Graisse anatomy
Faudrait quand même qu’on m’explique. La cellulite, ce truc merdique qu’on se coltine à peu près toutes au moins sur le haut du cuissot dès lors que la puberté frappe à la porte, c’était vraiment nécessaire ? J’veux dire… on était obligé d’en passer par là ? Non parce que soyons honnête deux minutes. Ce machin, c’est quand même à peu près aussi inutile que les poils aux pattes ou les crottes aux coins des yeux, non ?
Alors quoi ? Y a-t-il quelqu’un qui a jugé bon de venir nous gonfler (c’est bien le cas de le dire) avec des aspects tôles ondulés sur les fesses, rapport que ça lui semblait plus art déco comme ça ? Si c’est le cas, qu’on me montre le coupable, j’ai deux trois mots à lui dire. Et ça va pas être du Baudelaire, a priori.
Non, mais sérieusement. Ce-llu-lite. Rien que le mot me donne envie de vomir mon petit déj. Celui-là, et tous ses petits copains assimilés : capitons, peau d’orange, bourrelets et rétention d’eau. J’adore. So Chanel. En même temps, soyons sincères. Si on avait appelé ça « granité de peau », on aurait été capable de trouver le rendu joli et sexy, avec notre esprit tordu.
(A ce stade de mon brillant exposé, je ne peux pas m’empêcher de souligner, en passant, que chez les mâles, les petits bourrelets se nomment « poignées d’amour » et « brioche », ce qui sonne autrement plus appétissant. Faudrait voir à se poser des questions, quand même).
Toujours est-il qu’à défaut de résonner poétique, ce vilain truc a au moins l’avantage de mettre toutes les minettes dans le même panier. Ah ben là, si, je regrette. Passés trente ans, vous comme moi, Kate comme Claudia, on aura beau se tartiner la culotte de cheval (tiens, en voilà encore un qui sonne glamour) dans tous les sens, rien n’y fera. Les capitons ne capitulent pas.
Bon.
Ben, partant de ce constat navrant, moi, perso, j’ai tranché.
A partir de dorénavant et jusqu’à désormais (et ce, pour une durée indéterminée), je décrète non sans fierté que ma cellulite fait intégralement partie de ma panoplie de fille, au même titre que mes nénés, mes cheveux longs, et ma semaine de relou-attitude tous les 28 jours.
Sans rire, on a déjà suffisamment à faire avec les rides et les cheveux blancs pour ne pas se laisser emmerder la vie avec des histoires de cellules adipeuses, hein. Allez, pour fêter ça, je vais même reprendre des lasagnes. ET un dessert. Olé.