Sri Lanka #3 : Baleines bleues et cocotiers
Pour achever notre périple en douceur, nous optons pour quelques jours de glandouille reposante et bien méritée sur les plages du sud de l'ïle. Dévastées par le fameux tsunami il y a six ans, elles ont à peu près toutes été remises en état rapidement, et accueillent à nouveau les touristes. Restent ça et là quelques vestiges de cette parenthèse infernale : ici un bateau échoué bien loin du bord de mer, là un panneau "Tsunami, water level" qui oblige à lever la tête à quelques huit mètres de haut, et à réaliser combien cette vague meurtrière a dû être impressionnante.
Nous posons nos valises à Goyamboka, à côté de Tangalle, dans un ravissant éco-lodge fait de petites cabanes en bois tout confort disséminées au milieu d'une grande cocoteraie. La plage est belle, parce que très sauvage, non envahie par les gargottes de touristes et les parasols colorés. Les vagues sont hautes mais pratiquables (si on exclue les trois ou quatre tasses de mer salée que je m'ingurgite chaque fois...) et quand le ciel se pare des couleurs chaudes au coucher du soleil, on est tout simplement au paradis. D'ailleurs, nous qui pensions ne rester que deux nuits ici puis continuer à visiter la côte, avons rebroussé chemin après avoir aperçu Mirissa, plus touristique et moins nature, pour revenir sur nos pas.
Vue depuis la cabane. (Oui, tout va bien, et vous ?)
Les trois mousquetaires, gardiens de la cocoteraie.
A proximité se trouve le parc de Yala, grande réserve naturelle peuplée de singes, crocodiles, buffles, léopards, cerfs et éléphants. Vous imaginez bien que je n'allais pas passer à côté de la chose, moi qui ait gardé un superbe souvenir de mon voyage au Kenya. Ici, c'est un peu différent, pourtant. La saison humide a commencé et la végétation assez dense dissimule les fourrés et les bestioles qui s'y réfugient. Pas de léopard pour nous cette fois-là, hélas, mais quelques jolies rencontres, et un paysage de nature paisible et sereine très agréable.
Sur la piste, au lever du soleil...
Le dernier jour approche, nous devons nous rapprocher de Negombo (la ville la plus proche de l'aéroport), sur la côte est. Mais avant de boucler notre périple, nous tentons une dernière petite activité ultra touristique : la sortie en mer pour approcher dauphins et baleines bleues. En effet, de nombreux cétacés migrent entre le Golfe du Bengale et la mer d'Oman, passant à quelques encablures seulement de la côte sud.
Un peu sceptiques au départ, nous embarquons sur le rafiot pour quatre heures de balade en mer. Et quel festival au bout du voyage ! Des dauphins par dizaines qui nagent à nos côtés, sautent hors de l'eau, font les fous... et surtout, une douzaine de baleines bleues, aperçues au loin (on les distingue grâce à leur fameux jet d'eau en l'air), ou bien plus près, puisque la moins sauvage d'entre elles passera à environ quinze mètres du bateau ! Le plus grand animal au monde, juste là, sous nos yeux. Un moment assez magique, vous vous en doutez... (en revanche, va prendre la photo au bon moment, tiens...)
Le port de Mirissa, point de départ des excursions en mer
Flipper et compagnie. (En vrai, il y a plus de soixante dauphins autour de nous, mais impossible à photographier sans matos de compet').
Une baleine, au loin. Et le jet d'eau recraché, qui monte à près de dix mètres, et fait un barouf d'enfer !
Après sept ou huit crachés d'eau, la baleine replonge dans les profondeurs, dévoilant le petit airelon sur le bas du dos,
et sa grande queue puissante (ça, c'est pour le référencement Google, hop !).
Sur cette dernière note positive s'achève notre voyage au Sri Lanka. Douze jours, c'est peu pour faire le tour de ce beau pays, mais nous aurons quand même réussi à en avoir un bon aperçu général. Si cette destination vous tente, sachez que nous avons toujours été bien reçus et accueillis ; les habitants (surtout les enfants) sont curieux de nous, mais nous observent toujours avec bienveillance et dans un grand sourire. Seul inconvénient rencontré, la désagréable sensation d'être parfois pris pour des porte-monnaie sur pattes prêts à payer (cher) pour tout et n'importe quoi. Il suffit de le savoir et d'essayer de passer outre pour vivre un très beau voyage.