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Gin Fizz
26 novembre 2007

C'est cadeau !

kdo_3Bientôt Noël. Forcément vous allez recevoir plein de cadeaux. Forcément, dans le tas, y’en a qui ne vont pas vous plaire. Forcément, vous n’allez pas toujours savoir comment réagir. Hé ben, en tout cas, pas comme ça :

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Bon ok, c’était marrant ton truc, mais il est où, le vrai cadeau ?
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Pfff, j’voulais le rouge.
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Ah ? … heu… oui… bon… bah… merci…
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T’as mis le ticket de caisse avec ?
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T’inquiète pas, va. C’est l’intention qui compte.
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Non, je ne peux pas dire que je n’aime pas…
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Donc la prochaine fois, je te fais une liste, hein.
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Merci. J’peux le changer ?
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Oh, super, un moule à gaufres. Avec celui de l’an dernier, ça m’en fait déjà trois.
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Hé ben voilà. C’est justement pour ça que je déteste recevoir des cadeaux.
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Super, ça va faire marrer mes copines, ça !
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C’est un cadeau ou une blague, ton truc ?
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De toute façon, rien qu’à la tronche du papier cadeau, c’était mauvais signe
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Tu serais vexé(e) si je te disais que… non, rien, oublie…
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Oooooooooooh, super ! … c’est quoi ?
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Ah oui mais non, j’avais pourtant bien dit à tout le monde que je ne voulais plus de trucs inutiles !
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Sérieux ? T’as cru que ça, ça me ferait plaisir ?
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Sinon, des bons Fnac, c’est bien aussi.
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Bon, ça, c’est fait. Quelqu’un reveut du tiramisu ?
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… Mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?
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Ouh la, t’as eu ça dans une kermesse ?
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C’est quoi cette taille de jupe ? T’as pris mon cul pour un tamtam ?
-
… Tu te fous de ma gueule, là ?

Bon, qu’on rigole un peu : c’était quoi, le pire cadeau qu’on vous ait offert ? Et votre réaction ?

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23 novembre 2007

Le dernier métro

m_tro_1Dixième jour de grève. Dixième jour sans métro et sans RER à Paris (même si les choses commencent à rentrer dans l'ordre). Et si pour voir les choses du bon côté, on cherchait plutôt dix points positifs à cette situation légèrement galère ?

1. Maintenant, je connais mon plan du métro parisien par cœur, pour avoir voulu jouer la maline en cherchant des chemins détournés et biscornus qui empruntaient les quelques lignes en service.
2. Je sais désormais parfaitement combien de stations il y a entre Montparnasse et Châtelet, à force de les compter mentalement quand je suis en plein sauna-boîte à sardine dans la rame (« allez, courage, plus que six… ok, plus que cinq… »)
3. J’ai aiguisé à mort mon sens de l’observation : ma voisine au teint si parfait, là, à vingt centimètres de moi, en fait, elle a quand même un petit bouton sur le menton, même s’il est super bien caché par son fond de teint.
4. J’ai aussi développé mon odorat : je l’affirme haut et fort, certains font aussi la grève de la douche et du déo, c’est obligé. Et je sais de source sûre que le type derrière moi, celui qui n’arrête pas de soupirer bruyamment, a bouffé de l’aïoli à midi.
5. Franchement, entre nous, on n’est pas mieux là, à tailler le bout de gras avec son voisin scotché à nos baskets, plutôt qu’à se faire chier tout seul dans son RER le nez dans son bouquin ? Les grèves, c’est du « connecting people », en fait.
6. Je sais finalement combien de personnes maximum tiennent au m² dans un wagon de métro. A 136, c’est bon, ça passe. A 137, non… ah, si… attendez, en levant un bras, on y arrive aussi. J’aurais pas cru. Par contre, à 138, c’est niet. Faut pas déconner, non plus.
7. Même pas besoin de s’agripper aux barres suintantes pour ne pas tomber : on est tellement collés-serrés qu’on tient debout tout seul. C’est pas super cool, ça, de pouvoir se gratter le nez et se recoiffer sans risquer de se vautrer par terre toutes les deux minutes à cause d’un coup de frein brutal ?
8. J’ai bousillé mes chaussures à force d’arpenter les couloirs dans tous les sens et de marcher jusqu’aux stations des lignes qui fonctionnent. Qui c’est qui va foncer chez Minelli sitôt les grèves terminées ? Ouais… C’est bibi.
9. A force de chercher des stratégies pour en coller le plus possible dans le wagon, je suis devenue super forte en Tétris humain. Oui, ok, ça sert strictement à rien, mais laissez-moi rêver un peu, quoi.
10. Ah ben merde, j’en trouve que 9. Bon… ben… à vous de compléter.

20 novembre 2007

Talent aiguille

talons_1Moi, une fille ? Une vraie de vraie ? Heu, ben là, j’ai un gros doute, quand même. Loin de moi l’idée de vous faire la grande scène 4 de l’acte II de « ma vie, mon œuvre, mes complexes », mais bon, puisqu’on se connaît depuis un bon moment maintenant, je peux bien me laisser aller à une petite confidence. Donc voilà : en fait, les talons aiguilles, c’est pas mes potes. Du tout. Et ça m’embête beaucoup.

Quelqu’un de très bien dont j’ai oublié le nom a dit un jour "les talons hauts vous mettent le cul sur un piédestal, exactement là où il doit être". J’ai trouvé ça pas con, comme idée. Du coup, j’ai essayé à plusieurs reprises de m’y coller. Vous pensez bien, j’allais pas laisser filer une occasion en or comme celle-là.

Mais en fait, non. Avec moi, ça veut pas. Y’a un truc qui coince, on dirait.

C’est très simple, quand je porte des talons hauts, j’ai l’impression d’être aussi sexy qu’une poule sur des échasses. Voyez le truc ? C’est quand même dommage, pour un attribut qui est supposé représenter la quintessence de la féminité, non ? Si. C’est sûr, ça casse un peu le glamour.

Faut dire aussi que, en bonne parisienne bien stressée de la vie,  j’ai cette fâcheuse manie de toujours marcher à trois mille à l’heure. Ce qui n’est pas du plus compatible avec le pas chaloupé et langoureux de la Betty Boop en talons aiguilles vertigineux, évidemment. La poule sur échasses qui court le marathon, c’est pas pour dire, mais ça fait surtout danseuse de tecktonik en descente d’acide. Bof.

M’enfin, vous reconnaîtrez avec moi (j’insiste) que les talons, c’est quand même pas ce qui se fait de plus pratique pour dévaler quatre à quatre les marches du métro, courir après le bus, escalader les caniveaux pleins de flotte, enjamber les crottes de chien, arpenter les ruelles pavées parisiennes, éviter les bouches d’aération et les grilles autour des arbres.

Et pourtant… Je les vois bien, elles. Toutes ces filles qui galopent sur le bitume avec dix centimètres de talons sous les chevilles. Elles font ça fastoche, l’air de rien, finger in the nose. Limite elles n’auraient pas l’air plus détendu si elles étaient en charentaises devant la télé chez elles.

Ah, injustice flagrante.

Alors quoi ? Dois-je faire une croix sur les talons hauts, docteur ? Mon cas est-il irrémédiable ? Suis-je condamnée aux ballerines et aux tongs à vie ?

Une âme charitable m’a expliqué que marcher sur des talons hauts, c’est comme faire du vélo : une fois qu’on sait faire, ça ne s’oublie plus. Admettons. Dans ce cas, j’en suis personnellement encore au stade où on colle des petites roues à l’arrière pour stabiliser l’ensemble. En gros, niveau talons, j’ai cinq ans. Super...

Oui, mais… Et mes jambes affinées et élancées ? Et mes huit centimètres en plus ? Et ma cambrure de rein divine ? Y’a pas de raison. Moi aussi, je veux tout ça. Donc c’est décidé, demain, je m’y (re)colle.

La route sera longue.
Et pleine d’entorses, j’en ai peur.

15 novembre 2007

Va y avoir du sport ! (2)

sport_5Qu’est-ce que je disais, déjà ? Ah oui…

Après mon expérience foireuse en danse, j’ai voulu tenter le Self Defense. C’était au moment où Guy Georges avait déclenché la psychose du "tueur de l’est parisien", ce qui avait développé en moi une légère petite crise de parano. Aaaaaah, enfin un sport où on pouvait se castagner la tronche sans se faire siffler par l’arbitre. Et vas-y que je te colle mon poing entre les deux yeux, et v’la pas que je te file un coup de boule dans les roubignoles. Pfiiiouuu, je ressortais de là en sueur, pleine de bleus et de courbatures, mais vidée de tout stress et agressivité. Excellent défouloir. Oui mais. Défouloir qui avait la mauvaise idée d’avoir lieu le dimanche matin. Et ça, vous comprenez bien que c’était pas possible.

Ensuite est arrivée la gym suédoise. C’était nouveau, c’était branché, tout le monde en parlait, j’ai voulu essayer. J’ai trouvé ça plutôt sympa au début. Une nouvelle forme d’aérobic alternatif où on transpire tous en cercle, au lieu d’observer sa dégaine en shorty lycra rose fluo dans un miroir mural. Ca sautille, ça virevolte, c’est bon enfant et bonne humeur. M’enfin restons honnête : faire des séries d’abdos-fessiers, même sur "Dancing Queen" d’ABBA, ça reste quand même des abdos-fessiers. Chuis pas con, non plus.

Je me suis donc réorientée vers quelque chose de plus classique : la natation. Vingt longueurs d’office, et j’augmente de quatre toutes les semaines. Ca, c’est la théorie. En pratique, c’est autre chose. En pratique, quand tu décides d’aller à la piscine, faut compter deux bonnes heures de libres dans ton planning. Le temps de : choisir une cabine, se déshabiller, ranger ses vêtements à peu près correctement sur le bidule en plastique prévu à cet effet, ajuster son maillot, vérifier son épilation des gambettes, enfiler son bonnet de bain, hurler en comptant les cheveux qu’on vient de s’arracher, recommencer deux trois douze fois, trouver un casier libre pour enfourner tout son matos, retourner à la caisse en maillot faire la monnaie pour le casier, filer sous la douche, "glaglater" parce que c’est froid, foncer dans l’eau, retourner au casier chercher les lunettes de piscine qu’on a oubliées, faire quatre longueurs, souffler comme un phoque parce qu’on a perdu l’habitude, mater un peu les gens autour de soi, refaire quatre longueurs, se dire que bon c’est bien déjà huit longueurs, non ?, glandouiller un peu dans le petit bassin histoire de faire genre, refaire quatre longueurs pour se donner bonne conscience, refiler sous la douche, sécher, retrouver son casier, se rhabiller, se sécher les cheveux, se dire qu’on ne ressemble à rien mais qu’au moins, on a fait du sport aujourd’hui. Et ça, c’est sans mentionner le temps qu’il faudra pour faire disparaître complètement l’odeur de chlore et les traces des lunettes autour des yeux, qui donnent l’air d’un panda mal embouché.
Donc la piscine, si vous voulez savoir, j’ai assez vite lâché l’affaire.

Ma dernière lubie en date, depuis la rentrée, c’est la salsa. C’est bien, la salsa. C’est pas trop fatiguant, et ça permet de crâner un peu dans les soirées branchouilles, sous peine de trouver un partenaire qui connaissent à peu près les mêmes pas de base. Après quelques essais non concluants auprès de profs qui se croyaient à la Star Ac’, j’ai fini par trouver un cours sympa, et un prof tout mignon qui sourit de toutes ses dents même quand je me plante copieusement dans les pas. Seul problème, je ne capte pas un seul mot de ce qu’il raconte, vu qu’il parle espagnol la plupart du temps, et que j’ai eu la bonne idée de faire allemand en second langue au lycée. Mais bon, la salsa, c’est avant tout une histoire de « body language », comme on dit, non ?

Ca durera le temps que ça durera, et dans quelques mois, telle que je me connais, j’irai à nouveau voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Mais en tout cas, on pourra pas dire que je n’ai pas essayé, hein.

13 novembre 2007

Va y avoir du sport !

sport_1Autant je peux être têtue, obstinée et persévérante dans certains domaines, autant j’ai tendance à changer d’avis comme de chaussettes dans d’autres. Le sport, par exemple, fait partie des domaines à chaussettes. Petite rétrospective de mes très (trop ?) nombreuses tentatives.

Le sport, j’ai commencé tôt. De force, ok, mais tôt. A l’école primaire, pour être précise. A cette époque, allez savoir pourquoi, on nous avait collé une initiation à l’escrime. Y’en a qui font du basket, du hand, du saut en hauteur...  mais moi non. Moi, je me suis coltinée l’apprentissage du fleuret et de l’épée. Tout ça joliment revêtue d’une hideuse combinaison blanche, et coiffée d’un non moins hideux casque à grillage. Et franchement, le look apiculteur à même pas dix ans, c’est rude, croyez-moi. M’enfin bon, on avait des looks de nazes, mais on rigolait bien. Le top, c’était quand on se prenait pour des pirates avec nos fleurets et qu’on se mettait à brailler « en garde moussaillon » et d’autres conneries du genre, au lieu de s’en tenir aux traditionnels « en garde, prêt, allez » qui, vous le reconnaîtrez comme moi, sont d’un chiant à mourir.

Quelques temps après, je me suis prise de passion pour la gymnastique acrobatique et tous ses dérivés. La poutre, les trampolines, les "double salto arrière carpé", l’odeur de magnésie… Et aussi les bleus, les ampoules, les vautrades du haut des barres asymétriques, les chevilles foulées, les épaules déboîtées… J’ai aimé tout ça. Et puis j’ai tout arrêté. En partie parce que j’étais trop grande pour être gymnaste et que mon centre de gravité n’était du coup pas bien situé (ou bien la prof voulait se débarrasser de moi ?), et en partie parce que… bah merde quoi, comment tu veux séduire les mecs à quatorze ans quand t’as toujours la tronche écorchée et le poignet dans le plâtre. Faut savoir classer ses priorités à un moment.

En même temps, c’est quand même la gym qui a sauvé mon honneur au bac, puisque mon 18 aux barres asymétriques a légèrement rattrapé la pauvre note pourrie que j’ai récoltée en volley-ball : 05. Ahem. A croire qu’il ne suffisait pas de regarder "Jeanne & Serge" pour se débrouiller correctement avec une balle. C’est un comble, quand même. Aujourd’hui encore, j’ai les boules de revivre cette humiliation à chaque fois qu’un pote propose innocemment une partie de beach-volley.

Je vous passe rapidement les années suivantes, synonymes d’errances sportives intenses : un petit cours de danse orientale à droite, un sombre essai de step à gauche, une vague tentative d’aïkido, une touche de barre au sol, et une pincée de tir à l’arc pour relever le tout. Mais non. Aucune nouveauté ne me plaisait vraiment. Rien. Keud. Whaloo. A croire que, vraiment, le sport ne voulait pas de moi…

Bien plus tard, entraînée par des copines motivées, j’ai fini par m’inscrire à un cours de "Street Funk Jazz". Rien que le nom, je trouvais que c’était trop la classe, jusqu’à ce que la prof arrive, casquette sur la tête et air revêche en bonus, et nous demande de faire des entrechats en échauffement. Déjà, je voyais pas bien le rapport avec le "street", le "funk" ou le "jazz" du nom du cours, mais surtout, ça m’a braquée direct.
Oui, parce qu’il faut quand même que je vous avoue que moi, les entrechats, c’est fini depuis mes sept ans. Ca n’a duré que le temps d’un cours d’essai de danse classique. A la fin de celui-ci, pendant que j’essayais de me dépêtrer de mon justaucorps trop moulant dans les vestiaires, la prof a dit à ma mère d’un air pincé dans son bel accent russe « je ne crrrrois pas que Katia soit vrrrrraiment douée pourrrr la danse, mâdâme ». Ah ben bravo. Super. Un rêve de gosse brisé comme ça, en un claquement de doigt. Hop.
Donc, les entrechats, non, pas mon truc. Et puis surtout, la prof de street funk machin truc, là, elle voulait bien faire des cours de débutant, mais fallait qu’on soit déjà super doués à la base, sinon, elle trouvait ça chiant.
J’ai donc passé un trimestre entier à me planquer au dernier rang avec les autres malheureuses dindes qui, comme moi, n’avaient pas un bac + 8 en "demi-plié-tendu", et à me faire copieusement hurler dessus (véridique) quand je ne savais pas refaire les mouvements demandés du premier coup.
Partant du principe que je m’étais inscrite à ce genre de cours par plaisir et pas pour me faire engueuler comme une sombre merde toutes les semaines par une prof frustrée, j’ai fini par prendre mes cliques et mes claques, avant d’avoir vraiment trop envie de lui en coller une à elle, de claque.

To be continued…

(Ah ben si, parce que sinon, on est encore là demain)

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8 novembre 2007

Avec les compliments de la maison

ballon_2Dans une de ses chansons, Marc-les-yeux-revolver s’acharne à complimenter une greluche en lui répétant en boucle "qu’est-ce que t’es belle" alors que la greluche en question s’obstine, elle, à lui répondre d’un ton boudeur "j’me sens pas belle".
Bon. A part illustrer une fois de plus l’idée que les hommes et les femmes ont décidemment encore du taff pour se comprendre, que peut-on en déduire ?
Ben déjà, que les hommes nous préfèrent souvent quand on présente un léger petit déficit niveau confiance en soi. Apparemment, le mythe de la wonderwoman canon de la tête aux pieds, ultra bien sapée, à la carrière brillante, bonne cuisinière, mère de famille bienveillante et attentionnée le jour et amante allumeuse la nuit, c’est finito. Et tant mieux, j’ai envie de dire, parce qu’elle commençait à nous faire un peu chier, celle-là. Non mais c’est vrai franchement. A part filer des complexes aux nanas, et foutre la pétoche aux mecs, elle servait à que dalle, sinon à faire beau dans les pubs Ricoré des années 90.

Aujourd’hui, les choses ont changé. La fille parfaite et sans ratures est retournée sourire de toutes ces dents trop blanches dans les pages des magazines. Les hommes lui préfèrent les Cendrillons des temps modernes, avec leurs fêlures, leurs incertitudes, leurs questionnements métaphysiques et leurs complexes souvent infondés.

Ce qui fait qu’on assiste parfois à des conversations légèrement saugrenues, du genre :
-         Tu trouves que j’ai un gros cul ?
-         Mais moi, je le préfère comme ça, ton gros cul, tu sais…
-         ... ... ... T'es vraiment un sale con, toi !
Aaaaah, l’amoûûûûûuûr… Faites un compliment à une fille, recevez une baffe. (En même temps, faut voir le compliment...)

Du coup, je me pose la question : est-ce que ce sont vos compliments qui sont souvent foireux et à côté de la plaque, ou est-ce que c’est nous qui ne savons pas recevoir vos éloges ? Parce que s’il faut lire entre les lignes, sérieux, filez-moi le décodeur tout de suite, hein.

Surtout que moi, si vous voulez tout savoir, j’ai un vrai problème avec les compliments, en règle générale. Déjà, j’ai un mal de chien à en faire. Ca ne m’empêche pas de penser parfois beaucoup de bien de la personne en face de moi (encore heureux) mais le dire avec des mots, pffffiouuu, c’est super compliqué pour moi.
Je ne sais pas non plus les recevoir, ces foutus compliments. Quand on m’en fait un trop direct, je trouve ça louche et j’y crois moyen. Quand c’est un peu plus subtil, je traque la faille. Genre "ok, elle me dit que j’ai super bonne mine… à partir de quel moment elle me demande de venir l’aider à emménager dans son nouvel appart au sixième étage sans ascenseur dimanche matin à huit heures ?". Et quand c’est trop subtil, je ne les vois pas.
A l’inverse, quand on me fait zéro compliment, je chiale que personne ne m’aime, que la vie c’est trop nul et que franchement, si c’était pour en arriver là, c’était même pas la peine de (bruits de sanglots étouffés rendant la fin de la phrase incompréhensible).

Oui. Je sais. N'en dites pas plus. Je suis chiante et compliquée. Mais ça fait partie de ma panoplie de fille non-parfaite.

5 novembre 2007

Par ici la (p'tite) monnaie

tirelire_3Quand j’étais petite, il y a un bail hier donc, mon passe-temps favori, en dehors d’enquiquiner mes frangins et de mater Princesse Sarah à la téloche, c’était de compter et de recompter tous les sous-sous accumulés dans ma tirelire. Je faisais des petites piles avec les pièces de vingt centimes d’un côté, les cinquante centimes de l’autre, etc. Ca faisait des grandes tours dorées de toutes les tailles, c’était super. Un vrai Manhattan pour mes Playmobils (que je n’avais pas, parce que j’ai toujours préféré les Lego, mais passons). Parfois, l’une des tours se cassait la gueule, et je faisais semblant de râler parce qu’il fallait que je recompte tout de zéro pour être bien sûre de ne pas me tromper de cinq centimes. Mais en vrai de vrai, j’adorais ça, compter mes pièces. Ah ça oui, en ce temps-là, je savais m’amuser, y’a qu’à voir.
Et n’allez pas en déduire que j’étais radine comme un Picsou en boucles d’oreille, hein. Parce qu’une fois que mes tours de pièces atteignaient les sommes folles de… pfiouuu… au moins trois francs, je fonçais à la papeterie du coin m’acheter des gommes Hello Kitty et des stylos qui écrivent en rose et sentent la guimauve. Le rose, c’était plus joli pour faire des ronds sur les « i », à la place des points.

Pourquoi je vous raconte ça ? Parce que l’autre jour, en rangeant un peu les tréfonds poussiéreux de mes placards, j’ai retrouvé un petit porte-monnaie plein de ces pièces de centimes de francs. Des pièces jaunes, sales et ternies par le temps, qui n’auront pas survécu au passage à l’euro. Parmi elles traînaient également quelques pièces de monnaie étrangère, vestiges de périples plus ou moins exotiques du temps jadis.
Passée la vive émotion (environ trois secondes trente), j’en suis bizarrement venue à la conclusion que, peu importe qu’on parle francs, euros ou même pesetas, une seule question métaphysique demeure : ces foutues petites pièces de centimes, finalement, elles chercheraient pas à nous empoisonner la vie plus qu’autre chose ?

C’est vrai, quoi. Apparemment, ça ne leur suffit déjà pas de déformer nos poches de vestes et nos porte-monnaie, de traîner au fin fond de nos sacs, et de remplir inlassablement tous les vides-poches qui traînent sur les étagères et les meubles d’entrée des appartements (accompagnées des restes de vis de meuble Ikéa qu’on a pas su où coller au montage mais qu’on garde quand même, sait-on jamais).

Non, faut aussi qu’elles nous restent sur les bras quand on rentre de voyage à l’étranger. Je suppose que comme moi, si vous grattez vos fond de tiroirs, vous vous retrouverez à la tête d’une sacrée collec’ de vieux rogatons monétaires en tout genre (quelques drachmes grecques, trois ou quatre pesos mexicains, un quarter américain et une flopée de pennies british) dont vous ne saurez absolument pas quoi foutre, si ce n’est 1- tenter de les refiler subrepticement à la machine à café du bureau, 2- tenter de les refiler subrepticement à la quête de la kermesse de l’école du petit dernier. (Hé ben bravo…)

Bon. Pour les pièces étrangères, admettons. Parfois, ça passe comme une lettre à la poste. J’dis ça comme ça, juste pour info, mais la pièce de cinq pesos de République Dominicaine ressemble à s’y méprendre à une pièce d’un euro. (Monsieur le policier, ne lisez pas ces lignes, s’il vous plait).

Mais pour les centimes d’euros, comment est-ce qu’on gère ? Hein ? Vous avez une solution, vous ?

Moi, perso, j’ai feinté. Je me suis racheté une super tirelire, pour y "ranger" toutes ces petites pièces qui m’encombraient. Sachant pertinemment que jamais de la vie je ne me pointerai chez mon banquier avec mon cochon plein sous le bras pour lui dire "dites, vous m’échangeriez tout ça contre un joli billet de cinq euros ?". J’ai ma dignité, merde.

Oui, enfin… pas tant que ça.

Un jour, étant vraiment à court de monnaie, j’ai osé piocher dans ma tirelire magique pour en obtenir de quoi acheter une baguette de pain. Je me sentais déjà conne à compter mes piécettes comme une malheureuse, mais c’était peanuts à côté du regard ahuri que la boulangère m’a jeté quand je lui ai lâché ma grosse poignée de monnaie sonnante et trébuchante. J’ai attrapé ma baguette et filé sans demandé mon reste, pendant que l’autre braillait "ah mais qu’est-ce qu’elle me fait celle-là ?". En même temps, faudrait pas qu’elle la ramène trop, parce que j’ai été plutôt sympa, je trouve : je n'ai pris que des pièces de vingt et de dix, et je lui ai évité les petits machins orangés merdiques, là.
Mais résultat des courses démontré noir sur blanc par A + B : payer avec des centimes, c’est un peu la mission commando que je ne conseille pas aux âmes sensibles. D’ailleurs, dans l’histoire, c’est simple, j’ai perdu une copine boulangère, puisque je n’ai jamais osé remettre les pieds là-bas.

Donc, je repose ma question, monsieur le Juge : ces pièces de centimes à la con, j’en fait quoi ? Parce que j’ai passé l’âge d’acheter des gommes Hello Kitty avec, figurez-vous !
Enfin, je crois…?

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