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Gin Fizz
28 août 2007

Cartes sur table

cartes_1Je suis perdue. Que le diable emporte mon âme. J’ai fini par céder à l’appel du vice et de la débauche. Les antres sombres et enfumés des tripots n’ont plus de secret pour moi depuis que je suis devenue... la reine du poker.

Bon, ça, c’était pour vous faire une intro un peu mélodramatique, poser l’ambiance, tout ca tout ça. Parce que là, j’ai l’air de faire ma grande routarde du jeu, la fille qui a tout vu, tout fait, et que même Patrick Bruel n’impressionne plus. Mais à bien y regarder, c’était pas gagné d’avance, cette vaste blague.

Déjà, quand on m’a dit « on se fait une soirée tranquille chez moi, viens avec une bouteille et un peu d’argent », j’ai flairé l’arnaque direct. Du coup, hyper méfiante, j’ai demandé si y’avait un Chippendale dans l’histoire, auquel cas, les gars, vous déconnez grave, on devait garder cette idée pour l’enterrement de vie de jeune fille. Mais on m’a répondu « t’es con ou quoi, on se fait un poker ».

Ah. Vu sous cet angle, évidemment…

J’ai ravalé mes vagues espoirs de spectacle torride et fini par me pointer chez l’amie en question. Les garçons étaient déjà en train de s’affairer comme des abeilles autour d’un mââââgnifique tapis de jeu vert sombre, à compter les jetons, à les mettre en petite pile, et de se demander combien on mise au départ. A voir leurs tronches hyper concentrées, ça avait pas l’air d’être la grande déconnade du siècle, ce truc dont tout le monde parle tant.

Et je n’avais encore rien vu. Quand l’un d’eux a commencé à nous expliquer les règles du jeu, j’ai soudain arrêté de ricaner bêtement comme une oie. « Là, t’es grosse blinde », « on peut se recaver qu’une seule fois », « ça dépend du kicker », « je checke », « regarde le flop »… Non mais attendez, qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Je comprends que dalle à ce que vous racontez, les mecs, là. Franchement, on pourrait pas jouer au Kemss, plutôt ? Comme au collège ?

Apparemment, non, on ne pouvait pas. J’ai donc dû me farcir l’apprentissage de toutes les combinaisons possibles et de leur ordre de valeur, bouffer du « check » et du « je me couche » à toutes les sauces, gonfler tout le monde en demandant pour la quinzième fois si « les jetons rouges, ça vaut 50 ou 100, déjà ? », et me faire royalement plumer sur toutes les parties.

Mais franchement, j’ai adoré. J’ai adoré ce mélange de hasard, de bluff et de stratégie. J’ai adoré les petits coups de stress devant mes cartes en pensant tout bas « il va sortir, ce putain de full, oui ou merde ? ». J’ai adoré tripoter mes piles de jetons dans tous les sens. J’ai adoré annoncer « tapis », juste pour la flambe.

C’est fou ce que le temps peut passer vite, quand on joue à perdre de l’argent avec ses propres copains. Copains qui, entre vous et moi, ont quand même flairé le bon filon pour nous pervertir et nous dépouiller (et ça s’appelle des potes, ça ?).

La soirée a pris fin quand l’un d’eux a lancé la brillante idée d’un strip-poker. La blague. Je suis joueuse, mais pas complètement conne. Je vais quand même attendre de maîtriser un peu mieux les règles du jeu avant de me risquer à finir en soutif devant tout le monde. (Et puis j’avais pas mis ma plus belle culotte aussi, mais ça, vous le gardez pour vous).

Je me suis donc éclipsée pour rejoindre mon lit douillet, non sans un dernier jeu de mot absolument somptueux : « sans moi les gars, je me couche ».

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26 août 2007

L’Odyssée de Pénélope

banniere_penelopeParmi mes lectures de (fin de) vacances, j’ai eu le plaisir de dévorer le premier roman d’Anne-So, ma blog-copine de chez Cachemire & Soie, qui a eu la délicate attention de m’en faire parvenir un exemplaire dédicacé quelques jours avant la sortie en librairie. La méga classe, quand même.

« La double vie de Pénélope B. » raconte les aventures d’une jeune bretonne fraîchement débarquée dans la capitale, qui va découvrir grâce à son cousin les spots branchés et les marques trendy. En relatant sur son blog les épisodes de sa nouvelle vie de jet-setteuse, elle devient rapidement la blogueuse hyper tendance, celle que tous les lecteurs adorent et adulent, et que tous les journalistes veulent rencontrer. Une vie de rêve, oui, mais à quel prix ? …

Tadaaaaaam. Ca, c’est du suspens, hein ? J’aurais du faire « rédactrice de pitch pour donner envie d’acheter », je trouve. Mais ça aurait fait un peu long sur les cartes de visite.

Bref, on disait ? Le roman d’Anne-So, oui. J’ai trouvé que c’était un beau roman (« c’est une belle histoire », hop, ça y est, la blague est faite. Michel, si tu me lis, je t’embrasse et à samedi), et je l’ai lu quasiment d’une traite.

J’ai aimé le style, fluide et sans chichis, l’humour et l’ironie envers "la parisienne de base", les références aux ‘fashion faux pas’ et aux ‘indémodables de la mode’, et l’emprunt régulier au style « blog », avec des vrais morceaux dedans, comme les yaourts aux fruits. Parce que Anne-So, quand elle fait un truc, elle le fait pas à moitié, voyez. Non seulement elle écrit au sein du roman les posts du blog de son héroïne, mais elle a également créé en vrai de vrai le blog de la fameuse Pénélope B., une mouette à Paris. Déliiiiiiiiire !

Heu, cette critique est un peu fouillis et complètement décousue, j’admets. Mais j’ai jamais été douée pour donner mon avis de façon construite, moi. J’étais nulle en dissertation à l’école, pour tout avouer. Donc pour faire simple et court, je peux vous dire que ce bouquin, c’est un vrai concentré de girlitude (ah ben oui, nulle en dissert’, mais hyper fortiche pour inventer des mots).
De l’action, du suspens, de l’humour, de l’amour, du sexe, du sang… ah, non, attendez, on me fait signe que je m’emballe un peu, là. Mais pleins de trucs bien, en tout cas. Si vous aimez les histoires de filles, les histoires de blogs (et même les blogs de filles, soyons fous) foncez les yeux fermés !

… (en même temps, pour lire, ce sera plus facile les yeux ouverts, hein, mais faites comme vous voulez).

"La double vie de Pénélope B.", par Anne-Solange Tardy

First Editions, 14,90 euros.

22 août 2007

Mission commando # 3 : Partir en vacances avec les enfants de ses amis

bou_e_2Agent GinFizz, votre nouvelle mission, si vous l’acceptez, est de passer une semaine de vacances avec deux couples d’amis et leur progéniture adorée. A vous de trouver le juste milieu entre farniente et baby-sitting forcé. Totale discrétion recommandée. Si vous veniez à vous faire prendre, l’Agence nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Ce message s’autodétruira dans cinq secondes.

Compte-rendu de mission :

La cible : Maison de location "Lou Cigalou", sud de la France, plein été. Chambre avec vue sur piscine (cool) et voisine de celle des enfants (moins cool). Et murs épais comme du papier cigarette.

Les forces en présence : Bérengère, Quentin, Louise et Arthur, respectivement 5, 4, 2 ans et 16 mois. Et leurs parents, bourrés de principes d’éducation parfois souvent contradictoires.

L’objectif :
- Etudier au plus près les mœurs et coutumes de la « nouvelle famille française recomposée ».
- Vérifier in situ si effectivement, "les enfants, c’est comme les pieds qui puent, on supporte toujours mieux les siens que ceux des autres".
- Tester sa résistance aux "maman, Quentin i m’tire les cheveux tout l’temps" et aux "occupe-toi de ta sœur" / "laisse ta sœur tranquille" alternés, qui auraient de quoi rendre schizophrène n’importe qui.

Le moment qui fait mal : L’heure du réveil, au chant du coq (et le tonitruant "Pieeeeeeerrrrrre, t’as pensé à acheter du Nesquick ?" qui résonne dans toute la baraque). Qui veut faire des grasses mat’ (au-delà de 7h30) ne part pas en vacances avec des enfants, un point c’est tout. Une fois qu’on a testé, on pleure sait.

Le matos : Maillot de bain costaud (on oublie tous les trucs à ficelles que les mioches s’empressent de dénouer en ricanant), ipod waterproof, bonne humeur et énergie à revendre (précision : être déjà partie en vacances avant pour recharger ses batteries peut s’avérer utile).
Et boules Quiès. Impératif, les boules Quiès. Vraiment. J’insiste.

Stratégie défensive :
- Toujours garder à portée de main le kit de survie anti-corvée de château de sable : un bouquin spécial vacances et/ou la presse people de la semaine (inutile de s’acharner sur « Critique de la raison pure » avec quatre mini daltons dans les parages). Ce qui permet un "ben non, tu vois, mon chou, je peux pas t’aider à construire le donjon, j’ai encore du travail, là." (traduire : j’ai pas encore bien pigé qui couche avec qui cette année à Saint-Trop’)

Stratégie offensive :
- Bouffer tous les ‘P’tits Filous’ et les ‘Kinder Pingui’ qu’on peut chopper dans le frigo. Avec un peu de chance, les pleurs de la marmaille privée de goûter finiront par pousser l’un des parents à emmener tous les gosses manger une glace et faire un tour de manège au village d’à côté. Et hop, trois quarts d’heure de tranquillité grappillée. Imparable. 

A éviter : Les parents en mal d’étreintes estivales torrides qui se carapatent à l’heure de la sieste en nous refourguant le baby-sitting : « Bon, ben, heu, nous on va aller faire quelques courses, là… tu gardes un œil sur les petits ? ». (Mais bien sûr. Et t’as sorti le soutif push-up pour aller acheter trois melons et une bouteille de Ricard, sans doute ?)

Situation critique : Quand Sylvie, des cernes jusqu’au menton et deux chewing gums collés dans les cheveux, essaye de m’expliquer le sens profond de la life : « Tu verras toi aussi, quand t’en auras : des enfants, c’est du boulot, mais qu’est-ce que c’est comme bonheur ! ».
(Et allez, sortez les violons et le lâcher de colombes, on est repartis pour le couplet « devenir mère a changé ma vie ». Bah un peu, que j’te crois, qu’elle a changé, ta vie, vue ta tronche même en vacances. Alors tu permets, mais je vais aller à mon rythme, hein !)

Pour avoir la paix, la réplique qui tue : « Ok, j’ai pas d’enfant, mais moi, au moins, mon chat, il fait pas pipi n’importe où, et il bouffe ce qu’on lui donne sans chouiner. J’dis ça, j’dis rien, évidemment… »
(Totalement faux, mon chat est pire qu’un sale gosse pourri gâté. Mais 1- Sylvie n’ira pas vérifier, et 2- on se défend avec les armes qu’on a).

Bilan : Bien progressé en "1, 2, 3 soleil" (fini deuxième ex-aequo au championnat Lou Cigalou). Bonne participation à l’atelier "découper la viande en petites bouchées". Excelle dans la reconnaissance des goûts « pomme-poire » et « pêche-poire » des petits pots Blédina. Me suis constitué un catalogue complet de ‘à faire/à ne pas faire avec mes futurs enfants’ rien qu’en observant ceux des autres. Et me suis même un peu reposée. En revanche, mes tympans, eux, prendraient bien des vacances…

Fin de transmission.

Et ça, c’est cadeau !

20 août 2007

Retour à Cold City

retour_6Hé ben voilà, je crois qu’on y est, là, hein. Rentrée des classes, nouveau cartable, achat de cahier-grand-format-petits-carreaux-à-spirale et tout le bataclan. Et température hivernale en cadeau bonux.

Ô joie…

Bon, qu’on ne se méprenne pas, les gars. Je suis très contente de vous retrouver, mais franchement, je serais bien restée un poil plus longtemps sur ma plage crétoise à regarder mes marques de bronzage s’intensifier.
« Ah oui, c’était comment, la Crète, alors ? » me demandez-vous ? Rhhhaaaaa, c’était topissimo. Mer turquoise, collines d’oliviers à perte de vue, figuiers généreux, soleil de plomb, et huile d’olive fruitée à tous les repas. Un concentré de bonheur.

Seul bémol : l’overdose de sirtaki en ambiance sonore. Les découvertes musicales locales, c’est comme la gastronomie du coin, ça se découvre avec bonne humeur les premiers jours, mais y’a un moment où on arrive à saturation. Et l’impression étrange de vivre en permanence dans une pub géante pour la fêta Salakis, ça va bien deux secondes, à vrai dire.

Sinon, je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai absolument tenu à m’essayer à la planche à voile durant ces vacances. Ouais, c’est bon, vous pouvez rigoler, y’a de quoi. Avec mon sens de l’équilibre plutôt conceptuel et mes petits biceps de poule anémique, c’était pas gagné dès le départ. ... Et à l’arrivée non plus, faut bien dire ce qui est.
Vous avez déjà essayé de faire joujou avec une voile par grand vent. Moi non. Ce n’est qu’après m’être mangé quatre ou cinq fois le truc dans les dents et avoir manqué de m’envoler que j’ai pigé comment positionner la voile et me déplacer avec sur la plage. Démarche très élégante dite du ‘crabe tonkinois’. Le must pour faire ressortir tout son sex-appeal, j’vous dis pas.
Sur l’eau, pas mieux. J’ai très clairement passé plus de temps aplatie comme un fax sur ma planche que debout, vaillante face au vent. Le Nikos local qui m’a servi de moniteur était au bord du gouffre, devant tant de témérité. Je crois qu’il a filé sa dem’ à la fin de la semaine.

Mais faut pas croire, j’ai rapporté un paquet de souvenirs : une superbe collection de bleus et écorchures en tous genre, qui me défigurent les jambes sur toute la longueur, et des ampoules plein les paluches. Non, vraiment, y’a pas à dire, c’est un sport trop glamour, la planche à voile. La prochaine fois, je m’initierai au croquet, ce sera moins dangereux.

Du coup, je n’ai plus aucun intérêt à faire la crâneuse parisienne toute dorée et reposée, avec mon bronzage tacheté de cicatrices. En même temps, avec ce temps merdique digne d’un mois de novembre, je me voyais assez mal arborer le look cagole en mini-jupe et débardeur à bretelles dès la descente de l’avion. Remarquez, si le soleil avait été au rendez-vous (genre au hasard, si on avait été en août), ben j’aurais juste eu l’air d’une cagole qui serait passée dans une moissonneuse-batteuse. Sexxxxxyyyyyy…

Non, en fait, c’est mieux qu’il fasse un temps pourri. Vraiment.

3 août 2007

On connaît la chanson

disque_1Et paf ! J’me suis encore fait refiler un questionnaire blogobullesque. Cette fois-ci, c’est elle, la coupable. Et le but du jeu, c’est de répondre aux questions par une chanson, dont le titre, les paroles ou la musique pourraient exprimer mes pensées mieux que des mots. Ou différemment.
(Ouais, bon, ok, j’ai un peu trichouillé. A la base, fallait laisser faire le hasard du lecteur mp3 qui choisissait les réponses pour nous. Mais franchement, je voyais pas trop l’intérêt…)

Tu vas encore me dire que ça ressemble à un post de feignasse qui n’a pas envie de trop se fouler. Mouais, c’est pas faux. En même temps, j’aurais aussi pu me REbarrer en vacances sans rien te coller à lire ici, et ça aurait encore chouiné. Alors faudrait voir à pas trop déconner, tu saisis ?

Je tiens à dire que les musiques choisies ne reflètent pas toute la panoplie complète de mes préférences musicales. En vrai de vrai, j’ai des goûts de chiotte bien pires que ça.

1 Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Nan, cherche pas de signification dans le titre. Rien à voir. Mais celle-là, c’est juste moi, aujourd’hui.

2 Comment vos amis vous voient-ils ?
Ah ! Enfin l’occasion de me la péter un peu. Alors, voyons voir... j’hésite entre
ou
(oué oué, Tom Jones, carrément. Peur de rien, moi. Et encore. J’aurais pu te mettre "Sex bomb", tant qu’on y était. Mais après, on va dire que j’me la raconte grave, c’est bon, merci.)

3 L’histoire de votre vie ?
Ouais. Pas si facile, d’être une "femme libérée", comme on dit. Y’aurait comme qui dirait encore du taf. (Et te marre pas, parce qu’au début, je voulais te mettre Britney et son "Stronger than yesterday". Là t’aurais clairement pu te foutre de moi.)

4 C’était comment, le lycée ?
Assumer les nénés qui poussent d'un coup et les remarques désobligeantes des petits mectons boutonneux qui tueraient leur mère pour trois poils au menton… toute une époque.

5 Qu’est-ce qui vous fait avancer dans la vie ?
Un mec pas con a dit un jour « I have a dream ». Du coup, je me suis dit que moi aussi. Y'a pas de raisons.

6 Et dans les moments de doute ?
Je l’écoute, elle. Ca me calme direct. Je relativise un chouïa plus, après…

7 Celle qui pourrait décrire votre personnalité ?
Légère petite tendance à ne jamais me satisfaire pleinement de ce que j’ai. Un défaut comme une qualité, quelque part.

8 L’amour, ça vous inspire quoi ?
Ca dépend, quand même. Parfois, c’est ça

En ce moment, c’est plutôt ça


9 Quelle musique pour votre mariage ?
Mmm, bof, chais pas trop. P’têt ça, mais juste pour rire


10 Et quelle musique pour votre enterrement ?
Ca devrait faire l'affaire. En même temps, j'ai un peu envie de te dire que je m'en fous, vu que je serai pas là pour l'entendre.

11 Des projets pour ce soir ?
Ouais, bah là, si tu t’arrêtes au titre, t’es mal, forcément. En gros, si c’est trop compliqué pour toi d’écouter, ça parle de greluches qui vont faire la fête et draguer. Je te fais pas de dessin, c’est bon ?

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