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Gin Fizz
23 février 2009

Service (mal) compris

pourboireJ’ai beau être une fille bien sous tous rapports (y’en a un seul qui moufte à ce sujet, ça va très mal se passer), il y a vraiment un domaine où je me trouve godiche au possible : toutes ces histoires de pourboires me fatiguent au plus haut point. J’en laisse un ? J’en laisse pas ? Et si oui, combien ? Et comment le faire de façon ni ostentatoire (genre "tenez, pour vous, petit personnel") ni trop discrète (genre raflé en douce par les voisins d’à côté pour payer leur propre conso). Non, franchement, ce truc-là, c’est une affaire à me rendre chèvre.

Oui, je sais. Vous allez me dire "c’est simple : tu donnes quand t’es contente, et tu donnes pas quand t’es pas contente". Ah super, merci. C’est vrai que je pourrais arrêter ce billet ici, du coup. Et aller regarder une série ou deux sur mon ordi au lieu de m’enquiquiner la vie à écrire des trucs sur ce blog. C’est vrai. Mais c’est mal me connaître.

Perso, en matière de pourboire, j’ai une échelle de valeur assez relative, totalement basée sur le feeling-power. Par exemple, je donne uniquement au chauffeur de taxi qui ne m’a pas pris la tête tout le trajet à me faire son 36 15 my life ou à me demander sur un ton niais si « alors on est sortie, ce soir ? » (non non, la robe de soirée et le maquillage de pouffiasse, c’est juste pour aller louer un dvd). Parce que moi, j’aime bien être peinarde dans un taxi, regarder la rue défiler en repensant à ma soirée, ou envoyer un sms de débrief à Meilleure Amie.
En revanche, si faut faire la moitié du boulot à la place du mec, lui indiquer le trajet par le menu (alors que même le GPS le lui dit, de ‘tourner à droite’) ou lui conter fleurette pour lui faire passer le temps, merci bien, mais moi, je prends le bus, c’est moins cher. A ce rythme-là, faudra bientôt passer soi-même en cuisine au resto pour se faire cuire son propre steak bleu ou à point.

Dans les salons de coiffure, en revanche, c’est une autre paire de manches. Et mon ‘feeling-power’, je m’assois dessus, direct. Parce que là, bêtement, je me sens obligée de donner un petit quelque chose à la pauvre fille qui vient de batailler deux heures quarante avec mes cheveux pour leur donner un doux reflet blond californien (même si j’ai juste envie de pleurer en voyant le résultat merdique), ou bien à celle qui s’est acharnée des plombes le séchoir à la main (et la goutte au front) pour me faire le brushing de Jenifer Aniston (elle a eu chaud – très chaud – je peux le sentir d’ici. Et il n’est que 12h45, dommage pour les clients suivants). Je suis d’un con, des fois, je le sais bien. Je sais aussi que je ne remettrai jamais les pieds dans ce salon de coiffure, mais ça…

Je suis d’un con, certes. Mais j’ai observé un peu les gens qui m’entourent, et en matière de pourboires, on ne peut pas dire que je puisse compter sur eux pour me servir d’exemple à suivre. Si vous voulez mon avis, eux aussi sont complètement paumés sur le sujet.
Dans le genre cigale, j’ai une amie qui peut laisser 2 euros de pourboire juste pour un café commandé, qui a coûté lui 1,30 euros. Elle fait ensuite des yeux tout éberlués quand son banquier lui apprend qu’elle est dans le rouge dès le 12 du mois. Rafraîchissant, comme attitude.

D’autres, en revanche, ne laissent jamais le moindre centime, contents ou pas contents, parce que « c’est déjà suffisamment cher comme ça », « il/elle a déjà un salaire, non ? », « est-ce que moi je demande un pourliche quand je fais les photocopies ? Bon. ». Ah ouais, d’accord. Mais dans ce cas, faudra pas venir s’étonner ensuite si les serveurs mettent des plombes à servir un Orangina et si les coiffeurs qui loupent les balayages blonds californiens s’en tamponnent comme de leur première dent de lait. Puisque de toute façon, au final, ce sera kif-kif pour leur poche. (Ah, oui, évidemment, on pourrait parler du seul sens du travail bien fait par fierté, mais là, tout de suite, j’ai pas trop envie, en fait).

Je sais, j’ai des problèmes vraiment existentiels. Et encore, je ne voudrais pas me faire plaindre, mais je vous laisse imaginer ce qui arrive quand je cumule dans la même journée visite chez le coiffeur, virée au bar, resto entre potes ET rentrage en taxi. Ca s’agite tellement dans mes petits neurones que ça frôle la rupture d’anévrisme direct. Dur, quoi.
Allo Docteur Derek ? J'ai vraiment très mal à la tête, vous pouvez m'auscultez ? (Et puis après, on ira boire un verre.)

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Commentaires
C
Bonsoir...! Je suis désolée de te déranger, je passe régulièrement sur ton blog car je le trouve génial, tu as beaucoup de style... et je ne suis pas la seule... alors j'aurais aimé savoir si tu aurais pu faire un peu de pub pour un site de customisation pour les vêtements, ce sont des strass, des écussons... à acheter en ligne à de bons prix pour customiser les vêtements, vestes, jeans, t-shirts, robes bref n'importe tous les vêtements! Ils sont très facile d'utilisation et livrés avec une notice. Alors si tu pouvais mettre un lien sur ton site ou faire un peu de pub se serait gentil... la crise c'est dur! <br /> <br /> Le site est : http://www.prim-art.com<br /> <br /> " PRIM-ART vous donne enfin la possibilité de laisser libre cours à votre créativité et de rendre vos créations totalement uniques. "<br /> <br /> Tu pourras aller dans présentation afin de connaître un peu les intentions... <br /> J'espère que tu prendras un peu de temps pour cela...<br /> <br /> Ce serait très gentil de ta part... si tu veux me contacter tu as mon adresse e-mail.<br /> Je suis désolée de faire de la publicité comme ça, mais tu dois être au courant des problèmes des petites PME en France en ce moment... Je te serais vraiment très reconnaissante. <br /> <br /> Je t'embrasse et bonne continuation ton blog est vraiment super...
H
Pour moi cela ne dépend pas uniquement du caractère de la personne à qui je vais donner du pourboire, mais aussi au poid de son service.
K
Poulpie > oui, la main tendue, c'est super agacant. Déjà qu'on nous rabache à longueur d'affiches posées partout dans le théâtre que c'est quasi "obligatoire"...<br /> <br /> anneso > les restos à plusieurs, ça vire tjs au drame au moment du pourboire. C'est même pire que le moment de la note parfois. LA note, faut la payer, y'a pas le choix, mais le pourboire, vu que chacun a son opinion, on en a pour la nuit à débattre !<br /> <br /> Sanjuro > ah ben ça, pour le théâtre, c'était la bonne option, évidemment. Mais le procédé reste très malhonnete au départ.<br /> <br /> Nrv > ca c'est sympa, comme attitude. Je suis pas tombée sur beaucoup de chauffeurs comme ça, moi...<br /> <br /> Manou > t'en connais beaucoup ? Parce que oui, "perle rare", comme tu dis !<br /> <br /> frogita > c'est vrai que finalement, chez les coiffeurs, la seule qui "mériterait" (au sens "en plus") un petit quelque chose, c'est bien la petite stagiaire qui se tape tout le boulot merdique. Je me le note dans un coin de tête !<br /> <br /> Lili > mais de toute façon, t'as PAS d'obligation, ça reste quand même une option, hein ! Je posais la question surtout pour savoir un peu comment les gens fonctionnaient...<br /> <br /> Gilles > Mais si tout le monde ressemblait au docteur Mamour, ça n'aurait aucun intéret de fantasmer sur lui, voyons, tsssss...<br /> "tu donnes quand tu es satisfait"... bon, ben tu me fais pas progresser dans mon étude, toi, merci hein !<br /> <br /> Thomas Clément > au rythme où je croise des serveurs pas aimables, la cagnotte atteindra vite des sommes astronomiques, avec ton système !! Attention au veinard !<br /> <br /> véro81 > oui, les tips aux USA, en gros, faut penser dès le début du repas à les inclure au prix final, sinon, bonjour la mauvaise surprise !<br /> <br /> kaay > je suis d'accord que 2 ou 3 euros sur un repas de 40 ou 50, ça changera pas le cours de la soirée, et si le serveur a été cool, je suis pour. Après, je n'aime pas y voir une obligation, ou m'y sentir contrainte par une "bonne pensée collective". C'est comme je le veux, point.
K
j'ai bossé 4 ans dans la restauration en Outre-Mer, et je peux simplement dire que je comprends maintenant la réputation tenace du français radin.<br /> <br /> Les semaines de 35h, connais pas, c'est plutôt 70h par semaine, payé 1200 euros par mois.<br /> Les pourboires, c'est une formule de politesse pour tout le boulot que ça comporte. <br /> Quand vous allez manger au resto et que vous partez à 22h30, dites vous seulement que le personnel finira à minuit pour reprendre le boulot tôt le lendemain.<br /> <br /> Quand on claque 60 euros dans un repas, qu'on passe un agréable moment, ce ne sont pas 3 euros de plus qui vont flinguer la soirée, j'imagine.<br /> <br /> Tu auras compris que je donne systématiquement parce que je sais que derrière le sourire, il y a un boulot crevant et mal payé. Et même si la serveuse a été désagréable, ce qui peut toujours arriver, je laisse un pourboire. <br /> Une manière comme une autre de lui remonter le moral.
V
Alors moi je suis aussi farouchement anti pourboire. Les gens travaillent, ont un salaire pour le faire te le faire bien. Le client paye une prestation, tout est compris.<br /> Il y a 30 ans je sais qu'il y avait des serveurs à Paris qui travaillaient uniquement au pourboire. Ca doit venir de là le fait de trouver normal de donner un pourboire aux serveurs (en même temps je trouve que la pratique d'employer des gens sans les payer bof).<br /> Le truc très pénible c'est l'histoire du TIPS aux states. tu vas dans un resto, tu laisse royalement un pourboire au hasard (mettons 2€), tu sors et on te course dans la rue pq tu n'as pas payé assez de TIPs, ce pourboire obligatoire, non mentionné sur la facture et qu'on doit calculer de tête en % de la note.
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