Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gin Fizz
29 septembre 2008

Héros malgré eux

h_ros_1Si j’étais du genre à avoir les chevilles qui enflent facilement, j’aurais de quoi me la péter grave, vous savez ? Heureusement pour vous, ce n’est pas le cas (sauf en période de canicule – saloperie de rétention d’eau), et je vais même vous raconter le pourquoi du comment. Qu’on ne vienne pas me dire après que je n’ai pas su rester simple et accessible, hein.

Invitée avec une douzaine d’autres blogueurs pour le compte de Levi’s, nous participons il y a quelques temps à une grande journée de tournage et de shooting photo pour le prochain site promotionnel du mythique jean 501, autour du concept « live unbuttoned » (vivez déboutonnés).
Oui, alors, non. Je précise tout de suite un truc : on n’a pas passé la journée avec le pantalon sur les chevilles et le cul à l’air, hein. Surtout qu’on ne se connaissait pas tous très bien, ça aurait fait désordre. Leur truc, là, ça voudrait plutôt dire, en gros, « soyez-vous-mêmes, vivez à la cool, no complexes ».

Du coup, on nous a expliqué très joliment que notre liberté de ton et notre franc parlé correspondaient bien aux valeurs véhiculées par Levi’s (ah ?), qu’on représentait chacun à notre façon des « Local Heroes » (oh ?!!) fédérant leur communauté de lecteurs (oh tiens, on parle de vous), et que notre portrait filmé et shooté allait être proposé sur le site (haaaannn), au même titre que celui de nombreux artistes de toute l’Europe (musiciens, graphistes, skaters, designers…).

Bon. Ben déjà, à ce stade, on aurait pu commencer à prendre le melon. Grave. C’est vrai, « Local Heroes », ça la pose là, comme concept. On aurait pu, donc. Mais on n’a pas. Parce qu’après la pommade et les lancers de fleurs, il a fallu passer aux choses sérieuses. Et j’aime autant vous dire que quand il s’agit de faire le guignol devant une caméra ou un objectif, moi, je la ramène beaucoup moins, tout de suite.

Etape 1 : La photo portrait.
Fond neutre, aucun accessoire, projecteur en pleine gueule et objectif à un mètre de moi. Et là, Cyril le photographe, qui me balance « vas-y, fais comme tu le sens ».
??!!?
Ben ça va être très vite vu, mec, vu que je le sens zéro, en gros. Pourtant, c’est pas la première fois que je me retrouve sous les feux de la rampe, mais force est de constater que je n’ai pas progressé d’un iota depuis. Je bouge péniblement, un coup à droite, un coup à gauche. Cyril m’encourage du mieux qu’il le peut. Je le soupçonne d’avoir pris du Tranxène, pour rester calme et patient comme ça face à tant de stress et d’incompétence de ma part. En même temps, si j’étais Claudia Schiffer, je ne serais pas là à vous raconter des conneries sur un blog, donc quelque part, l’ordre du monde est respecté. Quinze minutes plus tard, les clichés sont dans la boite, et le portrait prévu pour le site est choisi. Non, non, non. Ne me demandez pas pourquoi j'ai pris cette pose, je n'en sais RIEN.

shooting_Levi_s_portrait

Etape 2 : La photo en situation.
C’est samedi, il faut beau, nous ne sommes pas loin d’un grand boulevard. Pourquoi ne pas profiter de cet environnement pour réaliser un truc dans l’esprit urbain ? (Bon, ça, c’est pas moi qui réfléchis, c’est Cyril, hein. Moi je me suis contentée d’acquiescer niaisement en me demandant si mon maquillage n’avait pas foutu le camp. Chacun son truc, je dirais). Direction le Boulevard de Sébastopol et son trafic de voitures ininterrompu. L’œil avisé de l’expert repère immédiatement le cadrage qui s’impose. « Ok, on va se mettre au milieu du boulevard, tu marches vers moi, un peu dans l’esprit Sophie Marceau pour la pub Champs Elysées, tu vois ? ». Heu, oui. Sophie Marceau, je vois très bien. Pour le reste, je vois surtout que je suis sur un terre-plein central de cinquante centimètres de large, entre un couloir de bus et trois voies de bagnoles, que le pied de l’objectif empiète très largement sur la chaussée, et qu’à ce rythme-là, dans trois minutes, tout ça va se finir en faits divers. Mais sinon…
Les passants s’arrêtent pour regarder de plus près qui est cette mystérieuse fille qui prend des airs de top-model, les voitures ralentissent et klaxonnent parfois, Cyril crie ses directives pour couvrir le bruit du trafic. Impression étrange d’avoir été projetée en pleine séance de photos mode pour Vogue. Finalement, la photo sera prise durant les quelques secondes où le flot de voitures s’est interrompu. On voit plus trop le lien avec Sophie Marceau, mais c'est évidemment parce que le boulevard de Sébastopol n'a rien à voir avec les Champs Elysées. N'est-ce pas bien sûr. (Ahem...)

Shooting_Levi_s_Situation

Etape 3 : Le tournage du mini film.
Je sanglote, je blémis à présent qu’a sonné l’heure. Sans déconner. Pourquoi vous croyez que j’ai choisi de faire un blog ECRIT moi ? Ben parce que à l’oral, je me sens aussi à l’aise qu’une mouette en bigoudis, si vous voulez savoir. La touche « supprimer » est mon amie, et jusqu’à preuve du contraire, elle n’existe pas encore in real life. Ou alors, on me cache des choses.
Les jambes qui tremblent (à peu près) hors champ, je fais face à la rafale de questions dont on ne verra au final qu’un court montage (ah bah c’était bien la peine de se donner tout ce mal pour tenter d’être drôle et spirituelle, hein ?). Les trois projecteurs braqués sur moi m’aveuglent totalement, et il fait au moins cinquante sept degrés sur le plateau, je le sens aux petites gouttes qui commencent à perler dans mon dos. A moins quece ne soit le résultat de tout ce stress ? Autant dire que ce genre de challenge, c’est un peu comme la visite annuelle chez son dentiste, on est content de l’avoir fait après coup, mais sur le moment, on en bave des ronds de chapeaux, quand même.

Au final, je gigote autant que si j'avais envie de pisser (et pourtant non, je vous rassure), je me suis découvert des gènes italiens vu le nombres de gestes que je fais avec les mains, et je crois pouvoir dire à Laurence Ferrari et à son ombre à paupières mauve qu'elles peuvent rester peinardes : la relève, venant de moi, c'est pas pour tout de suite tout de suite. (Bon, honnêtement, ça aurait pu être pire, aussi...)

Print_screen_Levis

A voir sur www.501.com (c'est un peu long à charger...)

(Hé ouais. Après des mois sans aucune photo sur ce blog, je vous en fais bouffer des kilos d'un coup. C'est moi, ça. Tout dans la mesure...).

Merci aux équipes de Buzz Paradise et Duke, à Cyril Masson pour sa patience d’ange, et au soleil pour avoir été de la partie.
Les blogueurs présents : Romain, Vinz, Cyprien, Mry, Katia, Greg Pouy, Plastie, Sam, Juliette, Gaëtan, Anne-Laure, aZZed, Greg.

 

 

 

Publicité
Publicité
25 septembre 2008

Les blondes comptent pas pour des prunes (EDIT)

blonde_3Hey, pssssttt, les filles… venez par là, j’ai un truc à vous dire. J’ai comme qui dirait un bon plan pour vous, mes cocottes. Enfin, pour l’une d’entre vous. … Attendez-moi là, je reviens tout de suite.

Ho, les mecs. Ca vous dérangerait pas de nous laisser entre nous deux secondes, s’il vous plait ? On a des trucs de filles à se dire, nous. Donc soyez mignons, retournez jouer aux petites voitures et à Action Man, et on se recause tous ensemble dans le prochain post, ok ?  Hein ? Voila, on fait comme ça. Merciiiiiii !



Ca y est, ils sont partis.

Je disais donc. Bon plan pour l’une d’entre vous, mais va y avoir quelques conditions à remplir.

Je suis prochainement invitée à une rencontre avec des coiffeurs professionnels de chez Jean-Claude Biguine, pour découvrir entre autre leur nouveau produit Platinium Plus, destiné à réaliser des mèches ou des colorations blondes/dorées/miel.
Le bon plan, c’est que je peux emmener avec moi une lectrice (blogueuse ou non, peu importe) pour qu’elle découvre elle aussi ce produit en avant-première, et bénéficie du même service VIP, à savoir :
     * Un diagnostic perso avec un coiffeur professionnel
     * Des mèches/un balayage réalisé par un technicien Biguine, avec ce nouveau produit
     * Une coupe et un brushing (si souhaités)
     * Un shopping bag personnalisé en fonction du diagnostic réalisé plus tôt

Les impératifs (ah ben oui, sinon, ce serait trop simple) :
     * Etre châtain ou blonde, et avoir envie de se faire faire des mèches (ou carrément une teinture !)
     * Etre disponible et à Paris le mercredi 8 octobre dès 18h.

Bien. Maintenant, reste le plus marrant. Comment déterminer la future gagnante ? Puisque c’est un concours pour les blondes (ou quasi), je vous propose de nous raconter dans les commentaires votre plus belle boulette de blonde, ou votre pire anecdote concernant vos cheveux, ou ce que vous voulez qui ait rapport aux tifs et à la blonde-attitude.
Sur ce coup, si vous le permettez, je vais passer mon tour et éviter de donner des exemples, considérant que je me suis déjà bien affichée la semaine dernière dans l’un de mes posts qui m’aura fait perdre le peu de dignité qui me restait encore.

Vous avez le temps d’y penser, on va dire que le concours se termine mardi soir prochain, le 30 septembre. Un tirage au sort déterminera parmi les commentaires validés le numéro de celui qui sera gagnant. (Oui, je sais, sur Canalblog, les commentaires ne portent pas de numéro, mais avec deux sous de jugeote, on devrait pouvoir s’en sortir quand même. Hé ho, blondes, mais pas connes, non plus, hein ?!!).

Bonne chance, faites-nous rire, be « Blond inside » !

EDIT du 1er Octobre : ... AND THE WINNEUSE IS... ? Ouat a suspense de folaï ! J'ai demandé à une "main" innocente de me citer un nombre entre 1 et 26 (en en éliminant certains d'office)... et le verdict est tombé ! 16 !
MH, c'est donc toi et tes neurones de fausse-brune qui auront la joie de m'accompagner à la soirée du 8 octobre. Alors ? Prête à entrer dans la peau d'une blonde ? ;)

Merci à toutes celles qui ont participé. Je ne peux malheureusement pas dire qu'il y aura une prochaine fois, parce que 1- j'en suis pas sûre du tout, et 2- après coup, les concours, c'est pas trop ma tasse de thé... ;)

EDIT par rapport à l'un des commentaires laissés ce soir : Non, c'est vrai, ce bon plan n'est pas une véritable "exclu", dans la mesure où nous sommes effectivement quatre blogueuses invitées (Deedee, Miss Hello, aZZed et moi), donc quatre à pouvoir convier une lectrice.

Ca ne fait pas de cette "opération" un truc marketing à grande envergure, mais juste un petit moment sympa, que nous avons eu envie de partager chacune avec une de nos lectrices. Perso, on n'y gagne rien. Juré.
On n'est pas idiotes, on sait bien que généralement, vous lisez toutes plusieurs blogs, et que vous trouverez le même post chez les autres rédactrices concernées. Maintenant, s'il faut se justifier MEME quand on tente de faire partager les bons plans dont on est bénéficiaire en tant que "blogueuses top over influentes", heu... ben... ça devient dommage :(

23 septembre 2008

I just can't get it out of my head

parano_1Moi, parano ? Nooooooon. Alors là, vraiment, n’importe quoi. Mais si vous insistez, je veux bien avouer qu’il y a deux trois trucs sur lesquels je bloque et qui me gonflent légèrement. Du genre :

Vous pouvez prendre les paris que si je décide de couper une galette des rois, je tombe à tous les coups en plein sur la fève. Pas vaguement à côté, hein. Pile dessus. Comme ça, j’ai bien ruiné tout le suspense de savoir qui aura l’honneur de porter l’hideuse couronne en papier alu sur la tronche, et tout le monde est content. Super.

J’aimerais savoir aussi comment fait ce putain de fil de téléphone du bureau pour se retrouver systématiquement tirebouchonné sur lui-même, alors que je passe ma journée à le démêler consciencieusement. Etant donné que je ne joue pas à la girouette quand je téléphone à mes clients, et que je raccroche à chaque fois avec le fil bien rangé, ma question ultime est : quand ? Quand est-ce que ce carnage se produit ? J’ai beau être super attentive, y’a un moment où un truc m’échappe. Forcément.

Idem pour les écouteurs de mon ipod, que j’enroule pourtant soigneusement autour de l’appareil, et que je retrouve toujours en vrac et bourrés de nœuds bordéliques. Au final, je passe plus de temps à démêler le machin qu’à écouter mes morceaux préférés, et ce sont mes nerfs qui sont en nœud. Et on dit que la musique adoucit les mœurs, pfff, laissez-moi rire.

Vous avez déjà essayé de ranger un camembert tout neuf dans sa boîte après vous en être coupé un morceau ? C’est pas un peu de la science métaphysique, ce truc ? Parce que clairement, ça ne veut pas y rentrer, dans la petite boîte ronde. Ca déborde, ça dépasse, ça fait pas net, alors que cinq minutes auparavant, y’avait pas un poil de papier qui dépassait. Pareil pour tous ces appareils électroménagers pleins de trucs, de bidules et d’accessoires en tout genre à clipper à droite à gauche. Sur la photo de la boîte, c’est super joli. Mais quand vient le moment de ranger le truc dans sa boîte, faut avoir fait l’Ena ET Polytetchnique confondus pour savoir comment placer les pièces pour que tout puisse rentrer. Ah ça, je comprends qu’on forme les mômes au Tétris de plus en plus tôt, y’a un vrai créneau, là.

Je voudrais qu’on m’explique, aussi, si c’est pas trop demander, pourquoi, quand je cherche une rue sur un plan de Paris format bouquin, c’est toujours celle qui, au choix, se trouvera pile sur la rainure du centre, au milieu des deux pages (donc illisible), ou à cheval sur deux pages différentes, nécessitant un aller-retour incessant entre les deux feuilles pour piger quel est l’itinéraire adéquat. C’est pas censé faciliter la vie, un plan ? Non parce que si vous le prenez sur ce ton, je prends un taxi et puis c’est tout, hein.

Pareil : une boîte de médocs, je l’ouvrirai toujours et systématiquement côté notice, même (surtout) si je n’ai rien à faire de celle-ci et que limite je la connais par cœur. Mais non, il faudra qu’elle soit là, sous mon nez, à m’encombrer avec ses vingt-trois pliures ridicules et à m’empêcher d’attraper pronto ma plaquette de Doliprane. En revanche, vous pouvez être sûrs que le jour où j’ai besoin de vérifier un truc sur la dite-notice, cette conne sera juste ratatinée au fin fond du paquet, impossible à extirper à moins de sortir l’intégralité des médocs de la boîte.

Je vous passe évidemment le téléphone qui sonne exactement au moment où je mords à pleines dents dans mon pain au chocolat, le métro qui arrive toujours en premier pour le quai d'en face (quel que soit le quai qu'on ait choisi), les feux rouges qui semblent s'éterniser pile le jour où on est méga à la bourre, et l'Ascension qui tombe un jour DEJA ferié en 2008 (ce foutage de gueule, quand même !??).

Moi, je dis que quelqu'un nous en veut. Mais faites-moi confiance, je finirai bien par trouver qui c'est. 

16 septembre 2008

Walk of shame

honteAu temps jadis, à la télé, il y avait une pub pour yaourts dans laquelle la greluche en voix off susurrait sur un ton langoureux que « c’est bon la honte ».
Ouais.
Ben y’a des fois, j’en suis pas bien sûre.

Moi, je ne sais pas boire à la bouteille, par exemple. Enfin, si. Mais en collant la bouche sur le goulot. Autrement, je ne sais pas faire, je m’étouffe et je m’en fous partout. Mais allez expliquer ça aux autres personnes, quand on doit se partager une seule bouteille, et que certains font des simagrées pour que le goulot ne touche pas les microbes de chacun. Dans ces cas-là, je sors mon atout cactus : « moi ? Non merci, j’ai pas soif ». En gros, je préfère subir la déshydratation plutôt que de me faire chambrer. Mais si on pouvait penser à prendre des pailles pour tout le monde, la prochaine fois, ce serait sympa, quand même.

Je fais pipi sous la douche, parfois, aussi. J’en entends déjà qui crient que c’est dégueulaaaaasse et tout, mais je vois pas en quoi ? Hé, j’vais me laver dans deux secondes, les gars. Où est le problème ?
Ben le problème, c’est qu’une fois, en prenant une douche dans les vestiaires collectifs après un cours de sport, je me suis légèrement oubliée… et j’ai fait comme à la maison. Ma voisine a pris un air ahuri, mais n’a pas crié au scandale. ‘Voisine’, si tu lis ces lignes et te reconnais, je suis dé-so-lée. Vraiment.

Tenez, en parlant pipi (oui, aujourd’hui, c’est un peu la fête du slip), il y a longtemps, avec une copine, on s’était lancé dans un grand concours de celle qui ferait son pissou le plus loin. Ouais parce que y’a pas de raison qu’il n’y ait que les mecs qui puissent rigoler dans ce domaine. Ok, on avait 17 ans et des excuses. Ce qui est sûr, c’est que c’est surtout les voisins campeurs qui ont beaucoup rigolé. Ceux qu’on n’avait pas vus, planqués qu’ils étaient derrière une haie de buissons, mais qui ont entendu toute notre conversation. A base de « aaaaah, pourquoi ça veut pas aller plus loin que 25 cm ? » ou  « merdeuuuuuu, je m’en suis foutu plein les tongues ! ».

Dans un autre style, je règle systématiquement mon réveil sur des heures pas rondes. Genre 7h02, ou 6h57, ou encore 8h36. C’est un fait, je ne supporte pas que le réveil se mettre à sonner juste parce qu’il est passé à une heure esthétiquement « jolie ». Un peu comme dans les films, où on a toujours un gros plan sur le réveil qui passe de 6h59 à 7h00 et que la sonnerie hurlante se déclenche. (Par contre, la main tâtonnante pour éteindre le bidule et les jurons du genre « ‘tain, fais chier, bordel, fuck », ça, comme dans les films, je les ai gardés).

Une fois, avec mon amoureux de l’époque, on a voulu aller passer le dimanche à Thoiry, la réserve d’animaux en liberté près de Paris. Lui descend vérifier la voiture et faire le plein d’essence, et me charge de regarder l’itinéraire adéquat. Bon. Ben très logiquement, j’ai regardé dans le dictionnaire. Normal, quoi. « Thoiry, ville située dans les Yvelines, 78 ». Pour moi, c’était ok. Direction l’ouest, roulez, roulez, petits bolides.
Une fois sortis de Paris et arrivés dans le département concerné, mon copain me demande « alors, c’est par où ? ». « Je sais pas, je pensais que ça serait indiqué, une fois qu’on serait dans le 78 », que je lui réponds avec aplomb (il m’en faut plus pour me démonter). « Mais il est où, ton plan ? Comment t’as fait pour regarder la route ? ». « … ben… dans le dictionnaire. A T, comme Thoiry ».
A cet instant, j’ai senti dans son regard un joyeux mélange de haine, de pitié et de stupeur. « Mon dieu, je sors avec une demeurée ». Oui enfin, perso, je ne parierais quand même pas sur qui est le plus demeuré des deux, parce que confier le co-pilotage à une fille, globalement, c’était couru d’avance qu’on allait finir par se fritter. Gagné. Et à ce jour, Thoiry n’a jamais eu la chance de voir ne serait-ce que l’ombre du plus petit de mes orteils.

Allez, une dernière pour la route, je sens bien que vous ne tenez plus en place.

C’était à la campagne, dans le jardin de la maison de vacances de l’époque. Kiki, le chien des voisins, aboyait de toutes ses forces depuis déjà un quart d’heure. Rien que pour l’emmerder un peu plus (et aussi parce que la barrière entre nos deux jardins était suffisamment haute et solide, ok), j’ai commencé à le titiller de la voix : « et qu’est-ce qu’il veut, le kiki ? Grrrrrrr, grrrrrrrrr (ceci est une imitation très ratée du grognement de clébard). C’est le kiki de tous les kikis, ça, hein ?!! ». Comme ça pendant des minutes entières. Kiki, de son côté de la barrière, n’en pouvait plus de colère et de jappements. En entendant la porte de la maison s’ouvrir, je me tais et retourne m’asseoir sur mon transat, en saluant au passage la voisine qui vient de sortir sur le pallier. Elle m’adresse un vague signe de tête, et se met à crier «  Kiki, reviens… tu vois bien que t’as trouvé plus con que toi ! ». … Je me passerai de commentaires, si vous le permettez.

Bien. Maintenant que ma fierté et mon ego sont définitivement réduits à zéro, faites-moi plaisir… prouvez-moi que je ne suis pas la seule à me retrouver dans des situations Bridget-Jonesiennes pareilles ! A votre tour !

10 septembre 2008

Sur l'écran noir de mes nuits blanches

ordi_2Beaucoup de choses me rendent hystérique (le contraire vous aurait étonnés, je parie), mais les ordinateurs qui buggent* font définitivement partie du top de la liste. Devant une machine qui plante, je me transforme en Hulk féminin, le teint verdâtre en moins : je perds patience, je hurle, je tape, je cogne sur le clavier. Ultra glam’, je sais. M’enfin en même temps, se laisser emmerder par un assemblage de puces et de circuits électroniques, moi, ça me gonfle.

Avant, quand je bossais dans les World-Companies qui le valent bien et assimilés, quand un tel problème se présentait, c’était fastoche : suffisait d’appeler le service ‘maintenance’. Je rangeais alors temporairement au placard mon agressivité 2.0. et prenait ma plus belle voix d’hôtesse de l’air pour dire « John, il semblerait bien que j’aie un petit souci avec mon matériel informatique, là ».

J
ohn, forcément, n’avait pas spécialement l’envie de se bouger le cul depuis son huitième étage, d’autant qu’il avait déjà six ou sept autres appels en attente de greluches battant des cils au téléphone, rapport à ce que tous les ordinateurs d’une même entreprise foirent toujours en même temps, parce que c’est vachement plus drôle comme ça.
J’avais donc droit neuf fois sur dix (la dixième étant que la ligne de John ne répondait pas) à :
- « Essaye de rebooter »
(Ah ben oui, je suis d’un con des fois, j’y aurais pas pensé toute seule, dis donc…)
- « Heu, ouais, t’es mignon, John, mais j’ai déjà fait le coup du rebootage magique. Trois fois, même. Et ça change queud’ », que je lui disais, toujours avec ma voix d’hôtesse de « 3615 gé cho ».
Soupirs au bout de la ligne.
- « Bon, ben j’arrive… »
(« j’arrive » signifiant, en langage de technicien informatique, qu’on pouvait espérer sa présence dans les trois grosses bonnes heures suivants l’appel).

En gros, j’ai mis relativement peu de temps à piger que le John et ses copains du bureau 815, valait mieux les bichonner sévère. Genre lui tenir la porte de l’ascenseur, lui faire des grands sourires niais dans la queue de la cantine, voire même lui réserver quelques gâteries. Hé ho… ne vous faites pas trop de films, là. Je parle de trucs comme lui laisser le dernier Kinder Bueno du distributeur, par exemple (et ne pas faire comme ces chacals de la pub qui préfèrent tout se bouffer en loucedé et en solo) (ah bravo, et c’est ça le message qu’on fait passer aux gosses de nos jours ? Et elles sont où, hein, les valeurs de partage, de collectif et de convivialité ?) (d’autant qu’en plus, c’est complètement con si vous voulez mon avis, parce qu’un Kinder Bueno en entier, c’est maousse costaud niveau sucré, ça filerait presque la nausée, m’enfin là j’ai comme l’impression que je m’égare) (et je mets autant de parenthèses que je veux, c’est MON blog) (ho).

Aujourd’hui, c’est différent. Aujourd’hui, je travaille dans une petite structure, qui n’a pas de service technique. Aujourd’hui, en gros et pour le dire vite, je suis assez souvent dans la merde, en fait. Mais comme je suis une fille généreuse de nature, j’ai décidé d’en faire profiter les collègues. Et généralement, quand mon ordi déconne, je hurle dans les couloirs :
- « Saaaaaaam, viens voir steuplééééééé… y’a mon débile d’ordi qui a buggé »
Apparemment, Sam n’apprécie pas ma générosité à sa juste valeur. (Je sais pas trop ce qu’il lui faut).
- « ‘tain, qu’est-ce que tu lui as encore fait ? »

???!!!?!!!

Vous avez remarqué ça, vous aussi ? Que c’est toujours ce qu’ON a fait, et jamais ce que cette merdouille de bécane aurait pu faire, qui est pointé du doigt ? Genre c’est parce que je suis blonde, c’est ça ?
Alors là, désolée, mais c’est quand même pas moi qui confond les zéros et la lettre O, hein ! Si on ne peut même pas compter sur un minimum syndical de la part des ordinateurs, j’aime autant vous dire que l’avenir de l’humanité est mal barré. Alors qu’on ne se gourre pas de coupable, ok ? Parce que bon, je vous préviens, je suis une fille du web 2.0., moi, monsieur. J’ai même un blog. Alors on ne me la fait pas ! Non mais ho. 


* Tsss, comment ça s’écrit, encore, c’te merde de mot ?

Publicité
Publicité
7 septembre 2008

Million dollar babies

JeuBBOkEn ces temps de rentrée scolaire, on aura beau faire la sourde oreille, force est de constater que ça cause mioches, inscription à la cantine et liste des fournitures à tous les étages.
Pour rester dans la thématique du moment (et aussi parce qu’elles savent qu’on se fait grave chier le dimanche sur la blogosphère), les ménagères vous ont concocté un petit concours de derrière les fagots.

But du truc : reconnaître les blogueuses d’aujourd’hui.derrière 18 photos de gamines* d’hier.
Exprimer vos talents de physionomiste et vos dons de Sherlock Holmes (ou allez y carrément à l’instinct, parfois ça marche bien mieux !) pour retrouver sous les traits de ces baby-babydolls les rédactrices que vous lisez régulièrement. Vous avez même le droit de vous foutre d’elles, c’est prévu dans le contrat de confiance.

Evidemment, si je vous parle du bidule, c’est qu’on m’a menacée de torture que je fais partie de l’opération commando. A mon avis, c’est franchement pas trop difficile de me retrouver sur cette mosaïque, même pour les personnes qui ne m’ont jamais vue et qui ne savent donc pas ce qu’ils ratent. Attention, ceci est un méga indice / Be careful, zi iz a big big clou**.

mosaique
(Oui, c'est tout petit... T'as qu'à cliquer dessus, c'est magique).

« Et qu’est-ce qu’on gagne, madame ? ». Ben écoutez… à peu près que dalle, j’ai l’impression. (Ah ben voilà, on fait un concours pour divertir tout le monde et changer un peu des discours trop marketés sur les blogs, et vous, tout de suite, c’est « quid du cadal ? ». Ah non mais bravo, quoi. Bonjour la mentalité. Vive la France, hein. Vingt sur vingt.)

Jouez donc juste pour la gloire, allez. Ou à la rigueur, parce que vous avez bien mieux à faire de votre dimanche que de mater Vidéo Gag présenté par un type chevelu. (Sérieusement, les gars… à votre âge… Vidéo Gag, quoi, merde…).

… Ouais, je sais. Si, si, je sais. Vous ne connaissez pas tout le monde dans la liste.
Moi non plus, je vous ferais dire. Mais moi, j’ai les solutions, hin hin.

Alors ?
Qui commence ?

(Participent : Azzed - bénédicte - Caju - Calpurnia - Dom et Manou - Gallïane et Elienaï - JulietteKatia Gin FizzLadyblogue - Manu - MH - Sardine - Shalima - Sonia - Spike - Violette)

* Oulala, piège : un garçon s’est glissé dans ce harem de greluches. Unbeulibeubeul** !
** Oui, le dimanche, on parle anglais en phonétique uniquement.

 

4 septembre 2008

La vie des autres

jumelles_1Dites-moi, en toute honnêteté… est-ce que le fait que je vous avoue adorer passer du temps à regarder par mes fenêtres pour voir ce qui se passe dans la rue et du côté de chez mes voisins ferait officiellement de moi une grosse fouine curieuse ?

Oui ?
Ah.
Bon, ok.
Je plaide coupable, votre honneur.

Avant, j’habitais côté cour. Et au-delà des toits qui s’étalaient sous mes fenêtres, c’était un cimetière. Ah ça, effectivement, pour être calme, c’était calme*. Mais franchement, on se faisait quand même limite chier, niveau animation de quartier.

Aujourd’hui, j’ai retrouvé la vue sur rue. Et son cortège de bagnoles, de klaxons et de pouet-pouet, ouais, bon, d’accord. Mais il n’empêche. Je suis plutôt contente de mon sort.
J’adore passer du temps plantée devant mes fenêtres, à regarder les appartements des voisins d’en face, et imaginer leur vie et leurs péripéties. Hé, attendez, je vous arrête tout de suite. Je ne me colle pas derrière les rideaux avec une paire de jumelles, hein ! Je suis fouine, mais pas psychopathe, non plus.
Non, je fais ça en toute transparence, devant mon petit balconnet, les coudes confortablement posés sur la balustrade. (Heu… balconnet, on est d’accord, c’est pour « petit –tout petit– balcon », hein. N’allez pas confondre avec d’autres trucs du rayon lingerie, au hasard. Vous serez mignons).

Je matte, donc. Mais ce n’est qu’un juste retour des choses, vu que pendant les quatre premiers mois de mon emménagement, je n’avais pas encore installé de rideaux à mes fenêtres, et que mes voisins pouvaient eux aussi profiter abondamment de ma vie ô combien passionnante chez moi.
Remarquez, je dis ça sur le ton de l’ironie, mais vu que la porte de la salle de bain (et donc la douche) donne pile en face des fenêtres, y’en a sûrement parmi eux qui ont du passer un bon moment de poilade au moment de mes ablutions quotidiennes. Brrrrr, chut, je ne veux même pas y penser. (Et non, n’insistez pas, je ne vous donnerai pas mon adresse, c’est niet de chez ‘même pas en rêve’).

En tout cas, je sais que le type du cinquième n’a pas le droit de fumer chez lui puisqu’il se les gèle sur son balcon dès qu’il veut s’en griller une, que la bonne femme du troisième droite secoue sa nappe tous les soirs sans regarder s’il y a des gens en dessous, et que, un peu plus loin sur la gauche, ils ont le même cerisier lumineux de chez Habitat que moi. Forcément, ça crée des liens.

Dans la rue aussi, c’est un spectacle nettement plus divertissant que TF1 en access prime time (parce que ‘la roue de la fortune’, j’voudrais pas dire, mais bon, bref). Je regarde les vélos qui grillent allègrement le feu rouge d’en bas, pour aller se vautrer dix mètres plus loin sur les piétons qui pensaient traverser en toute sécurité. J’observe le ballet des gens qui entrent et sortent du vidéo club ou de la pharmacie. Je pourrais presque aller dénoncer ceux qui ramassent les crottes de leur chien-chien, et ceux qui laissent le soin aux petits hommes verts « Propreté de Paris » de faire leur sale boulot.

Quand il pleut des trombes d’eau – ou encore mieux, qu’un gros orage éclate –, je compte les points entre ceux qui courent en s’abritant sous les corniches, et ceux qui continuent leur marche pépère, se foutant manifestement d’être trempés jusqu’à l’os. Le spectacle des éclairs est toujours aussi fascinant, même à trente ans passés (oui, bon, ça va).

Mais le maxi best of dans le genre spectacle, ça reste quand même ces énormes bruits de freinages intempestifs, après lesquels on guette forcément le son du crash et de la tôle ondulée. Quoi ? Un accident ? Vite ! Tous les passants se figent, tous les voisins se ruent au balcon. Le temps, l’espace de quelques secondes, s’est suspendu.
Finalement, ce n’était qu’un refus de priorité, pas de quoi fouetter un chat, et la vie reprend son cours, chacun se remettant en marche, presque déçu de ne pas avoir assisté à la scène sanglante du jour et de ne rien avoir de croustillant à raconter au dîner ce soir.
Allez, avouez, vous le faites, vous aussi ? On est gores, hein, parfois ?!!

Une prochaine fois, si vous êtes sages, je vous raconterai à quel point j’ai la main verte (ahem) et comment j’ai décoré mon petit rebord de balcon (« balconnet », donc, pour les trois qui suivent).
Ah bah oui, attendez. Je matte chez les gens, mais pour ceux qui mattent chez moi, faut que l’encadrement soit joli. Plaisir des yeux avant tout ! J’ai ma fierté, moi, bordel.

* Heu… « calme » ? A la réflexion, pas tant que ça

1 septembre 2008

Début de fin de soirée

fin_de_soir_e_1La meilleure partie des longs dîners entre copains qui s’éternisent pendant des heures n’est pas celle que l’on croit. Ce n’est pas le premier verre d’apéritif que l’on trinque tous ensemble, sonnant pourtant le commencement d’une soirée riche en bavardages et en saveurs salées-sucrées. Ce n’est pas non plus le grand plat collectif de lasagnes maison que l’on va se partager en faisant semblant de râler que « Sophie, elle a eu une plus grosse part que moi ». Et ce n’est toujours pas ce dessert absolument divin qui arrache des « mmm » et des « aaahhh » orgasmiques à tous les invités. (Cette théorie ne s’applique pas au super fondant chocolat servi tiède, merci d’en tenir compte).

Non, le meilleur commence juste après. Quand tout le monde a la peau du ventre bien rebondie, que les assiettes sales ont été repoussées du bout des doigt au milieu de la table, que les bougies ont fondu de moitié, et que les verres se remplissent pour la cinquième sixième beaucouptième fois parce qu’ « on va bien les finir, ces bouteilles de vin, quand même ».

Là, très souvent, désinhibées par l’alcool, enivrées par l’atmosphère complice et chaleureuse, les langues se délient. L’ambiance feutrée d’un moment passé en agréable compagnie favorise les rapprochements verbaux. Les discussions se font plus personnelles, les confidences plus nombreuses, plus intimes.

… et puis à d’autres moments, ça vire au n’importe quoi.

Du genre – strictement au hasard et sans prendre du tout mon cas personnel – grande envolée métaphysique et moultement argumentée sur « mais quel est donc le message caché que cherche à nous envoyer ce chanteur ? ». Parce que y’en a, des fois, hein, on se demande, quand même.

La dernière cogitation en date s’est d’ailleurs intéressée de très près à « Ohé ohé Capitaine abandonné », fleuron de nos années 80, et monument difficilement détrônable dans le genre « je mets des jolis mots dans ma chansonnette, mais mon truc veut dire que dalle au final ».

Le débat portait, en gros, sur l’orthographe du titre*, qui modifierait tout le sens des paroles. « Capitaine abandonné » voudrait dire que le gars est clairement mal barré sur son radeau et que son équipe de marins s’est taillée la malle. Mais « Capitaine abandonnez », là c’est un ordre (genre le chanteur se permet de ces trucs, déjà), et il demande cash au capitaine en question de lâcher l’affaire parce qu’il semblerait qu’on aille droit dans le mur sinon. (heu… ? mur ? bateau ? mmm, pas sûr.). Avouez que c’est quand même pas pareil !
Bon. Ben un détail comme ça, ça nous a tenu éveillés pendant plus d’une heure, malgré tout. ...Et je ne sais pas si je dois m’en vanter, à vrai dire.

Evidemment, le fait que l’une des phrases suivantes dans la chanson soit « laissez les sirènes au vent salé » ne nous éclaire que faiblement (et c’est peu de le dire) sur le sens philosophique de l’ensemble. Mais c’est pas grave, ça nous fera une piste de réflexion déjà toute trouvée pour la fin du prochain dîner. Chaque dossier en son temps, hein. Si tous les problèmes pouvaient se régler d’un coup, ça se saurait.

Alors ? Chez qui on dîne ce soir, pour résoudre ensemble ce fabuleux mystère ?

* Bon, là, évidemment, vous l’avez écrit sous les yeux, mais quand on se pose la question à minuit et quart à la fin d’un dîner avec quelques verres de vin dans l’estomac, la question prend un sens nouveau. (Quand je vous disais que c’est n’importe quoi, ces fins de soirées…)

Publicité
Publicité
Publicité