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Gin Fizz
31 octobre 2006

L'essentiel, c'est l'accessoire

colliers« Poursuivons la visite, si vous le voulez bien. Vous êtes maintenant dans la chambre à coucher, aux teintes légèrement rosées. Sur le mur de gauche, vous pouvez observer une fascinante collection de colliers et sautoirs fantaisie, dont les pièces les plus vétustes remontent pour certaines aux années collège, preuve de l’attachement de l’auteur à ces bijoux que l’on peut désormais qualifier d’"anciens" ».

Oui, j’admets, je suis un brin compulsive. Quand j’aime un truc (au hasard, disons les colliers et sautoirs fantaisie), j’aime pas ça à moitié. Le jour où la mode ne sera plus au sautoir, j’aurai l’air bien tarte, avec toute ma collec’ sur les bras. Mais en attendant, dès que je croise un spécimen qui ne trouve pas son équivalent plus ou moins grossier dans ce que je possède déjà, zou, j’achète.

Je trouve souvent mon bonheur chez Accessorize, Kookaï, H&M… et aussi (oui, j’avoue) Promod, Etam, et même Pimkie, une fois.
Rhhaaaaa, allez-y, jetez-moi des cailloux, j’ai déshonoré le dieu de la mode et du bon goût, je le mérite.

En même temps, si j’achetais toutes les babioles dont j’ai envie chez Agatha, Scooter, Gas et autres, c’est mon porte-monnaie qui ferait la gueule, et ma banquière qui m’appellerait par des noms d’oiseau. Faut savoir ce qu’on veut.

Et puis je vous livre une mini-info en or (peut-être que vous êtes déjà au courant, mais dans ce cas, soyez gentilles, faites comme si c’était pas le cas, me ruinez pas mon effet d’annonce, merci !). La grande majorité de ces petites merveilles vient d’une chaîne de boutiques absolument fabuleuses, au nom complètement imprononçable : Maijrev. Non, pas Majirev, comme « magie-rêve », ce serait beaucoup trop simple. Maijrev : un truc à consonance moldave ou que sais-je.
Ce sont généralement de toutes petites boutiques tout en longueur, si minus qu’une fois qu’on y est à quatre (vendeuse comprise), on se croirait au Queen un samedi soir tellement on ne peut pas remuer un bras sans se marcher sur les orteils. Pas ultra pratique pour essayer les accessoires vendus, j’en conviens.
Mais le sacrifice en vaut le coup, parce que les collections sont jolies, variées, produites en quantités limitées (donc peu de chance de voir le même collier sur toutes vos copines à la prochaine soirée), fréquemment réassorties, et d’un prix plutôt très correct.

Que demande le peuple… Les adresses ? Ah oui, le peuple pense à tout ! Impossible de trouver la liste des boutiques sur internet (à croire que les pages jaunes ne parlent pas moldave). Pour les parisiennes, il existe une boutique rue de Rivoli, juste en face du Séphora, vers la rue du Pont-Neuf. Et une autre rue Vavin, dans le VIème. Je vous laisse les commentaires ouverts pour en indiquer de nouvelles, car perso, je ne connais que ces deux-là.

Régulièrement, je tente de faire le tri dans tous ces colliers, parce qu’évidemment, dans le tas, y’en a une bonne dizaine que je ne mets jamais. Et puis soyons honnête, je ne peux pas me permettre de planter des clous sur toute la longueur du mur pour continuer à suspendre mes nouvelles acquisitions. A force, ça va devenir ridicule, on va finir pas se croire sur un stand Balaboosté.
Mais rien n’y fait. Au bout du compte, j’en élimine vaillamment deux, que je mets de côté en me disant « je les porte une dernière fois, et puis je les donne à quelqu’un ». Evidemment, je ne les donne jamais à personne car « ça peut toujours servir » ou « c’est encore joli, après tout », et ils finissent immanquablement par rejoindre les copains sur leur mur. Alors je plante d’autres clous. Pas le choix…

Vous aussi, vous êtes compulsives, question accessoires ? Vous aussi, vous pourriez monter un commerce de chaussures / sacs / chapeaux / foulards / bijoux rien qu’avec ce que vous avez dans votre dressing ?

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29 octobre 2006

"On s'appelle, on s'fait une soirée troc ?"

La quatrième (ou cinquième ?) édition des désormais réputées soirées troc a eu lieu hier soir, accueillie cette fois par la courageuse Géraldine, qui n’a pas tremblé une seconde à l’idée de voir débarquer chez elle vingt minettes heureuses d'être inscrites sur la V.I.P. list.

Mais quésako que ce truc-là, allez-vous me dire ? Alors je répète, pour les deux du fond qui bavardaient au lieu de suivre. Partant du principe (très juste) que les penderies et tiroirs de salle de bain des filles débordent de trucs dont elles ne se servent pas ou plus, Hélène a eu cette idée folle un jour d’inventer les soirées troc. Chacune apporte et échange les jupes, pulls, mascaras, gloss, foulards et autres trousses à maquillage dont elle veut se séparer. Le tout dans une humeur joyeuse et détendue, des papotages et des rires, et un buffet royal.

Je mets d’ailleurs au défi quiconque de venir me dire « mais les filles c’est chiant, ça bouffe trois feuilles de salade verte et ça n’a plus faim », parce que vu la profusion de cakes salés, saucisson, foie gras,  quiches, vin rouge et petites « tueries » au chocolat, on serait une bonne vingtaine à lui rire allègrement au nez.

Passons sur le fait que la soirée fut évidemment très sympathique. Mis à part les vingt nanas présentes hier soir, vous n’étiez pas là pour voir combien ces petits rassemblements entre gens de bonne compagnie sont plaisants, et vous vous fichez sans doute éperdument de savoir que les chaussures de Caroline étaient canons, que la moquette a été rebaptisée cinq fois au vin rouge, que le cake de Jeanne déchirait sa race (au moins), et que lebeau collier que j’étrennais pour la première fois a eu son petit succès. Donc je n’insiste pas.

Et je ne vous ferai pas non plus l’affront d’écrire cette petite phrase tant et tant entendue au lendemain des rencontres entre blogueurs : « ça fait plaisir de mettre enfin un visage sur un nom… ou l’inverse ». Même si c’est pourtant vrai.

Arrivée avec un sac de choses à donner gros comme une caravane (photo de gauche), je suis repartie beaucoup plus légère, avec mon lot de petits trésors (photo de droite) : adorable veste rose, bustier trop craquant, top coloré à bretelles, petit haut blanc qui porte encore l’étiquette du magasin (et je connais la coupable !), cache-cœur rose clair sans manches, t-shirt à motif, plus quelques trucs non photographiés.

sac_trocresultat_troc













Mille mercis à et sa-moquette-qui-craint-rien pour leur accueil ultra chaleureux, à Hélène pour son organisation hors pair, et à toutes les autres pour leur bonne humeur : (et là, c’est l’horreur, j’ai trop la trouille d’oublier quelqu’un…) : la méchante et sa gentille maman calpurnia, deedee aux bas filés, caroline, laure sans son foie gras, celinette la bientôt blogueuse (à ne pas confondre avec TheCélinette), béa, lilo, delphinoïd, julie, marion, pomme, anne, anne-lise, jeanne (qui reverra bientôt ses pieds), lucie (la photographe de la soirée), capucine et nina.
(C’est bon ? Manque personne ?)
;-)

 

26 octobre 2006

Et là, c'est le drame

L’histoire commence un soir de semaine ordinaire. Flemme de sortir, flemme de papoter avec les copines au téléphone, flemme de bloguer, flemme aussi de faire à dîner. Mode feignasse par excellence. Juste une envie de glander sur le canapé, à regarder les derniers épisodes de mes séries préférées. Avec du chocolat à portée de main, évidemment.

Le souci, c’est que le genre de séries que j’aime, c’est pas ‘La Petite bicoque dans le pré’ et compagnie. Quand ça cause brebis, clôtures, bible et sermon du pasteur, ça m’intéresse pas.
Non, moi, ce qui me plait, c’est du lourd. Du sang, des organes et des IRM. Des brutes, de la corruption, des évasions. Des disparitions, des expériences scientifiques bizarres, des ours polaires.
Du bon gros stress, quoi ! Avec des situations qui me font hurler sur les personnages. Du genre, au hasard, « Pourquoi tu lui fous pas un coup de boule, là ? Ah mais qu’elle est conne, celle-là ! ».

Choco_videForcément, c’est tendu. Alors je me goinfre de choco pour compenser tout ce stress. Jusqu’au moment où… je tends la main vers la plaquette… et là, c’est le drame…
‘A pu chocolat’ ? Ben non, ‘a pu’. La tablette entière y est passée. En moins d’une heure.

Faut dire que le « cœur de nougat » de chez Nestlé, c’est de la balle atomique. Et je vous dis ça en grande connaisseuse du rayon chocolat de mon Monop’.
Le côté nougatineux a un léger aspect chewing-gum qui apaise mon stress, et le chocolat tout autour, c’est juste miam.
Bon, évidemment, y’a intérêt à aimer le sucré à la base, parce qu’on peut tabler sur une petite moyenne de … quoi … 232 kilojoules par bouchées ? Oui, c’est ça, je viens masochistement de vérifier sur l’emballage.

De toute façon, c’était ça ou mes ongles qui y passaient un à un. J’ai choisi.



Et dire que j’ai un paquet tout neuf de Michoko dans la cuisine.

24 octobre 2006

Petit manuel à l’usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles – chapitre 4

Les filles et leur horoscope

horo_1"T’es quoi comme signe, toi ?". Puisque Cosmo a consacré tout un supplément à la voyance ce mois-ci, penchons-nous aujourd’hui sur une question hautement philosophique : les horoscopes.

Je te vois déjà ricaner bêtement dans ton coin, preuve que tu n’as pas encore compris où se situe le cœur du débat. Car détrompe-toi, jeune homme. La question-clé n’est pas tellement de savoir si c’est complètement crétin d’y croire ou non, puisque - accroche-toi bien, je te livre un scoop - tout le monde lit son horoscope. Hé oui, très cher. Après un rapide sondage auprès de la population masculine qui m’entoure, il s’avère que même tes petits camarades mâles s’amusent à lire les prédictions à deux roupies de Madame Irma quand ils en croisent. Tsss tsss, ne nie pas, j’ai mes sources.

Pas la peine, donc, de faire le blasé de la vie la prochaine fois qu’une fille te demandera ton signe astrologique, ni de prendre cet air horrifié de dinde à l’approche de Thanksgiving, sous-entendu « moi ? Lire un horoscope ? Jamais de la vie ! Plutôt porter des Dim-up ! ». Sur ce sujet, on est tous dans le même sac.

Encore que. Quand même… Toi, jeune homme, tu aurais tendance à lire ton horoscope simplement parce que c’est juste au dessus de la BD de Garfield dans le journal. Mais sitôt lu, sitôt zappé, et on passe à la page des sports, hautement plus intellectuelle.
Une fille, elle, a ceci de différent avec toi qu’elle va s’obstiner à chercher dans les trois lignes écrites à propos de son signe ce qui pourrait bien coller avec sa vie des derniers jours (et avec celle d’environ un douzième de la population, soit dit en passant).

Là, je t’arrête tout de suite. Parce que oui, je te vois venir gros comme un camion. A coup sûr, tu vas me sortir le cliché de la minette qui ne vit plus qu’en fonction de ce qu’a écrit Elizabeth Tessier et toute sa clique de copines boule-de-voyantisées.
Genre : on lui prédit une grosse rentrée d’argent à la fin du mois ? Elle va la dépenser le midi même chez Zara ou Comptoir des Cotonniers, c’est toujours ça de pris. On lui annonce un coup de foudre imminent avec un Sagittaire ? Elle tire la tronche, son loulou est Capricorne. Ou si elle est célibataire, elle fonce tête baissée repérer autour d’elle tous les mâles nés entre le 22 novembre et le 21 décembre. On lui laisse entrevoir une prochaine promotion ? Hop, lettre de démission sur le bureau du boss dans les 48 heures !

Sache, mon petit, que ton attitude est mesquine. Car une fille aussi a du second degré. Une fille aussi sait lire les horoscopes « pour de rire ». C’est juste un passe-temps comme un autre. Du même niveau, disons, que de comparer les atouts des jantes alliage sur les derniers modèles cabriolets de chez Chrysler.
D’ailleurs, pour preuve, si toi tu connais par cœur toutes les caractéristiques techniques des dites jantes, une fille a de fortes chances de connaître les yeux fermés le signe astro de son copain, de ses meilleures amies, de ses parents, du copain de ses meilleures amies, du prof de piano, de la coiffeuse et du livreur de pizzas. Tu vois, c’est kif-kif. Juste une question d’intérêt.

Allez, zou, travaux pratiques.

Exercices pratiques
Difficulté * : Passé quatorze ans – et la période ado un peu délicate qui va avec – il est fortement recommandé d’arrêter tout jeu de mot crétin à propos du signe de la Vierge. Je te fais un dessin ou bien le message est passé ?

Difficulté ** : Rien de plus gonflant que d’entendre avant chaque lecture d’horoscope un « t’es quoi, déjà, toi ? Scorpion ? Ah non pardon… j’me souvenais plus… ». Essaye d’apprendre rapidos le signe astro de ta/tes copines. Et sans faire de faute de prononciation, tant qu’à faire. Parce que non, ‘Versatile’, ça n’existe pas, c’est ‘Verseau’ qu’on dit. Merci.

Une fois que tu sais répondre sans hésiter à la question piège qui nous préoccupe ici, tu peux passer au niveau supérieur : connaître le signe lunaire, le décan, l’ascendant, l’horoscope numérologique ET le signe chinois de ta copine. Oui, je sais, ça commence à faire lourd. Au besoin, fais une petite fiche, comme quand tu révisais ton bac. A quoi ça sert ? A rien du tout, on est d’accord. Mais encore une fois, elle t’écoute bien parler de jantes en alliage avec tes potes, non ? Bon…

Difficulté **** : A défaut de lui promettre la lune (Ex : « Moi je t’offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas ».), contente-toi de rester réaliste. ‘Offrir des fleurs venues de Rungis’ est un bon début, par exemple. En poussant un peu, tu peux même aller jusqu’à le faire même les jours où ce n’est ni son anniversaire, ni sa fête, ni la Saint-Valentin, ni votre anniversaire de rencontre, ni, ni, ni… Juste comme ça, quoi. Pour le fun.... Si les étoiles commencent à clignoter dans ses yeux, c'est déjà un signe (justement).

22 octobre 2006

Oops I did it again

Kookai

C’est à croire qu’il y a quelque chose autour du 20 du mois qui me pousse à dégainer ma carte bleue plus vite que mon ombre, parce que j’ai recommencé mes bêtises mon shopping compulsif. Hé ouais. « Baby, baby one more time », comme dirait ma copine Britney. (Je sais, j’enchaîne les références honteuses, j’irai rôtir en enfer).

Bon, soyons sérieux deux minutes. L’ampleur de la crise de « consommationnite aigüe » n’a franchement rien à voir avec celle dont j’ai été terrassée le mois dernier à la même époque. Cette fois-ci, il s’agit juste d’une petite rechute, sans grande gravité à mon avis. Faut dire qu’entre temps, les impôts sont passés par là. Forcément, ça joue.

Le problème, en fait, c’est Kookaï. Ils sont pénibles, parce que cette saison, ils ont plein de jolis trucs. Franchement, c’est pas sympa. Si on rajoute à ça qu’on trouve actuellement (pour les parisiennes) un bon de réduc’ de 20 % dans les pages du 'Elle à Paris', je trouve que c’est carrément de l’abus de pouvoir. Comment voulez-vous qu’on résiste à tout ça ? Hein ?

En tout cas, moi, je me suis fait avoir en beauté. Bilan des courses : une belle jupe en soie noire, un top-tunique gris et mauve en trompe-l’œil tout doux, un joli débardeur gris perle… avec des perles (quelle drôle de coïncidence) et un sautoir noir pour agrémenter tout ça.

La collection actuelle est, à deux trois exceptions près, vraiment ravissante. On y retrouve d’ailleurs une dizaine de pièces bigrement inspirées des classiques du Comptoir des Cotonniers, mais bigrement moins chères aussi. Quant aux minettes qui cherchent déjà leur petite robe noire pour le réveillon du 31, courrez-y, elles sont déjà en rayon. Je ne saurais trop vous recommander de vous magner un peu, c’est bien connu qu’après le 15 novembre, question tenue de soirée, on ne trouve plus que les déguisements de sapin de Noël. A bon entendeur, donc.

Sur ce, je vous laisse, je vais faire mes comptes essayages ;-)

PS : Oui, il m’arrive parfois de poster le dimanche. Comme quoi, tout arrive.

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20 octobre 2006

Nan

bouderPas de billet aujourd'hui.
Je boude. Je sais pas quoi vous dire.

Enfin si... mais j'ai TROOOOOOP la flemme d'écrire...
hé ouais... c'est comme ça... On verra demain (ou pas) (hé hé hé) ('tain, le suspens qui tue).

18 octobre 2006

Le roi du poulailler (petite histoire de volatiles)

poules_5

Il fût une époque où je m’étais auto-persuadée que ma carrière professionnelle se jouerait dans le marketing des produits cosmétiques. Comme je suis du genre plutôt obstiné comme nénette, j’ai obtenu gain de cause pendant un temps, avant de (vite fait) mettre les voiles ailleurs.

Le truc marrant, dans ce type de boîte, c’est que c’est plein à craquer de greluches. Des gentilles, des vilaines, des grandes, des grosses, des moches, des petites, des blondes, des brunes, des vieilles, des connes, des binoclardes, des gravures de mode, des sacs à patates… mais bel et bien des greluches.
Ca, y’a pas à dire, niveau pouffiasseries, on est servi. Et je dis ça en toute amitié, je peux parfois faire preuve moi-même d’un degré de « pouffitude* » qui m’étonne au plus haut point.
(*NDLR : Pouffitude : nom commun féminin. Contraction des mots ‘pouffiasse’ et ‘attitude’. Se dit d’une personne qui aime « faire la fille » jusqu’à un niveau parfois exagéré).

Travailler avec des filles, c’est sympa. On assiste à un défilé de mode permanent (Ex : « Oh, t’as les derniers escarpins Mellow Yellow, ils sont trôôôôô bôôôôô »), y’a toujours quelqu’un pour nous tuyauter sur la date des soldes ou le dernier Spa à la mode, et on n’a plus besoin de chuchoter pour demander « quelqu’un aurait un Tampax ? ». Ca ricane, ça papote, ça ragote. Un vrai poulailler à l’heure de ponte.

Oui, mais…et les hommes dans tout ça ? Parce qu’il y en a toujours quelques uns qui sont venus se perdre (volontairement parfois) dans le tas, à leurs risques et périls. Là, si on schématise, deux types de spécimens se dégagent. Deux portraits radicalement opposés : l'homme invisible, et le playboy à deux escudos.

Le premier a généralement le sex-appeal d’un moule à gaufres. S’il a à la base autant confiance en lui qu’un adolescent acnéique à la veille de sa première boum, le fait d’être entouré de filles qui piaillent en parlant string, gloss et cellulite ne le rendra pas nécessairement plus à l’aise dans ses Converses. Voir même, ça lui foutra légèrement les pétoches, je dirais.
Il longe donc les murs en silence, genre courant d’air, et vous finissez par confondre son costard trois pièces avec le papier peint. (Ex : « – T’as pas vu Jérôme ? – Si, il est là, près de la photocopieuse. – Ah oui, pardon… »).

A l’inverse, si l’homme en question a plutôt la testostérone en ébullition au milieu de toutes ces minettes, il ne manquera pas de vous effectuer régulièrement la parade érotique du mâle en milieu tempéré. Par exemple, il débarque au milieu du bureau dans sa belle chemise Armani bien ajustée, fait son petit numéro de coq, lance des regards coquins et des sourires Colgate en rafales tout en racontant sa dernière réunion clientèle.

Une fois qu’il est bien certain d’avoir capté l’attention de tout son auditoire féminin (et qu’on a définitivement perdu le fil de nos calculs de pourcentages de parts de marché), il considère que sa mission est remplie, et il s’en retourne donc joyeusement vers son bureau, l’ego regonflé à bloc. Non sans avoir ponctué sa sortie d’une petite phrase destinée à bien montrer à son public que quand même, il en a dans le falzard, question virilité (Ex : « Bon allez, j’vais pisser un coup, et je monte voir ‘Boudina’ à la compta pour me faire rembourser mes notes de frais ».). La classe internationale, en quelque sorte.

Ah non, vraiment, on dira ce qu'on voudra : l'ambiance poulailler au boulot, c'est toute une culture à gérer. Prenez-en de la graine, mes petits poussins...
16 octobre 2006

Ma meilleure ennemie

rides_7Et ben voilà. Cette fois, ça y est. On y est. Fallait bien que ça arrive un jour de toute façon. Je m’y étais préparée, mais quand même, le choc est un peu rude. On a beau dire que « c’est la vie » et qu’on en passera forcément par là, moi, ça me fout légèrement les boules.

Les présentations sont faites. Elle est là, elle me fait face. Elle a presque l’air de se foutre de moi, limite. Elle pourrait se permettre de dire tout haut ce qu’elle pense tout bas, je pense même qu’elle éclaterait de rire bien fort, pour montrer à quel point ça la fait marrer de voir la tronche que je tire en la voyant.
Et moi, je reste plantée comme une nouille, silencieuse, à la regarder. Sans trop savoir comment m’y prendre avec elle. Parce que de toute façon, tout ce que je pourrais dire ou faire n’y changerait rien Et c’est bien ça le pire.

Merde, elle m’a eu, la garce ! Elle m’a eu par surprise. J’ai rien vu venir. Je pensais avoir encore un peu de temps devant moi, un peu de tranquillité. Mais non. Que dalle.
Maintenant je n’ai plus le choix. Impossible de faire marche arrière. Bien obligée de l’accepter, et de lui faire une petite place. Puisque je vais devoir vivre avec elle tous les jours à partir d’aujourd’hui.

Ma première ride. Juste là, au coin des yeux.
Fait chier, je deviens vieille.



Bon, plan d’action. C’est quoi, les meilleurs anti-rides du marché ?

13 octobre 2006

Poids lourd

poids_5

Parfois, on aime se faire aborder par un illustre inconnu. Et parfois, non. 13 phrases-clés et 13 réponses cash pour faire passer le message.

Vous êtes toute seule ? Non, j’ai toute la chorale de Vienne qui m’accompagne mais elle s’est planquée derrière le bar.

C’est à vous ces beaux yeux là ? Non, on me les a prêtés le temps qu’un lourd dans votre genre me fasse la réflexion. Voilà, maintenant, je peux les rendre…

Je m’appelle Michel. Et vous ? Pas moi, non.

On ne s’est pas déjà vu quelque part ? C’est possible, je suis secrétaire à la clinique des maladies vénériennes.

Vous avez quel âge ? J’arrive pas trop à savoir, ça change tout le temps.

Vous habitez où ? Chez moi.

Comment se fait-il qu’une jolie fille comme vous attende seule ? Parce que jusqu’à maintenant, j’avais réussi à éviter les glues dans votre genre.

On peut discuter un peu ? Désolée, j’ai un seuil de tolérance à l’ennui très faible.

Pourquoi vous ne répondez rien ? J’étais en train d’essayer de vous imaginer avec de la personnalité…

Je suis avocat en droit pénal international. Et vous, vous faites quoi ? Moi, je crois que vous me confondez avec quelqu’un que votre vie intéresse.

Comment ça se fait qu’on ne se soit jamais croisés ici ? Question de chance, sûrement.

On peut se revoir ? Oui. Avant-hier, ça vous irait ?

Je peux vous laisser mon numéro ? J’aurais bien voulu, mais j’ai pas envie.

Parfois, il faut juste savoir ne pas insister lourdement…

PS anticipé : Ceci est de l’humour. Il est bien évident que je suis une fille gentille et bien élevée, et qu’à moins de croiser un prototype « 2,5 tonnes » question lourdeur, je ne me permets pas de dire tout haut ce genre de phrases (juste de les penser très fort…). Inutile, donc, de m’envoyer le Front de Libération des Hommes Martyrisés, ou de m’adresser des commentaires agacés du style « et ça se plaint d’être célibataire ! ». Merci… ;-)

11 octobre 2006

C'est à moi que tu parles ?

oreilles_2Y’en a qui ont l’art de mettre les pieds dans le plat, et de toujours trouver les mots qu’on n’a justement pas envie d’entendre, là, maintenant, tout de suite.
Short-list de toutes ces petites questions si gonflantes…

A quoi tu penses ?
Tu fais quoi, dans la vie ?
Alors ? Quoi de neuf ?
Qu’est ce que t’as ?
C’était qui (au téléphone) ?
T’as pas un peu grossi, toi ?
Tu l’as achetée où, ta jupe ?
Mais qu’est-ce que t’as fait à tes cheveux ?
Pourquoi tu rougis, là ?
Tu veux mon avis ?
Et toi, alors, toujours célibataire ?
Ca vous dérange de vous décaler d’une place ?
T’as pas bien dormi, toi, j’me trompe ?
Tu peux m’avancer vingt euros ?
Et ça vous fait quel âge, maintenant ?
Tu peux me rendre un service ?
On fait moit’-moit’ ?
J’peux goûter ?
Tu sais ce que je ferais si j’étais à ta place ?
Non mais, en vrai, t’es blonde ?
Et le bébé, c’est pour quand ?
On se connaît ?
Tu sais que t’as un truc entre les dents ?
Allo ? T’es où là ?
Je peux te déranger deux petites secondes ?
Quoi ? Tu connais pââââs?
Ah t’es là, toi aussi ?
T’as pas une clope ?
T’en as parlé à ton psy ?
Tu mets combien de ‘l’ à « parallélépipède » ?
Tu m’aimes ?
C’est toi sur la photo ?
Tu mesures combien, sans talons ?
Je peux voir votre titre de transport, s’il vous plait ?
Mais ça te sert à quoi, un blog ? Tu préfères pas rencontrer des vrais gens ?

Et vous, c'est quoi les petites phrases qui vous font bondir au plafond ?

9 octobre 2006

Bulles de bruit

bulle_1

Paf. La bulle de chewing-gum vient de lui exploser en pleine tronche. Elle l’a pas volée celle-là ! Ca fait bien quinze minutes qu’elle me mastique son bout de glucose mentholé dans les oreilles et qu’elle tente vainement de faire des petites bulles avec. Franchement, à 8h36 un lundi matin, j’aurais pas pu trouver pire comme spectacle dans mon wagon de métro (enfin si, mais j’aime bien exagérer).
Evidemment, pour une fois que j’ai oublié mon Ipod chez moi, je dois me farcir comme voisine de voyage une réincarnation de vache espagnole, qui rumine consciencieusement depuis une dizaine de stations.
Le spectacle visuel en lui-même serait déjà fascinant : bouche ouverte à chaque mastication, mâchoire qui dérape copieusement vers la gauche, sans doute pour se donner un genre. Vous imaginez la pétasse adolescente revêche qui défie l’autorité maternelle du haut de ses douze ans trois quarts et vous avez l’image de ma petite peste de voyageuse.
Mais la garce a décidé de nous gratifier d’un spectacle « sons et lumières », et nous fait bénéficier de la bande sonore qui va avec le décrochage de mâchoire. De généreux « tchlaaaaaaacccc tchlaaaaacccc » bien sonores viennent donc ponctuer un déjà ô combien délicieux tableau. (oui, je sais, je retranscris assez mal le cri du chewing-gum mastiqué de plein fouet, mais je pense que chacun aura déjà une bonne vision globale du truc. Non ?)

La greluche qui lui sert de copine, et qu’on avait fini par oublier dans un coin du wagon tellement le spectacle nous prenait aux tripes, se met soudain à lui donner des conseils : « naaaan, mais faut que tu pousses avec ta langue, faut pas laisser l’air rentrer, sinon ça pète tout de suite, et la bulle se développe pas ». Mazette, c’est technique, ce truc. La punaise a l’air expérimentée en la matière.
S’en suit un long débat sur les pour et les contre de telle ou telle marque, plus efficace selon l’une pour réaliser de belles bulles. C’est passionnant, vous vous en doutez. Dans un coin de ma tête, je réalise à quelle point j’ai oublié les préoccupations vitales de mes années collège. Enfin au moins, pendant que ça jacasse, ça ne mastique plus. Manque de pot, je n’aurai jamais les détails du test comparatif Hollywood / Malabar / Freedent / Stimorol, j’ai du descendre du wagon avant la conclusion de la réunion de consommatrices…

Tout ça pour dire (parce que je voulais quand même dire un truc intéressant, au départ) que sans vouloir faire ma Nadine de Rothschild, un petit détour par les cases « j’apprends à mâchonner mon chewing-gum autrement qu’en ayant l’air d’une carpe » ou « évitez-moi de faire autant de bruit qu’un troupeau de truies affamées quand je me rafraîchis l’haleine », ce serait pas du luxe pour tout le monde.
Le prochain que j’attrape en train de me ruminer dans les tympans, je lui extirpe son chewing-gum de force et je lui étale dans les cheveux. Y’avait qu’à pas m’énerver, aussi… 

5 octobre 2006

Parce que...

ordi_2

Parce que je manque de temps

Parce que j’ai la tête ailleurs en ce moment

Parce que j’ai été bâlâde et peu en forme depuis trois jours

Parce que dans ces cas-là, la flemme reprend le dessus facilement

Parce que j’ai un peu fait le « blog buissonnier »

Parce que l’inspiration n’est pas au rendez-vous

Parce que tout ce que je commence à écrire dernièrement ne me plait pas et est aussitôt effacé après relecture

Parce que y’a des jours comme ça

Parce que ça va passer

Parce que je vais me remotiver dare-dare

Parce qu’on en passe tous par là parfois

Parce que vous saurez être compréhensifs

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