Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gin Fizz
29 mars 2007

Macadam cow-girl

macadam_2J’ai souvent entendu dire que "le bonheur est dans le pré"… Mouais. Alors là, chuis pas très sûre. Excusez-moi les gars, mais perso, j’aurais plutôt tendance à être bien plus à l’aise dans mes baskets au milieu du goudron et des immeubles de la jungle urbaine.
Rhhhooooo, ca va bien, hein. Faites pas cette tête-là, tout de suite. Ca va de soi, que les week-ends au grand air pur et frais de la campagne verdoyante, j’adore. Bien sûr, que trottiner pieds nus dans l’herbe fraîche mouillée de rosée, ça me chatouille les orteils de plaisir. Evidemment, que le gazouillis des moineaux me semblera toujours plus doux à l’oreille que les rhhhouuu-rhhoouuuuuu casse-bonbons des pigeons parisiens en rut.

Oui, mais quand même. Y’a un truc qui coince. La campagne et moi, a priori, on n’est pas super potes. Pourtant, c’est pas faute d’avoir essayé.

Prenons l’exemple du pique-nique. Bon. A la base, l’idée est plutôt bonne, j’admets. Aller s’affaler sur de grandes nappes colorées jetées sur l’herbe, sortir tout un attirail de trucs faciles à manger avec les doigts, déjeuner en position allongée comme au temps des Romains, savourer la convivialité et la bonne humeur de ces moments-là. Très bien, très bien, vous dirai-je.
Hé ben en pratique, je trouve ça assez vite relou, le pique-nique, moi. On ne sait jamais comment poser son verre pour ne pas en foutre partout, on a les doigts qui poissent à cause de la compote qui a fuit dans le sac, la fourchette en plastoque vient de nous claquer entre les mains parce que pas assez solide, et le pain du sandwich est devenu tout mollasse à force d’avoir traîné dans le papier alu. Génial, le truc.
Et encore, c’est sans compter sur ces saloperies d’insectes qui ont décidé de ne plus nous lâcher la grappe sous prétexte que « ça sent bon, par ici ». Parce que vous le savez aussi bien que moi : où que vous vous trouviez, dans n’importe quelle région du globe que vous soyez, à un moment ou un autre, y’a forcément une connasse de fourmi qui viendra mettre le souk en se croyant invitée à la fête, et qui rameutera toute sa clique de copines (et elles sont nombreuses, les biques) pour lui tenir compagnie au bar. Aucune civilité, ces bestioles, je vous dis.

Autre exemple à hurler de rire : la sieste dans le hamac, bercée par le chant des cigales. Ah oui, sur le papier, c’est très joli, on s’y croirait presque. Mais en vrai de vrai, la cigale et son cccrrrrr-cccrrrrr bien sonore, ils ont vite fait de nous tirebouchonner les nerfs, tellement on ne s’entend plus penser. D’ailleurs c’est simple, il suffit qu’elle daigne s’arrêter deux minutes de chanter, la cigale, pour qu’on se mette à guetter le moment où elle recommencera de plus belle. Un cercle vicieux infernal. Topissime, l’ambiance détendue pour la sieste, après ça…

Il faut aussi que je vous avoue un truc bizarre. A la campagne, je ne sais pas pourquoi, mais je redeviens une enfant en un claquement de doigt. Très étrange, ça : alors que je quitte Paris, je suis une jeune femme assurée, dynamique, belle, intelligente, drôle (mais quoiiiiii heuuuuu… laissez-moi rêver deux secondes, merde, c’est trop demander ?), il suffit que je pose le pied à Percahoute-les-Brouettes (au hasard) et j’ai à nouveau huit ans. (Bon, ok… huit ans ET des rides et de la cellulite. Ca va, hein).
Les orages de campagne me font peur, par exemple. Le ciel déchiré par les éclairs, l’écho amplifié du tonnerre, la pluie qui dévale des gouttières dans un raffut infernal. Je trouve ça très beau, mais absolument terrifiant. Alors que chez moi à Paris, « pffffiiiou, vas-y mon pote, gronde et tonne autant que tu veux, m’en fous, même pas mal ».

J’aime pas non plus les bruits que fait une vieille maison de campagne. Tous ces craquements, grincements, couinements, claquements, ça me flanque la chair de poule quand je suis au fond de mon lit, à m’imaginer connement que là, c’est sûr, y’a un mec qui marche sur le toit. « Mais si, c’est évident, je reconnais des bruits de pas sur les tuiles ». Evidemment, l’imagination nocturne étant propice aux délires paranoïaques les plus débiles, je dérive rapidement vers le « il va s’introduire dans la maison par le vasistas, va tous nous égorger dans notre sommeil, ça va se finir en faits divers, je vais faire la Une des journaux et je serai même plus là pour lire ça ». Du grand n’importe quoi en version « régression à trois francs six sous ». Limite si je ne checke pas sous le lit, non plus. Des fois que…

Ah, et puis pour finir, j’aime pas les grosses araignées dégueulasses avec leurs pattes longues et fines. Tout comme je n’aime pas ce proverbe crétin qui dit « araignée du soir, espoir ». Espoir de quoi, franchement ? De se faire piquer un peu moins rapidement que le matin ? Tssss… Et arrêtez de tout confondre, vous aussi, hein. J’ai pas dit que j’avais ‘peur’ des araignées, j’ai dit que j’aimais pas. Nuance (ahem…)

Non, vraiment, mon amour pour la nature a ses limites. Je sais que j’ai définitivement plus l’âme d’une fleur de béton que d’une fleur des champs. Mais y’a quand même une chose de sûre : si vous m’offrez un énorme bouquet de tulipes, de tournesols ou de jonquilles, vous êtes sûr de me faire très plaisir. Comme quoi, c’est pas si compliqué, une fille de la ville…

Publicité
Publicité
26 mars 2007

Working girl

working_girl_4Ah non, désolée patron, je ne vais pas pouvoir boucler le dossier Bidon&Co ce soir, j’ai beaucoup trop de choses à faire en urgence. Comme par exemple :

-
Colorier mes ongles au Stabilo rose fluo (…finalement, le vernis, ça ne me va pas du tout)
-
Examiner les fourches de mes cheveux (je sais, faut pas tirer dessus, mais ça m’éclate)
-
Me trouver une nouvelle signature (avec par exemple « katia » + « nom du nouvel amoureux », juste pour voir ce que ça donnerait…)
-
Suivre l’évolution de mes ventes sur Ebay (et répondre à une douzième question con, du genre « quelle est la mesure du pull en cm, depuis l’aisselle gauche jusqu’au bas du pull à droite ? »)
-
Trier mes trombones par couleur (on travaille toujours mieux avec un bureau en ordre, c’est bien connu)
-
Cliquer pour la 1487ème fois sur "envoyer/recevoir" (merde… non, pas de mail perso auquel répondre d’urgence en prenant mon air le plus affairé, que je masterise pourtant super bien)
-
Vérifier la météo du lendemain (et confirmer mon rendez-vous chez le coiffeur)
-
Mettre de côté quelques enveloppes et post-its (je n’en ai plus chez moi)
-
Prendre un thé avec Claire, du service "promotion des ventes" (on m’a demandé de "cultiver le relationnel", je cultive)
-
Etudier comment aller de Porte de Champerret à Saint-Germain des Prés en faisant le moins de changement possible (ils auraient pu faire une ligne directe, quand même)
-
Compter les jours de RTT qu’il me reste à prendre (et faire le point par rapport aux ponts du mois de mai)
-
Tenter de me souvenir comment on fait un avion en papier (mais un qui vole vraiment, hein ?)
-
Photocopier mes fiches de paies pour mon dossier immobilier (et tant qu’on y est, tous mes papiers et documents officiels, ça peut toujours servir)
-
Regarder pousser la plante verte posée sur mon bureau (et arrêter de l’arroser avec mes restes de café du matin)
-
Faire un tour sur mes sites et blogs favoris (faut pas perdre la main)
-
Retoucher mon maquillage et ma coiffure (au cas où Jérémy, le petit stagiaire du marketing, passerait dans le coin)
-
Mettre à jour mon CV (un feeling, comme ça… ça pourrait devenir d’actualité)

Et puis quand j’aurai fini, il sera déjà au moins…. pfffiouuuuu… 18h30 ! L’heure de partir à mon cours de Pilates.
Demain, alors ? Ah non, demain c’est vendredi, j’ai pris ma demi-journée.
Bah demandez à Sonia, je crois qu’elle n’est pas débordée, je l’ai vue en train de se limer les ongles tout à l’heure…

21 mars 2007

Beauty Lab’ (note où il est un tout petit peu question de pub… mais à peine)

labo_2Bien. Nous y voilà. Comme bon nombre de blogueuses, j’ai reçu dernièrement plusieurs produits cosmétos à tester. Consciencieuse et appliquée, j’ai donc réalisé une étude très poussée sur un échantillon absolument pas représentatif de la population, constitué de « moi ».
L’heure du verdict a sonné. (Et ne criez pas au scandale comme ça, parce que je vous entends de là, quand même : c’est pas parce qu’on m’offre les produits que je vais nécessairement en dire du bien. Ben non. Vous, quand on vous fait un cadeau, ça arrive qu’on tombe à côté de la plaque et que ça vous plaise pas du tout ? Ben là, pareil. Donc : objectivité.)

Ah oui, les mecs, vous pouvez passer votre tour sur ce coup-là, c’est pas aujourd’hui qu’on va causer bagnoles, sport et nichons. Et à première vue, c’est pas demain non plus, j’ai envie de dire. Mais bon, on est sur un blog de fille, oui ou oui ?

Pomme pomme girl

pomme_2La toute dernière trouvaille de L’Occitane fleure bon le doux parfum de pomme-amande. Enfin, en théorie, et si en en croit la pub. Parce que j’ai eu beau chercher, renifler, sniffer les produits de la gamme sous toutes les coutures, je n’ai pas retrouvé les odeurs de mon petit pot de colle Cléopâtre qui sentait si fort l’amande, et avec lequel je me shootais en toute légalité (bravo la police) sur les bancs de l’école. Mais pour la pomme, ça oui, on y est. Et bien, même. Belle impression de se promener en permanence dans un verger normand. Ce qui est dépaysant, pour une citadine comme moi. Même plus besoin de partir en week-end à Deauville. (Premier bon point : économies en vue).

Niveau utilisation, rien de révolutionnaire (mais en même temps, c’est pas ce qu’on leur demande) :
L’huile démaquillante démaquille, pour peu qu’on n’y soit pas allé à la truelle sur le fond de teint. Perso, j’ai du pot, je n’utilise quasiment que de la poudre et du blush, mais je ne suis pas certaine que ce truc décrasse à fond la peau en fin de journée autrement. La texture est plutôt chouette, puisque l’huile (dont on n’a pas forcément envie de se tartiner la frimousse au départ) se fond en lait au contact de l’eau. Mieux, déjà, non ? En revanche, ou bien je ne suis pas douée de mes mains, ou bien le flacon-pompe est très mal foutu, mais j’en fiche la moitié par terre à chaque pression sur le truc. Faut qu’on m’explique.
occitaneLa compote exfoliante est un délice. Déjà, le terme « compote », ça me fait fondre. La texture est « crunchy » juste ce qu’il faut pour ma petite peau délicate. Mais j’avoue ne m’en être servie qu’une seule fois pour le moment. Ben oui, je rentre de vacances, je suis encore légèrement dorée, c’est pas pour gommer tout ça vite fait bien fait à grands coups de grains exfoliants. Je veux bien me sacrifier pour la cause, mais y’a des limites, merci bien. On parle de pommes, ici, pas de poire. :)
Le tonique de cidre, en soi, est agréable : frais, léger et tonifiant (ce qui tombe assez bien, pour un ‘tonique’, en fait). Mais perso, c’est un peu le geste de trop qui me gonfle. Alors je veux bien faire un effort sur ce coup-ci, parce qu’il est sympa et qu’il est déjà dans ma salle de bain, mais en règle générale, ben, les toniques, c’est niet.
Enfin, le Concentré Velours, sensé parfaire notre teint de reine après tout ce rituel, joue plutôt bien son rôle. Texture chantilly, fini mat et velouté : tout bon. SAUF que la peau tiraille rapidement si, comme moi, vous l’avez plutôt sèche au départ. A garder pour les beaux jours, donc.

Mon-avis-à-moi-qui-ne-vaut-rien-que-ce-qu’-il-vaut : Une jolie gamme, un packaging rétro à croquer, une odeur douce et fruitée (même si l’amande s’est barrée en cours de route) et une utilisation plutôt agréable. Adopté.


Take CARE of yourself

care_pubAprès la mode, Stella McCartney s’attaque au domaine de la beauté avec une nouvelle ligne de soin totalement bio baptisée « Care ». Bon, le bio dans les cosmétos, c’est pas tout nouveau, faut dire ce qui est. Nombre de marques ont déjà (tenté de) percé(r) sur ce créneau de plus en plus porteur. La Stella en question, elle explique dans un article de Elle qu’elle a créé cette gamme de soins car elle ne voulait pas mettre n’importe quoi sur la peau de son bébé après sa naissance. D’où ces produits aux extraits végétaux biologiques et sans agents pétrochimiques ou silicones.
Stella, ma grande, je te suis parfaitement dans ta démarche, mais alors dans ce cas, pourquoi avoir choisi un parfum tellement prononcé pour tes élixirs et ta crème aux 5 bienfaits ? Parce que bon, perso, j’aime plutôt bien l’impression d’avoir reçu un grand bol d’herbes fraîches sur la tronche, mais question odeur, y’aurait de quoi en faire flipper certains. Même mon chat a eu des hauts le cœur en sniffant le truc. Bon, j’admets, mon chat, c’est pas une référence, mais si lui s’est cassé en courant, j’ose pas imaginer le résultat sur un bébé tout innocent.
Care_kit_d_couverteQuestion texture, ça se discute. La crème est top. Les élixirs nourrissants et éclat-jeunesse, en revanche, poissent un peu. Et puis « nourrir », ok, mais si c’est pour avoir le look du phare d’Alexandrie et luire pendant deux heures même en pleine nuit, je ne suis pas sûre que ça vaille le coup.

Mon-avis-à-moi-qui-ne-vaut-rien-que-ce-qu'il-vaut : Ben désolée Stella, je t'aime bien, mais au bout du compte, tes produits, I don't really CARE... Surtout vu le prix de ouf ! 69 euros le flacon, faut pas déconner, quoi...

19 mars 2007

Destination anywhere

d_part_2« Embarquement immédiat pour tous les passagers du vol F-458 à destination de Shanghai, hall 8, porte C ». Pour moi, le dépaysement de vacances passées à l’étranger commence ici, à l’aéroport. Ce lieu froid, gigantesque et impersonnel, où tout le monde court dans tous les sens, où toutes les nationalités se croisent, révèle pourtant une belle dose d’exotisme et de choc des cultures. Les écrans de contrôle affichent inlassablement les destinations desservies, les équipages trottinent dans les couloirs en arborant fièrement les couleurs de leur compagnie aérienne, et les voyageurs s’observent du coin de l’oeil, pour passer le temps entre les différentes formalités douanières.

Il est d’ailleurs fascinant de constater que certaines valeurs restent sûres et immuables. Le Japonais, par exemple, se balade exclusivement par paquet de 25, avec appareil photo en bandoulière et casquette/bob/chapeau ridicule en série. Je confirme également une ancienne légende urbaine : il aime mitrailler tout ce qui bouge (oh, un pote devant le comptoir d’enregistrement des bagages ; oh, un pote qui s’achète un Fanta orange à la buvette de Roissy ; oh, un pote assis près du hublot ; oh, un pote qui fait semblant de dormir près du hublot…). Les Allemands, eux, seront reconnaissables en un coup d’œil grâce à leur impérissable don esthétique du duo tongues + chaussettes, chaussettes qui, dois-je le rappeler, remontent le plus haut possible sur la jambe.

Cela dit, au même titre qu’on est toujours le con de quelqu’un, je présume également que chacun de nous est le touriste d’un autre. Je connais un sacré paquet de coréens ou de thaïlandais qui ont du se marrer comme des baleines devant nos accoutrements de fiers représentants de la classe « à la française ». Et y’a de quoi faire aussi, faut pas croire !
Remarquez, y’en a à qui ça doit plaire. Je ne devrais pas faire la fière comme ça, mais au Maroc, on a tout de même proposé à mon copain de l’époque 250 chameaux pour qu'il m’abandonne sur place. C’est pas rien, quand même. Faudra juste que je pense à checker la côte du chameau au CAC 40, mais globalement, j'étais pas tellement flattée, comme ils avaient tous l'air de le croire...

Les voyages, c’est aussi souvent synonyme de visites guidées. Avec leur lot d’explications historiques, d’anecdotes décalées, et leur cortège de touristes plus ou moins captivés par les grands discours des guides.
Là, c’est comme à l’école. Au premier rang, il y a celui qui prend des notes (si possible sur un carnet ridiculement minuscule qu’il ne relira jamais), pour faire genre « c’est moi le meilleur de la classe ». Bien mignon, tout ça, mais faudra lui dire, quand même, qu’à la limite, recopier son Guide du Routard, c’était aussi vite fait. Et qu’à force d’avoir le nez plongé sur son cahier, il loupe les trois quarts de la vraie visite, celle qui se vit avec le cœur et les tripes, pas celle qui se lit dans les bouquins.
Il y a aussi celui qui s’obstine à poser mille et une questions au guide, soit histoire de voir si celui-ci a réponse a tout et a donc bien fait son job (un peu dans le genre « je l’aurai, un jour, je l’aurai », de la pub crétine pour la Maaf), soit juste comme ça, parce qu’il s’emmerde grave. Ex : « Comment ça s’appelle, cet oiseau ? ». « Heu… un corbeau. Vous avez les mêmes chez vous, en France. Mais si tu veux, je peux te dire le nom couleur locale, ça te fera des trucs à raconter… ».

On appréciera aussi particulièrement l’air dubitatif d’un grand sceptique à qui on ne la fait pas, ressortant du temple mythique de Louxor en marmonnant très sérieusement à son pote : «  mouais… ça me parait un peu trop propre pour un truc vieux de cinq mille ans, ici ». Je crois que ça se passe de commentaires, à ce stade, non ?

Dans un tout autre genre, il y a aussi ceux qui choisissent de participer aux visites guidées, qui assistent aux visites guidées, qui payent les visites guidées, mais qui perdraient moins de temps à aller direct jouer au bar PMU du coin, pour peu qu’il y en ait un. Parce que quand un guide s’emmerde à nous raconter en long et en large la vie de Toutankhamon et de ses voisins de sarcophages, ces ahuris ne trouvent rien de mieux à répliquer que « si, si, j’ai vu qu’on pouvait avoir du Campari à l’apéro, c’est cool, j’adore ! ». Tsssss, franchement, ceux-là, z’auraient mieux fait de rester à l’hôtel sur le bord de leur piscine.

Encore que. Là non plus, c’est pas toujours de tout repos, croyez-moi. Essayez donc de roupiller tranquille avec en fond musical la voix-mitraillette de la parfaite mère de famille toujours sur le qui-vive : « Chloé, tu prends ta bouée », « Chloé, viens ici que je te mette de la crème solaire », « Chloé, arrête d’éclabousser les gens », « Chloé, maintenant ça suffit, tu sors de cette piscine », « Chloé, parles moins fort s’il te plait, tu ennuies tout le monde » (le comble, celle-là). Au final, Super-Maman a la parfaite impression d’avoir joué à fond son rôle de mère modèle (mais absolument pas celle de nous avoir cassé les noix), et a réussi à dégoûter tout le monde du prénom de sa fille.

Alors en fin de compte, les vacances, c’est le pied. J’aime, j’adore, je kiffe à donf’, même. Je pourrais vendre père et mère pour ça (presque). Mais y’a toujours une part infime de moi, bien enfouie, tout au fond, là, qui fait qu’à la fin, je suis quand même un peu contente de rentrer… Etrange, tout de même, non ?

15 mars 2007

Mode "pause" OFF

bronz_e_2"Voilà, c’est finiiiiii", comme dirait Jean-Louis. Me voici donc de retour, après quelques jours de vacances passés à vitesse supersonique, durant lesquels j’ai :

-
bronzé (un peu)
-
glandé sur la plage (pas mal)
-
dormi / siesté (beaucoup) … (ah oui… beaucoup…)
-
bouquiné (que du Nietzsche et du Kant, naturellement)
-
marché (dans le sable brûlant, sur les traces des tout premiers esclaves africains… ou sur la pointe des pieds en rentrant tard le soir)
-
fait la touriste de base (« clic clac »)
-
saccagé l’idée (surfaite) qu’on se fait de l’allure des Françaises (tongues anti-ampoules, bob anti-cagnard : comment briser un mythe en un claquement de doigt)
-
fait gaffe (à l’eau du robinet, aux oursins, aux moustiques, aux coups de soleil)
-
évité (tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un ordinateur ou même à un minitel. Break, on a dit !)
-
vidé (ma tête, mon sac, mes sandales pleines de sable, mon tube de Biafine)
-
rempli (ma tête –de belles images–, mon verre –de ginfizz–, mon sac –de coquillages–)
-
observé (les baobabs taille XXL, le ballet des oiseaux assoiffés autour de la piscine, l’intensification de mes marques de bronzage)
-
ignoré (les coupures d’eau intempestives, les oursins dans les rochers, les vagues sournoises et glacées de l’océan)
-
dépensé (des calories, de l’énergie, des tonnes de courtoisie pour ne pas acheter un douzième paréo aux vendeurs ambulants)
-
calculé (le décalage horaire avec la France, la conversion euros/francs CFA, le nombre de calories des cochonneries ingurgitées)
-
perdu (du temps dans les aéroports, l’envie de rentrer à Paris, toutes mes parties de Uno)
-
gagné (des souvenirs, des couleurs, un collier porte-bonheur)

Merci pour vos nombreux messages durant mon absence. Je vois que vous avez parfaitement tenu la maison.

Et chez vous, tout s’est bien passé ?

Publicité
Publicité
1 mars 2007

Je suis venue vous dire que je m'en vais

bye_1Ben ouais... Je m’en vais. Je me tire, je me barre, je fous le camp, je lève l’ancre, je mets les voiles. Cassos, quoi. Voici enfin venu le temps de vacances bien méritées. A moi soleil, plage, palmiers et sable fin (quoi ? nan, je cherche pas à vous faire baver d’envie. Absolument pas. Qu’est-ce qui vous fait penser ça ?).

Oui, je sais ce que vous allez dire. Avec l’activité dé-bor-dante de ce blog durant les derniers quinze jours, vous pensiez sans doute que j’étais DEJA en vacances. Et pourtant, non.
Seulement, il y a parfois des moments où la « real life » reprend le pas sur la virtualité : beaucoup de boulot ajouté à des préoccupations d’ordre personnel m’ont tenue un peu éloignée de la blogosphère ces temps-ci. Et puis, il faut bien le dire aussi, une petite baisse de motivation et d’inspiration. Moins d’envie d’écrire pour raconter mes conneries. L’esprit moins léger et la tête trop remplie pour pouvoir me consacrer pleinement à ces petits billets d’humeur qui alimentent régulièrement mon blog.

Ca arrive. Même aux meilleurs. (Aaaaah, ça va, c’est de l’humour, les gars. Reposez vos cailloux, vos tomates et vos œufs pourris, rangez vos houuuuu-ouuuu dans vos poches. Si on peut plus déconner, aussi…)

« Ce n’est rien, tu le sais bien, le temps passe, ce n’est rien », chantait Julien Clerc. Ben voilà, c’est ça. Très exactement ça. Ce n'est rien, rien de grave en tout cas. J’ai juste besoin d’un peu de temps "off" par rapport à tout ça pour me vider la tête un bon coup et revenir avec plein de nouvelles idées à mettre en mots. D’où les vacances qui tombent ultra-méga à pic (pour ceux qui n’auraient pas pigé).

Ce n’est donc qu’un au revoir mes frères, oui nous nous reverrons mes frères, et dans très peu de temps, je vous le promets ! D’ici là, consommez les Ginfizz avec modération, et méfiez-vous des contrefaçons, comme dirait l’autre ! ;)

Publicité
Publicité
Publicité