Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gin Fizz
9 janvier 2012

Au poil ! (une histoire d'épilation définitive, part. 1)

rasoir et chat

Préambule : Je suis parfaitement consciente de ranger au placard une bonne partie de mon mystère et de mon glamour suite à l'écriture de ce billet.

Ca m'est tombé dessus comme ça, soudainement, sans prévenir. Un matin, alors que, déjà très en retard, je changeais de tenue pré-choisie depuis la veille pour cause de gambettes non suffisamment épilées (oui, même avec un collant à peu près opaque) (c'est dire), j'ai soudain eu l'illumination divine : il faut que je me lance dans l'épilation défintiive, point barre.

Sitôt dit, sitôt fait : étude de marché, estimation des coûts (ouille), estimation du gain de temps (yihaa), étude qualitative auprès d'un échantillon représentatif de la population (2 copines), me voilà ainsi embarquée dans une nouvelle aventure trépidante en plusieurs actes. (J'adore ma vie).

Rendez-vous est vite pris dans l'établissement choisi pour effectuer les tests de contrôle. En gros, si je suis trop blonde (au sens propre, hein), c'est niet. Si j'ai la peau trop bronzée, c'est niet. Si je suis sous traitement ou antibio spécifique, c'est niet aussi. Ouf, je passe les épreuves haut la main. Enfin... sauf l'étape où le médecin teste effectivement chaque zone à épiler avec son laser, qui ne manque pas de me faire bondir au plafond à cause de la douleur du machin. Oui, oui, appelez-moi chochotte, n'empêche que l'impression de se prendre cinq décharges à la seconde sur des zones aussi douillettes que les aisselles ou pire, le maillot, moi j'en connais pas beaucoup qui supporteraient peinards tout en sifflotant l'air du Pont de la rivière Kwaï.

Qu'on se rassure dans le public, je ne suis pas totalement maso. Il existe évidemment une crème anesthésiante à appliquer sur les zones à traiter, mais celle-ci a le bon goût de mettre 90 minutes à agir. Autant vous dire que, pour le jour du test, tout le monde (moi y compris) a autre chose à faire que de poireauter en culotte juste pour faire un petit essai. Donc on supporte, et on pleure serre les dents.

Le soir de la première vraie séance, je pousse la porte pleine d'enthousiasme et de sérénité. (Bon, j'enjolive un peu pour les besoins narratifs). C'est à dire que j'ai prévu mon coup, et me suis ruinée équipée en crème-qui-supprime-la-douleur, histoire de braver les événements à venir la tête haute. Sauf que... je n'ai droit qu'à dix minuscules tubes de crème, la quantité maximum autorisée pour quelqu'un de ma taille et de mon poids. Il va donc falloir la jouer serrer pour appliquer la lotion magique aux endroits stratégiques.

Sur les conseils d'une des hôtesses, je m'isole dans une cabine, me désape de haut en bas, et entreprend de vider les dix petits tubes dans un récipient, pour ajuster les quantités à appliquer par zone. C'te blague... Les tubes sont aussi récalcitrants qu'une huître qui refuserait obstinément de fêter le 24 décembre à table avec ses copains échalotte et vin blanc. Mais vu comme chaque goutte de produit m'est utile, je bataille pendant au moins un quart d'heure pour récolter la précieuse crème.

Une fois l'opération terminée, déjà en nage (ça promet, cette affaire), je m'accorderais bien une petite pause apéro pour me requinquer. Ah, oui, mais 1- je suis - ne l'oublions pas - à oilpé complet dans une cabine de 2m carrés, 2- j'ai comme l'impression que j'ai déjà sérieusement entamé mon capital temps de préparation, 3- on n'a pas toute la nuit devant nous, vu que la fameuse crème miracle s'évapore très vite au contact de l'air, et qu'il faut que je me tartine les zones critiques en moins de deux, si je ne veux pas qu'elle perde toute efficacité. (Et, tu l'auras compris, public, je ne veux pas, non non non).

En deux temps trois mouvements, me voilà en train d'étaler sommairement la crème avec autant de grâce qu'un maçon manie la truelle. C'est que le temps presse ! Fin prête, j'appuie enfin sur la petite sonnette placée dans la cabine, pour demander discretos à l'hotesse de venir m'enrober de papier cellophane.

Ah oui... parce que, histoire de rajouter une bonne partie de rigolade à ma soirée, il ne suffit pas de se tartiner de pied en cap pour être tranquille. Naaaaannn, ce serait trop simple, penses-tu. Il faut aussi activer la crème magique en la laissant agir au contact de la chaleur corporelle, d'où le cellophane, sensé jouer le rôle de "hammam". Je me retrouve donc là, cul nul, à tournicoter autour de la demoiselle, qui m'emballe dans son plastoc comme elle emballerait les restes de son dîner, en serrant bien, tant qu'à faire, pour mieux faire ressortir chaque micro bourrelet de peau. Su-per.

Cinq couches de cello plus tard, la dame me tend un peignoir en papier, me demande de rassembler toutes mes affaires, et d'aller patienter en salle de lecture, le temps que la crème fasse effet.

Bien, donc, je résume, juste pour être bien sûre :
* Je suis nue comme un vers sous un peignoir fin comme du papier cigarette,
* Mais saucissonnée de la taille aux chevilles d'un épais film de cellophane (donc pas totalement nue, à bien y regarder),
* J'ai un slip en plastoc littéralement greffé là où je pense,
* Je marche comme Robocop tellement elle a bien serré son paquet cadeau,
* Et chaque pas produit un crissement étrange, à mi-chemin entre la feuille morte et le bruit d'une craie sur un tableau noir,
* Je dois, en plus du reste, bien serrer les aisselles contre le corps pour que le produit reste en place, car le cellophane est impossible à mettre à cet endroit,
* Et je dois donc patienter élégamment, assise sur le canapé de la salle d'attente, à feuilleter mon Voici, au milieu d'autres dindes aux poils enrobés.

Easy. Les doigts dans le nez. Je maîtrise nickel. J'veux dire, c'est pas comme si je faisais jamais de manucure, qui m'oblige à rester les dix doigts en l'air sans rien faire ni toucher pendant des heures. Non, vraiment, hormis le fait que j'ai mal serré mon peignoir qui commence dangereusement à bailler de partout, et que j'ai du mal à approcher ma main du magazine pour tourner les pages, rapport aux aisselles à garder collées, je suis au top.

Pourtant, c'est là, en pleine lecture inspirée au sujet des Beckham, que le drame s'est produit : j'ai eu, d'un coup, une énorme et incontrôlable envie de faire pipi...

(to be continued)

Publicité
Publicité
Commentaires
C
bonjour,<br /> <br /> j'avais lu vos articles l'année dernière, et j'avais déjà beaucoup rit ! Maintenant, j'ai bien envie de me lancer moi aussi dans cette "aventure" (je ne supporte plus de devoir recommencer encore et encore ce boulot ! + les souffrances...) et je me demandais si vous accepteriez de me donner les coordonnées de l'institut où vous avez été ? J'en suis encore à "l'étude de marchés" ;-) Merci d'avance. Céline
M
Très rigolo ! j'espère qu'on a la suite bientôt !<br /> <br /> Je n'aurai pas ce courage, en tout cas !
Q
Je suis très impatiente de lire le deuxième épisode. Ta plume dynamique me fera te visiter régulièrement. Bonne continuation.
K
Elty > attention, on recommande de ne pas passer à l'épilation définitive trop tôt, car, avant 30/32 ans, la pilosité n'est pas totalement mûre, ce qui veut dire que certains nouveaux poils poussent encore. Après cet âge, c'est plus le cas, donc on peut traiter sereinement et être sûr de les éliminer tous !<br /> <br /> <br /> <br /> MamselleCat > ah non, c'était pas marrant-marrant vu que j'avais zéro possibilité d'aller aux WC, ni même de "retirer" ma culotte en plastique greffée !<br /> <br /> <br /> <br /> Ellen à Paris > ah oui, j'imagine bien Julia Roberts ou Paris Hilton en slip de cellophane, tiens ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Maviedouchat > j'ai déjà un épilateur top, et effectivement, pour les petites retouches rapides, il était top. Mais là, c'est différent, c'est tout le temps nickel !<br /> <br /> <br /> <br /> Lamodeanonyme > oui, je suis d'accord, le type d'épilation maillot reste délicate, car ce dont on a envie aujourd'hui ne sera pas forcément nos goûts de demain. Sans entrer dans trop de détails, j'ai choisi soft, sur ce plan. :-)<br /> <br /> <br /> <br /> Clo > peux-tu m'envoyer un mail ? Désolée, je préfère te raconter tout ça en message privé, mon but n'est pas de faire de la pub directe au centre où je vais (même si j'en suis contente). Merci !<br /> <br /> <br /> <br /> BellaDonna > des souvenirs ? Tu es passée par là alors ?
B
mdrrrrr j'adore la chute, ça me rappelledes souvenirs ! lol Et bien vivement la suite ! mdr
Publicité