Méthode Couette
Je me fais un peu moins présente ici ces temps-ci, vous l'aurez remarqué. Je pourrais vous inventer que c'est parce que j'ai une vie sociale complètement débridée, à base de cocktails mondains, avant-premières et vernissages en tout genre, mais qui me croirait, casanière comme je suis ? Je pourrais vous laisser entendre que c'est parce que j'ai tellement de boulot ces derniers jours, pfiouuuu-la-la-c'est-difficile... mais qui avalerait ça, l'approche des fêtes de fin d'année ayant plutôt tendance à calmer le jeu dans mon type de profession. Je pourrais aussi vous faire croire que j'étais partie cette dernière semaine sous de lointaines contrées exotiques, mais la nuance 'bidet blafard option cachet d'aspirine' de mon teint démasquerait vite fait le subterfuge (ou alors, c'est que je serais partie en Norvège).
Non, la raison est toute autre, et tellement plus évidente. Je suis simplement entrée en hibernation. Point barre. Ne cherchez pas plus loin.
Avec l'hiver qui s'affirme et les températures qui plongent, l'appel de la couette est définitivement le plus fort, et j'ai mille fois tendance à préférer m'y vautrer copieusement, munie d'un bon bouquin ou de mes dernières séries fétiches, plutôt qu'autre chose. Le pyjama en pilou-pilou n'est pas encore de mise, mais il ne faudrait pas me pousser beaucoup, je le sens.
Quant aux grasses matinées, elles n'ont jamais aussi bien porté leur nom. A ce stade, on pourrait presque parler de matinées obèses, même, puisqu'il m'est récemment arrivé de dormir jusqu'à... quinze heures non stop. (Oui, mais j'étais vraiment très fatiguée, monsieur le Juge).
Certes, je vous l'accorde, autant dire qu'après un tel marathon du sommeil, la journée entamée semble plutôt bien plombée. Mais qu'importe. En ce moment, rien ne me parait plus salvateur que quelques heures de sommeil en plus. Au diable le shopping, le remplissage du frigo et la sortie culturelle ! Dans mon lit, j'y suis, j'y reste ! Au moins, vous saurez où me trouver.
Autant vous dire que les matins de semaine, le réveil strident qui sonne au petit jour me donne grise mine. Et j'en viens, comme tous les ans à la même époque, à me poser la fatidique question : pourquoi ne passe-t-on jamais à l'heure d'hiver
pour le boulot aussi ? Hein ?
Partant du principe qu'on a moins d'énergie, qu'on doit la conserver pour lutter contre le froid de l'hiver, et qu'il est biologiquement prouvé (ah, ça, la nature est stricte sur ce point) que tout organisme a besoin d'un temps de latence pour retrouver toute sa vigueur, pourquoi (bordel) conserve-t-on le même foutu rythme de vie hiver comme été ?
A quand les journées de six heures de boulot de novembre à mars ? A quand les congés imposés dès que le mercure frôle le zéro ? A quand la médaille du mérite pour les dormeurs de plus de douze heures par nuit, qui R.E.S.P.E.C.T.E.N.T leur bio-rythme ? ;-)
Oh, ça va, je vous vois ricaner dans votre coin, à base de "elle est bien mignonne celle-ci, mais elle a pas trop les pieds sur terre et la réalité en face des trous" (ou un truc dans ce goût-là). Bon, hé ben très bien, puisqu'on ne peut pas discuter avec vous, je m'en vais bouder. Sous ma couette. Ah ah.