Retour à Cold City
Hé ben voilà, je crois qu’on y est, là, hein. Rentrée des classes, nouveau cartable, achat de cahier-grand-format-petits-carreaux-à-spirale et tout le bataclan. Et température hivernale en cadeau bonux.
Ô joie…
Bon, qu’on ne se méprenne pas, les gars. Je suis très contente de vous retrouver, mais franchement, je serais bien restée un poil plus longtemps sur ma plage crétoise à regarder mes marques de bronzage s’intensifier.
« Ah oui, c’était comment, la Crète, alors ? » me demandez-vous ? Rhhhaaaaa, c’était topissimo. Mer turquoise, collines d’oliviers à perte de vue, figuiers généreux, soleil de plomb, et huile d’olive fruitée à tous les repas. Un concentré de bonheur.
Seul bémol : l’overdose de sirtaki en ambiance sonore. Les découvertes musicales locales, c’est comme la gastronomie du coin, ça se découvre avec bonne humeur les premiers jours, mais y’a un moment où on arrive à saturation. Et l’impression étrange de vivre en permanence dans une pub géante pour la fêta Salakis, ça va bien deux secondes, à vrai dire.
Sinon, je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai absolument tenu à m’essayer à la planche à voile durant ces vacances. Ouais, c’est bon, vous pouvez rigoler, y’a de quoi. Avec mon sens de l’équilibre plutôt conceptuel et mes petits biceps de poule anémique, c’était pas gagné dès le départ. ... Et à l’arrivée non plus, faut bien dire ce qui est.
Vous avez déjà essayé de faire joujou avec une voile par grand vent. Moi non. Ce n’est qu’après m’être mangé quatre ou cinq fois le truc dans les dents et avoir manqué de m’envoler que j’ai pigé comment positionner la voile et me déplacer avec sur la plage. Démarche très élégante dite du ‘crabe tonkinois’. Le must pour faire ressortir tout son sex-appeal, j’vous dis pas.
Sur l’eau, pas mieux. J’ai très clairement passé plus de temps aplatie comme un fax sur ma planche que debout, vaillante face au vent. Le Nikos local qui m’a servi de moniteur était au bord du gouffre, devant tant de témérité. Je crois qu’il a filé sa dem’ à la fin de la semaine.
Mais faut pas croire, j’ai rapporté un paquet de souvenirs : une superbe collection de bleus et écorchures en tous genre, qui me défigurent les jambes sur toute la longueur, et des ampoules plein les paluches. Non, vraiment, y’a pas à dire, c’est un sport trop glamour, la planche à voile. La prochaine fois, je m’initierai au croquet, ce sera moins dangereux.
Du coup, je n’ai plus aucun intérêt à faire la crâneuse parisienne toute dorée et reposée, avec mon bronzage tacheté de cicatrices. En même temps, avec ce temps merdique digne d’un mois de novembre, je me voyais assez mal arborer le look cagole en mini-jupe et débardeur à bretelles dès la descente de l’avion. Remarquez, si le soleil avait été au rendez-vous (genre au hasard, si on avait été en août), ben j’aurais juste eu l’air d’une cagole qui serait passée dans une moissonneuse-batteuse. Sexxxxxyyyyyy…
Non, en fait, c’est mieux qu’il fasse un temps pourri. Vraiment.