai pas 52 invitations à dîner ou sortir, des messages de joyeux non-anniversaire, ou juste des fans qui me disent que je leur manque ? C'est pas normal...
Quel est le juron, gros mot ou blasphème que vous préférez ? Fais chier, putain, merde ! J'ai pas mis le tiercé dans l'ordre, mais globalement, ça se joue entre ces trois-là !
Quel homme ou quelle femme choisiriez-vous pour illustrer un nouveau billet de banque ? Peut-être Paris Hilton ? Pour une fois, je serais contente de voir sa tronche, à chaque fois que je touche un billet de banque. Parce que sinon, je peux plus la voir en peinture, cette fille !
Quel métier n'aimeriez-vous pas faire ? Etant donné que je ne supporte pas la proximité physique avec de parfaits inconnus, toute profession en rapport avec le corps serait un supplice pour moi : dermato, kiné, gynéco, podologue, esthéticienne.... Yearrrkk !
Quelle est la plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ? Franchement, je sais pas trop... En éponge de mer, peut-être ? ... c'est peinard, une éponge de mer, non ? Personne ne les fait chier les éponges de mer... Allez, banco : réincarnez-moi en Spontex de l'océan !
Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous l'entendre vous dire après votre mort ? "Teuteuteu... tu redescends tout de suite sur Terre, ma petite, t'as encore plein de trucs à faire en bas !!!"

Je transmets ce questionnaire à qui veut, les commentaires vous sont ouverts, lâchez-vous, dîtes-nous tout !!!

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10 mai 2006

J’ai tout mangé le chocolat…

gourmande_23

A la question "sucré ou salé ?", ma réponse est toute trouvée. Je suis une inconditionnelle du sucre, sous toutes ses formes. Chocolat, bonbecs, gâteaux… toutes les cochonneries sucrées qui existent sur terre ont un lieu de pèlerinage tout trouvé : mon placard de cuisine. Ah, celui-là, il en a vu défiler, c’est moi qui vous le dis ! Les Pépitos tiennent compagnie aux Chamonix, les carambars discutent avec les rouleaux de réglisse, le Côte d’Or et le Milka sont devenus super potes… bref, c’est un joyeux bordel gourmand.

Il faut dire qu’il y a sans cesse de nouveaux invités parmi eux, étant donné que je ne peux jamais me contenter de ce que j’ai en réserve dans ma cuisine. Il suffit que j’ais déjà acheté des Granolas et des Choco BN pour avoir aussitôt envie de Galettes St-Michel ou de Mikado. C’est inéluctable. C’est même parfois incompréhensible de voir à quel point j’ai systématiquement envie de ce que je n’ai pas encore en stock, je dirais. Mais je mets ça sur le compte de la subtilité féminine (qui a bon dos, vous allez dire, et je dois bien reconnaître que sur ce coup-ci, vous avez raison).

Sur la photo, je n’ai rassemblé qu’un "échantillon représentatif", comme on dit dans les instituts de sondage, mais ça vous donne déjà une idée de l’ampleur des dégâts. Remarquez, j’ai de la chance, parce que j’ai beau avaler un sacré paquet de glucose sous toutes formes, j’arrive à peu près à garder la ligne. Je dois avoir un métabolisme épatant, merci papa, merci maman. Mais les faits sont bien là : une journée sans sucre équivaut pour moi à un jour sans clope pour le pire des accros à la nicotine. Droguée, moi ? Le terme est un peu exagéré, sans doute. Mais une chose est sûre : si la gourmandise est un pêché, j’irai brûler en enfer. Satan, attends-moi, j'arrive !

10 mai 2006

Pour celles et ceux qui ne veulent plus être des quiches en cuisine

cuisine_21

Un super site tout rigolo et coloré pour les quiches en cuisine comme moi, qui ne savent pas faire autre chose que mettre un plat tout prêt à décongeler dans le four.

Un paquet de recettes ultra faciles à réaliser, plein de photos et de dessins, des textes marrants et pas prise de tête. Bref, pas le genre à demander des tas d’ustensiles et de techniques dont on n’a jamais entendu parler !

Je sais que certaines marmitonautes passent dans le coin de ce blog de temps en temps… A mon avis, vous êtes sans doute un cran au dessus des recettes présentées, mais pour les autres, je vous encourage vivement à faire un petit tour du côté de www.jesuispasunecourge.com 

A vos marmites et spatules !

9 mai 2006

Finale de la coupe du monde des copines 2006

friends_1

On dit souvent "qui se ressemble s’assemble". Ce n’est pas totalement vrai, pourtant. D’ailleurs pour preuve, on dit aussi "les opposés s’attirent". Alors ? Qui croire ?

Si je regarde l’ensemble de mes copines de plus près, mon cœur balance effectivement entre les deux théories. Je lance donc l’idée d’un match entre les deux camps. Les deux équipes sont en place, l’arbitre (moi) est au centre. Coup de sifflet, c’est partiiiii !

Il y a d’abord mes deux meilleures amies, celles avec qui je partage tout (sauf l’existence de ce blog, soit dit en passant), celles qui me connaissent par cœur ou presque. Plus de douze ans qu’on passe des heures au téléphone, et on a évidemment le même avis sur des tas de choses, sinon on ne serait pas copines. Mais pourtant, à bien des égards, nous sommes toutes les trois très différentes. Chacune a sa façon bien à elles d’appréhender les rapports familiaux, l’amitié ou les relations amoureuses, mais aussi les points plus futiles comme la garde-robe idéale, le maquillage ou les bijoux fantaisie. Ce sont sans doute ces différences qui font notre complémentarité, et par conséquent notre force. Mais quelqu’un qui ne nous connaît pas ne pourrait pas jurer qu’on s’entend aussi bien. Décision de l’arbitre : un premier point à l’équipe "les opposés s’attirent".

Il y a ensuite mes copines de fac, deux groupes très distincts, où les personnes ne se ressemblent en rien. Le premier groupe est constitué de toutes mes copines mariées et déjà mamans, ou en passe de le devenir. Etant moi-même à mille lieues de ce genre de considérations, on pourrait penser que je n’ai rien en commun avec elles. Et pourtant si. Elles m’apportent une nouvelle vision des choses, elles font que j’arrive à me projeter dans un futur potentiel avec un home sweet home, un sweet homme, et des bambinos plein les jupes (enfin, déjà deux, après on avisera). Je n’ai pas envie de tout ça aujourd’hui, mais nos rendez-vous constituent une sorte de guide du routard pour plus tard. En contrepartie, il est évident que parfois, les discussions autour des détails de l’allaitement ou du choix de la méthode d’accouchement, ça me fait un peu bâiller aux corneilles. Coup de sifflet, l’arbitre a tranché : "les opposés s’attirent" marque encore un point, l’écart se creuse sensiblement.

Le second groupe des amies de fac rassemble plutôt des filles peu préoccupées pour l’instant par tout ce qui touche à la famille, la maternité et l’achat d’un Renault Espace avec coffre modulable. Ce sont des filles souvent célibataires, ou si elles sont en couple, elles n’habitent pas avec leur homme. Elles sortent plus souvent en groupe de nanas, car 1- c’est le meilleur moyen pour rencontrer des garçons, et 2- rien ne les retient réellement à passer la soirée chez elles seules, si ce n’est la huitième rediff’ de "Coup de foudre à Notting Hill". Etant moi-même plutôt célibataire ces derniers temps, on pourrait dire que je rejoins en grande partie les critères de ce groupe. Conclusion : le point va à l’équipe "qui se ressemble s’assemble".

Enfin, dernier groupe, les copines rencontrées lors du stage de fin d’étude en entreprise. Les vraies girls par excellence, avec qui parler chiffons et garçons. D’ailleurs, on se surnomme affectueusement "les pouffes" entre nous, pour vous donner une idée du niveau du débat. C’est avec elles que je peux aborder des sujets aussi graves que la dernière collection Comptoir des Cotonniers, ou échanger les bonnes adresses de restos branchouilles et de brunchs réputés. Et parfois, ça fait du bien de pouvoir partager un peu de futilité essentielle à ma vie de fille. L’équipe "qui se ressemble s’assemble" marque un second point, et relance le match, ahlalaaaaa que de suspens, que-de-sus-pens !

Je ne développe pas mes relations avec les électrons libres, les copines que je vois souvent en tête-à-tête, parce qu’elles n’appartiennent pas ou plus à un groupe complet.

Bilan des courses : Egalité parfaite entre les deux équipes. Deux points partout, balle au centre. Ma question de départ n’est donc pas résolue pour deux sous, malgré ma brillante argumentation en plusieurs points détaillés. Alors qu’en déduire ?

J’ai bien un dernier atout qui pourrait peut-être faire pencher la balance dans un sens. Dernier groupe en date, sans doute un peu trop récent pour être correctement analysé : mes blog-copines. Ou comment, par la magie du virtuel, j’ose enfin avouer que je teste tous les produits de beauté qui sortent (ou quasi), et j’apprends à me décomplexer de posséder une vingtaine de sacs à mains, une trentaine de paires de chaussures, et une cinquantaine de gloss ! Si je m’étais contentée de mes copines dites classiques, j’aurais continué à penser que j’étais un ovni. Mais non, on est des dizaines d’"addicts" comme moi, et cette idée me plait beaucoup. Forte de ce dernier argument, c’est l’équipe "qui se ressemble s’assemble" qui rafle la mise et remporte le trophée. "We are the champiiiiiionnnsss, my friendsssss »…

Et si, au lieu de compter les points, on se disait tout bêtement qu’en amitié, comme dans bien d’autres domaines, il n’y a peut-être pas de règles ? Allez, au vestiaire, monsieur l’arbitre…

5 mai 2006

" Mais arrête Maman... !!! "

L’autre jour, avec deux copines, on s’est télé-transporté un instant dans le passé pour revivre en souvenir nos années parents_21collège et lycée, et on s’est piqué un fou rire en repensant à toutes ces phrases et remarques entendues mille fois à la maison. Je suis certaine que vous voyez très bien de quoi je parle. Alors, en vrac et dans le désordre :

- Range ta chambre

- Finis ton assiette

- Ne me parle pas sur ce ton

- T'as fini tes devoirs ?

- Baisse-moi le son de cette télé

- Non, tu ne regardes pas Rocky IV, tu vas au lit

- C'est comme ça et pas autrement

- Tant que tu vis sous mon toit, tu suis mes règles

- Je ne suis pas ta bonne

- La maison n'est pas une pension

- Ta main !

- Ton coude !

- C'est la vie...

- On n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie

- Passe ton bac d'abord !

- Occupe-toi de ton frère

- Arrête d'embêter ton frère

- Minuit, dernier délai !

- Maintenant tu raccroches et tu viens à table

- On verra...

- J'ai dit on verra !

- Tu sors le chien s'il te plait

- Descend les poubelles en partant

- T'as rapporté du pain ?

- Tu n'es pas la plus malheureuse du monde alors arrête de te plaindre

- Je te l'avais bien dit

- Parle moins fort

- Tu vas pas sortir à cette heure-là ?

- Tu vas pas sortir comme ça ?

- Tu t'es lavé les dents ?

- Demande à ton père

- Vois ça avec ta mère

- Si tu continues, on te met en pension

- Non, pas dans l'évier, directement au lave-vaisselle

- Tu es privée de sorties

- Plus d'argent de poche jusqu'à nouvel ordre

- Tu n'aurais pas emprunté mon rouge à lèvres ?

- Cette fille ne t'apporte que des ennuis

- Ce garçon n'est pas fait pour toi

- Dis bonjour à la dame

- Et en maths, t'as eu combien ?

- Je vais prendre rendez-vous avec ton proviseur

- Regarde ton frère comme il est obéissant

- Tu appelles ça une jupe ?

- Un de perdu...

- Combien de fois il faut te le dire ?

- On voit bien que c'est pas toi qui paye la facture d'électricité

- Merci qui ?

- Moi, à ton âge...

- Tu verras, plus tard, tu me diras merci

(liste non exhaustive, bien entendu...)

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5 mai 2006

Mum Sabaï miam !

mum_sabai1

Une adresse en or pour les amateurs de cuisine thaï : Mum Sabaï, qui signifie dans la langue "petit endroit tranquille". Un très joli resto niché au cœur de Saint-Germain des Prés, un peu à l’écart des rues trop passantes et des hordes de touristes.

Ambiance cosy, lumières tamisées, vaisselle multicolore, gros coussins moelleux et larges banquettes… Les tables sont placées en contrebas, et on dîne au raz du sol sans pour autant être courbé en deux (difficile à décrire, mais très confortable, pas de souci !).

La cuisine y est absolument délicieuse, avec cette pointe de raffinement qui différencie à mes yeux la cuisine thaï de la cuisine chinoise. La carte est renouvelée en permanence, même si certains classiques incontournables demeurent. Je vous conseille le soufflé de dorade en feuille de bananier… un délice ! Et s’il vous reste encore de la place pour le dessert, tentez donc les nems au chocolat tout croustillants, mmmmmmiam…

Un endroit parfait pour un petit dîner en amoureux, ou pour un rendez-vous potins et confidences entre copines.

 

 

Mum Sabaï

5, rue Bernard Palissy – 75006 Paris

Tél : 01 42 22 14 40

 

4 mai 2006

" Mais pourquoi tu râles comme ça ? "

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Autant vous prévenir tout de suite : je suis une fille qui râle beaucoup. Je vais même vous dire, au risque d’en choquer certain(e)s : j’adore ça ! Râler, c’est mon dada, comme dirait l’autre. Je suis d’avis qu’un bon petit coup de gueule de temps en temps, ça soulage et ça ne fait de mal à personne. Et le pire, c’est que ça ne date pas d’hier. Pour vous donner une idée, au lycée, mes copines m’avaient surnommée Tatie Danielle, en rapport au film d’Etienne Chatiliez, pour le côté bougon et grincheux du personnage principal. La classe, non ?

Hé oui, pas une journée ne passe sans que quelque chose ne me mette en pétard. Les gens lambinent sur les trottoirs et m’obligent à slalomer à la Jean-Claude Killy ? Bingo, je râle. Le métro met plus de deux minutes à se pointer ? Zou, je me mets en rogne ! Il pleut alors que je me suis lavé les cheveux la veille ? Hop, je gueule. Je gueule même si personne n’y peut rien. Surtout si personne n’y peut rien, d’ailleurs, parce que c’est franchement comme ça que c’est le plus drôle.

Certains disent que je suis une pessimiste, une éternelle insatisfaite, jamais contente de ce qui m’arrive. Faux, je m’insurge. J’ai juste une théorie bien établie sur le sujet. Quand je râle, j’exprime tout haut ce que je pense tout bas. Et du même coup, j’expurge (ouh le joli mot) toutes les mini-tensions qui commencent à bouillonner en moi quand je suis contrariée. Mon "moi profond" m’a appris depuis belle lurette qu’il était salvateur de pousser mes gueulantes quand bon me semble, plutôt que de ruminer mes rancoeurs. Je râle donc un bon coup sur les choses qui m’agacent, et instantanément, la contrariété est évacuée et le dossier classé. Et je peux retrouver mon sourire et ma bonne humeur, et me concentrer sur toutes les choses formidables qui m’arrivent ensuite. Fastoche, non ?

D’ailleurs, je ne comprends pas tous ces gens qui ne râlent jamais. Ou pire, ceux qui râlent contre les râleurs. Ceux-là méritent d’office la palme d’or de la mauvaise foi, si vous voulez mon avis. Et rien ne m’énerve plus que les gens qui me regardent fulminer en répliquant d’un air hautain et suffisant "ça vaut vraiment le coup de râler pour si peu ? ".

Bref, vous l’aurez compris, râler est bien l’une de mes occupations favorites, et je songe même à l’inscrire sur mon curriculum vitae, dans la catégorie "hobbies".

Notez tout de même que parfois, c’est assez justifié. Je suis une râleuse, mais surtout une personne qui n’aime pas se laisser marcher sur les pieds. Si ma pizza quatre-saisons arrive toute cramée, ou si mes photos de vacances sont développées en mat alors que je n’aime que le brillant, il est évident que j’exprime mon mécontentement. Mais dans ce cas, peut-on dire que je "râle" ? Personnellement, j’opterais plutôt pour le terme "réclamer-son-bon-droit-en-tant-que-client-qui-raque". Parce que dans mes cours de marketing à la fac, on m’a toujours rabâché que le client était roi. Alors j’applique, tout bêtement.

Evidemment, ce comportement a dû me valoir bien des inimitiés. Par exemple, je suis bien consciente d’avoir perdu une copine le jour où ma boulangère m’a demandé avec son ton haut perché de mégère "avec ceci ?", et que j’ai répondu "un p’tit sourire, ça fera pas de mal !". J’ai bien vu qu’elle l’avait mal pris. Râleuse, mais pas miro !

Je pourrais vous en sortir des pages et des pages, de ces exemples de petites choses contrariantes qui selon moi méritent un bon petit coup de gueule pour se soulager. Ca pourrait même faire l’objet de chroniques régulières. Une chronique, un coup de gueule. Et pour bibi, une séance de moins chez le psy, puisque mon "moi profond" sus-mentionné s’en trouve soulagé. Comme quoi, les râleurs de ce monde pourraient faire de grandes choses pour lutter contre le trou de la sécu, si on les laissait s’exprimer un peu ! Alors finalement, merci qui ?

3 mai 2006

Je suis trop pudique ou bien ?

pudeur_1

Je me suis posée la question ce matin, en prenant le métro. J’étais plongée en pleine torpeur post-réveil quand je remarque une minette assise en face de moi, qui commence à sortir fiévreusement de son sac à main tout son attirail de fille, à savoir miroir de poche, fond de teint, mascara, crayon à sourcil.. Et la voilà qui se met à se faire une petite beauté, au beau milieu des voyageurs qui la fixent d’un air mi-amusé, mi-consterné. Elle se serait contentée d’un léger raccord blush ou crayon, je veux bien, mais là, elle nous sort le grand jeu.

Bien sûr, ce n’est pas la première greluche que je vois se faire belle dans les lieux publics, mais je me fais à chaque fois la réflexion qu’il faut avoir une sacrée dose de confiance en soi pour pouvoir se montrer sous cet angle aux yeux de parfaits inconnus. Je suis personnellement incapable d’en faire autant. Au-delà du fait que j’aurais bien trop peur de me faire un œil de raton laveur, ou de faire déraper sauvagement mon rouge à lèvre sur la joue à cause d’un à-coup trop sec de métro, je trouve surtout que c’est un geste hyper intime et personnel. Franchement, qui a envie de regarder de bon matin une nana se peinturlurer le visage de fond de teint, jusque dans les recoins des ailes du nez, ou de la voir se faire les yeux en ouvrant tout grand la bouche comme une carpe, en signe de concentration extrême ? Car oui, mesdames, sachez-le : au terme d’une étude très approfondie basée sur un échantillon représentatif de toutes mes copines, on ouvre TOUTES la bouche quand on s’applique du mascara sur les cils. C’est un réflexe physique, parait-il…

Si je suis honnête avec moi-même, je dois dire qu’il n’y a pas que le fait de se maquiller en public qui me pose problème. Je suis également tétanisée (ou presque) à la perspective de manger quelque chose dans un endroit public restreint, comme le métro ou le bus. Vous ne m’y verrez jamais mordre un sandwich à pleines dents à l’heure du déjeuner, ou engloutir un pain au chocolat, ou même croquer dans une pomme (et encore moins une banane), même si d’énormes gargouillis se font entendre dans mon estomac. Là encore, aucune envie de me retrouver avec le décolleté recouvert de miettes, des bouts de salade entre les dents, et l’air hagard de la vache normande en train de mastiquer sa bouchée les yeux dans le vide. Moins dix points de "glamour attitude" en trente seconde ! Oui, je sais, je ne devrais pas faire passer mon image avant mon appétit. Mais désolée, dans le métro, j’y arrive pas.

Dans un autre genre, je déteste parler au téléphone devant des personnes que je ne connais pas. Les gens qui racontent leur vie dans le bus comme s’ils étaient seuls au monde ("et là, il me dit… alors je lui dis… et tu sais pas ce qu’il me répond… si, j’te jure !"), ça me crispe. D’un côté, je n’ai pas envie de les écouter, mais de l’autre, je ne peux pas m’en empêcher. C’est con, hein ? Perso, la plupart du temps, mon portable est sur mode silencieux quand je suis dans les transports en commun. Je ne m’en sers qu’en cas d’extrêêêêême urgence (du genre "J’ai oublié de programmer le magnéto pour enregistrer Lost, tu peux t’en charger, diiiis ?").

A la réflexion, je me demande si mon angoisse réelle n’est pas à mettre en rapport avec un quelconque déficit de confiance en soi. Vous savez bien, la peur de se faire remarquer, de se faire entendre, d’émerger de la masse…Est-ce que ma pseudo-phobie ne serait pas plutôt les reliquats d’une enfance de petite fille sage qui ne dit jamais un mot plus haut que l’autre, comme on le lui a appris ?

2 mai 2006

Je suis onychophage, sortez moi de là !

ongles_3

Petit Larousse, édition 1991, page 728 : "onychophagie : nf. Habitude de se ronger les ongles". Ben voilà, c’est dit. Je suis donc onychophage. Beurk… C’est pas flatteur, comme terme. Rien que pour ça, ça vaudrait le coup de cesser cette vilaine habitude. D’autant que les petits bouts d’ongles sont loin de constituer un régime alimentaire nourrissant et équilibré. Seulement voilà, j’y arrive pas.
Bon, avec le temps, et le souci d’avoir des mains présentables pour (me) plaire, j’ai quand même fait de gros progrès. Aujourd’hui, mes doigts ne ressemblent plus à dix petits bouts de saucisses boursouflées, et restent corrects à présenter. Je ne me sens plus obligée de les cacher dans les manches trop longues de mes pulls, ou de toujours fermer les poings. Mais on est quand même loin des belles mains raffinées aux ongles carrés tous à la même longueur dont je rêve en secret depuis belle lurette.

Pourtant, petite, je n’avais pas ce problème. Mais je crois me souvenir que c’était une véritable affaire que de me couper les ongles, parce que j’avais très peur de ces drôles de ciseaux à bout arrondis. Alors du coup, j’ai pris les choses en main, et j’ai décidé que j’allais les couper moi-même, ces fichus ongles. Et avec mes quenottes, par-dessus le marché ! On m’a bien dit que j’allais avoir l’appendicite, que c’était pas bon pour la santé. J’ai résisté vaillamment aux mises en garde. Même pas peur, moi.

Mais depuis, je lutte. Par tous les moyens qui existent. J’ai bien entendu testé le vernis amer, censé vous faire passer l’envie de porter les doigts à la bouche. Pfff, c’est mal me connaître, les gars ! Quand j’ai envie de mordiller un ongle, c’est pas trois gouttes amères qui vont m’en dissuader !

Ensuite, j’ai fait poser des ongles en résine dans un institut. C’était l’ancienne technique, celle qui vous fait des ongles épais comme un numéro de ELLE. Résultat : de loin, c’était très joli, mais de près, on voyait bien que je pouvais ouvrir une boîte de conserve rien qu’en tapotant dessus avec mes fausses griffes. Et puis les histoires de remplissage toutes les trois semaines, pour accompagner la repousse, c’est d’un chiant.

Bon, j’ai aussi testé ce qu’on appelle communément la volonté, celle de ne pas se bouffer les ongles au moindre stress, par exemple en prenant un Malabar à la place. Moui, bon… ça marche un peu, c’est vrai, je dois le reconnaître. Mais c’est difficile de tenir la distance. Sans compter que mes petits ongles n’ont plus l’habitude de batifoler comme ça sur plus de deux millimètres, et que par conséquent, ils se cassent au moindre coup de vent. Ou se fendillent. Ou se dédoublent. Bref, ils n’y mettent pas du leur, c’est le moins qu’on puisse dire !

Vous allez me parler de capsules de complément alimentaire ? Mais pensez donc, j’ai déjà testé toutes les marques qui existent sur le marché. Et au terme d’une étude plus qu’approfondie, je dois dire que les Phytophanères, des laboratoires Phyto, fonctionnent pas mal. De là à avoir des ongles durs comme des enclumes, y’a encore du boulot, mais disons qu’aujourd’hui, j’ai le temps de les voir pousser d’au moins trois millimètres avant qu’ils ne se cassent. C’est déjà ça, non ?

1 mai 2006

Mes colloc’ amerloques

colloc_2

Suite au billet de Nadia à propos des affres de la collocation, je viens ici rajouter mon grain de sel en vous racontant mes déboires avec mes colloc’ américains.

Il y a environ trois ans, donc, je pars m’installer quelques mois à New-York pour y faire un stage. Ayant choisi de travailler dans une administration française, donc entourée de Français, je me dis que si je veux faire un tant soi peu de progrès "in inglich", mieux vaut que je me trouve un appart à partager avec des américains. Jusque là, très bien. La chose s’avère assez facile à réaliser, compte tenu du fait que les loyers new-yorkais coûtent au moins 3 smics, et que les collocations y sont monnaie courante pour pouvoir se permettre un appartement dans les quartiers sympas de Chelsea, East Village ou Brooklyn.
Me voilà donc fraîchement débarquée dans un beau building de l’Upper East Side, sur la 95ème rue, juste à la limite où ce quartier traditionnellement chic et bourgeois commence à se teinter de l’exotisme des communautés ethniques de "Spanish Harlem", au nord de Manhattan. J’habite l’appartement 16 C ("sixtine siii", en V.O.), au seizième étage donc, et je vais le partager avec C. une étudiante en médecine d’environ mon âge (25 ans à l’époque), et M. un avocat un peu plus âgé que moi. Un trois pièces, pour trois personnes, ça me semble bien. C’est bien sûr sans compter les boyfriend et girlfriend respectifs, qui squattent le terrain comme s’ils habitaient là à temps plein. En soi, rien de grave. Plus on est de fou, moins y’a de riz, comme disent les asiatiques. Sauf que en fait, si. L’appart n’est pas prévu pour héberger cinq personnes, et je m’en rends compte assez vite.

Déjà, le partage du frigo. Un vaste programme ! Comme je suis la dernière arrivée, on m’a assigné la partie du milieu, celle qui en somme n’est délimitée par rien, et sur laquelle tout le monde empiète sous prétexte que je suis seule à l’occuper, alors que eux sont deux, puisqu’en couple. Bonne pâte, je ne dis rien. Les considérations de ce genre me passent un peu au dessus de la tête. Mais peu à peu, il devient de plus en plus difficile de retrouver mon skimmed milk* et mes fresh vegetables* au milieu de leurs bouteilles de trois litres de soda, leur dizaine de flacons de sauces toutes plus mystérieusement colorées les unes que les autres, et leur reste de pizza à moitié mâchonnée. Parfois, c’est une partie de mon repas qui disparaît tragiquement, parce que quelqu’un l’a déplacée dans une autre zone du frigo, et que du coup, on considère qu’elle ne m’appartient plus. Fichtre… Se nourrir devient bigrement compliqué !

Autre lieu de pénitence pour moi, la salle de bain. Bouhhh ! Moi qui aime les baignoires reluisantes et les miroirs impeccables, je suis servie ! Partager la même salle d’eau à cinq et parvenir à conserver cet endroit un tantinet propre relève du parcours du combattant. Je pense même que toutes les bactéries de New-York se font des supers boums dans la cuvette de nos W.-C. Mais comme je ne suis pas non plus venue pour faire le ménage, je nettoie un chouia de temps en temps, et sinon, je ferme les yeux et je fais comme si je n’avais rien vu (moi ? non ! rien vu !)

Un soir, je me suis aperçue qu’ils ne mettaient pas de produit à laver dans le lave-vaisselle ! Ils lavent à l’eau chaude, ces ploucs ! Et ensuite, ils me regardent d’un air entendu en me disant "il faut bien rincer la vaisselle avant parce que le lave-vaisselle ne fonctionne plus très bien". Tu m’étonnes, tiens ! Je me suis bien gardée de leur dire quoi que ce soit, d’une part parce que je voulais pas faire ma prétentieuse qui sait tout (déjà que les Frenchies n’étaient pas les mieux vus, en ces temps de Guerre du Golf II et d’opposition Chirac-Bush), et d’autre part parce que je trouvais quand même ça franchement marrant de les voir rincer consciencieusement toute leur vaisselle avant de la faire laver.

Une autre fois, C. a invité une copine à elle. Je les entendais glousser dans sa chambre comme deux gamines. Et le soir, je me suis aperçue que le chien avait du vernis rose fushia sur les griffes. Fallait voir la touche qu’il avait, comme ça, le clébard ! M’enfin il avait l’air ravi, alors (et puis c’est  assorti à son petit manteau de pluie comme ça. Aaahh, la vie est bien faite, j’vous jure !).

Je vous passe évidemment tous les détails sur les réveils en fanfare à 8h le dimanche, parce qu’il y a cours d’aérobic sur une des chaînes du câble, et que c’est Suzanne Sommers en personne qui présente l’émission. Vous ne savez pas qui c’est ? Moi non plus, jusqu’à ce que je vois sa trombine et qu’elle me dise vaguement quelque chose. Elle a joué dans une série familiale sur M6 ("Une famille formidable", ou un truc dans le même goût). Ou bien les soirées squattage de télé dans le salon, avec moult pop-corn et cochonneries sucrées, pour ne pas louper ZE émission du moment, "Mister Personnality", une espèce de Bachelor à l’envers, où une nana doit choisir son futur mari parmi des candidats masqués dont elle ne voit jamais le visage, même lorsqu’ils s’embrassent. Le type que la Bachelorette aura choisi "pour sa personnalité et sa beauté d’âme" enlèvera son masque seulement devant l’autel le jour du mariage. C’est pas beau, ça ? Et attention… touche finale… pompon… cerise sur le gâteau… cadeau Bonux… c’est présenté par … Monica Lewinsky ! Mais jusqu’où iront-ils ?

Enfin bref, vous l’aurez compris, pour ce qui est de l’imitation Friends, on repassera, merci bien ! Surtout à la fin du mois, quand arrivent les factures, et qu’on doit les partager en trois, puisqu’il n’y a que trois noms sur le bail, alors qu’on est bel et bien cinq à utiliser l’eau, l’électricité, le câble et le téléphone.

J’ai vécu avec ces quatre roomates tant bien que mal pendant six mois, j’ai pesté contre eux, observé d’un oeil critique leur mode de vie (ce qui, d’un point de vue sociologique, a été absolument fascinant !), dégluti devant ce qu’ils avalaient pour le dîner, fouiné sournoisement dans leur armoire de toilette (bah quoi ?), je les ai entendu s’engueuler, chanter sous la douche ou faire l’amour… J’ai aussi ri à leurs blagues ou à leur tentative de prononciation du français, j’ai goûté les cocktails étranges mais délicieux qu’ils préparaient pour les soirées, je les ai accompagnés parfois au restaurant ou au cinéma, pour voir…

Et le jour de mon départ, j’ai été surprise mais émue de les voir tous me prendre chaleureusement dans leurs bras et de me dire combien ils avaient été content de partager momentanément la vie d’une petite française.
Cette expérience de la vie en collocation m’a fait réfléchir, et si je sais aujourd’hui que je préfère habiter seule, je sais aussi qu’on apprend beaucoup sur soi-même en vivant avec les autres, quels qu’ils soient. Rien que pour ça, merci à mes colloc’ amerloques !

1 mai 2006

ELLE, ton univers impitoyaaaaa-aaaa-bleeeee ?

elle_3

Dans le ELLE de la semaine dernière, on nous annonçait fièrement que l’émission C.Q.F.V (Ce qu’il faut voir), magazine sur l’actualité culturelle diffusé sur France 3, serait cette fois-ci tourné en direct des bureaux du magazine, et que l’on pourrait voir à quoi ressemblaient les locaux et les journalistes du mythique hebdomadaire.

J’ai pas rêvé, hein. C’était écrit, noir sur blanc. Alors en bonne groupie curieuse, j’ai bien évidemment enregistré le reportage, avide de scoops et d’infos, ravie de pouvoir mettre enfin un visage sur tous les noms dont je lis les articles chaque semaine.
Ben non. Quasi rien. Effectivement, on nous a bien montré quelques journalistes plaidant pour leur coup de cœur culturel de la semaine (et je sais maintenant à quoi ressemblent Florence Ben Sadoun, Sandra Basch ou Florence Delbecq), mais le croustillant s’arrête là. J’aurais aimé voir les bureaux des journalistes, les salles de conférence de rédaction, les bureaux de créa qui décident des couvertures, les showrooms remplis à craquer de toutes les fringues de luxe prêtées pour les shootings photo… ou même la salle de cantine, à la rigueur… Mais non.
Du fonctionnement quotidien de cette bible de la mode qu’est ELLE, nous ne saurons rien. De la façon dont grouille la petite fourmilière de journalistes nous ne verrons pas une miette.

Alors du coup, je me demande toujours si l’ambiance à la rédaction de ELLE, ça ressemble plus à la petite maison dans la prairie ou à Dallas et son univers impitoyaaaaa-aaaa-bleeeeee… Une idée sur la question ?

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