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Gin Fizz
7 novembre 2013

Qu'est-ce que tu lis, doudou, dis donc ? #2

Les_gens_heureuxHeather_Mallender

Pfiouuuu... Novembre est déjà là, et je vous parle seulement maintenant de la suite de mes lectures estivales. Shame on me, tout ça n'est pas très régulier, blogueuse Katia !
Au menu du jour, deux nouveaux romans. Mais à l'inverse de mon premier opus 'Qu'est-que tu lis, doudou, dis donc ?' où je vous avouais avoir vraiment bien aimé mes lectures et vous les conseillais, je suis cette fois-ci plus mitigée... mais...

* Les gens heureux lisent et boivent du café, de Agnès Martin-Lugand.

* Le pitch : Diane perd brusquement son mari et sa petite fille dans un accident de voiture. Effondrée, figée, secouée, elle va devoir apprendre à vivre sans, difficilement, douloureusement. C'est peut-être à travers un voyage initiatique en Irlande qu'elle y parviendra.

* Mon avis : Aouch ! Forcément, à la lecture de la quatrième de couv', je me sens tout de suite dans le bain, moi qui stresse dès que Chéribibi et Babygirl partent en balade à deux plus longtemps que prévu. Pas de ronds de jambes ni de mise en bouche : on entre tout de suite dans le vif du sujet, puisque l'accident est expliqué au lecteur dès les premières pages. Pas de pathos, pas de gore, juste des faits. On partage ensuite la douleur de Diane, les pages suivantes sont difficiles à lire pour qui s'imagine un tant soi peu à la place de l'héroïne. (Perso, j'avais envie de pouvoir lire seule, tranquille, et de laisser éventuellement venir les quelques larmichettes qui embrumaient mes yeux) (mais je suis du genre facile à faire chialer, faut dire).

C'est après ces quelques pages assez fortes que tout se barre en cacahuète. Le voyage en Irlande et tout ce qui s'y raconte m'a fait penser à une mauvaise comédie sentimentale américaine jouée par, au pif, Cameron Diaz et Ryan Reynolds. Tous les clichés s'enchaînent page après page : la rencontre avec un beau brun ténébreux muré dans son monde, les engueulades, les "pour qui tu te prends ?" et les "Je le déteste !", les gestes tendres qui déroutent, les réconcilations, les semeuses de merde, la famille du héros qui s'attendrie pour la pauvre fille venue d'ailleurs, et même le gros chien qui court sur la plage. Et les personnages semblent par moment touchés par le fameux syndrôme du "j'ai 15 ans à nouveau et je me comporte en ado". Décevant, sur ce point.
Malgré tout, on se prend à tourner les pages, qui défilent vite. Parce que c'est facile à lire (c'est pas du Shakespeare quoi), parce qu'on espère que l'auteur veut en venir quelque part (mais en fait, non, pas trop), et parce que notre âme de midinette voudrait quand même savoir comment se termine l'histoire. (Happy end or not ?). Bref, on lit, on pleure, on rit, et on oublie aussi sec.

* Heather Mallender a disparu, de Robert Goddard.

* Le pitch : Heather Mallender, en voyage sur l'île de Rhodes, disparait mystérieusement lors d'une promenade en montagne. L'ami qui l'accompagnait, Harry, n'a rien vu et devient suspect n°1 d'office. Son seul espoir : résoudre lui-même l'enquête, avec pour unique matériel les vingt-quatre photos de la pellicule utilisée par la jeune femme avant sa disparition, qui retracent ses derniers moments, visites et rencontres.

* Mon avis : Ce livre est présenté comme un polar. J'avoue m'être sérieusement posé la question jusqu'aux pages 200 et quelques, tellement le commencement est lent et laborieux. En cause également, le fait que ce roman a été initialement publié dans les années 90 mais qu'il n'a connu son réel succès que très récemment, ce qui imprime un sentiment diffus de old school (limite has been) qui peut déplaire quand on pense avoir affaire à un livre écrit dernièrement. Harry, le héros, est un vieil anglais un peu hors du système, et j'avoue avoir eu du mal à le prendre en sympathie, et à m'attacher à son personnage.

J'ai pourtant persévéré dans ma lecture par je ne sais quel mystère ou force obscure (j'ai rarement du mal à abandonner les livres qui me gonflent), ce qui me fait penser qu'il y a dans cette oeuvre un petit je-ne-sais-quoi d'addictif, qui pousse à tourner les pages pour savoir. Au fur et à mesure que l'enquête de Harry avance, les pièces se mettent en place, et le dernier tiers du roman rend enfin justice à son étiquette de "polar" : j'ai englouti les 150 dernières page en un clin d'oeil, avide de comprendre enfin ce que l'auteur met tant de temps à amener.
Impossible pour moi de vous dire "foncez ! " ou "n'achetez pas !", car vous l'aurez compris, je suis super partagée. Et je serais curieuse de connaître votre opinion si d'aventure vous l'avez lu aussi.

Voilà pour cette petite sélection mi-figue, mi-raisin. Bonne lecture (ou pas) !

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Commentaires
U
Chouette votre blog ! Le premier me tente...je l'ai acheté pour la médiathèque. La couverture me plaisait beaucoup en plus de la quatrième.
M
J'ai lu Heather Mallender et j'ai été un peu déçue comme toi. En plus, je pensais que l'histoire se passait en Grèce, et... non, la majorité de l'intrigue est en Angleterre! Pas un livre indispensable, effectivement.
L
je m'intéresse beaucoup à la lecture et surtout au mots disparus
R
Même si c'est un vieux livre "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" génial
B
Tout pareil, pareil pour Les gens... Je l'ai lu sur la plage en une journée, je me suis demandée tout le long pourquoi je continuais jusqu'au bout, mais j'ai quand même terminé. Dans la liste des clichés (à laquelle je ne peux que souscrire), je rajouterais le meilleur ami gay, caricatural au possible. Un roman à oublier quoi!
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