Au bonheur des dames
Paraîtrait que je râle beaucoup. Et souvent. Mouais, pas faux. Mais en même temps, je sais aussi me réjouir de plaisirs simples, et parfois très idiots. Comme par exemple :
- Faire éclater les bulles du papier-bulle. D’abord une par une, plop plop… Puis en tordant d’un grand coup sec le papier : concert de pétard en ré mineur. J’adore ! (des plaisirs simples, je vous dis…)
- Recevoir une carte postale. Qui envoie encore des cartes postales, aujourd’hui, hein ? Hé ben, pas grand monde…
- Démouler un Flamby et ne m’autoriser à n’y poser la cuillère que lorsque le caramel a entièrement recouvert le flan. Généralement, y’a toujours un côté où ça ne veut pas couler comme il faut. Délicieux supplice de l’attente…
- Ricaner devant le ‘Point Route’ de Bison Futé qui annonce des journées rouges et des embouteillages dans tous les sens, quand je suis assise bien peinarde sur mon canapé, à boulotter du chocolat Côte d’Or.
- Observer à la dérobée le chat se choisir une position pour roupiller. Ca tournicote dans tous les sens pendant des heures, c’en est à la fois émouvant et ridicule. Ou bien admirer son sens du rangement quand il s’assied bien droit, toutes pattes camouflées sous lui et que sa queue vient enrouler tout ça. Surface totale au sol : même pas 10 cm². Trop fort, mon chat ! Il devrait bosser chez Ikéa.
- Gagner 2 euros au Banco. Ou au Millionnaire. A ce stade, je fais pas la difficile, notez.
- Manger les Dragibus en les triant par couleurs. Et garder les rouges et les roses pour la fin, parce que ce sont les meilleurs.
- Arriver sur le quai en même temps que le métro. Je m’abrutirai devant les affiches publicitaires une autre fois.
- Trouver une place assise dans le wagon le matin à l’heure de pointe, me faire la réflexion que c’est rare, mais bien agréable. Encore mieux : trouver une place assise, et faire tout le trajet sans croiser un accordéoniste qui ne vienne me casser les oreilles avec une reprise fracassante de ‘La Foule’ d’Edith Piaf (qui ne doit toujours pas s’en remettre, là où elle est, la pauvre).
- Entendre quelqu’un me dire que ma robe me va bien. Ou que j’ai bonne mine. Ou que ma robe me donne bonne mine (mais c'est plus rare, évidemment…)
- Ecouter l’orage tomber et le tonnerre gronder, bien au chaud sous ma couette, quand je sais que je n’aurai pas à mettre le bout d’un orteil dehors avant le lendemain matin.
- Effeuiller une marguerite : il m’aime, un peu, beaucoup, passionnément… Tricher pour tomber sur "à la folie". Sourire niaisement.
- Sortir de la boulangerie avec une baguette encore toute chaude. Me remplir les narines de cette bonne odeur de pain frais. Entamer le pain par petits bouts. M’apercevoir en bas de chez moi que j’ai descendu la moitié de la baguette, faire demi-tour, et retourner en acheter une nouvelle.
- Trouver un colis surprise dans ma boîte aux lettres. Vérifier que je n’entends pas tic-tac à travers l’enveloppe avant de le remonter chez moi.
- Lire les commentaires que vous laissez sur tous ces billets passionnants que je vous bricole (mode *slurp slurp aux lecteurs*) (nan, sans déc’, ça, j’adore, c’est vrai !).
Allez, à vous ! Jouez pas les égoïstes, racontez-nous un peu vos petits plaisirs, même les plus stupides. Promis, personne ne se moquera. Ou alors, juste un tout petit peu... ;)
(Article posté le 21 janvier 2007).