Fatal fashion error system
Dans ma penderie, il y a quelques fringues que je peux cataloguer comme "best achats ever". Ces pulls, vestes ou tops que j'ai mis, mis et remis, que je continue à mettre et qui, au bout du chemin, auront vraiment été aimés, chouchoutés et rentabilisés.
Et puis, il y a les autres. Mes grands loupés vestimentaires. Mes ratés modesques. Mes erreurs de casting. Toutes ces fringues achetées sur un coup de tête, les jours où une petite déprimounette m’ordonne d’aller claquer de la tune pour compenser un je ne sais quoi. Tous ces vêtements ou ces chaussures qui m’ont pourtant plu sur le coup. Soit parce que j’étais dans un moment d’égarement passager (Quoi ? Ryan Gosling est maqué ?). Soit parce que je l'avais repéré sur un blog mode et m'étais convaincue qu'il me le fallait aussi (les blogs mode, c'est sournois). Soit parce que l’éclairage de la boutique était mauvais. Que sais-je encore.
A mon panthéon des "fatal fashion errors" de ces dernières années figurent donc, entre autres :
* Un pantalon-pyjama tout souple tout mou, à l'imprimé douteux hésitant vaguement entre le motif tapisserie et le Saga Africa. Dans la boutique, ça donnait un vrai style décontract' et moderne. Dans la vraie vie, ça donnait surtout le genre qui sort du plumard. Autant te dire, public, que je n'ai jamais osé pointé le bout de mon nez dehors avec.
* Une jupe esprit "Heidi court dans la montagne", motifs jacards et laine bien lourde. Et écrue. Le genre qui te file direct 8 kilos dans chaque cuisse même quand tu t'appelles Kate Moss. Et qui ne va avec rien, surtout. Enfin, rien de ... joli, quoi. Ma chère mère étant présente au moment où je l'ai achetée, je la soupçonne fortement d'être intérieurement jalouse de ma ligne de trentenaire. (Maman, faut qu'on cause).
* Un pantalon treillis, de couleur gris métallisé à reflets légèrement brillants (ça laisse rêveur, je sais). Ca c’était un jour où je m’étais auto-persuadée que moi aussi, je pouvais avoir un style manga branché. Force est de constater que non. Vraiment, non.
* Un t-shirt ample, avec dessiné dessus une fille portant un énorme noeud dans les cheveux, noeud recouvert de sequins brillants et clinquants. Avec le manque de forme et de tenue du truc, autant vous dire que le noeud sequiné en question s'est retrouvé à hauteur de poitrine, faisant comme un soutif du plus bel effet. Ouais. Ouais je l'ai acheté, ce truc, ouais. ... Laissez-moi tranquille.
* Une jupe en mousseline rose fluo. Oui, mesdames. Fluo. Pas fushia. Pas rose pétard. Fluo. Inutile de préciser qu’elle a fini en déguisement de Barbie Pouffiasse pour la soirée Halloween de ma nièce.
* Une chemise noire et beige à motifs très conceptuels, à mi-chemin entre les imprimés seventies et le papier peint de chez tata Louisette. Cette chose ne peut décemment pas avoir été commercialisée après la présidence de Pompidou, et pourtant elle s'est retrouvée un temps dans mon placard, j’ignore encore comment. Je vous jure, monsieur le juge, je plaide coupable pour le reste, mais cette chemise là, je ne peux pas être totalement responsable, on m’a forcée à l’acheter, c’est o-bli-gé.
Je pourrais vous donner un paquet d’autres exemples, mais j’ai quand même ma dignité. Je ne vais pas non plus crier haut et fort les goûts de chiotte dont je peux parfois être l’auteur. Et puis il parait que "faire preuve de mauvais goût, c'est déjà faire preuve de goût", alors bon, on n'a qu'à dire ça, non ?
Crédit photo : Collection PE 2012 Comptoir des Cotonniers, qui ne sera pas une fashion erreur du tout, là.