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Gin Fizz
30 août 2008

Club Med, tous les bonheurs du monde (sponsorisé)

vacances_luxe« Partir, c’est mourir un peu », qu’il disait, l’autre*. Jamais content, celui-là, quand même. Moi, entre nous, on me propose de partir demain (en vacances, j’entends), je saute à pieds joints sur l’occasion.
Quoi, comment ça, j’en reviens, de vacances ? Et-A-lors ? Je ne vois pas où est le problème ? Pfff, vous êtes tatillons, parfois, j’vous jure… D’autant que partir au moment où tout le monde rentre, quand les plages se vident, et les hôtels se dépeuplent un peu, franchement, ce ne serait pas ça le VRAI luxe, quand même ?

Le ClubMed.fr est là pour ceux qui, malins (pas comme moi, quoi), ont pensé à se garder quelques jours de congés sous le coude pour s'envoler en douce loin de chez nous, en cette période de rentrée où ça ne cause que cartable, cahier à spirale et copies petits carreaux grand format à tous les coins de rue.
Le site propose toute une ribambelle de destinations paradisiaques, parmi lesquelles ma préférée reste sans conteste Bali et son village Spa. Oui, oui, « Spa », comme dans « soins détente et petits massages bien-être à longueur de journée ». Le bonheur à l'état pur. Après ces longs et durs mois de travail intensif, ce genre de vacances serait bien mérité. Surtout pour la pure citadine stressée que je suis !

Honnêtement, ça ne vous fait pas rêver ?

 

 

club_med_Bali

(Crédits Photos Club Med)

Si ça ce n'est pas le pied intégral, je sais pas ce qu’il vous faut, les gens ! En tout cas, ça a plus de classe que de faire son soin à l’institut du coin, quand même ! Surtout quand on sait qu’en sortant du Spa, on file faire la visite des rizières en terrasse et des temples hindouistes.

Aaaah, le rêve ! Mon rêve !

Si ce n’est pas le votre (ce que je peux comprendre, j’ai des goûts tellement hors du commun, n’est-ce pas bien sûr), filez vite sur ClubMed.fr, d’autres idées de destinations de folie vous y attendent impatiemment.

Quant à moi, après avoir bien bavé sur le site, je fonce checker le calendrier de mes prochaines vacances.

Ah ben oui... forcément, après quatre semaines off, c’est pas pour tout de suite. (soupirs)


* Alphonse Allais

 

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27 août 2008

A vos marques

bronzageContrairement à ce que beaucoup de gens pensent, ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’on met son cerveau au repos complet. Moi, par exemple, ce serait même l’inverse, voyez ? Des interrogations vitales comme « glace sur la plage ou milkshake au bar ? », « indice 20 ou 15 ? », « sur le ventre ou sur le dos ? », « mer ou piscine ? »… ont le don de pouvoir tenir mes neurones éveillés pendant au moins… pffouuu… six bonnes minutes. Facile. Alors qu’on ne vienne pas me dire après que j’en glande pas une en vacances, hein.

Cette année, il y a une question toute particulière qui a retenu mon attention et celle de mes petits copinous de plage. Personne n’ayant réussi à donner une réponse objective valablement argumentée, je me tourne vers vous pour élargir l’échantillon représentatif de la population sondée. C’est dire la confiance que je vous témoigne, quand même.

Donc.
J’aimerais savoir.
Selon vous.
Les marques de bronzage laissées par le maillot de bain, c’est sexy ou pas ?

Bon, ok, pas besoin d’avoir fait Sciences Po pour répondre à ça, je pense. (Et ça tombe bien, d’un sens).

Mais quand même. Moi je dis qu’il y a débat.

D’un côté du ring, les farouches opposants. Avec des arguments qui font mouche, comme : « c’est moche, c’est beurk, ça fait crade ». « Ca souligne le côté flasque de mes fesses quand elles sont pas bronzées ». « On ne voit que mon cul blanc si je prends un bain de minuit avec les potes ». « Tu trouves ça sexy, de ressembler à un zèbre quand t’es à poil, toi ? ».

En face, ceux qui sont plutôt pour. « Les marques de maillot, c’est joli et sexy ». « Ca permet de bien voir l’intensité du bronzage ». « La peau blanche, c’est ce qui est réservé à l’intimité ». « A la fin de l’été, j’ai un triangle V.I.P sur les seins, et j’aime bien ! ».

(Et au fond de la salle, ceux qui s’en foutent comme de leur première socquette, vu que le bronzage c’est mal et ça donne le cancer. Bon. Ben… ceux-là n’ont qu’à aller faire des pâtés de sable sur la plage pendant qu’on termine la discussion, ok ? Avec indice 50, évidemment.)

Alors, en définitive ?
Perso, j’aurais plutôt tendance à pencher du côté des « pour ».
Sauf que.
Vous avez déjà essayé de porter une jolie robe bustier avec les marques de bronzage du maillot de bain qui vous lézardent le décolleté de rayures blanches, vous ? Moi oui. Et très franchement, ça nuit un peu à l’harmonie générale du truc, je ne vous le cache pas.

Sans déconner, je trouve qu'on n’a pas des vies faciles, hein ? Surtout en vacances.

25 août 2008

Reprise des négociations

rentr_e_1Bon. Ben voilà, hein. Là, je crois qu’on y est. L’heure de la rentrée a sonné. Après un bon petit mois à buller (mais pas que), à ne pas penser au boulot (du tout) et à ne consulter les blogs qu’avec parcimonie (ou presque), me revoilà parmi vous.
Cette année, je vais être cool (et originale) et vous épargner la tirade « ouais, super, soleil, vacances, plage, mer, chaud, fête, bronzage, cocktails, nuits blanches et lunettes noires ». Si, si. Par égard pour tous ceux qui ne sont pas partis cet été, ou pour les 80 % qui se sont retrouvés vacanciers dans un coin où la météo avait décidé de nous la jouer remake des « Parapluies de Cherbourg », on va dire que chut. Sympa, quoi. Pas relou pour deux sous, la fille. Mais bon. C’est surtout que mon bronzage et mes mèches blondes parlent pour moi, je vous ferais remarquer.

Et puis, entre nous, vacances top, certes, mais retour beaucoup moins glamour, si vous voulez tout savoir. Déjà, la journée de dimanche sous la pluie, heu, j’veux dire… si c’était parce que vous pensiez que ça m’avait manqué, fallait pas vous donner ce mal, hein.
Sinon, dans la série « mon appart est magique », il m’en a réservé encore deux bien bonnes, comme comité d’accueil. Déjà, impossible de faire redémarrer cette punaise de chaudière. Forcément, quatre semaines qu’elle roupille, celle-là. Faudrait pas trop lui en demander d’un coup non plus, c’est sûr. Mais la douche froide après cinq heures de train, mmm, un délice. Je conseille à tout le monde.
Seconde bonne surprise, le pétage des plombs durant mon absence. Qui fait donc sauter tous les appareils électriques de la maison. Dont le frigo, quasi vide. Et le congélo, quasi plein. Qui ne l’est pas resté longtemps, hein, plein. Puisque j’ai tout viré dans la seconde (enfin, non… ça m’a bien pris trente minutes pour nettoyer les flaques de glaces fondues qui collaient un peu partout).

Enfin, ne soyons pas trop mauvaise langue, le retour des vacances, c’est aussi :
- Une boîte aux lettres qui déborde de factures, publicités, cartes postales, magazines et nouveaux catalogues de VPC où dépenser son argent
-
Un Netvibes plein à craquer de posts à lire sur les blogs préférés
-
Une messagerie internet dégoulinante de propositions en tout genre : Nouveaux amis Facebook, demandes d’échanges de liens de blogs, Viagra en promo, offres d’écrire le prochain Goncourt, suggestions de partenariats mirobolants (un intrus s’est glissé dans cette liste, saurez-vous le retrouver ?)
-
Des appels en pagaille aux copains pour les debriefs de chacun : apéros et restos programmés pour au moins les trois prochaines semaines
-
Un chat (à peu près) content de retrouver sa maîtresse. Preuve : moins de quinze minutes avant de ronronner.

Me voilà donc repartie pour un tour de manège. Reste plus qu’à remettre la main sur mon foutu réveil. Le problème, c’est que je ne sais pas trop ce que j’ai pu en faire, depuis fin juillet…

22 août 2008

Les grands derrière, les petits devant

photos_2Les photos, je déteste. Je fuis les appareils comme le brushing de Paris Hilton fuit la pluie. C’est pas compliqué, y’a pas UNE photo sur laquelle je me trouve jolie. A l’extrême limite, dans mes bons jours, et quand je zieute rapidement, je peux éventuellement me trouver regardable sur quelques unes. Mais dans la plupart des cas, le verdict est sans appel : « fais voir de plus près ? Hannnnnnnnn : immonde ! ».
Hé ho ! Ricanez pas bêtement comme ça, parce que la grande majorité des filles font la même chose, je vous signale. Et je rappelle à bon entendeur que Kate, Naomi, Gisèle et Laetitia ne font pas partie de la « grande majorité » en question.

Ce qui me fait poiler, c’est de voir que les gens que je trouve beaux sur certaines photos se trouveront inévitablement atroces sur ces mêmes clichés. Et la réciproque est très vraie : dans les albums photos des copains-copines, c’est toujours les prises de vue où je me trouve vraiment « cheum »  qu’ils ont sélectionnées. Forcément, je râle que « tu pouvais pas trouver pire, peut-être ? ». Généralement, on me répond « non mais je trouve que sur cette photo, c’est vraiment toi », et ça me cloue le bec.

Non, définitivement, y’a un truc qui fait qu’entre l’objectif et moi, ça colle pas.

La palme d’or revient sans conteste aux photomatons, d’où je ressors systématiquement avec l’envie de chialer en hurlant à la mort « mais c’est pas possible ? C’est pas moi CA ? ». Faut dire aussi qu’ils ont mis le paquet, niveau parcours d’obstacle : lumière blafarde qui fait des cernes de vampire, fond de photo au choix blanc cadavérique ou blanc fantomatique, choix restreint de trois essais seulement. En même temps, si c’était permis de faire plus d’essais, je crois que j’y passerais la nuit, tellement y’a toujours un détail qui cloche : nez qui brille, sourire de ‘ravie de la crèche’, yeux mi-clos, cheveux flappis, tête penchée comme le chien-chien à l’arrière des bagnoles, et j’en passe.

Sur ma carte d’identité, j’ai du bol, j’ai réussi à fourguer à la préfecture la seule et unique photo de moi pas trop moche. Ca fait déjà huit ans que je me trimballe fièrement mon bout de carton plastifié, avec l’air de dire « même pas honte, moi, d’abord ! ». Parce qu’il y en a, quand même, leur photo de carte d’identité, j’voudrais pas avoir l’air de cafter ou de glousser, mais bon… voilà quoi.
Et puis un jour, quelqu’un que je pensais être mon ami (mais en fait, non) m’a dit un truc dans le genre « c’est marrant, ça te ressemble pas du tout ». J’ai gardé la tête haute, rangé ma dignité dans la poche de mon jean, et effacé son numéro de mon répertoire. Mais depuis, clairement, je la ramène un peu moins.

Manque de pot, la carte d’identité en question expire dans environ deux ans. Et je commence déjà à avoir des poussées de sueur en songeant qu’il va falloir que j’en repasse par la case « torture au flash aveuglant et tabouret qui couine ».

Quant à mon permis de conduire, autant vous avertir tout de suite, faudra d’abord me passer sur le corps et me torturer à mort : à moins que vous ne portiez un uniforme, que vous ne vous appeliez « Monsieur l’agent de police » et que vous n’employiez des mots comme « contrôle des papiers afférents à la conduite du présent véhicule », c’est pas demain la veille que vous pourrez vous foutre de moi en admirant ce chef d’œuvre. Là, vous pouvez toujours courir. Mon permis, je l’ai planqué au coffre, je ne le sors qu’en cas extrême. Mais pour vous donner une idée, quand même, c’est simple : on dirait un Picasso, le côté artistique en moins. Ca laisse songeur, je sais.

Allez, cheeeeeeeeeeese. Clic clac, merci Kodak. Enfin, « merci », ça dépend pour qui, hein…

(Article posté le 30 novembre 2006).

20 août 2008

Derrière le rideau

cabines_2Je ne vous apprends rien en vous révélant que mercredi, c’est le coup d’envoi des soldes d’hiver. A nous les achats compulsifs, la jungle impitoyable des fashionistas, et le compte en banque dans le rouge.
Au milieu de ce parcours d’embûches qu’est la quête du vêtement adoré, il y a une terrible étape à franchir, capable de décourager les plus motivées : l’épreuve de la cabine d’essayage.

Après avoir rassemblé les « cinq articles maximum en cabine », après avoir fait généralement la queue pendant des plombes, après avoir failli laisser tomber huit fois en se demandant si on a réellement besoin de ce douzième jean (et conclu que oui), on pénètre dans un univers parallèle un peu hors du temps, où tout un petit monde se côtoie de près sans se connaître, se juge du coin de l’œil, partage des bribes de conversations passionnantes (« tu trouves pas que ça me fait un gros cul ? ») et des odeurs révolutionnaires de chaussettes humides et de transpiration rance (attention, minute glamour).

Chacune s’approprie alors « sa » cabine, espace ô combien réduit qui va devenir son petit chez-soi le temps de l’essayage. Vite, vite, se déshabiller pronto pour pouvoir enfiler les petites merveilles dénichées. Hop, le manteau ! Zou, l’écharpe ! Ouste, les trois pulls barrière anti-froid ! Ben oui, mais je les colle où, mes fringues à moi ? Parce que là, je m’interroge : pourquoi s’obstine-t-on à ne mettre dans ces foutues cabines que deux pauvres portemanteaux ? Ou mieux, quatre portemanteaux, mais tout pourris, qui permettent à peine d’accrocher un cintre, ou qui font que tout ce qu’on y entasse se casse immanquablement la gueule par terre en moins de deux. Et tant pis pour mon top blanc que je voulais garder nickel. Y’a un souci, quand même, ou je rêve ?

Dans ce cas de figure, deux écoles de pensées :
1- le tout-roulé-en-boule-jeté-dans-un-coin : simple, rapide, certes efficace, mais pas forcément compatible avec tout type de fringues (le top blanc en question, par exemple) ou de boutique (sol d’aspect plus que douteux, jonché de vieux cheveux et de poussière)
2- le plié-rangé-tout-remis-sur-cintre : plus classe, évidemment, mais prend un temps fou. Le genre de truc qui vous fait ressortir de la cabine quatre heures après tout le monde, avec limite l’air de dire « je vous emmerde » aux autres clientes hystériques dans la file d’attente.
Chacune son truc, bien entendu…

Je passe rapidos sur les éclairages blafards qui nous donnent toute la bonne mine d’un navet mal cuit, les cabines tellement exiguës qu’on en ressort pleine de bleus à force de s’être cognée partout, ou les put… de système de cintre pour soutien gorge, qui personnellement me rendent maboule (vous avez déjà pigé comment ça marchait, ce truc là, vous ?).

Parfois, le rideau est à peine suffisant pour pouvoir se déshabiller sans être vue. Question d’économies de tissu, sans doute. Résultat, on passe plus de temps à vérifier qu’on ne se fait pas mater de l’extérieur qu’à s’admirer dans ses fringues. Ce qui est complètement crétin, car les autres nénettes en présence sont inévitablement plus occupées à checker leur popotin à elle dans le miroir qu’à tenter d’apercevoir le notre par les deux centimètres de rideau qu’il manque.
Seule exception : le pauvre type qui se fait traîner par sa copine depuis trois heures dans toutes les boutiques, en train de poireauter patiemment devant la cabine de sa belle au cas où elle lui demanderait « le même en 40 », et qui pourrait bien laisser fureter ses petits yeux, histoire de passer le temps agréablement.

Le must, à mon sens, c’est quand le miroir est à l’extérieur de la cabine. Non mais franchement, c’est quoi ce délire ? Le mec qui a osé mettre en place ce concept est tout simplement un gros sadique, doublé d’un pervers. Je ne vois que ça. Parce que bon, admettons que j’ai réussi à boutonner mon jean slim taille 36 (ouais, oh, bon, ça va) dans lequel je voulais absolument rentrer. Faut maintenant voir si je ressemble à Kate Moss ou à Kate en moche. Et pour ça, pas de doute, faut que je me traîne jusque devant le grand miroir, tout là-bas, au fond. Ce qui veut dire que si j'ai le look d'un boudin saucissonné dans ce jean, tout le monde va s’en apercevoir.
Je passe une tête derrière le rideau de ma cabine. Personne à droite ? Personne à gauche ? La voie est libre, je fonce. C’est généralement quand je commence à me jeter un coup d’œil dans la glace qu’une nuée de sauterelles acheteuses débarque en frétillant. Or moi, m’admirer sous toutes les coutures devant d’autres personnes, c’est un truc que je n’ai jamais su faire. Ne reste donc plus qu’à me rapatrier les miches plus vite que ça dans ma petite cabine sans miroir, et à me décider sur un coup de poker si oui ou non, ce jean me va.

Bon là, je veux qu’on m’explique, merde. Pourquoi c’est si compliqué ? Y’aurait pas un gars qui se serait dit « on va leur rendre la tâche la plus difficile possible, juste histoire de voir à quel point elles sont accros aux fringues, et au bout de combien de temps elles craquent » ? Bien possible…
Le pire, c’est que même avec les cabines d’essayages les plus nazes du monde, on aura toujours des files d’attente de huit kilomètres le samedi après-midi devant les cabines de chez Zara et Kookaï. Un peu masos ? Non, juste shopping-addicts…

(Article posté le 8 janvier 2007).

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18 août 2008

Au bonheur des dames

bonheur_11Paraîtrait que je râle beaucoup. Et souvent. Mouais, pas faux. Mais en même temps, je sais aussi me réjouir de plaisirs simples, et parfois très idiots. Comme par exemple :

- Faire éclater les bulles du papier-bulle. D’abord une par une, plop plop… Puis en tordant d’un grand coup sec le papier : concert de pétard en ré mineur. J’adore ! (des plaisirs simples, je vous dis…)
-
Recevoir une carte postale. Qui envoie encore des cartes postales, aujourd’hui, hein ? Hé ben, pas grand monde…
-
Démouler un Flamby et ne m’autoriser à n’y poser la cuillère que lorsque le caramel a entièrement recouvert le flan. Généralement, y’a toujours un côté où ça ne veut pas couler comme il faut. Délicieux supplice de l’attente…
-
Ricaner devant le ‘Point Route’ de Bison Futé qui annonce des journées rouges et des embouteillages dans tous les sens, quand je suis assise bien peinarde sur mon canapé, à boulotter du chocolat Côte d’Or.
-
Observer à la dérobée le chat se choisir une position pour roupiller. Ca tournicote dans tous les sens pendant des heures, c’en est à la fois émouvant et ridicule. Ou bien admirer son sens du rangement quand il s’assied bien droit, toutes pattes camouflées sous lui et que sa queue vient enrouler tout ça. Surface totale au sol : même pas 10 cm². Trop fort, mon chat ! Il devrait bosser chez Ikéa.
-
Gagner 2 euros au Banco. Ou au Millionnaire. A ce stade, je fais pas la difficile, notez.
-
Manger les Dragibus en les triant par couleurs. Et garder les rouges et les roses pour la fin, parce que ce sont les meilleurs.
-
Arriver sur le quai en même temps que le métro. Je m’abrutirai devant les affiches publicitaires une autre fois.
-
Trouver une place assise dans le wagon le matin à l’heure de pointe, me faire la réflexion que c’est rare, mais bien agréable. Encore mieux : trouver une place assise, et faire tout le trajet sans croiser un accordéoniste qui ne vienne me casser les oreilles avec une reprise fracassante de ‘La Foule’ d’Edith Piaf (qui ne doit toujours pas s’en remettre, là où elle est, la pauvre).
-
Entendre quelqu’un me dire que ma robe me va bien. Ou que j’ai bonne mine. Ou que ma robe me donne bonne mine (mais c'est plus rare, évidemment…)
-
Ecouter l’orage tomber et le tonnerre gronder, bien au chaud sous ma couette, quand je sais que je n’aurai pas à mettre le bout d’un orteil dehors avant le lendemain matin.
-
Effeuiller une marguerite : il m’aime, un peu, beaucoup, passionnément… Tricher pour tomber sur "à la folie". Sourire niaisement.
-
Sortir de la boulangerie avec une baguette encore toute chaude. Me remplir les narines de cette bonne odeur de pain frais. Entamer le pain par petits bouts. M’apercevoir en bas de chez moi que j’ai descendu la moitié de la baguette, faire demi-tour, et retourner en acheter une nouvelle.
-
Trouver un colis surprise dans ma boîte aux lettres. Vérifier que je n’entends pas tic-tac à travers l’enveloppe avant de le remonter chez moi.
-
Lire les commentaires que vous laissez sur tous ces billets passionnants que je vous bricole (mode *slurp slurp aux lecteurs*) (nan, sans déc’, ça, j’adore, c’est vrai !).

Allez, à vous ! Jouez pas les égoïstes, racontez-nous un peu vos petits plaisirs, même les plus stupides. Promis, personne ne se moquera. Ou alors, juste un tout petit peu... ;)

(Article posté le 21 janvier 2007).

15 août 2008

Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existé ne serait pas purement fortuite

vacances_1En théorie, on aime toujours partir en week-end prolongé avec ses amis. On imagine les fous rires complice, les apéros sous les tilleuls, les batailles d’eau dans la piscine, les barbecues conviviaux, les petits déjeuners Ricoré avec le pain frais que quelqu’un est gentiment allé chercher au village, les moments de torpeur à l’heure de la sieste, les confidences de fin de repas à la lueur des bougies…
Ouais. En théorie. Parce qu’en pratique, je-ri-gole ! En pratique, généralement, le week-end entre amis révèle surtout les caractères et les défauts de chacun, ou le sens du sacrifice des autres. Un bon moyen pour en savoir un peu plus sur les aptitudes à la vie en communauté de nos joyeux compagnons…

Question intendance
Premier jour. Le frigo est vide et les estomacs gargouillent en chœur. Qui va donc se coltiner la corvée de courses pour 12 personnes et 4 jours de victuailles ? C’est toujours la roulette russe pour savoir qui se collera cette fois-ci la virée au super, avec les trois caddies pleins à craquer, les trente-six packs de flotte/lait/coca/Ricard à transporter dans le coffre, et l’avance des sous pour tout le monde.
Histoire de faciliter les choses, on tente vainement de faire une liste des courses. Une fois que sont inscrits en vrac Nutella, biscuits apéro, Chamallows et cubi de rosé, on se regarde avec le sentiment d’avoir fait un bon boulot, et le(s) pauvre(s) préposés aux courses devront choisir tout seuls dans les rayons si à midi, on mangera poulet mayo ou brochette d’agneau.

A l’heure des repas
Déjà, mettons nous d’accord sur ce qu’on appelle « l’heure du repas », justement. Parce que celui qui s’est levé à 9h aura forcément faim plus tôt que la belle au bois dormant réveillée en douceur vers 11h30. Tout dépend souvent du temps de préparation du barbecue, en réalité. Dieu sait que ça peut mettre du temps à prendre, ces bêtes-là. Et même une fois allumé, tous les problèmes sont loin d’être résolus. Qui aime sa merguez bien cramée ? Qui est végétarien ? L’un veut sa sauce salade à part, l’autre est allergique aux œufs, et la troisième n’aime pas le fromage, donc impossible de mélanger la fêta et les concombres. Les filles avalent trois feuilles de laitue, tandis que les gaillards se partagent les côtes de bœuf. Parfois, c’est l’inverse, mais ça reste globalement assez rare. En dessert, on fait mine d’hésiter entre les cônes vanille et chocolat, mais au fond, tout le monde préfère chocolat. Et à l’heure du café, faut s’y prendre à trois reprises pour satisfaire les quotas caféine de chacun. Quant au petit déj’, c’est presque la guerre pour attraper un rabe de pain au chocolat, ou pour avoir les dernières gouttes de jus d’orange. « Et qui c’est qui a bouffé tous les Chocapic, là ? »

Autour de la piscine
Il y a celle qui se mouille tout doucement en crispant ses petits poings parce que l’eau est froide, et il y a ceux qui se jettent à l’eau en éclaboussant tout et tout le monde. Il y a celui qui fait autant de bruit dans l’eau qu’un jeune phoque tout fou sur sa banquise, et ceux qui tentent de lire ou de réfléchir à leurs mots fléchés du Télé Loisirs. Il y a celle qui s’enduit consciencieusement de crème solaire indice 48, et plonge ensuite comme une sirène, laissant derrière elle la moitié de ton tube de Nivéa qui graisse la surface de l’eau. Il y a ceux qui doivent absolument jouer avec un ballon, et si possible, près de celle qui a laissé ses lunettes de soleil et son Ipod en évidence. Il y a celle qui ne veut pas se mouiller les cheveux de peur de flinguer son brushing, et il y a celui qui ne peut pas s’empêcher de la mettre à la flotte de force, si possible toute habillée, tant qu’à faire, c’est beaucoup plus drôle. Il y a celui qui garde volontairement son portable dans la poche de son maillot de bain pour avoir une bonne excuse si jamais on cherche à le pousser à l’eau, mais qui l’oublie une fois qu’il a décidé lui-même d’aller plonger. Il y a ceux qui s’obstinent à lire L’Equipe près de l’eau et râlent que le journal est tout mouillé ensuite. Il y a celle qui bronze topless sans pudeur, et celle qui garde son paréo le plus longtemps possible pour dissimuler ses rondeurs. Il a enfin celui qui tire sur les ficelles des maillots rien que pour le plaisir d’entendre piailler les filles.

Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Parce qu’entre les siestes, les repas, et les séances bronzette et plongeon à la piscine, faut bien s’occuper, tiens ! Alors on hésite. Longuement. Tennis ? Oui, mais on n’a que trois raquettes et pas de balle. Foot ? Pourquoi pas, mais qui va faire le goal ? Vélo ? Accrobranches ? Pétanque ? Les groupes se forment et se déforment en fonction des préférences du moment. L’un aurait préféré aller faire du karting, mais c’est complet, fallait réserver plus tôt. Les moins téméraires se contenteront d’une séance de lecture du dernier polar dans le hamac au fond du jardin. Et les plus ingénieuses profiteront du fait que tout le monde est occupé ailleurs pour pouvoir enfin squatter la seule douche de la maison, rester des heures sous l’eau, se shampooiner avec volupté et s’enduire d’huile scintillante au monoï, pour rattraper enfin toutes ces fois où on les a extirpées de la salle de bain sous prétexte que y’en a encore cinq qui attendent, là !

Répartition des lits
D’abord, on case les couples. Deux par ci, deux par là, et encore deux là-haut. Le reste de la troupe devra se contenter des lits qui restent. Celui qui ronfle trop fort sera exilé d’office dans la pièce la plus reculée qui soit. Les garçons galants laissent les filles célibataires choisir leur lit, et s’entassent dans les autres chambres. On fait gaffe à ne pas mélanger les personnes qui sont légèrement en froid suite à un petit flirt avorté, ou au contraire, on n’hésite pas, pour le côté pratique, à en réunir deux qui ont vécu une petite histoire ensemble et sont restés en bon terme. On chouchoute celle qui est enceinte en lui offrant le meilleur lit, avec le matelas dur juste comme il faut. On choisit stratégique, pour avoir la vue sur la piscine, ou la chambre près de la salle de bain (celles qui font pipi trois fois par nuit comprendront l’allusion). Les couche-tôt auront pris soin d’emporter des boules Quiès, et les couche-tard apprendront à chuchotter et à rire moins fort à partir d’une certaine heure, et ce malgré le nombre astronomique de Ricard ingurgités depuis l’heure de l’apéro.


Pfffff, les vacances entre potes, c’est pas de tout repos, en fin de compte. Mais le plus dur, quand on part entre copains, c’est de pouvoir revenir en étant toujours copains. Une fois qu’on a résisté à ce genre de test, on sait que oui, on peut parler d’amitié. Vous faites quoi, vous, pour le pont du 15 août ?

(Article posté le 20 juillet 2006).

13 août 2008

C'est à moi que tu parles ?

oreilles_2Y’en a qui ont l’art de mettre les pieds dans le plat, et de toujours trouver les mots qu’on n’a justement pas envie d’entendre, là, maintenant, tout de suite.
Short-list de toutes ces petites questions si gonflantes…

A quoi tu penses ?
Tu fais quoi, dans la vie ?
Alors ? Quoi de neuf ?
Qu’est ce que t’as ?
C’était qui (au téléphone) ?
T’as pas un peu grossi, toi ?
Tu l’as achetée où, ta jupe ?
Mais qu’est-ce que t’as fait à tes cheveux ?
Pourquoi tu rougis, là ?
Tu veux mon avis ?
Et toi, alors, toujours célibataire ?
Ca vous dérange de vous décaler d’une place ?
T’as pas bien dormi, toi, j’me trompe ?
Tu peux m’avancer vingt euros ?
Et ça vous fait quel âge, maintenant ?
Tu peux me rendre un service ?
On fait moit’-moit’ ?
J’peux goûter ?
Tu sais ce que je ferais si j’étais à ta place ?
Non mais, en vrai, t’es blonde ?
Et le bébé, c’est pour quand ?
On se connaît ?
Tu sais que t’as un truc entre les dents ?
Allo ? T’es où là ?
Je peux te déranger deux petites secondes ?
Quoi ? Tu connais pââââs?
Ah t’es là, toi aussi ?
T’as pas une clope ?
T’en as parlé à ton psy ?
Tu mets combien de ‘l’ à « parallélépipède » ?
Tu m’aimes ?
C’est toi sur la photo ?
Tu mesures combien, sans talons ?
Je peux voir votre titre de transport, s’il vous plait ?
Mais ça te sert à quoi, un blog ? Tu préfères pas rencontrer des vrais gens ?

Et vous, c'est quoi les petites phrases qui vous font bondir au plafond ?

(Article posté le 11 octobre 2006)

11 août 2008

Bulles de bruit

bulle_1

Paf. La bulle de chewing-gum vient de lui exploser en pleine tronche. Elle l’a pas volée celle-là ! Ca fait bien quinze minutes qu’elle me mastique son bout de glucose mentholé dans les oreilles et qu’elle tente vainement de faire des petites bulles avec. Franchement, à 8h36 un lundi matin, j’aurais pas pu trouver pire comme spectacle dans mon wagon de métro (enfin si, mais j’aime bien exagérer).
Evidemment, pour une fois que j’ai oublié mon Ipod chez moi, je dois me farcir comme voisine de voyage une réincarnation de vache espagnole, qui rumine consciencieusement depuis une dizaine de stations.
Le spectacle visuel en lui-même serait déjà fascinant : bouche ouverte à chaque mastication, mâchoire qui dérape copieusement vers la gauche, sans doute pour se donner un genre. Vous imaginez la pétasse adolescente revêche qui défie l’autorité maternelle du haut de ses douze ans trois quarts et vous avez l’image de ma petite peste de voyageuse.
Mais la garce a décidé de nous gratifier d’un spectacle « sons et lumières », et nous fait bénéficier de la bande sonore qui va avec le décrochage de mâchoire. De généreux « tchlaaaaaaacccc tchlaaaaacccc » bien sonores viennent donc ponctuer un déjà ô combien délicieux tableau. (oui, je sais, je retranscris assez mal le cri du chewing-gum mastiqué de plein fouet, mais je pense que chacun aura déjà une bonne vision globale du truc. Non ?)

La greluche qui lui sert de copine, et qu’on avait fini par oublier dans un coin du wagon tellement le spectacle nous prenait aux tripes, se met soudain à lui donner des conseils : « naaaan, mais faut que tu pousses avec ta langue, faut pas laisser l’air rentrer, sinon ça pète tout de suite, et la bulle se développe pas ». Mazette, c’est technique, ce truc. La punaise a l’air expérimentée en la matière.
S’en suit un long débat sur les pour et les contre de telle ou telle marque, plus efficace selon l’une pour réaliser de belles bulles. C’est passionnant, vous vous en doutez. Dans un coin de ma tête, je réalise à quelle point j’ai oublié les préoccupations vitales de mes années collège. Enfin au moins, pendant que ça jacasse, ça ne mastique plus. Manque de pot, je n’aurai jamais les détails du test comparatif Hollywood / Malabar / Freedent / Stimorol, j’ai du descendre du wagon avant la conclusion de la réunion de consommatrices…

Tout ça pour dire (parce que je voulais quand même dire un truc intéressant, au départ) que sans vouloir faire ma Nadine de Rothschild, un petit détour par les cases « j’apprends à mâchonner mon chewing-gum autrement qu’en ayant l’air d’une carpe » ou « évitez-moi de faire autant de bruit qu’un troupeau de truies affamées quand je me rafraîchis l’haleine », ce serait pas du luxe pour tout le monde.
Le prochain que j’attrape en train de me ruminer dans les tympans, je lui extirpe son chewing-gum de force et je lui étale dans les cheveux. Y’avait qu’à pas m’énerver, aussi...

(Article posté le 9 Octobre 2006).

8 août 2008

Mission commando # 3 : Partir en vacances avec les enfants de ses amis

bou_e_2Agent GinFizz, votre nouvelle mission, si vous l’acceptez, est de passer une semaine de vacances avec deux couples d’amis et leur progéniture adorée. A vous de trouver le juste milieu entre farniente et baby-sitting forcé. Totale discrétion recommandée. Si vous veniez à vous faire prendre, l’Agence nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Ce message s’autodétruira dans cinq secondes.

Compte-rendu de mission :

La cible : Maison de location "Lou Cigalou", sud de la France, plein été. Chambre avec vue sur piscine (cool) et voisine de celle des enfants (moins cool). Et murs épais comme du papier cigarette.

Les forces en présence : Bérengère, Quentin, Louise et Arthur, respectivement 5, 4, 2 ans et 16 mois. Et leurs parents, bourrés de principes d’éducation parfois souvent contradictoires.

L’objectif :
- Etudier au plus près les mœurs et coutumes de la « nouvelle famille française recomposée ».
- Vérifier in situ si effectivement, "les enfants, c’est comme les pieds qui puent, on supporte toujours mieux les siens que ceux des autres".
- Tester sa résistance aux "maman, Quentin i m’tire les cheveux tout l’temps" et aux "occupe-toi de ta sœur" / "laisse ta sœur tranquille" alternés, qui auraient de quoi rendre schizophrène n’importe qui.

Le moment qui fait mal : L’heure du réveil, au chant du coq (et le tonitruant "Pieeeeeeerrrrrre, t’as pensé à acheter du Nesquick ?" qui résonne dans toute la baraque). Qui veut faire des grasses mat’ (au-delà de 7h30) ne part pas en vacances avec des enfants, un point c’est tout. Une fois qu’on a testé, on pleure sait.

Le matos : Maillot de bain costaud (on oublie tous les trucs à ficelles que les mioches s’empressent de dénouer en ricanant), ipod waterproof, bonne humeur et énergie à revendre (précision : être déjà partie en vacances avant pour recharger ses batteries peut s’avérer utile).
Et boules Quiès. Impératif, les boules Quiès. Vraiment. J’insiste.

Stratégie défensive :
- Toujours garder à portée de main le kit de survie anti-corvée de château de sable : un bouquin spécial vacances et/ou la presse people de la semaine (inutile de s’acharner sur « Critique de la raison pure » avec quatre mini daltons dans les parages). Ce qui permet un "ben non, tu vois, mon chou, je peux pas t’aider à construire le donjon, j’ai encore du travail, là." (traduire : j’ai pas encore bien pigé qui couche avec qui cette année à Saint-Trop’)

Stratégie offensive :
- Bouffer tous les ‘P’tits Filous’ et les ‘Kinder Pingui’ qu’on peut chopper dans le frigo. Avec un peu de chance, les pleurs de la marmaille privée de goûter finiront par pousser l’un des parents à emmener tous les gosses manger une glace et faire un tour de manège au village d’à côté. Et hop, trois quarts d’heure de tranquillité grappillée. Imparable. 

A éviter : Les parents en mal d’étreintes estivales torrides qui se carapatent à l’heure de la sieste en nous refourguant le baby-sitting : « Bon, ben, heu, nous on va aller faire quelques courses, là… tu gardes un œil sur les petits ? ». (Mais bien sûr. Et t’as sorti le soutif push-up pour aller acheter trois melons et une bouteille de Ricard, sans doute ?)

Situation critique : Quand Sylvie, des cernes jusqu’au menton et deux chewing gums collés dans les cheveux, essaye de m’expliquer le sens profond de la life : « Tu verras toi aussi, quand t’en auras : des enfants, c’est du boulot, mais qu’est-ce que c’est comme bonheur ! ».
(Et allez, sortez les violons et le lâcher de colombes, on est repartis pour le couplet « devenir mère a changé ma vie ». Bah un peu, que j’te crois, qu’elle a changé, ta vie, vue ta tronche même en vacances. Alors tu permets, mais je vais aller à mon rythme, hein !)

Pour avoir la paix, la réplique qui tue : « Ok, j’ai pas d’enfant, mais moi, au moins, mon chat, il fait pas pipi n’importe où, et il bouffe ce qu’on lui donne sans chouiner. J’dis ça, j’dis rien, évidemment… »
(Totalement faux, mon chat est pire qu’un sale gosse pourri gâté. Mais 1- Sylvie n’ira pas vérifier, et 2- on se défend avec les armes qu’on a).

Bilan : Bien progressé en "1, 2, 3 soleil" (fini deuxième ex-aequo au championnat Lou Cigalou). Bonne participation à l’atelier "découper la viande en petites bouchées". Excelle dans la reconnaissance des goûts « pomme-poire » et « pêche-poire » des petits pots Blédina. Me suis constitué un catalogue complet de ‘à faire/à ne pas faire avec mes futurs enfants’ rien qu’en observant ceux des autres. Et me suis même un peu reposée. En revanche, mes tympans, eux, prendraient bien des vacances…

Fin de transmission.

(Article posté le 22 août 2007).

6 août 2008

Working girl

working_girl_4Ah non, désolée patron, je ne vais pas pouvoir boucler le dossier Bidon&Co ce soir, j’ai beaucoup trop de choses à faire en urgence. Comme par exemple :

-
Colorier mes ongles au Stabilo rose fluo (…finalement, le vernis, ça ne me va pas mal du tout)
-
Examiner les fourches de mes cheveux (je sais, faut pas tirer dessus, mais ça m’éclate)
-
Me trouver une nouvelle signature (avec par exemple « katia » + « nom du nouvel amoureux », juste pour voir ce que ça donnerait…)
-
Suivre l’évolution de mes ventes sur Ebay (et répondre à une douzième question con, du genre « quelle est la mesure du pull en cm, depuis l’aisselle gauche jusqu’au bas du pull à droite ? »)
-
Trier mes trombones par couleur (on travaille toujours mieux avec un bureau en ordre, c’est bien connu)
-
Cliquer pour la 1487ème fois sur "envoyer/recevoir" (merde… non, pas de mail perso auquel répondre d’urgence en prenant mon air le plus affairé, que je masterise pourtant super bien)
-
Vérifier la météo du lendemain (et confirmer mon rendez-vous chez le coiffeur)
-
Mettre de côté quelques enveloppes et post-its (je n’en ai plus chez moi)
-
Prendre un thé avec Claire, du service "promotion des ventes" (on m’a demandé de "cultiver le relationnel", je cultive)
-
Etudier comment aller de Porte de Champerret à Saint-Germain des Prés en faisant le moins de changement possible (ils auraient pu faire une ligne directe, quand même)
-
Compter les jours de RTT qu’il me reste à prendre (et faire le point par rapport aux ponts du mois de mai)
-
Tenter de me souvenir comment on fait un avion en papier (mais un qui vole vraiment, hein ?)
-
Photocopier mes fiches de paies pour mon dossier immobilier (et tant qu’on y est, tous mes papiers et documents officiels, ça peut toujours servir)
-
Regarder pousser la plante verte posée sur mon bureau (et arrêter de l’arroser avec mes restes de café du matin)
-
Faire un tour sur mes sites et blogs favoris (faut pas perdre la main)
-
Retoucher mon maquillage et ma coiffure (au cas où Jérémy, le petit stagiaire du marketing, passerait dans le coin)
-
Mettre à jour mon CV (un feeling, comme ça… ça pourrait devenir d’actualité)

Et puis quand j’aurai fini, il sera déjà au moins…. pfffiouuuuu… 18h30 ! L’heure de partir à mon cours de Pilates.
Demain, alors ? Ah non, demain c’est vendredi, j’ai pris ma demi-journée.
Bah demandez à Sonia, je crois qu’elle n’est pas débordée, je l’ai vue en train de se limer les ongles tout à l’heure…

(Article posté le 26 mars 2007).

4 août 2008

Petit manuel à l'usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles - Chapitre 5

Les filles et les "soirées entre filles"

filles_7Oui, jeune homme, arrête de te rouler par terre comme ça, tu as bien lu. Tu es sur le point de percer à jour l’un des plus grands mystères de tous les temps, et de trouver réponse à LA question qui te turlupine depuis que tu es en âge de t’intéresser aux nanas : que peuvent bien fabriquer ensemble toutes ces minettes lorsqu’elles se regroupent pour leurs fichus « trucs entre filles » dont tu es exclu ?

Car il ne t’a pas échappé, bien entendu, que tes copines les filles ont un goût très prononcé pour ces petits moments girly, exclusivement réservés aux membres portant du mascara et des sacs à main, et où la testostérone est rigoureusement interdite.
La forme de ces rendez-vous très « sex and the city » importe peu : dîner dans un resto cosy pour s’épargner la corvée cuisine, tea-time au salon de thé pour s’empiffrer de macarons, apéro après le boulot pour cocktail en happy hour, ou tout simplement glandouille chez l’une d’elles pour papotage tout confort. L’essentiel, c’est d’être ensemble, et de pouvoir se laisser aller aux fous rires et confidences. Un petit reste de nos anciennes "soirées pyjama" en quelque sorte, la séquence ‘Barbie va au bal’ et le couvre-feu des parents en moins.

Car oui, jeune homme, le procédé n’est pas tout jeune. Pendant que toi et tes potes, à douze ans, vous préfériez vous castagner dans la cour du lycée, ou vous exprimer à grands coups de mandales dans les dents et coups de boule dans le bide, nous avions déjà pris cette habitude de communiquer avec nos copines de façon un peu moins… brutale. Alors ne prends pas cet air ahuri aujourd’hui quand une fille te fait comprendre que tu es de trop dans la conversation.

Et ne viens pas non plus te venger de rester sur la touche en me sortant d’un air condescendant : « mais qu’est-ce que vous pouvez bien avoir à vous raconter pendant des heures comme ça ? ». Parce que lorsque je lis entre les lignes, ça pourrait donner un truc comme « faut vraiment aimer se raconter tout un tas de conneries débiles pour rester à jacter comme ça devant un café, alors qu’on sait même pas ce qu’on bouffe ce soir ». Pas très classe.
Oui, on « jacte » beaucoup, faut bien rendre hommage à notre réputation. Effectivement, c’est pas toujours du niveau Proust. Mais ça vole pas moins haut que le comparatif PSG-OM en douze points argumentés, la dernière édition du calendrier Aubade « avec des meufs trop bonnes », ou la spectaculaire reprise de vitesse de la Jaguar Continental GTC *. Enfin, moi, c’que j’en dis…

Et là, je te vois venir, jeune homme. Gros comme un camion. Je la vois, la question qui te brûle les lèvres, limite t’as même pas besoin de la formuler à voix haute : de quoi parlent les filles quand elles sont entre elles ?
Hé bien, mon cher ami, comme je suis une nana sympa, je vais te répondre : on parle de tout. Ben oui. Zéro censure, quand on est entre nous.
On parle de la pluie (qui flingue nos brushings) et du beau temps (qui nous laisse porter nos petites ballerines).
On parle mode, people, télé, ciné, ragots (même plus besoin d’acheter Voici, Gala et Closer).
On parle épilation, contraception, fer à lisser, pince à recourber les cils, vernis qui sèche ultra vite et collants qui ne filent pas au moindre coup d’ongle (de la vraie discussion girly qui vous ennuierait à mourir).
On parle de soi (beaucoup), des autres (un peu), de la vie, de nos envies (mieux qu’une séance chez le psy, beaucoup moins chère).
On parle d’amitié, de projets, de futur, de passé, de souvenirs, de fous rires.
On parle de garçons (ah ?), d’amour (hum), de sexe (oh !) et de sentiments…
Et aussi, parfois, on parle de politique, d’éducation, de condition de la femme, d’écologie, de régime de répartition des retraites, de couche d’ozone, de crise des banlieues, de poterie, de cuisine et de macramé (mais pas tout à la fois, quand même).

C’est vrai, on peut parler pendant des heures, sans se rendre compte du temps qui passe. Là où tu préfères l’action franche et directe, on aime les mots, les explications et les analyses complètes. C’est sans doute ce qui fait qu’on ne se comprend pas toujours, mais qu’on se complète si bien.

Exercice pratique
Difficulté *** : Non et mille fois non. Ce n’est pas parce qu’on préfère parfois être sans vous que c’est justement pour ne parler que de vous. Ca nous arrive, bien sûr, mais pas que. Alors pense, jeune homme, à remballer vite fait ces petites allusions mesquines, dans le genre « arf, réunion gonzesses, ça va encore critiquer les mecs, se plaindre d’être célibataire, et baver sur les sex-toys de Sonia Rykiel  ». Si tu insistes lourdement sur cette voie, tu risques de t’en prendre une dans la tronche. Mais j’aurais tendance à penser que tu ne l’aurais pas volée. Ne viens pas me dire que tu n’étais pas au courant…

* J’le crois pas, je suis même obligée d’aller faire des recherches sur www.auto-moto.com pour écrire mes posts…

(Article posté le 11 décembre 2006).

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