3 ans 1/2 d'amour, et quelques semaines
Voilà, on y est. Après un timide coming-out sur Facebook et Twitter il y a quelques jours, l'heure est venue pour ce blog de partager à son tour une jolie petite nouvelle. La photo d'illustration du billet en annonce assez clairement la teneur : oui, j'attends un bébé... Et vous pouvez vous fiez à la couleur des petits chaussons, c'est bien une petite chouquette qui viendra nous rejoindre, Chéribibi et moi, d'ici la fin du mois de janvier.
Hé oui, voici donc une petite partie des explications. Explication de mon presque silence cet été (fatiguéeeeeeee), de nos vacances un peu moins exotiques qu'à l'accoutumée... Les choses changent. Ce n'est pas pour me déplaire, mais il faut prendre le temps de s'adapter...
Oh évidemment, comme le chantait France Gall, "c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup".
Beaucoup de joie dans l'absolu, car voilà un projet de longue date qui se concrétise enfin.
Beaucoup d'organisation à revoir, aussi. Mettre le hola - temporairement au moins - sur toutes ces petites escapades de week-end aux quatre coins d'Europe et ces envies de longs voyages à l'autre bout du monde. Déménager dans plus grand, plus adéquat. Revoir ses priorités sur le long terme.
Beaucoup d'économies à prévoir (la nouvelle collection Zara à tomber par terre ? Tsss, pas pour moi cette année !) et beaucoup de dépenses qui compensent (qui est-ce qui louche dès à présent sur les rayons Baby des grandes enseignes ? Qui est-ce qui gagatise à mort devant les grenouillères à rayures et les petites robes taille Minipouce ? Ca promet, tiens...)
Beaucoup d'angoisse et de stress, enfin. Je n'apprends rien aux déjà-mamans, mais les premiers mois de grossesse sont paradoxalement les plus épuisants physiquement et nerveusement. Ces premiers mois où on garde la nouvelle pour soi, où on le cache à son entourage. D’abord par superstition, on ne sait jamais ce qui pourrait arriver. Aussi par envie de conserver ce petit secret juste à deux, encore un peu.
Mais ces premiers mois, pourtant, où on aimerait aussi partager avec la terre entière ses doutes, ses interrogations, ses incertitudes. Où l'on aurait mille questions à la minute, envie de parler de ça sans cesse, et besoin d'être rassurée sur tout et son contraire.
Ces premiers mois où l’on préfèrerait dire calmement à sa collègue que là, en fait, le dossier Duchmolle, on s’en fout complet, étant donné qu’on a juste envie de dégobiller notre petit déj sur ses ballerines en daim. Où l’on aurait besoin de se rouler en boule sous sa couette après les déjeuners pour piquer un somme réparateur, mais où on lutte vaillamment devant l'ordinateur. Ces premiers mois où l’on aimerait enfin simplement hurler à la face du monde que, hé les gars, je suis en train de concevoir un bébé, je subis des tonnes de changements que je ne comprends pas, je suis fa-ti-guée, foutez-moi la paix merde à la fin. (Oui, la future mère a souvent tendance à se prendre pour le centre du monde, oubliant au passage que les femmes tombent enceintes depuis la nuit des temps et qu’elle-même ne fait que suivre le cours à peu près normal des choses…).
Le début d'une nouvelle ère, remplie de couche-culottes, vitesse de tétine, visites chez le pédiatre et doudou perdu sur le chemin de la crèche. A mon avis, ça promet quelques futurs billets pas piqué des vers... J'ai hâte !
(Si on m'avait dit un jour que je prendrai un titre de Patrick Bruel pour intituler l'un de mes billets... damned...)