C’est officiel, je suis ruinée. Et nous ne sommes que le 20 du mois. C’est mal barré. Tout ça parce que, comme toute vraie fille qui se respecte, j’ai choisi ce week-end pour faire mon shopping de rentrée. Bon, en même temps, quoi de plus normal ? J’vais pas me mettre sur le poil des jupettes et des mini ballerines jusqu’à la mi-novembre non plus, vous en conviendrez ?
Ouais… Sauf que là, j’ai un peu abusé, je crois. J’ai en quelque sorte appliqué la règle du "moitié du mois – moitié du salaire". Au départ, ça me semblait très censé, comme théorie. Le souci majeur, c’est que je n’avais pas fait le lien avec le premier tiers des impôts à payer (que j’ai d’ailleurs zappé, comme je l’ai déjà dit pour ceux qui suivent).
Enfin, c’est pas tous les jours la rentrée non plus. Ho et puis merde, à quoi ça sert de passer sa vie au boulot si on peut pas se faire plaisir de temps en temps et se la jouer Pretty Woman, avec cinq sacs de shopping à chaque bras ?
Hein, quoi, comment ? Qui a dit « je compense donc je suis », au fond de la salle ? Ah si, j’ai parfaitement entendu !
Mais qu’y a-t-il donc dans tous ces sacs ? J’en imagine déjà certaines en train de piaffer d’impatience à l’idée de savoir ce qui peut bien se cacher là-dedans…
Alllllllez, je suis sympa, j’vous raconte tout en détail. Les garçons, passez votre chemin, j’ai le sentiment que les lignes qui suivent ne vont pas vous passionner. Une intuition, comme ça…
Alors, dans mes sacs magiques, on trouve :
- une robe-pull Comptoir des Cotonniers, super mimi, avec des petites poches qu’on voit pas sur la photo, dans une jolie couleur gris-beige qui ne fait pas un teint d’endive mal épluchée (ça, c’est de la métaphore),
- un pull trompe-l’œil, toujours Comptoir des Cotonniers, gris avec illusion d’un petit top rayé bleu en dessous. Celui-là, c’est certain, je vais le voir sur le dos de la moitié des minettes de Paris, vu que pas moins de deux autres greluches l’essayaient en même temps que moi. M’en fous, y’avait plus leur taille, j’ai pris le dernier Small, niark niark !
- un pull à petits boutons gris Caroll, tout doux tout fin, qui a l’avantage de me faire un décolleté qui tue sa race (heu oui, enfin, bon, moi j'trouve…),
- un pull (oui, encore un pull ! hé bah quoi ?) bleu canard de chez Mango, tout simple tout con, mais en même temps, comprenez-moi bien, on peut pas être topissime tous les jours, c’est fatiguant pour soi et culpabilisant pour les autres !
- des débardeurs blancs Petit Bateau, tellement évidents qu’ils devraient être livrés tous les trimestres gratuitement par la Poste,
- une jupette rose poudré de chez Kookaï (oui, ok, j’avais dit « pas de jupette ») avec des petits boutons sur le côté et des plumetis sur le tissu (vous savez pas ce que c’est ? moi non plus, c’est la vendeuse qui a parlé de ça, et j’aime bien le mot. Alors voilà : des plumetis. Quelqu’un m’aide, là ?). Y’a de grandes chances que je ne porte pas cette petite chose avant quelques mois, mais j’ai pas su résister, elle était toute mignonne, sur son cintre, à m’attendre. J’ai le cœur tendre, moi, vous savez ?
- enfin, last but not least, mon quatrième cinquième beaucoutième cabas à paillettes Vanessa Bruno, choisi dans un coloris bien pétard pour trancher dans le vif avec tous les gris, noir, marine et marron de la saison. Oui, je sais, les paillettes vont se barrer en moins de temps qu’il n’en faut pour dire abracadabra, mais je les préfère comme ça, un peu usé, ça leur donne plus de charme.
Voilà, vous savez tout. Nooooooon, ne me demandez pas combien j’ai dépensé, je refuse catégoriquement d’additionner tous mes tickets de caisse, de peur de faire une syncope.
Y’a juste un truc de sûr : ça va être pâtes au beurre jusqu’à la fin du mois, histoire de pouvoir payer les factures. Heu non… attendez… Pâtes au beurre > kilos en trop > 2 tailles en plus > je ne rentre plus dans toutes mes fringues > crise de nerfs assurée. Bon, ben… salade verte (soupirs).