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Gin Fizz
11 décembre 2006

Petit manuel à l’usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles – chapitre 5

Les filles et les "soirées entre filles"

filles_7Oui, jeune homme, arrête de te rouler par terre comme ça, tu as bien lu. Tu es sur le point de percer à jour l’un des plus grands mystères de tous les temps, et de trouver réponse à LA question qui te turlupine depuis que tu es en âge de t’intéresser aux nanas : que peuvent bien fabriquer ensemble toutes ces minettes lorsqu’elles se regroupent pour leurs fichus « trucs entre filles » dont tu es exclu ?

Car il ne t’a pas échappé, bien entendu, que tes copines les filles ont un goût très prononcé pour ces petits moments girly, exclusivement réservés aux membres portant du mascara et des sacs à main, et où la testostérone est rigoureusement interdite.
La forme de ces rendez-vous très « sex and the city » importe peu : dîner dans un resto cosy pour s’épargner la corvée cuisine, tea-time au salon de thé pour s’empiffrer de macarons, apéro après le boulot pour cocktail en happy hour, ou tout simplement glandouille chez l’une d’elles pour papotage tout confort. L’essentiel, c’est d’être ensemble, et de pouvoir se laisser aller aux fous rires et confidences. Un petit reste de nos anciennes "soirées pyjama" en quelque sorte, la séquence ‘Barbie va au bal’ et le couvre-feu des parents en moins.

Car oui, jeune homme, le procédé n’est pas tout jeune. Pendant que toi et tes potes, à douze ans, vous préfériez vous castagner dans la cour du lycée, ou vous exprimer à grands coups de mandales dans les dents et coups de boule dans le bide, nous avions déjà pris cette habitude de communiquer avec nos copines de façon un peu moins… brutale. Alors ne prends pas cet air ahuri aujourd’hui quand une fille te fait comprendre que tu es de trop dans la conversation.

Et ne viens pas non plus te venger de rester sur la touche en me sortant d’un air condescendant : « mais qu’est-ce que vous pouvez bien avoir à vous raconter pendant des heures comme ça ? ». Parce que lorsque je lis entre les lignes, ça pourrait donner un truc comme « faut vraiment aimer se raconter tout un tas de conneries débiles pour rester à jacter comme ça devant un café, alors qu’on sait même pas ce qu’on bouffe ce soir ». Pas très classe.
Oui, on « jacte » beaucoup, faut bien rendre hommage à notre réputation. Effectivement, c’est pas toujours du niveau Proust. Mais ça vole pas moins haut que le comparatif PSG-OM en douze points argumentés, la dernière édition du calendrier Aubade « avec des meufs trop bonnes », ou la spectaculaire reprise de vitesse de la Jaguar Continental GTC *. Enfin, moi, c’que j’en dis…

Et là, je te vois venir, jeune homme. Gros comme un camion. Je la vois, la question qui te brûle les lèvres, limite t’as même pas besoin de la formuler à voix haute : de quoi parlent les filles quand elles sont entre elles ?
Hé bien, mon cher ami, comme je suis une nana sympa, je vais te répondre : on parle de tout. Ben oui. Zéro censure, quand on est entre nous.
On parle de la pluie (qui flingue nos brushings) et du beau temps (qui nous laisse porter nos petites ballerines).
On parle mode, people, télé, ciné, ragots (même plus besoin d’acheter Voici, Gala et Closer).
On parle épilation, contraception, fer à lisser, pince à recourber les cils, vernis qui sèche ultra vite et collants qui ne filent pas au moindre coup d’ongle (de la vraie discussion girly qui vous ennuierait à mourir).
On parle de soi (beaucoup), des autres (un peu), de la vie, de nos envies (mieux qu’une séance chez le psy, beaucoup moins chère).
On parle d’amitié, de projets, de futur, de passé, de souvenirs, de fous rires.
On parle de garçons (ah ?), d’amour (hum), de sexe (oh !) et de sentiments…
Et aussi, parfois, on parle de politique, d’éducation, de condition de la femme, d’écologie, de régime de répartition des retraites, de couche d’ozone, de crise des banlieues, de poterie, de cuisine et de macramé (mais pas tout à la fois, quand même).

C’est vrai, on peut parler pendant des heures, sans se rendre compte du temps qui passe. Là où tu préfères l’action franche et directe, on aime les mots, les explications et les analyses complètes. C’est sans doute ce qui fait qu’on ne se comprend pas toujours, mais qu’on se complète si bien.

Exercice pratique
Difficulté *** : Non et mille fois non. Ce n’est pas parce qu’on préfère parfois être sans vous que c’est justement pour ne parler que de vous. Ca nous arrive, bien sûr, mais pas que. Alors pense, jeune homme, à remballer vite fait ces petites allusions mesquines, dans le genre « arf, réunion gonzesses, ça va encore critiquer les mecs, se plaindre d’être célibataire, et baver sur les sex-toys de Sonia Rykiel  ». Si tu insistes lourdement sur cette voie, tu risques de t’en prendre une dans la tronche. Mais j’aurais tendance à penser que tu ne l’aurais pas volée. Ne viens pas me dire que tu n’étais pas au courant…

*J’le crois pas, je suis même obligée d’aller faire des recherches sur www.auto-moto.com pour écrire mes posts…

 

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9 novembre 2006

Pomme Z

pomme_9Vous n’aimeriez pas, parfois, pouvoir remonter dans le temps et effacer ce qui vient tout juste d’arriver ? Appuyer sur Pomme + Z pour « annuler la dernière action » et recommencer à zéro ?
Bah moi aussi. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai encore eu cette furieuse envie de contrôler la touche « Rewind » du magnétoscope de ma vie.

Je vous plante le décor. Dimanche matin. Réveil tardif. Un peu dans le gaz. Et absolument rien dans la cuisine qui puisse ressembler de près ou de loin à l’équivalent d’un petit-déj’. Or je sais pas vous, mais moi, je ne peux pas commencer une journée sans un petit quelque chose dans le ventre.
Pleine d’entrain (du moins pour un dimanche matin-quasi-midi), j’enfile rapidement un jean, des vieilles converses roses et un gros pull, m’emmitoufle dans une écharpe, attrape quelques euros, et trottine gaiement jusqu’à la boulangerie la plus proche de chez moi.

Je salive déjà à l’idée d’un pain au chocolat ou de chouquettes, quand soudain, vision d’horreur. Là, devant moi, attablé à la terrasse de café, J., mon ex. Cerise sur le pudding, il est accompagné d’une ravissante petite blondinette aux airs de poupée, qui n’est sans doute pas sa cousine, si j’en crois les regards de Bambi qu’elle lui lance.

J. m’aperçoit et me fait un large sourire en se levant. C’est déjà bien, il aurait pu tirer la tronche. Je me dirige vers lui, tout en faisant mentalement la check-list du tableau affligeant qu’il a devant les yeux : je suis donc habillée comme un sac, pas un poil de maquillage, les cheveux à peine coiffés en un vague chignon, genre retour de plage mais sans le côté maillot deux-pièces et grains de sable collés à la peau qui rendent le tout sexy.

Bien. C’est PAR-FAIT.

Il fallait évidemment que je tombe sur lui aujourd’hui. Pas hier, quand je portais mon fabuleux pantalon noir et mes talons vertigineux. Non. Aujourd’hui. Avec mes vieilles Converses. Roses, je vous le rappelle. C’est mêêêêrveilleux, le hasard, n’est-ce pas ?

« Comment vas-tu ? Ca me fait plaisir de te voir. Remarque, en venant dans le quartier, j’avais une bonne chance de tomber sur toi. »

Je lui souris, un peu crispée. (« Donne-moi deux secondes, je décroche la corde du lustre, je range le tabouret, et je suis à toi ».)

« Ben ça va… »

J’hésite à rajouter un truc dans le genre « comme tu le vois, je suis au top de mon sex-appeal », mais c’est peut-être pas la peine d’en remettre une couche, au point où j’en suis.

La discussion ne s’éternise pas, vu qu’on n’a qu’une envie, mes godasses et moi : aller se planquer au fond d’un trou. J. doit me trouver un peu distante. Bambi, quant à elle, se contente d’un regard appuyé me détaillant de la tête aux pieds, qui semble vouloir dire « Ah, c’est elle ? hé ben… ».

Aaaaaaarrrrgggggg ! Les boules. Les maxi-boules, même. J’aurais voulu qu’il me revoie sous un meilleur jour. J’aurais voulu qu’elle ne me juge pas si sévèrement. J’aurais voulu faire Pomme Z.

Nadia m’a dit une fois « ta vie ressemble à un film de Claude Pinoteau (La Boum / L’Etudiante), pleine de petits incidents très amusants à observer, mais qui doivent être assez chiants à vivre soi-même ».
Bon, admettons. Mais est-ce que dans ce cas, je pourrais avoir les mêmes seins que Sophie Marceau, à défaut de lui ressembler ?

24 octobre 2006

Petit manuel à l’usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles – chapitre 4

Les filles et leur horoscope

horo_1"T’es quoi comme signe, toi ?". Puisque Cosmo a consacré tout un supplément à la voyance ce mois-ci, penchons-nous aujourd’hui sur une question hautement philosophique : les horoscopes.

Je te vois déjà ricaner bêtement dans ton coin, preuve que tu n’as pas encore compris où se situe le cœur du débat. Car détrompe-toi, jeune homme. La question-clé n’est pas tellement de savoir si c’est complètement crétin d’y croire ou non, puisque - accroche-toi bien, je te livre un scoop - tout le monde lit son horoscope. Hé oui, très cher. Après un rapide sondage auprès de la population masculine qui m’entoure, il s’avère que même tes petits camarades mâles s’amusent à lire les prédictions à deux roupies de Madame Irma quand ils en croisent. Tsss tsss, ne nie pas, j’ai mes sources.

Pas la peine, donc, de faire le blasé de la vie la prochaine fois qu’une fille te demandera ton signe astrologique, ni de prendre cet air horrifié de dinde à l’approche de Thanksgiving, sous-entendu « moi ? Lire un horoscope ? Jamais de la vie ! Plutôt porter des Dim-up ! ». Sur ce sujet, on est tous dans le même sac.

Encore que. Quand même… Toi, jeune homme, tu aurais tendance à lire ton horoscope simplement parce que c’est juste au dessus de la BD de Garfield dans le journal. Mais sitôt lu, sitôt zappé, et on passe à la page des sports, hautement plus intellectuelle.
Une fille, elle, a ceci de différent avec toi qu’elle va s’obstiner à chercher dans les trois lignes écrites à propos de son signe ce qui pourrait bien coller avec sa vie des derniers jours (et avec celle d’environ un douzième de la population, soit dit en passant).

Là, je t’arrête tout de suite. Parce que oui, je te vois venir gros comme un camion. A coup sûr, tu vas me sortir le cliché de la minette qui ne vit plus qu’en fonction de ce qu’a écrit Elizabeth Tessier et toute sa clique de copines boule-de-voyantisées.
Genre : on lui prédit une grosse rentrée d’argent à la fin du mois ? Elle va la dépenser le midi même chez Zara ou Comptoir des Cotonniers, c’est toujours ça de pris. On lui annonce un coup de foudre imminent avec un Sagittaire ? Elle tire la tronche, son loulou est Capricorne. Ou si elle est célibataire, elle fonce tête baissée repérer autour d’elle tous les mâles nés entre le 22 novembre et le 21 décembre. On lui laisse entrevoir une prochaine promotion ? Hop, lettre de démission sur le bureau du boss dans les 48 heures !

Sache, mon petit, que ton attitude est mesquine. Car une fille aussi a du second degré. Une fille aussi sait lire les horoscopes « pour de rire ». C’est juste un passe-temps comme un autre. Du même niveau, disons, que de comparer les atouts des jantes alliage sur les derniers modèles cabriolets de chez Chrysler.
D’ailleurs, pour preuve, si toi tu connais par cœur toutes les caractéristiques techniques des dites jantes, une fille a de fortes chances de connaître les yeux fermés le signe astro de son copain, de ses meilleures amies, de ses parents, du copain de ses meilleures amies, du prof de piano, de la coiffeuse et du livreur de pizzas. Tu vois, c’est kif-kif. Juste une question d’intérêt.

Allez, zou, travaux pratiques.

Exercices pratiques
Difficulté * : Passé quatorze ans – et la période ado un peu délicate qui va avec – il est fortement recommandé d’arrêter tout jeu de mot crétin à propos du signe de la Vierge. Je te fais un dessin ou bien le message est passé ?

Difficulté ** : Rien de plus gonflant que d’entendre avant chaque lecture d’horoscope un « t’es quoi, déjà, toi ? Scorpion ? Ah non pardon… j’me souvenais plus… ». Essaye d’apprendre rapidos le signe astro de ta/tes copines. Et sans faire de faute de prononciation, tant qu’à faire. Parce que non, ‘Versatile’, ça n’existe pas, c’est ‘Verseau’ qu’on dit. Merci.

Une fois que tu sais répondre sans hésiter à la question piège qui nous préoccupe ici, tu peux passer au niveau supérieur : connaître le signe lunaire, le décan, l’ascendant, l’horoscope numérologique ET le signe chinois de ta copine. Oui, je sais, ça commence à faire lourd. Au besoin, fais une petite fiche, comme quand tu révisais ton bac. A quoi ça sert ? A rien du tout, on est d’accord. Mais encore une fois, elle t’écoute bien parler de jantes en alliage avec tes potes, non ? Bon…

Difficulté **** : A défaut de lui promettre la lune (Ex : « Moi je t’offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas ».), contente-toi de rester réaliste. ‘Offrir des fleurs venues de Rungis’ est un bon début, par exemple. En poussant un peu, tu peux même aller jusqu’à le faire même les jours où ce n’est ni son anniversaire, ni sa fête, ni la Saint-Valentin, ni votre anniversaire de rencontre, ni, ni, ni… Juste comme ça, quoi. Pour le fun.... Si les étoiles commencent à clignoter dans ses yeux, c'est déjà un signe (justement).

25 septembre 2006

Petit manuel à l’usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles – chapitre 3

Le sac à main d’une fille

sac_2En cette période de rentrée universitaire, il est grand temps de reprendre nos petites études des mœurs et coutumes de la gente féminine afin de t’aider, jeune homme, à mieux comprendre ces merveilleuses personnes que sont… les vraies filles.
Aujourd’hui, abordons un sujet particulièrement délicat : le sac à main. Sujet d’autant plus d’actualité que si tu as bien lu ton exemplaire de ELLE, tu as déjà compris qu’en cette saison, le sac se doit d’être taille XXL, ce qui complique encore plus l’exercice.

Je te vois sourire, preuve que tu sais d’avance que le sujet est vaste. Car oui, jeune homme, mille fois oui. Le sac à main d’une fille est le prolongement direct de sa vie. Contrairement à toi, deux poches de jean ne suffisent pas à une dame pour pouvoir sortir peinarde, le nez au vent, et l’air décontracté. Une fille digne de cette appellation possède tout un bazar qu’elle se doit de ranger quelque part. D’où le sac. CQFD.

Alors bien sûr, le terme « ranger » n’a pas le même sens pour chacune, tu as du t’en rendre compte. Certaines organisent méticuleusement le contenu de leur sac en triant grâce à une multitude de petites trousses girly. D’autres (oserais-tu dire « la plupart » ?) enfournent un bordel sans nom au fond de leur besace. Parvenir à y retrouver des choses vitales comme son trousseau de clés ou son portable relève soudain du parcours du combattant.
Ca t’agace prodigieusement, jeune homme, je le sais bien. Pas besoin de lever les yeux au ciel comme ça. Et encore moins d’empoigner le sac de ta compagne et d’en vider violemment le contenu par terre pour qu’elle retrouve ce qu’elle cherche plus rapidement. Parce qu’en ce faisant, tu t’exposes à un risque certain de crise de nerf, cri strident et/ou gifle bien claquante sur les deux joues. Et tu l’aurais mérité. Ne viens pas dire que tu n’étais pas prévenu…

Je me dois d’ailleurs de faire ici un petit rappel : il est strictement interdit, jeune homme, d’aller fouiner en douce dans le fourbi du sac à main de sa copine. Parce qu’au-delà du risque de se retrouver nez à nez avec des choses que tu ne maîtrises pas complètement (« tiens, c’est quoi ce bidule coloré qui fait un bruit de paquet de bonbons, au fond du sac ? Ca se mange ? … Ah ben non, merde, c’est une Vania »), tu t’engages sur un territoire ultra intime et personnel. Le respect de la vie privée, c’est un concept qu t’évoque quelque chose ? Vaguement ?

Pour finir, un conseil. En règle générale, il ne sert à rien de proposer à une fille de lui porter son sac à main. Tu penses sans doute être gentleman en le faisant, mais si tu as bien lu les lignes précédentes, tu sais désormais qu’une fille ne se sépare jamais de ses trésors, et ne confiera donc pas sa « prothèse de bout de bras ». En revanche, et c’est là jeune homme que tu interviens, n’hésite surtout pas à te proposer pour porter tout autre paquet que le fameux sac à main : courses du Monop’, sacs de shopping, poussette du petit dernier, commode Ikea livrée en huit cartons. Non, ça ne s’appelle pas être macho, ça s’appelle être galant. Tu ne vois pas la différence ? … Putain, y’a du boulot…

Exercices pratiques
Difficulté ** : Merci de bannir définitivement de ton vocabulaire les phrases telles que « t’as vraiment besoin de tout ça ? », « tu te trimballes l’encyclopédie en cinq volumes ? », ou le plus agressif « mais c’est quoi tout ce bordel ? ». Parce que, si, c’est vexant. Surtout le ton que tu emploies en le disant, à vrai dire… D'autant que le jour où tu demandras d'un ton piteux "t'as pas un Doliprane, steuplé", devine d'où elle le sortira ? Ouais... de son sac magique...

Difficulté **** : La plupart du temps, une fille normale possède une □ dizaine, □ vingtaine, □ centaine (cocher la bonne case) de sacs différents, et perd régulièrement un temps fou à transvaser ses affaires de l’un à l’autre, en oubliant généralement au passage sa carte orange ou son badge de cantine dans la petite poche à l’intérieur. Dans ces cas-là, jeune homme, une seule règle d’or : reste patient et sois compréhensif devant une injustice flagrante de l’humanité. Souviens-toi que tu n’as pas, toi, à te trimballer en permanence du gloss nacré, des Tampax ou la photo de ton petit neveu pour que ta journée se passe bien. Mesure ta chance, et ferme-la. Point.

Note de la directrice de l’établissement
Il reste encore quelques places pour les cours de rattrapage. Clique sur le module qui t'intéresse :
La garde-robe d’une fille
Les filles et le foot

EDIT du 28/09/06 :
EXCLUSIF : Deux éminents professeurs nous éclairent à leur tour sur le fonctionnement des hommes. Rendez-vous dans les commentaires de ce post !

10 septembre 2006

Instinct masculin ?

antennes_2Il me fait le coup à chaque fois. Je sais pas comment il se démerde, mais dès que je prends un peu le large, que j’arrive à m’éloigner suffisamment de lui, voire à le zapper momentanément de ma vie… paf, il rapplique. Enfin, « rapplique », façon de parler, puisqu’il n’habite pas à Paris. Disons qu’il se manifeste. Un mail, un coup de fil, un message nocturne sur mon répondeur… tous les moyens lui sont bons pour me rappeler qu’il existe. Comme s’il ne voulait pas me laisser définitivement passer à autre chose.

Ce mec a des antennes ou quoi ? Comment fait-il pour toujours sentir ce moment critique où il me suffirait d’un tout petit rien pour le sortir complètement et définitivement de ma vie amoureuse ?

Pourquoi faut-il qu’à chaque fois que j’ai l’impression d’avoir tourné la page, clos le chapitre, fermé la parenthèse (ou tout autre expression signifiant la même chose, vous aurez saisi l’idée principale), monsieur trouve un moyen de rabouler sa fraise, et me fasse par la même occasion me poser mille et une questions à propos de toute cette histoire foireuse ?

Parce que oui, sachez-le, c’était une histoire foireuse. J’en ai traîné les casseroles pendant des mois, j’ai pas mal morflé au passage (sinon, c’est pas drôle, bien entendu), mais j’ai fini par tirer un trait sur tout ça, parce que trop compliqué, trop chaotique, trop bordélique. Trop tout. Ou pas assez. Ca dépend du point de vue.

Pourquoi ne me fout-il pas la paix ? Pourquoi, alors qu’on a repris notre vie chacun de notre côté, et qu’il sort avec la même minette depuis plus d’un an, qui est plutôt sympathique au demeurant, ne peut-il pas s’empêcher de ponctuer ses messages de petits sous-entendus débiles en rapport avec notre histoire d’avant ? Comme une façon de retenir quelque chose du passé, malgré tout, alors que...

Et pourquoi, pourquoi, POURQUOI, alors que j’ai pourtant l’impression d’avoir fait mon chemin moi aussi, arrive-t-il à me contrarier autant en se comportant ainsi ?

Est-ce que tous les hommes font ça ? Est-ce que c’est une façon bien à vous de marquer votre territoire, ou de continuer à « posséder » même à distance ce qui vous a « appartenu » un temps ? Hé ben c’est naze…

(Voilà un billet 100 % personnel, une fois n’est pas coutume…)

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26 juillet 2006

EX-ercice de réfl-EX-ion

exLa semaine dernière, j’ai dîné avec E., mon ex. Ca fait maintenant presque cinq ans qu’on s’est séparé, et pourtant, après quelques vagues, on a réussi à négocier le virage de transformation d’une relation amoureuse en relation amicale. Seulement quoi qu’on en dise, une ancienne histoire d’amûûûr laisse fatalement des traces dans les rapports qu’on entretient aujourd’hui. Sans refaire le débat « l’amitié sans ambiguïté entre un homme et une femme est-elle possible ? », disons simplement que quand Cupidon est passé par là, ça ne facilite pas la suite des choses.
Alors un ex, ça sert à quoi ? Pas vraiment à être un ami, à mon sens. Parce que des amis garçons, j’en ai plein, et la différence est quand même là. Un ex n’aura jamais sur nous le même regard qu’un ami avec qui il ne s’est jamais rien passé de physique.
Un confident ? Pourquoi pas, dans la mesure où la relation passée s’est terminée d’un commun accord entre les deux, et que chacun a pu continuer son petit bout de chemin amoureux sans trop d’amertume ou de ressentiment. Car si l’un des deux est resté sur le carreau lors de la séparation, il y a fort à parier que les grandes envolées lyriques sur les atouts cachés de Georges-Pascal, notre nouvelle conquête, lui fassent autant d’effet qu’un coup de pelle dans les dents. Aïe.
Un « conseiller conjugal » ? Là encore, on suppose que la relation amoureuse ne s’est pas achevée dans un bain de sang, et surtout, que l’ex en question est doté d’une belle âme, pour pouvoir nous donner les clés qui permettront de séduire l’autre sexe. Perso, vous pouvez me traitez de gamine égoïste et immature ou ce que vous voulez (même pas mal !), j’ai toujours eu de la peine à jeter mes anciens amoureux dans les bras de nouvelles conquêtes. Y’a toujours un vieux reste de possessivité qui subsiste. Je sais, je sais, c’est pas glorieux. Mais en même temps, les ex en question agissent pareil. Alors un point partout, balle au centre, et reprise du match.
Si les conditions sont remplies (donc dans un cas sur mille, soyons francs), l’ex peut s’avérer un excellent conseiller. Après tout, il a au moins l’avantage de nous connaître sur le bout des doigts (dans tous les sens du terme) et de pouvoir y aller de sa petite recommandation sur nos atouts de séduction. (Encore que… Ce qui marche avec l’un n’est pas forcément du goût d’un autre…) (Mais si c’était trop simple, on n’en serait pas là à écrire des théories fumeuses sur nos blogs, non ?)
Un remonteur de moral ? Là je dis oui. Un ex, si c’est un garçon gentil et sensible, saura parfaitement trouver les mots-clés pour nous redonner sourire et confiance en soi, au moins temporairement. Je sais pas pour vous, mais moi, un petit « mais bien sûr que si, tu vas rencontrer quelqu’un de bien, parce que tu le mérites vraiment », ça mange pas de pain (limite ça veut rien dire, même) mais ça regonfle un peu l’ego qui s’essoufflait. En revanche, si l’ex est un sale con macho et misogyne, inutile de préciser qu’on ne doit rien attendre de lui, voire on se pose en priorité la question de savoir comment ça se fait qu’un type comme ça fasse partie de nos ex. (Bonjour la note du psy !).

Bref, un ex, ça peut rendre bien des services, mais c’est un peu comme le chocolat, y’a un moment où faut savoir dire stop. Parce qu’un ex, comme son nom l’indique, justement, c’est un ex. Il appartient au passé. Il évoque une époque révolue, une période qui ne nous correspond plus aujourd’hui, parce qu’il / on / nous avons mûris. Si les choses ont merdé entre nous, c’est bien qu’il y avait une raison à ça.
La tentation est grande, parfois, de se dire « et si on essayait à nouveau ? C’était pas si mal, en fait ». Wwwwwrrrrrrroongggg ! Mauvaise réponse. Et pensée qui survient souvent en période de doute et de remise en question profonde de soi-même. Donc peu objective. Donc à balayer dare-dare, ouste, plus vite que ça. La stratégie qui consiste à se replier sur ce qui est proche et qu’on maîtrise à peu près, plutôt que d’aller affronter l’inconnu, ça fait rarement décrocher le lotobingo. Parlez-en à Alexandre le Grand, ou dans un autre genre, à Madonna, ils vous confirmeront ma théorie.
Et puis un ex, ça vous connaît parfois trop bien, justement. Il peut utiliser tout ce qu’il sait de nous pour nous faire réagir, en bien (« tu as l’air plus posée, plus sûre de toi ») ou en mal («  il serait vraiment temps que tu quittes les jupes de ta mère, tu crois pas ? »). (Je précise à toutes fins utiles que ces exemples sont purement illustratifs et en aucun cas autobiographiques, des fois que…). Impossible de tricher avec lui donc, impossible de faire semblant ou de jouer un jeu, il lit en vous comme dans un livre ouvert. Pour le côté énigmatique de la femme mystérieuse, on repassera plus tard, merci bien.

Non, franchement, un ex, c’est ultra important, tant que ça reste à sa place d’ex, justement. Et à bien y regarder, je crois que je verrais d’un œil méfiant toute personne qui traiterait systématiquement son/ses ex avec trop de bienveillance (« on est devenu les meilleurs amis du monde »), parce que le côté bisounours, ca va bien mais faut pas pousser non plus. Tout comme je me méfierais de rejets trop radicaux, dans le genre « plutôt porter un Kway vert et mauve que de reparler un jour à ce gros con ». Parce qu’à mon avis, les situations EX-trêmes cachent toujours leurs petits secrets inavoués…


PS : c’est hallllllllllucinant le nombre de parenthèses que je viens d’utiliser dans ce billet.

30 juin 2006

Astro-logique

Mon horoscope d'aujourd'hui, dans le journal Métro (le top du top en matière de prédictions astrologiques, comme chacun sait !) :

imagesVERSEAU : Vénus, la planète de l'amour, entre dans votre cinquième maison solaire et vous convie à des festivités sentimentales. Un coup de foudre ou un coup de coeur se profile. Vous retrouvez la fougue de votre adolescence.

Bon... Ben y'a plus qu'à... ;-)

13 juin 2006

De battre mon coeur s'est arrêté

coeur

Du moins temporairement. Jusqu’à la prochaine rencontre. Parce que oui, voilà : le jeune homme qui me procurait tant de papillons dans le ventre et qui me donnait le sourire ces derniers temps ne me semble plus si intéressant que ça. Passées l’ivresse des premiers instants et l’excitation de la découverte de l’autre, l’euphorie est retombée comme un soufflet trop cuit. Verdict : pas mon genre. Pas fait pour moi. Trop ceci, et pas assez cela.
C’est toujours un peu douloureux de devoir renoncer à une histoire qu’on imaginait belle, dans laquelle on avait vraiment envie de croire. Renoncer à tous les projets d’avenir qui n’en auront finalement aucun, parce que nos chemins se séparent plus vite qu’on ne l’aurait pensé, ou voulu. (Pfffouu, on dirait presque du Proust, là, non ?).
La vie est ainsi faite, et je ne regrette pas d’avoir tenté l’expérience, parce que si courte soit-elle, elle me fait aussi avancer. Au pire, ce garçon disparaîtra complètement de ma vie et je n’en entendrai plus jamais parler. Au mieux, il deviendra un copain que j’aurai plaisir à voir de temps en temps. Dans tous les cas, il restera un souvenir. Et c’est parfois mieux ainsi.

En attendant, j’attends toujours mon prince à moi. Pas mon prince d’une vie, non, je ne suis pas si exigeante d’un coup. Mon prince des quelques prochains mois, voire quelques prochaines années, fera très bien l’affaire. Quelqu’un l’a vu ? Ou bien je lance un avis de recherche ?

29 mai 2006

Petit manuel à l’usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles – Chapitre 2

 

Les filles et le foot

 

 

Foot_1A quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du Monde de Football, je pense qu’il est de mon devoir, jeune homme, de t’enseigner quelques bases en ce qui concerne l’étrange relation qui existe entre les filles et le foot. A première vue, c’est une relation que toi, garçon, tu as bien du mal à comprendre. Et c’est pourquoi j’accepte de te servir de guide ici.

En théorie, quand on schématise, on dit que les garçons aiment le foot et que les filles détestent ça. En pratique, c’est vrai aussi. La plupart des femmes trouvent assez ahurissant de s’emballer à propos de vingt-deux couillons qui courent dans tous les sens après un ballon rond.
Bon, je te l’accorde, certains membres de la gent féminine s’attachent à pratiquer "l’exception qui confirme la règle" et te soutiendront le contraire. Ne les contredis pas, ça pourrait les vexer. Mais note bien sur un post-it que ce qu’elles disent aimer dans le foot n’est pas forcément ce que toi tu y trouves attirant. Tu ne vois pas où je veux en venir ? C’est simple. Pour toi, le foot représente par exemple l’esprit d’équipe, la performance, le dépassement de soi, la cohésion dans l’unité tactique, blablabla. Toutes ces grandes valeurs qui font bien dans la bouche d’un joueur interviewé à la fin d’un match difficile. C’est beau. C’est noble.

Pour une fille, ce qu’il y a de bien dans le foot, c’est au choix : les fesses rebondies de Thierry Henry, la bouille craquante de Robert Pirès, l’humilité de Zizou, les larmes d’émotion de toute une équipe de gaillards musclés après la victoire, les échanges de maillots trempés de sueur dévoilant des torses virils aux abdos en plaque de choco…
Ah tu es déçu ? Tu pensais qu’une fille regardait le foot "pour la beauté du jeu", tout bêtement ? Je suis désolée de briser tes illusions, jeune homme. Mais il fallait que tu voies la vérité en face. Je sais, c’est dur, ça fait mal. Un peu le même effet que le jour où nous, les filles, on a compris que les garçons ne feuillettent pas les catalogues de lingerie pour trouver des idées de cadeaux à nous offrir, mais bel et bien pour reluquer.

Enfin bref, mis à part ces quelques personnes qui disent aimer le foot, la grande majorité des filles n’en a strictement rien à faire, pour tout t’avouer. Ce qui nous fascine, en revanche, c’est l’attitude que toi et les tiens pouvez adopter face à un match. Pour nous rendre la situation plus agréable, voici quelques travaux pratiques pour t’entraîner à marquer des points.

Exercices pratiques
Difficulté ** : On dit souvent que, à l’inverse des femmes, les hommes ne savent pas faire plusieurs choses en même temps. Or, bizarrement, lorsque toi, jeune homme, tu regardes un match de foot, tu es également capable de : boire une bière, manger des chips, mettre des miettes partout, t’essuyer les mains grasses sur ton jean, bondir du canapé en hurlant des insultes contre l’arbitre, commenter les actions sur le terrain, répondre à ton téléphone portable (sauf si c’est ta mère). Ma conclusion est donc simple : quand tu veux, tu peux faire plusieurs choses à la fois. Alors s’il te plait, prouve-le moi dans d’autres contextes.

Difficulté **** : Pour l’amour du ciel, je t’en supplie, je t’en conjure : arrête de tenter de m’expliquer les règles du jeu. Surtout si je ne t’ai rien demandé. Parce que ça veut dire que je m’en fous. Oui, je m’en fous, de ce qu’est un hors-jeu ou un penalty. Ca ne m’intéresse pas de savoir que Domenech a foiré sa sélection, que c’est dégueulasse que Anelka ne joue pas, et que les techniques de jeu sont mal choisies, compte tenu du dernier résultat de l’équipe au quart de finale de la Coupe de je-ne-sais-trop-quoi. Je sais que ça te semble difficile, parce que tu as à cœur de me montrer que tu maîtrises fort bien le sujet, même (et surtout) si c’est seulement depuis le fond de ton canapé. Mais dis-toi bien que si tu te tais à ce sujet, c’est mieux pour tout le monde. Si, si !

Difficulté ******* : Si tu veux réellement éblouir une fille, voici une petite phrase qui a l’air toute innocente, mais qui marche à tous les coups : "Tu préfères que j’enregistre le match pour plus tard et qu’on se regarde Desperate Housewives sur la 6 ?". Je te laisse seul juge de la réaction. Tu m’en diras des nouvelles.

 

18 mai 2006

Tu vas sonner bordel !!!!???

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Quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi un garçon dont on attend impatiemment le coup de téléphone n’appelle jamais aussi vite qu’on le voudrait ? C’est vrai, quoi ! Pourquoi faire poireauter les gens, comme ça ? Il a dit qu’il appelait, il  appelle, point. C’est pourtant simple.
Ou alors il précise. "Je t’appelle dans huit heures et quarante-sept minutes". A partir de là, je déclenche le chronomètre, et j’arrête de stresser inutilement.
Dans une de ses chansons, Bénabar parle de "trois jours minimum" entre le premier rendez-vous et le coup de fil de relance. C’est complètement crétin. Si on a passé un bon moment avec la personne, y’a pas de raison de le lui cacher pendant soixante-douze très longues heures. Enfin, moi j’dis ça, je parle pour moi, évidemment. Mais il n’empêche…
Soudain, la sonnerie tant attendue retentit enfin. Cœur qui bat. Mains moites. C’est lui ? C’est pas lui ? L’air de rien, on laisse passer trois sonneries, pour faire genre on n’a pas que ça à faire de se ruer sur un téléphone qui sonne. (Personne n’est dupe, mais tout le monde continue à le faire, alors pourquoi se priver). Ouf, c’est lui. Sinon, de toute façon, je décrochais pas, par peur d’encombrer la ligne.
Après les "bonjour, ça va" de base, un temps de silence. Inévitablement, comme il est un peu embarrassé, il demande sur un ton faussement dégagé "tu faisais quoi, là ?". Moi : "là ? Rien". Génial, quelle répartie, tu t’es pas foulée ma fille ! Mais je peux quand même pas lui dire que ça fait une heure que je suis assise sur le bord du lit, à fixer obstinément ce putain de téléphone, en murmurant des incantations pour l’obliger à se mettre à sonner d’une façon ou d’une autre. Ca ferait mauvais genre. Et légèrement tarée. C’est quand même pas le moment de le faire fuir, maintenant que je l’ai au bout du fil. Ca prend vite peur, ces bestioles-là. Prudence…

12 mai 2006

Petit manuel à l'usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles - Chapitre 1

La garde-robe d'une fille

Garde_robeCe week-end, en passant devant chez Gap, j’ai dit à mon ami M. "viens, on rentre dans le magasin, j’ai besoin d’un nouveau jean". Sa réponse a fusé comme un missile : "pour quoi faire ? T’en as déjà quatre". Je l’ai d’abord regardé bouche bée, consternée devant tant de naïveté. Puis une fois remise du choc, j’ai décidé d’agir. Toi, mon petit père, va falloir que je te recadre un peu les choses à propos du fonctionnement de la penderie d’une minette.

Ne sais-tu pas, jeune homme, que même si l’armoire d’une fille déborde de pantalons Zara, de chemises Benetton, de jupons Maje et de tee-shirts Petit Bateau, il n’y a qu’une règle d’or à retenir par cœur : « une fille n’a jamais rien à se mettre ». Point. Ne cherche pas plus loin.
Je te donne un exemple très concret, pour t’aider à comprendre. Tu vas voir, c’est relativement simple, quand on s’en donne la peine. Prend le fameux petit pull noir. Tu vois de quoi je parle ? Bon. Oui, c’est vrai, j’en ai déjà plusieurs. C’est bien, tu es observateur. Mais viens là que je te montre quelque chose : il y a toujours une subtile différence entre deux modèles. Celui-ci a un col en V, et celui-là un col rond. Celui-ci est en cachemire, donc idéal pour l’hiver, à l’inverse de celui-là, en maille légère, parfait pour les soirées fraîches d’été. J’en ai aussi un très habillé, et un que je mets surtout pour traînasser. Celui-là est très décolleté, faut mettre un top en dessous. Et l’autre, là-bas, il est un peu grand, mais je l’aime trop pour le jeter. Ah, et le dernier de la pile, là, il a un petit détail gnangnan sur les poignets, mais comme c’est un cadeau, j’peux pas le donner, tu vois ? Tu comprends mieux maintenant, jeune homme ? Tu saisis l’importance de se procurer dare-dare ce mêêêrveilleux petit pull noir que tu jugeais si classique au départ ? Voilà, c’est bien, tu commences à faire des progrès.

De façon plus générale, abstiens-toi de tout commentaire quand une jeune fille pleure de détresse devant sa garde-robe. Non, même ce regard apitoyé ne servirait qu’à déclencher une crise. Eloigne-toi le temps de l’orage. Ou mieux, propose-lui innocemment "on ira faire des courses, demain, si tu veux ?". Tu verras alors son visage s’illuminer et son petit cœur fondre de bonheur devant tant de gentillesse et de compréhension. En trente secondes, tu viens de gagner cinquante points.
C’est pas difficile, franchement, si ? Voyons si tu as compris…

Exercices pratiques
Difficulté * : Force-toi à ne plus faire de réflexion désobligeante quand tu entends une fille dire qu’elle n’a rien à se mettre. Au début, tu peux avoir un peu de mal, mais ça viendra vite avec l’habitude. Une fois cette technique maîtrisée, tu peux te permettre quelques fantaisies, du style hocher la tête gravement, ou prendre un air désolé. Mais en aucun cas il faut que ça n’ait l’air moqueur. Sinon, recommence depuis le début.

Difficulté *** : Choisis dans la garde-robe d’une fille un type de vêtement dit classique (par ex : la chemise blanche). Apprend par cœur les caractéristiques de toutes les chemises blanches qu’elle possède : composition, boutonnage, manches longues ou ¾, col classique ou mao, etc. Il faut devenir incollable sur le sujet, sans qu’elle ne s’en rende compte. Lors de votre prochaine virée shopping ensemble, lorsqu’elle essayera une nouvelle chemise et qu’elle te demandera ton avis, dis-lui d’un ton détaché : "elle est très jolie, et en plus, ça change de ta chemise avec le col arrondi ; et puis celle-ci a les manches évasées et tu n’en as pas comme ça ; non franchement, tu devrais la prendre, elle est bien". Admire le résultat de ton travail : elle est scotchée.

Good job, jeune homme ! Non, ne me dis pas merci, c’est toi qui as bien travaillé…

11 mai 2006

Un jour mon prince viendraaaaaaa

coeur_1

On pourrait résumer ma vie sentimentale de ces derniers mois en trois mots : rien à signaler. Ou même en deux seulement : encéphalogramme plat. Y’a des périodes comme ça… Aucune rencontre intéressante, aucun copain de plus ou moins longue date qui se révèle soudainement hyper attirant. Rien, que dalle, zéro. Parfois, on se dit que ça fait du bien d’être un peu solo, de faire le point, de réfléchir, de faire des choses pour soi, de sortir avec les copines, de profiter. Et puis parfois, non. Parfois, on en a un peu marre d’être seule, justement. Je vais pas vous refaire l’éternel débat "célibat choisi ou subi, valeurs et limites, le profil de la France en 2006", on n’est pas là pour ça. Mais bon, quand même…

Et puis un jour, au moment où on s’y attend le moins, au moment où on a presque mis de côté l’idée de trouver sa deuxième chaussette (oui, cette métaphore est on ne peut plus romantique), on finit par faire une rencontre qui vient enfin nous tournebouler un peu la tête.

Dans mon cas précis, "rencontre" est encore un bien grand mot, nous n’en sommes qu’aux prémisses. Seul l’avenir dira si les discussions animées entre nous et les premiers fous rires partagés marquent "le début d’un bout de chemin ensemble", pour parler cucu-la-praline.

Bref, je ne m’emballe surtout pas comme une gamine avant sa première boum, et je suis certainement loin de vous envoyer un faire-part de mariage. Mais putain, qu’est-ce que ça fait du bien de sentir à nouveau les petits papillons dans le ventre, de se lever en pensant à quelqu’un le matin, de guetter les sms, et de se dire qu’on ne sait pas encore comment les choses évolueront, mais que la porte est grande ouverte devant tous les possibles.

Suite éventuelle au prochain épisode, si vous êtes sages… ;-)

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