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Gin Fizz
21 décembre 2009

Divers d'hiver

Oui, parce que là, je n'ai pas franchement le temps, donc je vous donne quelques infos, en vrac et dans le désordre.

DSCN6761DSCN6760Je viens de redécouvrir la marque Antik Batik. Ca devait faire au moins tout ça que je n'avais pas collé les pieds dans une de leur boutique, persuadée que ce n'était pas ma tasse de thé. Trop chargé, trop patchwork, trop coloré, trop tout, en fait. Et puis dernièrement, à la faveur d'une opération blogueuses, j'ai pu mettre le nez de plus près sur les dernières collections, et découvrir que je suis assez charmée. Mon porte-monnaie, beaucoup moins. Mais qu'importe, j'ai craqué notamment sur la dernière collection de cachemire ultra doux par Georgina Brandolini, et brodés main avec perles ou petits clous dorés dont ce modèle classique mais efficace. Pile dans la tendance 'épaules brodées', avec mon petit pull marine revisité, non ?

La phrase du jour : Nous la devons à ma copine de bureau Ophélie : "Quand y'a un doute, y'a plus de doute !". Très vrai, quand on y réfléchit. Et applicable à plein de domaines, en plus. Ex 1 : "Est-ce que cette jupe me va si bien que ça ?" : y'a doute, donc y'a plus de doute, on repose la jupe.
Ex 2 : "Ce type ne serait pas un peu con, en fait ?" : Le fait même de se poser la question ne semble pas très bon signe pour la réponse...
Ex 3 : "chéri, j'aurais pas un peu grossi ?" : Heu... sans commentaire.
C'est devenu mon leitmotiv depuis quelques temps (très utilisé pendant la folie des ventes presse, pour ne rien vous cacher...). Donc je partage avec vous, c'est cadeau, c'est offert (c'est Noël après tout, non ?). Yalla.

cr_meTesté et approuvé par la grande frileuse que je suis : La Crème Chaleur chauffante pour les pieds de chez Hansaplast. "La fin des pieds froids", que ça claironne en gros sur le packaging ! Mazette, mais ce truc a été inventé pour moi ou quoi  ? Qui m'espionne, chez Hansaplast ? Balancez les noms !
Pour l'avoir testé en multiples situations, je peux vous dire que ça chauffe sévère sur les petons, effectivement. Nickel par temps de grand froid, en application juste avant les collants et chaussettes. Ça diffuse une petite chaleur douce durant quelques heures. En revanche, je suis personnellement moins fan du rendu "juste avant de me coller au plumard", parce que le fait de rester immobile dans le lit ne diffuse pas assez la chaleur émise, et donne presque une sensation de brûler. Dommage... (Chéribibi est très déçu aussi, il s'imaginait déjà ne plus avoir à subir mes glaçons de pied contre ses jambes).

La poste me fera toujours bien rire. Mon bureau de poste a été refait à neuf, et affiche désormais au dessus de sa "boutique" d'emballages colis et lettres suivies un joli panneau : "je me fais plaisir, et je paye à la caisse". Certes, aller choisir ma taille et ma couleur d'emballage carton me fait frissonner d'avance, m'enfin de là à "me faire plaisir", je ne suis pas sûre. Ce qui prouve néanmoins qu'ils ont beaucoup d'humour, à La Poste. Chéri, ça te dit un emballage colissimo, pour Noël ? De rien, ça me fait plaisir.

Florence is my friend forever. Florence ? Foresti, pardi ! En grande groupie, j'avais réservé ma place pour son dernier spectacle il y a quelques lustres, et j'y ai donc assisté la semaine dernière. Verdict : +++++. Sauf le sketch de rappel, qui est à mon sens un poil en dessous du reste. Apparemment (d'après un sondage exclusif basé sur un échantillon de 2 mecs nous accompagnant), les hommes rigolent un peu moins, et ressortent plus mitigés. Faut dire qu'ils s'en prennent plein la tronche aussi. Pas grave, nous les fiiiiiiilles, au moins, on aura bien rigolé.
En revanche, difficile de trouver une place, le spectacle se joue à guichets fermés jusqu'à nouvel ordre. Pour la peine, petit cadeau (décidément, ma bonté me perdra...) !

Et joyeux Noël à tous, je ne suis pas certaine de repasser par ici avant le 25...

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23 novembre 2009

Tronche de (cup)cake

cupcakeJ’avoue, j’avoue, j’avoue tout ! J’ai été infidèle. J’ai trompé, j’ai trahi. Et le pire, c’est que je vais recommencer, et sans m’en cacher ! Il y a plus de deux ans, je clamais ici haut et fort que Pierre Hermé et ses macarons maboulifiants étaient ma nouvelle drogue douce. Je peux avouer aujourd’hui que l’eau a bien coulé sous les ponts, et que de macarons en macarons, je me suis peu à peu lassée de cette ronde colorée.

« Souvent, femme varie », il parait. Rien n’échappe donc au hasard, pas même moi, qui me suis entichée dernièrement d’une nouvelle folie sucrée, meurtrière pour mes hanches, mais so sweet au palais. Le cupcake j’ai nommé.

Et pourtant, au départ, c’était loin d’être gagné. En théorie, je n’aime rien moins que ces gros gâteaux américains fourrés et dégoulinants de crème pâtissière aussi pleine de beurre que de colorants chimiques. Le degré zéro de la gourmandise sucrée à mon sens. Et à l’époque, vous n’auriez absolument pas pu m’ôter de la tête que ces machins bizarres surmontés de crème décorée et étrangement nommés ‘cupcakes’ échappaient à la règle. Même si Carrie Bradshaw en dévorait à la pelle avec ses copines de Sex & The City, pour moi, le verdict fut intransigeant : vade rétro, vilain gâteau !

Et puis un jour, je me suis laissée tenter. Il était tard après le déjeuner, mon ventre gargouillait, et pleins de ces petites choses colorées me tendaient les bras en criant « mangez-moi, mangez-moi, mangez-moi ». Oui, comme dans la chanson. Impossible de résister. La chair est faible, surtout devant les calories.

Ce jour-là, j’ai vendu mon âme au diable de la gourmandise (et mes cuissots au dieu de la cellulite). Depuis, j’arpente régulièrement les pâtisseries de Paris pour y trouver mes nouvelles drogues sucrées. Me voilà bien, je viens d’ajouter une nouvelle drogue à mon compteur, déjà très fourni. Heureusement que la plage, c’est pas pour demain…

Pour les tenté(e)s, voici mes deux adresses préférées (et je m’excuse pour les non parisiens qui pourront seulement saliver devant leur écran. Quoique l’un de ces deux lieux de perdition s’apprête à lancer son service de livraison, à bon entendeur…)

Cupcakes___CoCupcakes & Co
Perdue au fin fond d’une petit ruelle sombre, la boutique n’attire que les connaisseurs qui seraient près à faire des bornes pour dénicher leurs petits gâteaux sacrés. Et pourtant, passées 16h, il ne reste en rayons que quelques miettes de cupcakes, preuve que les habitués sont déjà passés.
Mes préférés (parmi ceux que j’ai pu tester) : Miss Violette, African Queen (au beurre de cacahuète), et Night in Tunisia (au Jasmin et à la vanille).
Un peu chers (3,50 euros la pièce), mais valent le détour !
Cupcakes & Co. 25, rue de la Forge Royale, 75011 Paris.
www.cupcakesandco.fr



BerkoBerko
Plus bobo, car situé en plein Marais (et bientôt également rue des Abbesses), Berko a meilleure mine que son confrère : devanture rouge pétant dans une rue très passante, et vitrine dégoulinante de pâtisseries appétissantes.
L’idée top : des mini-cupcakes prêts à être avalés en deux bouchées. L’idéal pour ne pas trop culpabiliser (ou en tester plusieurs !).
La crème est plus riche en beurre que ceux de Cupcakes & Co, mais l’ensemble reste léger et raffiné.
Mes préférés : M&M’s peanut butter, Framboise chocolat blanc, Banane choco, Spéculos, Pomme nougat, Oreo.
Berko. 23, rue Rambuteau, 75004 Paris.
www.berko.fr

 

 

 

2 novembre 2009

4, 5, 6, cueillir des cerises

cerises_1Petites pensées du moment en vrac et comme ça me vient.


Franchement, les cornichons dans un sandwich au saumon, c'est une drôle d'idée...

Je déteste les cyclistes qui squattent sur les trottoirs. Et je hais les cyclistes qui squattent ET qui me klaxonnent parce que je les gêne. Non mais on aura tout vu.

Pourquoi est-ce que je reçois le dossier de presse d'une mutuelle pour les seniors ?

Lucky Luke au cinéma ? Mouais, bof. Déjà que j'ai jamais aimé la bd...

Les cerises, c'est pas pour tout de suite tout de suite. On peut difficilement faire moins "c'est la saison" qu'en ce moment.

Envie de bottes grises. Mais ça ne va avec rien de ma garde-robe.

Mon horoscope du jour est plutôt cool. Du coup, ok, je veux bien y croire.

J'aime pas les gens qui disent "je vais me coocooner". Je préfère qu'on dise "Co-cooner". Ca vient de "cocon", non ? Bon.

Oh, il est 12h34. 1, 2, 3, 4. C'est sûrement un signe ! (J'aime bien aussi les 11h11, et les 22h22).

"One, two, three, four, tell me that you love me more".

Ce blog me gonfle et me tient à coeur à la fois. C'est étrange.

C'est quand même un post de feignasse, ça.

J'ai vu l'affiche du film "Saw VI" tout à l'heure, et j'ai rigolé comme une cruche. C'est peut-être sponsorisé par Herta ?

Encore un mois de passé. Ca file, ça file !

Dans Elle de la semaine dernière : "le nouveau talon, c'est le plat". C'est pas débile, cette phrase, franchement ?

Allo, Ween ? Ici Trouille. (bon, ok).

Ca m'étonne qu'elle ne se soit pas fait larguer, celle-là, vu comme elle sait être chiante.

Qu'est-ce qui fait pleurer les blondes ? J'ai toujours pas la réponse, Sylvie.

C'est vraiment n'importe quoi... (mais pas tant que ça, à bien y regarder).

...

15 avril 2009

Licence to kill

volant_1Ce n’était peut-être pas un hasard complet, si j’y allais à reculons, à ce truc. Appelez ça comme vous voulez : le flair, l’instinct, le sixième sens féminin. Ou tout simplement la confiance plus que médiocre en mes capacités de future conductrice. Toujours est-il qu’avant même de signer le contrat de l’auto-école, j’avais déjà le feeling que je m’embarquais dans un projet prise de tête force huit.

Hé ben, bingo. Et plutôt deux fois qu’une.

Pourtant, au commencement, c’était pas si mal barré que ça. Toutes ces sombres histoires de code, de grilles à remplir, de A, B, C à cocher et de « selon vous, qui a la priorité dans l’image suivante ? », c’était un peu une formalité, pour moi. Il faut bien dire que, bonne élève jusqu’au bout des ongles, je me farcissais mes leçons à la chaîne, quasiment tous les jours, appliquée, studieuse et obstinée.
Bon, y’avait bien toutes ces questions théoriques à la con, où – allez savoir pourquoi – on vous demande de connaître la densité d’un pneu de bagnole (comme si j’avais Bac +3 en mécanique, quoi) ou de tout piger au fonctionnement de ce putain de disque de stationnement, ce qui entre nous, est déjà une bonne rigolade quand on sait que se garer à Paris est moins facile que d’intégrer Polytechnique.
Mais malgré ces pièges à trois escudos, je m’en étais tirée haut la main, hop hop hop, code réussi, merci bien m’sieurs dames, sous vos applaudissements, finie la rigolade, par ici la sortie.

Restait donc l’épreuve du feu.
Moi collée derrière un volant, voiture en marche.
ET face à des gens dans les rues.
Au-se-cours.

Le test d’évaluation démarre plutôt mal. Antonin, mon moniteur, conclue ma petite démonstration talentueuse (parce que si, caller sept fois en dix minutes est un talent à part entière) (enfin je trouve) par un « ah ouais, quand même… », me colle d’office dix heures de cours en supplément des vingt minimum requises pour passer l’examen, et figure systématiquement aux abonnés absents lorsque je tente de prendre un cours avec lui ensuite. Ah ouais d’accord, je vois le genre.

Heureusement, j’arrive péniblement à prendre mes trente heures grâce à Simone, qui me rappelle à chaque fois de ne pas conduire tant sur la droite, parce que sa collection de rétroviseurs arrachés est complète, et qui m’interdit les talons pour conduire parce que « c’est pas encore ça, ma biche », Etienne qui saute sur le volant pour contre-braquer dès que je m’écarte de trois centimètres de la route décidée, et lui vaut le surnom mérité de Etienne-oh-tiens-le-bien (le volant, hein), et Florentin qui se poile en quatre dès qu’il apprend que c’est avec moi qu’il a cours, et je sais pas trop comment je dois le prendre, à vrai dire.

(Nous ouvrons ici une parenthèse pour signaler qu’aucun être humain, animal ou végétal n’a été blessé ou maltraité durant ces trente heures de cours. En revanche, nous admettons que quelques carrosseries, pneus et trottoirs ont légèrement souffert durant l’exercice.)

Quelques semaines plus tard, fin prête (ha ha ha, trop pas, en fait), je me présente à mon examen de conduite. J’ai tout bien révisé, j’ai pris mes deux dernières heures de cours la veille, je connais le lieu par cœur, depuis les sens interdits jusqu’aux dos d’âne. Pourtant, au fond de moi, quelque chose fait pschiiiiittttt. J’ai les miquettes comme pas deux, et ça doit se sentir un max.

Rétros, ceinture, démarrage… Tout se passe bien, mais je ne vis que dans la hantise que InspectorLaTerreur ne me demande de faire un créneau. Première à gauche, ok. « Vous prendrez la seconde à droite ». Ha ha, je l’ai bien eu, je le sais que c’est un sens interdit, il est bluffé. (Bon, ok, il hoche juste la tête mollement). On continue notre route, je checke outrageusement dans mes rétros pour bien montrer que j’ai trop bien choppé le réflexe. Bref, tout roule (si je puis dire...)

Quand soudain, l’effroi. Merde. Ce con m’emmène sur l’autoroute. L’autoroute ! C’est presque pire que le créneau. C’est là que je perds tout sens de la raison.

- « Melle A., Pouvez-vous me dire à combien est limitée la vitesse sur cette partie de l’autoroute ?
- A 90.
- Et vous rouliez à combien ?
- … A 115 environ ».
Autant dire que le petit papier rose, je pouvais lui dire adios. Putain, il pouvait pas me filer un créneau à faire, plutôt, ce con ?

Renfrognée, assise à l’arrière de la voiture pendant que d’autres subissent le moment de torture, j’attends le verdict. L’inspecteur finit par se tourner vers moi, et me lance : « Melle A., vous aviez un train à prendre ou quoi ? ». Je m’attends à me faire assassiner sur place, quand le type balance un saugrenu « … mais malgré votre léger ( ?!!) écart de vitesse, on sent que vous avez une conduite sûre et que vous maîtrisez votre véhicule… »

Gné ?
Pardon ?
Qu’ouie-je ?

J’ai donc eu mon permis. Du premier coup, là où beaucoup d’autres auraient sans doute eu à le repasser, je n’en doute pas.

Et tout ça pour quoi ? Pour que j’ose à peine toucher un volant aujourd’hui, et que même les rares fois où je me lance en plein Paris (la dernière datant d’au moins six ans), je demande aux copains qui m’accompagnent de bien vouloir faire les créneaux à ma place, parce que moi, j’y arrive paaaaaaaas. C’était bien la peine, tiens.

8 avril 2009

Vol au dessus d'un nid de cocottes

poulesPetite recette pré-Pâques : rassemblez une dizaine de greluches dans un bar sympa et accueillant un samedi après-midi. Mélangez sous leurs yeux ébahis tout le matos nécessaire pour customiser des t-shirts : ciseaux, strass et paillettes, papier argenté, peinture et feutres, clous et fer à souder. Saupoudrez d’une touche de conseils personnalisés, distillés par une pro du recyclage de la mode. Ajoutez une pincée de petites douceurs sucrées et caloriques. Remuez. Laissez prendre. Observez. Vous obtiendrez en peu de temps un poulailler volubile et caquetant de cocottes en pleine ébullition créative.

ensemble

Bizarrement, je me suis retrouvée invitée à ce genre de truc. Moi. Non mais… moi, quoi. Sans déconner. Je croyais avoir été claire, pourtant. Dois-je rappeler que les travaux manuels et moi, on n’a jamais été en très bons termes, depuis la fois où Sidonie s’était foutu de la tronche de mon scoubidou, en CE2.

Ben pourtant, ce petit atelier m’a bien emballée. Faut dire aussi que je n’avais pas choisi de me lancer dans l’opération commando, non plus. On m’a dit « tu peux coller des petits strass, par exemple », j’ai dit « ouiiiiiiiiiiiiiii » comme une hystérique, et j’ai fait ça pendant deux heures, fer à souder en main, air bien appliqué et langue tirée de l’élève studieuse. T’as qu’à voir :

moi


Ah, ça, ça partait nickel. J’vous avais collé de la paillette à tire-larigot, que même Beyoncé elle en avait pas autant sur sa robe des Oscars. Fière comme un pou, j’étais. Un pou bling-bling, quoi.
Et puis j’ai regardé ce que faisait les autres. Celles qui avaient un peu plus d’imagination, disons. Ou de talent ? Ouais, ben ça crânait un peu, dans les rangs, quand même.

dessin

dessin_bis

Du coup, j’ai voulu copier. Ben tiens. C’est à ce moment-là que c’est parti en cacahuète sévèrement. « Le mieux est l’ennemi du bien », qu’elle disait, ma grand-mère (une femme rudement bien inspirée, je m’en rends compte aujourd’hui). C’était pas con. J’aurais effectivement du m’arrêter au « bien », quand j’avais collé mes petits strass dans tous les sens, limite que ça aveuglait tout le monde tellement ça brillait de partout.

Meuh naaaaaaan. Evidemment. Ca aurait été trop simple.

Il a fallu que je m’attaque ensuite aux feutres-peinture. « Oh la belle prise », j’ai envie de vous dire. Comment chier son œuvre en deux secondes top chrono. Non seulement c’était moche, mais en plus ça m’a fait des pâtés longs à sécher, que j’ai bien entendu tripatouillés par inadvertance (et je n’accuserai pas ma voisine qui me causait cupcakes juste pour me déconcentrer, c’est pas mon genre).
Résultat, des tas de cacas baveux partout, qui décrédibilisent totalement le semblant de créativité que j’avais tenté de mettre en œuvre. Les boules, quand même.

Oui, oui, c’est bon. Ca vient. Je vous entends d’ici, à brailler que vous voulez voir ce que ça donne, ces saletés de pâtés de peinture. Ah ça, quand il s’agit de rigoler et de se moquer, y’a du people sur les rangs, hein. Allez, va. La vérité, ça me fait plaisir.

t_shirt_custo

(Tu cliques, c'est magique)

Le plus drôle, dans l’histoire, c’est que je l’aime bien, mon t-shirt bling-bling-cradoc. (Et le moins drôle, c’est qu’il est trop petit. Je ne peux pas le porter sans exploser mes (petits) nénés dedans. Mort de lol, non ?)

Atelier sponsorisé par La Fraise. Pour retrouver les t-shirts originaux, ça se passe ici : www.lafraise.com
Et même qu’avec le code GINFIZZ15, c’est 15 % de réduc’ sur la commande. Hop !

Crédit photos : Alex

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16 février 2009

Laisse-moi zoum zoum zem, dans ma Benz Benz Benz

limo_2"Ce qui est pénible, dans nos dures vies de blogueuses jet-setteuses over-influentes, c’est qu’au bout d’un moment, on tourne un peu en rond. Les invitations aux quatre coins de Paris, le champagne, les cocktails à base de macarons, c’est bien mignon, mais ça lasse vite. Et le renouveau ? Et l'inattendu ? Et l’effet de surprise, bordel ? A quand un truc qu’on n’a pas déjà fait quinze fois cette année ? Moi, je m’ennuie sévèrement. Si c’est ça, être blogueuse de la hype, je démissionne."

Journal d’une pétasse, Editions Jmelapètegravos, Paris, 2009.


Evidemment, si je pensais un seul mot des quelques lignes écrites plus haut, vous seriez en droit de me cracher dessus. Evidemment. Mais comme nous sommes entre gens civilisés, aimant (à peu près tous) le second degré, vous n’allez pas. (Et aussi parce que j’ai mis ma belle robe en soie qui coûte une blinde en pressing).
A la place, je vais plutôt vous raconter comment je me suis retrouvée la semaine dernière le cul posé dans une limousine bling-bling à destination de la proche banlieue parisienne.

Un jour, je reçois un mail qui me demande (en substance) « ça vous dit d’aller faire du shopping chez les grandes marques chics à prix bradés, avec bons de réduction, et voyage aller-retour arrosé au champagne en limousine grand confort klaxon intégré ? ».
Heu… attends, je réfléchis deux secondes.

Du coup, j’ai regardé mon calendrier de bureau, j’ai vu que ce jour-là était prévu normalement la réunion trimestrielle des fournisseurs section "collecte des données et archivages des dossiers", que Jéjé-bogosse du service juridique était encore en congés, et qu’il y avait des moules-frites à la cantine. Ben ça n’a pas fait un pli. J’ai bigophoné à qui de droit en disant « chef, je prends ma journée », et roulez roulez, petits bolides, j’ai répondu présente à l’appel du peuple. C’est que j’ai le sens du sacrifice, moi, que voulez-vous ?

Rendez-vous devant l’Hôtel du Crillon. Déjà, ça déconne pas. Faut dire en même temps que venir se faire pêcher en limousine au fin fond du 18ème arrondissement, ça aurait été pour le moins décalé et conceptuel, comme truc.
Après les salamaleks traditionnels avec les organisatrices et les journalistes présentes, nous grimpons dans la voiture réservée aux blogueuses. Nous sommes trois, Alexiane, Violette, et moi, et la limo toute entière nous appartient, depuis son ciel kitch en diodes colorées jusqu’à son sol en moquette-moumoutte sombre.

Quoi ? Des photos, vous dîtes ? Ah ben le problème, c’est que j’en ai quatre, et sur deux d’entre elles, y’a une nana qui montre involontairement sa culotte. Et je la connais, elle serait capable de m’en vouloir si je les diffusais ici. Alors y’aura que de la photo bâclée et puis c’est tout. (Et ne vous pâmez pas trop, les verres, c’est même pas du cristal).

limobar_limo

Quarante minutes plus tard, nous voilà arrivées à la Vallée Village, là ousk’on doit faire notre shopping tendance. A l’ouverture des portes, on s’est demandé si le chauffeur ne s’était pas planté de lieu, et ne nous aurait pas larguées à EuroDisney par mégarde, vu que le shopping center et le pays de Mickey sont dans le même coin de Navarre. (Auquel cas, soyons clairs, c’est pas la peine de frimer au volant d’une limo si c’est pour même pas savoir écouter un GPS, franchement).

En fait, après vérification que Pluto ne traînait vraiment pas dans les parages, non, on était bien au bon endroit. La Vallée Village, c’est croquignolet comme Wisteria Lane* en plus petit et sans jardins pelousés. Allées impeccables, coloris pastel, toits en tuiles, pas de graffitis ou de moches panneaux publicitaires. Toutes les baraques abritent chacune une marque branchouille, centre commercial à ciel ouvert, où quand il pleut, t’es un peu dans la merde parce qu’ils ont pas pensé aux stores géants.

Là encore, je vous aurais bien pris une photo, mais j’étais en train de régler mon appareil quand un drôle de monsieur en uniforme m’a fait « lé-lé-la, on ne prend pas de photo s’il vous plait ». Ah ouais d’accord. Moi, je veux bien qu’on m’envoie faire des reportages in situ et tout, mais tant qu’à faire, envoyez-moi dans des endroits qui VEULENT communiquer, parce que là, si vous voulez…

Ni une, ni deux, j’ai rangé mon appareil et fait ce que j’avais de mieux à faire sur place : essayer des fringues. Et pour ça, y’a pas à dire, je m’y connais.

« Mais tout ça pour quoi, finalement ? » que vous vous demandez judicieusement au fond de vos fauteuils, après cette lecture pour le moins passionnante. Tout ça pour promouvoir un nouveau service de package tout compris pour faire son shopping en amoureux ou entre copines, avec transport en limo et chèques cadeau à dépenser dans les boutiques de la Vallée Village.
Bon, si vous voulez mon avis, vu le coût de la bestiole (à partir de 750 boules quand même), la copine risque de préférer nettement la partie shopping et de se dire que son mec s’est fait un petit cadeau perso avec le coup de la bagnole bling-bling. Et puis n’espérez pas faire des cabrioles coquines durant le trajet. Déjà, parce que le trajet est court (mais je ne suis pas là pour juger vos performances), deuzio, parce que ça colle vite le mal de mer d’être dans un grand véhicule comme ça qui tangue un peu, et tertiotrimo, parce que le chauffeur entend tout ce qu’il se passe, même s’il est « tenu au secret professionnel ».

Ouais, ok, tout ça, c’est bien joli, mais y’a quand même une sacrée faute professionnelle, dans le trip "Pretty Woman" qui nous a été offert.
Le Richard Gere, … il est passé où, bordel ?

* La ville des Desperate Housewive

22 janvier 2009

Cookie's fortune

cookie_1Je me demandais l’autre jour pourquoi donc que ça ne causait jamais haute gastronomie, marmite et casseroles sur ce blog. En fait, je viens de me souvenir.

Faire la cuisine, c’est un truc qui me prend parfois, comme ça, une fois l’an. Et hier soir, j’ai eu la drôle d’idée de me lancer dans la confection de cookies faits maison. J’ai adapté une vieille recette piquée dans le Elle, sur un article où des célébrités filaient leur bon plan cuisine, mais dans laquelle j’ai remplacé en loucedé quelques ingrédients, ni vu ni connu. (Oui, parce que ça m’a toujours semblé inconcevable – à moi, piètre cuisinière – d’investir dans des tas de machins bizarres dont je ne me resservirai sans doute pas avant la Saint Glinglin (et encore), pour en utiliser juste « quelques gouttes » ou « une pincée ». J’imagine que ça doit faire la différence au final. Et j’imagine que c’est POUR CA que je suis nulle en cuisine).

J’ai donc allègrement remplacé l’essence de vanille par du sucre vanillé (bah quoi, c’est kif kif, non ?) et j’ai zappé le sucre roux pour le remplacer par du normal. De toute façon, au Monoprix de mon quartier, ils ne connaissent pas ce bidule (il semblerait qu’il y ait de la discrimination), et si vous croyez vraiment que je vais faire douze points de vente pour trouver un ingrédient, c’est que vous me connaissez bien mal.

Me voilà donc le fouet à la main en train de remuer beurre, sucre et jaune d’œuf pour tenter d’obtenir un mélange « crémeux ». Heu… oui… bon. Tant que ça ne colle pas aux parois du saladier, déjà, c’est pas mal, je trouve. Faudrait voir à pas me demander la lune, hein, les mecs, là.

Vient le tour de la farine.

C’est fourbe, la farine.

(Note pour moi-même : la prochaine fois que je fais la cuisine (l’an prochain, donc), choisir une recette qui n’utilise pas de farine). (Ou bien prévoir au planning deux bonnes heures de nettoyage de la cuisine). (Et un lavage des cheveux).

Ma mixture ressemble à du dégueulis de poney, je suis un peu inquiète pour la suite des opérations. D’autant que c’est là que ça se corse sévère. « Rajouter 75 g de Smarties écrasés ». Oulà. Alors déjà, première nouvelle : je ne savais même pas que ça existait encore, ces petites choses. Mon cœur de midinette fait un bond de vingt ans en arrière avec nostalgie et satisfaction (c’est vrai, ça m’aurait emmerdée d’avoir à les remplacer par des M’n M’s, quand même).
Le problème, c’est juste qu’il faut les « écraser ». Et ça, mes petits gars, c’est du lourd. Parce que c’est drôlement solide, ces saletés-là. A se demander comment les mômes ne se pètent pas tous leurs plombages dessus.

Mais t’inquiète Ginette, j’ai la technique qui tue. Pas forcément très « Gault et Millau », certes, mais néanmoins efficace : j’attaque au marteau. Hop. Cinq minutes plus tard, des petits confettis de restes de Smarties rejoignent ma mixture et lui donnent un aspect un peu plus glop. (ou pas ?)

P_te

Reste à mettre au four, en n’oubliant pas ze touche finale : enfoncer des Smarties entier sur le dessus des petits tas de pâte, pour décorer. Bon… en fait, ça décore bizarrement, parce que les bonbons bleus perdent toute leur couleur à la cuisson et virent au blanc fadasse.
Grmmmpppffff, je sais pourquoi je déteste faire la cuisine : une fois encore, le résultat final ne ressemble EN RIEN à la jolie photo du magazine, où les cookies ont l’air moelleux et fondants (et où le mec s’est bien gardé d’utiliser les Smarties bleus, d’ailleurs). M’enfin, soyons honnête, ça reste du chocolat, ça ne peut décemment PAS être mauvais, non ?

cookies

(L’année prochaine, nous cuisinerons des muffins au beurre de cacahuète SANS utiliser de tournevis. Challenge !).

5 janvier 2009

Tournez, manèges !

man_ge_3Tiens, déjà Janvier… Il semblerait bien qu’on soit reparti pour un tour de piste, là. Les rennes du Père Noël ont à peine tourné les sabots que déjà, on nous gave de galette des rois à tous les repas, déjeuner de la cantoche inclus. Dans quelques jours, ça causera soldes d’hiver et affaires exceptionnelles à tous les coins de blogs rues. Et d’ici cinq-six semaines, on frôlera à nouveau l’indigestion marketing avec la Saint-Valentin et les conneries de Cupi(bi)don, de son arc, et de ses fesses à l’air. Bienvenue à bord du manège ! On prend les mêmes et on recommence.

Personnellement, après une année 2008 chaotique et rêche comme de la toile émeri, je n’ai pas trop envie de « recommencer avec les mêmes », justement. J’aimerais bien un peu de changement, de nouveauté, de pchiiiiiiittttttttt et de wouhhaaaa.

Non, non, non. Je ne vous parle évidemment pas de bonnes résolutions que je ne tiendrai pas plus tard que le 10 janvier. J’en vois déjà qui lèvent les yeux au ciel, à base de « ca y’est, encore une qui va nous la jouer monologue-style, sur le mode ‘je n’achète rien dont je n’ai besoin’, ‘je stoppe le chocolat’, et ‘je ne regarde plus les bouses à la télé’ ». Hé, ho, soyons sérieux deux minutes, quand même. C’est de moi qu’il s’agit, là, s’il vous plait. Les dépenses futiles, le choco et les primes de la Nouvelle Star garderont une place prépondérante dans mon cœur, même en 2009. Qu’on se le dise. Non mais.

Question changements, j’imaginais quelque chose de plus profond, de plus personnel… du genre, au hasard… modifier discretos ma voie professionnelle, par exemple. Aller vers un truc qui me correspond plus, qui me ressemble davantage. Comment ? Quand ? Combien ? Ahhhh, alors ça, mes p’tits loups, ça reste encore bien flou pour le moment, mais les premières vraies impulsions sont là, après des mois de sommeil latent. Et je vous rappelle que, comme toute bonne décision prise en janvier, j’ai devant moi douze mois pleins pour mettre à bien mes envies de renouveau.
En même temps, je ne vous le fais pas dire, je choisis vraiment bien mon moment : crise économique, licenciements en pagaille, privilégier la stabilité de l’emploi, bla bla bla… Mais bon, on n’a qu’à dire que ça rajoute du piment au truc, et que c’est un challenge supplémentaire. Non ? (ahem…)

Je me surprends aussi à avoir des envies de prendre des cours de théâtre. Brusquement. Soudainement. Après avoir fui comme la peste toutes les propositions faussement sympas de ces personnes qui, durant mon adolescence de fille trop sage, m’incitaient à grimper sur les planches pour me sortir de ma coquille, me voilà aujourd’hui désireuse et décidée à aller de moi-même déclamer du Corneille, du Ionesco ou du Palmade (ne soyons pas sectaire) (pour le moment) sous les feux de la rampe. Bizarre, comme les gens changent… Si vous connaissez de bonnes adresses de cours amateurs à Paris, je suis plus que preneuse, du coup.

Des envies, des besoins, des rêves… pour cette nouvelle année, j’en ai plein la tête. Mais je ne les raconterai pas tous ici. Parce qu’il faut garder un peu de mystère, parce que tout n’est pas forcément avouable (oula, non), parce que certains ne sont même pas encore faciles à formuler en mots.

En tout cas, this year’s gonna rock, et de tours de manège en tours de manège, peut-être que cette fois-ci, c’est l’occasion d’attraper la queue du Mickey et de toucher le jackpot. (Ceux qui n’ont pas fréquenté un manège depuis longtemps risquent de trouver cette phrase bizarre, je l’admets).

Je vous souhaite à vous aussi une nouvelle année pleine de projets, d’envies, de nouveautés et de suspense !

22 décembre 2008

Fêtes à claques ?

noel_1- C’est de la dinde ou du chapon, ça ?
- Quand est-ce qu’on ouvre les cadeaux ?
-
Il perd quand même vachement ses aiguilles, ton sapin.
-
Qui c’est qui veut ouvrir les huîtres ?
-
Ah non, on met pas la messe de TF1, et puis quoi encore ?
-
Oh, vous êtes sous le houx. Bisou !
-
Chauds, les marrons, chauds !
- C'est l'heure des cadeaux, là, non ?
-
Merde, j’ai encore pris le chocolat à la liqueur…

- Quoi ? Il reste plus de champagne ?
-
Qui s’est qui a collé Tino Rossi en fond sonore ?
-
Attention, il va bientôt être minuit !
-
10… 9… 8… 7…
-
Bon… et les cadeaux ?

Noël. Qu’on aime ou qu’on déteste, inutile d’avoir les boules : on est en plein dedans, quoi qu’il arrive. Alors autant faire avec, et en profiter un peu. Et c’est bien ce que je compte faire. A défaut de vraies vacances, je prends donc quelques jours de "vacances bloguesques", et coupe les ponts virtuellement jusqu’à l’année prochaine.
D’ailleurs, entre nous, et sans entrer dans les détails, 2008 a été pour moi une année merdique de A à Z, sur tous les plans, et je ne suis pas fâchée de la voir enfin finir sa course. Si elle pouvait se speeder un peu plus, d’ailleurs, ça m’arrangerait pas mal.
Je vous retrouve donc en 2009 (« l’année du neuf ! »), gavée de dinde-choco-marrons, des confettis pleins les cheveux, et regonflée à blog ! Que la force soit avec vous. (Oui, c’est pour changer un peu de « Joyeux Noël et Bonne Année », mais considérez que ça veut dire pareil…).

carte_de_voeux_de_noel

12 novembre 2008

Tout sur ma mère

tout_sur_1Ma mère, elle est plutôt jean et pull en cachemire que tailleurs et talons hauts. Et ça lui va mieux. Quand j’étais gamine, elle bossait dans une Grande Entreprise où le paraître est important, et elle quittait la maison dans un nuage de parfum, les talons qui claquent sur le pas de la porte, les lèvres et les ongles longs laqués de la même couleur, et les bijoux tintinnabulants autour du bras et des oreilles. Aujourd’hui, elle bosse plus « à la cool », et ne ressemble que de très loin à une executive woman. Mais je préfère. Au moins, elle ressemble à une mère.

Ma mère, elle maîtrise le langage "djeun’s" à la perfection. Elle déteste tout ce qui est à base de kikoo/lol/mdr, et elle est capable par exemple de m’envoyer des textos qui disent "C kan le 10né 2 famille ?". Elle utilise parfois devant mes yeux éberlués des expressions comme « ça me gave », « c’est relou » ou « ça me fait yèch ». Mais le pire, c’est la fois où on était dans un bus avec elle et mon frangin, et que celui-ci s’adresse à moi en langage pseudo-codé pour parler d’une autre voyageuse sans qu’elle ne nous comprenne, et qu’il me dit « Teu-ma la yeuv comme elle est cheum »*. Ma mère a soudain explosé de rire en regardant la vieille en question. Elle avait pigé. Ah non mais ho ?!! Si les mères rigolent des mêmes blagues que leurs ados attardés, où va le monde ? Je vous le demande.

Ma mère, elle ne s’est jamais trop enquiquinée pour faire de moi une fille bonne à marier. Je ne sais ni coudre (je fais mes ourlets de jean à l’agrafeuse), ni cuisiner (même les œufs au plat refusent de rester en un seul morceau jaune avec moi), je fais le ménage d’une façon très approximative et je n’ai absolument pas la main verte. Je ne lui en veux vraiment pas. Seulement moi, maintenant, va falloir que je me trouve un mari qui aime les restos, les retouches au pressing, les femmes de ménage et les fleuristes. Ou bien que j’épouse Tony Michelli, direct. Quelqu’un a son numéro ?

Ma mère, elle m’a laissé en héritage (en plus de sa myopie) pas mal de traits de son caractère. Comme elle, je suis très indépendante et autonome. Comme elle, je préfère les atmosphères calmes et cosy aux lieux bruyants et trop blindés de monde. Comme elle, je peux me contenir pour des choses qui m’agacent, jusqu’à ce que la petite goutte en trop me fasse exploser en une colère sourde et froide, qu’on trouve toujours « sortie de nulle part ». Ca nous fait toujours beaucoup rire, après coup. Mais autant vous prévenir que si colère il doit y avoir entre nous deux, ça fait des étincelles et des fulguro-poings dans tous les sens. Abritez-vous.

Ma mère, quand je l’appelle chez elle, elle décroche en braillant d’une petite voix « ouiiiiiiiiii ? ». Genre, « c’est pour quoiiiiii ? », limite. Elle prend ses grands airs, comme ça, à faire semblant que c’est fatiguant d’avoir toujours sa grande fille en ligne pour papoter de choses souvent insignifiantes. N’empêche que quand j’appelle pas pendant huit jours, qui c’est qui tapote les dix chiffres de mon téléphone et demande d’une voix penaude si « tout va bien ? ». Ouais. C’est bien ce qui me semblait, aussi.

Ma mère, je passe souvent la voir chez elle, pour un bon déjeuner (vu que je ne cuisine pas moi-même, si vous avez suivi) ou pour un tea-time (elle fait des super bonnes crêpes) et des bavardages sur ma vie, mon œuvre et ma dernière paire de bottes. On discute de tout et de rien, comme des bonnes copines. Et puis quand je repars de chez elle, en fermant la porte, je sais. Je sais que je suis contente de rentrer « chez moi », et qu’elle apprécie de retrouver le calme de son petit nid à elle.

Ma mère, elle a pas bien du percuter que j’avais dépassé la trentaine, quand même. A chaque fois qu’on raccroche d’une conversation tél juste avant que je ne parte en vacances ou en soirée, elle me glisse un petit « amuse-toi bien ». Le même « amuse-toi bien » qu’elle me disait déjà en me lâchant devant l’école primaire, il y a vingt-cinq ans. Ca m’amuse bien, justement.


Billet inspiré par ma mère (!) et par le nouveau livre de Cachemire & Soie, que je vais m’empresser de lire juste pour vérifier si « elles » sont toutes pareilles. ;)

* pour ceux qui ne sont pas bilingues : « mate la vieille comme elle est moche ».

15 octobre 2008

Madame est servie

_ponge_5Récapitulons les faits. (Juste comme ça, pour rire).
1– Il y a tellement de poussière chez moi que les moutons sous le lit constituent un troupeau au complet.
2 – J’ai bien un lave-vaisselle, mais j’arrive quand même à entasser six assiettes sales dans l’évier, et pourtant je trouve ça crade.
3 – Y’a des traces de mascara noir plein mon miroir de salle de bain.
4 –  Les poils de chat retapissent mon canapé, ma housse de couette, mes pulls noirs et mes écharpes.
5 – Il fait toujours sombre chez moi. Ah tiens, non. C’est juste que j’ai pas fait les vitres depuis… heu… depuis.
6 – La pile de fringues à repasser est plus haute que moi. Et le fer, encore emballé dans sa boîte d’origine, en fait.
7 – Ah ouais, le parquet, ça se cire ? Sans déconner ? Délire !

Rajoutez à ça que je sais à peine à quoi ressemble un aspirateur (le truc avec une trompe, là ?) et que depuis que le chat a pissé sur les poils du balai, je n’ai pas jugé bon d’en acheter un nouveau (c’était il y a cinq ans).

Bon. Là, y’a comme qui dirait un souci. D’ordre hygiénique, le souci, en gros.

Vous vous doutez bien que je noircis quelque peu le trait, mais comme je n’ai pas été élevée chez les porcs non plus, il me semble tout de même qu’un minimum de propreté dans mon petit nid ne me ferait pas de mal.

Du coup, hop, illumination merveilleuse : hé, mais... au diable les varices, je vais prendre une femme de ménage ! (Hé ouais, je sais. Parfois, je me surprends moi-même devant tant d’ingéniosité).

Enfin, ça, c’est ce que je croyais. Au départ. Je pensais naïvement que, une fois la perle rare trouvée, je pourrais me la couler douce et continuer à ignorer superbement éponges et fer à repasser, et que je retrouverais tous les quinze jours, comme par magie, mon appartement briqué comme un sou neuf et lustré du sol au plafond.

Sauf que non. Du tout. La blague du siècle, à vrai dire, c’est que je culpabilise tellement de faire venir quelqu’un d’étranger dans un chez-moi mal rangé que je passe toute ma soirée de la veille à mettre de l’ordre partout : je fous toute la vaisselle sale dans la machine, je range la table du salon, je fais du tri dans les très trop nombreux produits de la salle de bain, je ramasse les feuilles mortes des plantes tombées par terre, je nettoie autour de la litière du chat, je vide les poubelles (ouais, j’aime pas qu’on trouve mes cotons-tige sales, j’ai le droit, non ?)…

Bref, autant vous dire que tout ce cirque mené tambour battant me fatigue quinze fois plus que de passer l’aspiro une fois de temps en temps, histoire de. J’me demande si je me suis pas carottée toute seule dans cette histoire, moi… ?

27 août 2008

A vos marques

bronzageContrairement à ce que beaucoup de gens pensent, ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’on met son cerveau au repos complet. Moi, par exemple, ce serait même l’inverse, voyez ? Des interrogations vitales comme « glace sur la plage ou milkshake au bar ? », « indice 20 ou 15 ? », « sur le ventre ou sur le dos ? », « mer ou piscine ? »… ont le don de pouvoir tenir mes neurones éveillés pendant au moins… pffouuu… six bonnes minutes. Facile. Alors qu’on ne vienne pas me dire après que j’en glande pas une en vacances, hein.

Cette année, il y a une question toute particulière qui a retenu mon attention et celle de mes petits copinous de plage. Personne n’ayant réussi à donner une réponse objective valablement argumentée, je me tourne vers vous pour élargir l’échantillon représentatif de la population sondée. C’est dire la confiance que je vous témoigne, quand même.

Donc.
J’aimerais savoir.
Selon vous.
Les marques de bronzage laissées par le maillot de bain, c’est sexy ou pas ?

Bon, ok, pas besoin d’avoir fait Sciences Po pour répondre à ça, je pense. (Et ça tombe bien, d’un sens).

Mais quand même. Moi je dis qu’il y a débat.

D’un côté du ring, les farouches opposants. Avec des arguments qui font mouche, comme : « c’est moche, c’est beurk, ça fait crade ». « Ca souligne le côté flasque de mes fesses quand elles sont pas bronzées ». « On ne voit que mon cul blanc si je prends un bain de minuit avec les potes ». « Tu trouves ça sexy, de ressembler à un zèbre quand t’es à poil, toi ? ».

En face, ceux qui sont plutôt pour. « Les marques de maillot, c’est joli et sexy ». « Ca permet de bien voir l’intensité du bronzage ». « La peau blanche, c’est ce qui est réservé à l’intimité ». « A la fin de l’été, j’ai un triangle V.I.P sur les seins, et j’aime bien ! ».

(Et au fond de la salle, ceux qui s’en foutent comme de leur première socquette, vu que le bronzage c’est mal et ça donne le cancer. Bon. Ben… ceux-là n’ont qu’à aller faire des pâtés de sable sur la plage pendant qu’on termine la discussion, ok ? Avec indice 50, évidemment.)

Alors, en définitive ?
Perso, j’aurais plutôt tendance à pencher du côté des « pour ».
Sauf que.
Vous avez déjà essayé de porter une jolie robe bustier avec les marques de bronzage du maillot de bain qui vous lézardent le décolleté de rayures blanches, vous ? Moi oui. Et très franchement, ça nuit un peu à l’harmonie générale du truc, je ne vous le cache pas.

Sans déconner, je trouve qu'on n’a pas des vies faciles, hein ? Surtout en vacances.

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