En métro Simone !
Parce que je peux aussi voir le côté positif des choses (faut pas croire, mais ça m’arrive, quand même…), voilà un nouveau plongeon dans les entrailles du métro, version "Plus belle la vie" en rose bonbon. Quelques clichés de vie à expérimenter ou observer, à condition de sortir le nez de son journal deux secondes…
Il y a ce colleur d’affiche, qui nous fascine à chaque fois alors qu’on a déjà bien du en voir une cinquantaine faire leur boulot. Allez, avouez-le, que vous vous demandez comme moi comment cette colle chelou peut fixer l’affiche au mur tout en ne gluant pas les papiers entre eux ? C’est un peu X-Files, ce truc, non ? Ah, on me signale au fond de la salle que c’est le même principe que le papier peint. Je vous crois sur parole, je ne m’appelle pas Valérie Damidot. (Quoi ??!! Vous ne savez pas qui est Valérie Damidot, la nana de D&co ? Pffff, bande d’ignares, vous ne regardez jamais M6 le samedi vers 13h ?!!! Comment ça, vous avez « mieux à faire » ? Non mais je rêve…)
Il y a ceux qui calculent leur trajet au poil près, qui savent que la correspondance entre les lignes 4 et 7 est en milieu de quai, que le second wagon est légèrement moins bondé entre 8h34 et 8h41, et qu’en se plaçant devant la troisième porte du cinquième wagon, ils seront pile en face de la sortie à l’arrivée. Rentabilité, vous avez dit ? A ce rythme-là, l’an prochain, ils sont mûrs pour postuler à Pékin-Express (Oui, vous allez croire que je ne regarde que M6, mais en fait non).
Il y a ces touristes qui tentent vaguement de prononcer le french avec l’accent, et veulent se rendre par exemple à « lamotpiketgréneylle ». (Aaah, tu veux donc aller à La Motte-Piquet-Grenelle, ben fallait comprendre, mon pote, heureusement que tu m’as montré sur le plan, hein ?). Et puis il y a ceux qui dégainent l’appareil photo plus vite que Lucky Luke son flingue, lorsque la Tour Eiffel apparaît soudainement au détour d’un quai du métro aérien. (Attention, bonus : + 3000 points lorsque celle-ci est scintillante).
Il y a ces deux jeunes filles qui se lancent un petit sourire complice parce qu’elles portent la même jupe. Ouais, ok, ça, c’est la version Bisounours-j’aime-la-vie-tout-le-monde-c’est-mon-copain, parce que parfois, on a aussi droit à la version yeux revolvers qui signifiraient plutôt "d’où elle se permet d’avoir les mêmes ballerines que moi, la morue ? ». (chut-eeeeeuuuuh, on a bien dit qu’on faisait la version happy du truc, non ?)
Il y a ceux qui jouent au chat et à la souris par leur jeu de regard : "je te regarde, tu me regardes, je ne te regardes plus, tu me regardes dans le reflet de la vitre, je te regarde du coin de l’œil, tu regardes par-dessus mon épaule, les regards se croisent, tu me fuis à nouveau, je te cherche, je te tiens tu me tiens par la barbichette…". Amusant à observer sur les autres, mais encore plus à faire soi-même : 1- ça fait passer le temps, 2- avec le bordel des contes de fée d’aujourd’hui, le prince charmant a sans doute délaissé son cheval blanc pour une carte orange.
Il y a les fous rires nerveux, ceux qu’on ne peut pas retenir parce qu’on repense à la blague que Polo a sortie à la cafèt’, ou parce que nos deux voisins de strapontins débitent trois conneries à la minute. On voudrait faire genre « j’ai rien entendu, je ne suis même pas là », mais impossible de lutter.
Et vous, c’est quoi votre façon sympa de passer le temps, dans les transports ? (Celui qui répond « je fais l’autiste avec mon ipod », il est disqualifié d’office, c’est de l’anti-jeu !)
NDA : Bon. Ben non. Je viens de me relire, et franchement, c’est limite guimauve, ce que j’ai écrit. Chantez-moi Candy, sortez les violons, et on est partis pour Cuculand-la-Pralinette. Nan, désolée, mais je me préfère quand je râle, en fait… A croire qu’il ne faut pas renier sa nature profonde, hein ? ;)