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Gin Fizz
3 juillet 2007

Sept ans de réflexion

septC’est à peu près le temps qu’il m’a fallu pour répondre au petit questionnaire qui tourne en ce moment sur la blogobulle : vous dévoiler sept choses que vous ne savez pas encore à propos de moi ou de mon blog.
J’vois pas trop bien qui ça va intéresser, mais puisqu’il faut –parait-il– jouer le jeu, et puisqu’on (elle, lui et elle) m’a refilé le bébé (merci les gens, mais vraiment, fallait pas hein…), je m’y colle à mon tour. Accrochez-vous, ça va être tout simplement fa-sci-nant (et le mot n’est pas trop fort).

Je ne suis partie qu’une seule fois en colo de vacances, et j’en ai gardé un souvenir amer, rapport à la méga honte que je me suis collée l’avant-dernier jour, lorsque tous les gamins subissent le contrôle anti-poux, avant d’être rendus à leurs parents. La fille qui m’a examiné les cheveux a poussé un cri en découvrant l’ampleur des dégâts, et m’a envoyée presto sous la douche avec leur shampooing anti-poux à l’odeur infecte. J’ai joué la niaise, évidemment, disant que j’avais sans doute attrapé ces saletés au poney-club. Mais je suis à peu près certaine d’avoir eu des poux avant même de mettre un pied dans le car, et d’avoir refilé mes saloperies à toute la bande. Hin hin, bien fait pour leurs gueules, z’avaient qu’à pas m’obliger à bouffer leur camembert tout dégueu alors que je déteste ça.

Je suis myope comme une taupe. Et encore. Une taupe, à côté de moi, elle se débrouille « fingers in the nose », hein. Evidemment, je carbure aux lentilles de contact depuis mes 14 ans, parce que bon, les lunettes triple foyer, question féminité, c’est pas en haut de la liste. Et je ne me supporte pas avec ces lunettes sur le nez. Affreux, affreux, affreux, je vous dis. Depuis peu, j’hésite. Opération ? Pas opération ? Ca me changerait la vie, quand même…

Pendant mes études, j’ai fait un stage dans une grande agence de pub où bossait F. Beigbeider à l’époque. Je pense que c’est depuis ce temps-là que je ne porte pas ce type en haute estime, parce qu’on ne peut pas dire que lui et ses petits copains les créatifs, c’était la classe incarnée. Blagues vaseuses, regards déshabilleurs à la moindre jupe qui passe, humour caca-prout-bite… tout ça sur fond de hurlements de « buuuuuuuuutttt » et autres «  alors, connard, qui c’est qu’a la plus grosse, hein ? » autour du baby foot. Un régal. Il a vachement bien fait de critiquer le milieu après, le mec…

Toujours dans cette agence de pub, il m’est arrivé deux ou trois fois de m’absenter de mon bureau pour aller… ahem… faire une sieste dans les toilettes. Comment ? Facile. On retapisse tout le sol avec du PQ pour pouvoir s’asseoir par terre (écolo zéro), on se calle bien contre la porte (fermée à clé, bien entendu), et on laisse venir le sommeil. Bon, j’en suis pas très fière, mais c’était ça, ou je m’écroulais de sommeil sur le bureau, ce qui n’aurait pas été du meilleur effet dans mon évaluation de stage, vous en conviendrez.

J’adore mon blog, et même si j’ai moins de temps pour m’en occuper dernièrement, je n’ai pas envie de le lâcher. Mais je prends souvent les choses trop à cœur en ce qui le concerne. Une baisse du nombre de visiteurs et c’est le drame. Moins de commentaires qu’avant, et je me demande si je n’écris pas de la merde. Un commentaire un peu sec ou qui ne comprend pas le second degré (quand même bien présent sur mon blog), et j’ai envie de tout envoyer bouler. Un commentaire sympa et je suis aux anges. Une vraie gosse !

L’été, j’achète les numéros de "20 ans" et de "Jeune et Jolie" juste pour les cadeaux ringards offerts en supplément. Ouais, j’aime bien les paréos et les débardeurs plouquos à mort marqués de phrases profondes dans le genre « I’m your lucky star ». Bon, bien sûr, ça me fait juste la saison, étant donné qu’après être passé trois fois en machine, le truc n’irait à personne d’autre qu’un troll informe, tellement il a raccourci et ne ressemble plus à rien. Mais après, ça fait les vitres, c’est pratique comme tout. C’est trop con, je crois que c’est râpé pour cette année, le cadeau étant du maquillage de cagole cosmique. Merci mais non merci, j’ai quand même mes propres limites à la pouffe-attitude.

J’aurais voulu être une artiste. Savoir chanter, jouer de la guitare, dessiner, peindre… même cuisiner, à la rigueur. Pas de pot, ma voix déraille au-delà d’une octave, je pianote vaguement « Lettre à Elise » et basta, je ne dessine que les cubes en perspective, et je sais à peine mettre du vernis sur mes ongles sans déborder. Quant à la cuisine, heu, avec moi, faut aimer les pâtes, quoi… Mais c’est bon, les pâtes, non ? :)

Aaaah, ben c’était vraiment très intéressant…

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29 mai 2007

Mission commando # 2 : Faire semblant de bosser sans se faire repérer par BigBoss

glander_1Agent GinFizz, votre nouvelle mission, si vous l’acceptez, est de vous infiltrer dans les locaux de la société NotSoFunky Inc. et d’y passer une journée en compagnie de collègues et de BigBoss, à prétendre travailler en faisant allègrement tout autre chose. Le temps réel de travail ne doit pas dépasser 2 % de votre potentiel. Ceci est une mission de haute confiance. Discrétion absolue nécessaire sur le terrain. Si vous veniez à vous faire prendre, l’Agence nierait avoir eu connaissance de vos actes. Ce message s’autodétruira dans cinq secondes.

Compte-rendu de mission :

La cible : Locaux de la société NotSoFunky Inc. : moquette grise, murs blancs sales, meubles en kit Ikéa, trois plantes qui se battent pour savoir laquelle a la plus sale gueule. Imaginez le bureau de poste de Bondy un lundi matin pluvieux de novembre 1987, rajoutez-y quelques gars en costard, et vous avez le tableau.

Les forces en présence : A l’étage en question, entre les pauses pipiroom, machine à café, clope sur le trottoir et appel perso depuis le portable, évaluation des "troupes potentiellement à risque" à 15 individus, avec delta de plus ou moins 3.
Et BigBoss, évidemment. Qui ne fume pas, ne pisse jamais, a une Nespresso dans son bureau et téléphone de sa ligne privée payée par la boîte…

L’objectif : Se la couler douce une journée entière aux frais de la princesse (la princesse étant pour l’occasion déguisée en infâme mecton grassouillet et postillonnant cravaté de rouge).

L’ennemi : Le/la stagiaire fouine qui veut se faire bien voir et furète dans tous les coins pour tout connaître de la vie de l’entreprise (c'est-à-dire : officiellement : qui s’occupe de quel dossier / officieusement : qui couche avec qui).

Le matos : Post-its, stylo quatre-couleurs (ça fait toujours sérieux de changer de couleur pour souligner « rappeler M. d’urgence », même si M. signifie maman), dictionnaire français-anglais (pour fignoler ma demande en mariage en V.O. à Hugh Grant) et clé USB (pour rapatrier chez moi tous les mp3 que je vais télécharger du bureau)…

Stratégie offensive :
- Griffonner plein de post-its à disséminer partout autour de son écran d’ordinateur : liste d’abréviations ou chiffres pouvant faire penser à des téléphones ou des références de dossiers (BigBoss n’est pas obligé de savoir que ce sont les chiffres à jouer au loto ce soir). Voire, piquer des post-its déjà rédigés aux voisins autour de moi, histoire de varier les écritures pour crédibiliser la chose. Ok, ils n’auront plus cet aide-mémoire sous les yeux, mais ils n’avaient qu’à faire leur boulot avant, aussi…

Stratégie défensive :
- Programmer mon portable pour appeler directement la ligne de mon bureau et apprendre à m’en servir discrètement : pratique pour envoyer bouler Michel qui demande des justificatifs de dépenses sur les dernières notes de frais. « Ah, excuse-moi, j’attends un appel très important de l’étranger pour le dossier RelouSaRace ». Décrocher en prenant un air grave et affecté, hocher la tête toutes les deux secondes en triturant nerveusement un Bic. Et hop, Michel retourne dans son bureau, et je peux reprendre peinard la lecture des blogs et la commande des billets de train.
- Avoir toujours sous la main (sur ordi ou sur papier) un tableau rempli de chiffres très compliqué à lire : plonger illico dessus en cas d’entrée intempestive de BigBoss dans le bureau et prendre l’air archi concentrée (limite ne pas répondre s’il vous adresse la parole, genre ‘je suis méga over concentrée dans mes chiffres là, je t’entends même pas, coco’). Attention, une fois, deux fois, ça passe. Au bout de trois coups, changer de tableau, sinon BigBoss risque surtout de se demander si je n’ai pas un Q.I. de flamby mal démoulé.

Pièges à éviter :
- Le post-it « liste des courses », légèrement facile à griller par BigBoss (non, personne n’avalera que Pampers et Ketchup sont les codes clients des dossiers nouvellement rentrés. Faut pas pousser mémé etc etc…)
- Le collègue rebaptisé « super glue 3000 », qui va effectivement m’empêcher de bosser, mais aussi de me la couler douce, avec sa tchatche « ma vie, mon œuvre, mes ambitions et mon dimanche chez Lapeyre et Leroy Merlin » en flux rss.

Situation critique : Le moment fatidique où Super Glue 3000, en plus de me raconter que le petit dernier fait ses dents en ce moment et que Gisèle n’en peut plus de ne pas dormir bla bla bla, commence à trifouiller machinalement mes affaires sur le bureau, se permet des commentaires sur ma façon de classer les factures, et insinue que mon rangement n’est pas forcément le plus efficace, "parce que lui, à ma place, il aurait…"

Pour s’en sortir, la réplique qui tue : « Tu n’aimes peut-être pas ma façon de trier les dossiers, mais moi, j’aime pas ta gueule. Comme ça, on n’a qu’à dire qu’on est quitte ! »

Bilan : Lu mes blogs préférés, répondu aux commentaires sur le mien, checké promo billets d’avion vacances d’été, fait shopping par correspondance, cherché nouvel appart, pondu au moins douze mails persos et transféré trois blagues débiles, fait liste des courses, pris rdv véto chat, épilation jambes et ophtalmo, sympathisé avec Marc du premier étage, renoué contact avec Muriel à la compta, arrosé la plante, nettoyé mon écran d’ordi, éclusé tout mon stock de brouillon en avion papier, retrouvé sur marmiton.org la recette du tiramisu aux fruits rouges et classé mes MP3 par ordre de préférence.
Ma note : 18 / 20, avec les félicitations de l’Agence. Peut difficilement faire mieux… sans me faire virer.

Fin de transmission.

21 mai 2007

En métro Simone !

m_tro_5Parce que je peux aussi voir le côté positif des choses (faut pas croire, mais ça m’arrive, quand même…), voilà un nouveau plongeon dans les entrailles du métro, version "Plus belle la vie" en rose bonbon. Quelques clichés de vie à expérimenter ou observer, à condition de sortir le nez de son journal deux secondes…

Il y a ce colleur d’affiche, qui nous fascine à chaque fois alors qu’on a déjà bien du en voir une cinquantaine faire leur boulot. Allez, avouez-le, que vous vous demandez comme moi comment cette colle chelou peut fixer l’affiche au mur tout en ne gluant pas les papiers entre eux ? C’est un peu X-Files, ce truc, non ? Ah, on me signale au fond de la salle que c’est le même principe que le papier peint. Je vous crois sur parole, je ne m’appelle pas Valérie Damidot. (Quoi ??!! Vous ne savez pas qui est Valérie Damidot, la nana de D&co ? Pffff, bande d’ignares, vous ne regardez jamais M6 le samedi vers 13h ?!!! Comment ça, vous avez « mieux à faire » ? Non mais je rêve…)

Il y a ceux qui calculent leur trajet au poil près, qui savent que la correspondance entre les lignes 4 et 7 est en milieu de quai, que le second wagon est légèrement moins bondé entre 8h34 et 8h41, et qu’en se plaçant devant la troisième porte du cinquième wagon, ils seront pile en face de la sortie à l’arrivée. Rentabilité, vous avez dit ? A ce rythme-là, l’an prochain, ils sont mûrs pour postuler à Pékin-Express (Oui, vous allez croire que je ne regarde que M6, mais en fait non).

Il y a ces touristes qui tentent vaguement de prononcer le french avec l’accent, et veulent se rendre par exemple à « lamotpiketgréneylle ». (Aaah, tu veux donc aller à La Motte-Piquet-Grenelle, ben fallait comprendre, mon pote, heureusement que tu m’as montré sur le plan, hein ?). Et puis il y a ceux qui dégainent l’appareil photo plus vite que Lucky Luke son flingue, lorsque la Tour Eiffel apparaît soudainement au détour d’un quai du métro aérien. (Attention, bonus : + 3000 points lorsque celle-ci est scintillante).

Il y a ces deux jeunes filles qui se lancent un petit sourire complice parce qu’elles portent la même jupe. Ouais, ok, ça, c’est la version Bisounours-j’aime-la-vie-tout-le-monde-c’est-mon-copain, parce que parfois, on a aussi droit à la version yeux revolvers qui signifiraient plutôt "d’où elle se permet d’avoir les mêmes ballerines que moi, la morue ? ». (chut-eeeeeuuuuh, on a bien dit qu’on faisait la version happy du truc, non ?)

Il y a ceux qui jouent au chat et à la souris par leur jeu de regard : "je te regarde, tu me regardes, je ne te regardes plus, tu me regardes dans le reflet de la vitre, je te regarde du coin de l’œil, tu regardes par-dessus mon épaule, les regards se croisent, tu me fuis à nouveau, je te cherche, je te tiens tu me tiens par la barbichette…". Amusant à observer sur les autres, mais encore plus à faire soi-même : 1- ça fait passer le temps, 2- avec le bordel des contes de fée d’aujourd’hui, le prince charmant a sans doute délaissé son cheval blanc pour une carte orange.

Il y a les fous rires nerveux, ceux qu’on ne peut pas retenir parce qu’on repense à la blague que Polo a sortie à la cafèt’, ou parce que nos deux voisins de strapontins débitent trois conneries à la minute. On voudrait faire genre « j’ai rien entendu, je ne suis même pas là », mais impossible de lutter.

Et vous, c’est quoi votre façon sympa de passer le temps, dans les transports ? (Celui qui répond « je fais l’autiste avec mon ipod », il est disqualifié d’office, c’est de l’anti-jeu !)

NDA : Bon. Ben non. Je viens de me relire, et franchement, c’est limite guimauve, ce que j’ai écrit. Chantez-moi Candy, sortez les violons, et on est partis pour Cuculand-la-Pralinette. Nan, désolée, mais je me préfère quand je râle, en fait… A croire qu’il ne faut pas renier sa nature profonde, hein ? ;)

16 avril 2007

Mission commando # 1 : Bronzer dans un jardin public

bronzer_2Agent GinFizz, votre mission, si vous l’acceptez, sera de profiter de ce soleil radieux et d'aller prendre de jolies couleurs dorées dans un jardin public en évitant les importuns et les incidents fâcheux. Discrétion absolue nécessaire sur le terrain. Si vous veniez à vous faire prendre, l’Agence nierait avoir eu connaissance de vos actes. Ce message s’autodétruira dans cinq secondes.

Compte-rendu de mission :

La cible : jardin public très fréquenté, rive gauche. Terrain miné.

Les forces en présence : dimanche après-midi, plein soleil, vingt-huit degrés. Je vous fais un dessin ? Jardin blindé. Passage en revue des troupes : familles en vadrouille faisant prendre l’air à la poussette, bande d’ados rebelles en blouson en cuir malgré la température, pépés-mémés en promenade digestive, couples bobos en séance post-shopping dans le Marais, étudiants en révision, lecteurs de Sartre ou de Harlequin, joggeurs acharnés, tennismen en sueur, poneys croulant sous le poids de gamins agités, manèges qui tournent à plein régime, vendeurs de glace débordés…

L’objectif : trouver chaise vide et emplacement face soleil. Autant dire que c'est pas in ze pocket...

Les armes : sourire, décolleté et mini jupe. (Je déconne. Je ne souris jamais.) :)

L’ennemi : le gars qui se réserve à lui tout seul trois chaises : une pour son cul, une pour ses pieds, et une pour son sac. Non mais ho, mon p’tit père, t’as pas compris qu’on était rationné ici, le dimanche ? Allez ouste, vire-moi tes Converse de là, s’il te plait !

Le matos : crème solaire non poisseuse et sans effet blanchissant (l’effet « Casper, c’est moi », merci bien mais non), magazines, bouquins, litre de flotte, lunettes de soleil pour 1- mater discrétos et 2- avoir la star-attitude, barrette pour relever les cheveux (fait trop chaud pour jouer à la pin-up qui frime en brushing), ipod sur les oreilles pour 1- s’isoler du bruit extérieur si besoin ou 2- faire semblant d’être isolée du bruit extérieur et décourager certains pots de glue aventureux tentés par un copinage de bancs publics.

Stratégie offensive :
- Déplacer la bretelle du débardeur de deux centimètres toutes les dix minutes pour éviter les marques ridicules
- Tourner sa chaise en même temps que tourne le soleil. Comme une fleur, quoi…
- Attention aux marques de lunettes noires : le syndrome « je rentre du ski », passé le 15 avril, c’est naze.

Stratégie défensive :
- Se tenir aussi loin que possible du bac à sable (les petites voix aigues hurlant à la mort « mamaaaaaan, Paul y veut pas m’rendre ma pelle » et parents modèles distribuant les Granolas et le Banga nuiraient gravement à la tranquillité)
- Eviter également les coins trop ombragés. Ok, les zones d’ombres qu’offrent les branches d’arbres font parfois du bien en plein cagnard, mais les chiures de pigeons ne sont pas du meilleur effet sur un décolleté, même bronzé. (Note pour moi-même : penser à demander à la Mairie de Paris de faire greffer un slibard à tous ces cons d’oiseaux).

A éviter :
- le parfum monoï (attire les guêpes)
- le sourire niais (attire les cons)
- la jupe trop courte (attire les regards lubriques)

Situation critique : Abordage discret mais bien relou d’un vieux dégarni du crâne tout rougeaud et suant, par cette phrase déroutante d’originalité et de créativité (attention les yeux) : « Vous venez souvent ici ? » (Heu, ben, comment te dire, Jean-René ?)

Pour s’en sortir, la réplique qui tue : « Merde, l’aspirateur, j’ai oublié de l’éteindre… » et filer sans demander son reste.

Bilan : Joues dorées, nez cramoisi, légères marques au niveau du décolleté (dû à attention détournée par brun à fossettes six chaises plus loin). Deux magazines et un litre d’eau descendus. Rapatriement forcé à la base cause envie pipi terrible.

Fin de transmission.

6 avril 2007

Troc troc ? Y'a quelqu'un ?

troc_3Comme c’est vendredi, veille de week-end prolongé et qu’en plus c’est Pâques (donc cocotte en chocolat au menu des courses), je suis de plutôt bonne humeur, et j’ai décidé de faire ma fille cool qui partage ses bons plans avec vous. Sympa, la meuf, non ? Ah si, sympa…

Si vous êtes, comme moi, légèrement compulsifs de l’achat de cédé-dévédé-bouquins, vous en arriverez forcément un jour à cette conclusion peu glorieuse : « bon, là, c’est clair, y’a plus une place de libre sur cette étagère, faut faire quelque chose ».

Oui, mais quoi ?

Ben fastoche, vous répondrais-je. Filer sur troczone.com, un site entièrement dédié au troc de produits culturels. Attention, faut pas s’arrêter au design du site, qui a l’air d’avoir été conçu en 1982. Je vous assure, le concept caché derrière vaut vraiment qu’on s’y arrête deux secondes.
Je pourrais prendre quinze lignes pour vous expliquer comment ça marche en détail, mais des journalistes professionnels l’ont déjà fait mille fois mieux que moi ici, alors passons direct aux travaux pratiques, si vous le voulez bien.

C’est simple, lecteur. Un jour où tu disposes d’un peu de temps libre, tu te plantes devant tes étagères trop garnies, et tu fais des piles :
« je garde absolument » (et tu gardes, du coup… parce que parfois, c’est bien fait, la vie)
« je n’écoute/je regarde/je lis plus ce machin, mais c’est encore en bon état » (bon potentiel troczone)
« mais qu’est-ce que ce cd/dvd/bouquin fout chez moi ? » (énooooorme potentiel troczone).

Ce qu'il y a de fun dans l'histoire, c'est que ce grand remue-ménage donne souvent lieu à des instants de recueillement (« oh ma compil’ Méga Hits 1991, j’étais en Terminale, ça remonte tout ça…. »), des questionnements métaphysiques (« mais pourquoi j’ai acheté l’intégrale des Gun’s & Roses alors que je déteste le rock ? »), ou des dilemmes cruciaux (« tiens, le bouquin de mon connard d’ex. Je le lui rends ou je le troc ? »).

Une fois constituée la liste « ce que j’ai à troquer », on fait encore plus simple, on remplit « ce que je veux ». Là, c’est le moment de se lâcher : l’intégrale de la série Bidule, je veux. Le spectacle de Machinette au théatre Truc, je veux. Le dernier roman aux critiques mitigées de Pierre-paul-jacques, je veux. L’idée, c’est de profiter de ce système parallèle pour acquérir des trucs qu’on n’aurait pas spécialement voulu acheter par ailleurs. Et si ça s’avère être nul ? Pas grave, on le remettra en troc la semaine suivante.

Ensuite, y'a plus qu'à se tourner les pouces et attendre que le site mette en relation les internautes entre eux. Tranquillou Bilou, quoi. Au final, aucun centime déboursé (mis à part les frais postaux, à la charge de chaque envoyeur), et une nouvelle jeunesse pour tous vos livres, disques, dvd et jeux vidéos. Pas beau, ça ?

Je profite de l’occasion pour vous parler aussi du désormais célèbre Bookmates, le site d’échanges de livres créé par la non moins célèbre Joëlle, qui fonctionne, lui, non pas sur le troc, mais sur le don, tout simplement.
Perso, si j’arrive sans problème à me débarrasser de mes disques et dvd, j’ai un attachement particulier à presque tous les livres que je lis, c’est mon grand drame.

Allez zou, à vos bibliothèques. Grand nettoyage de printemps au programme de ce week-end de Pâques. Ca vaudra toujours mieux que de s’empiffrer de chocolat !

NLDR : Ceci était un post de feignasse, rédigé en quatrième vitesse. La rédaction le sait très bien, mais comme elle avait envie de profiter de son week-end, elle aussi (y’a pas de raisons, quoi…), ben ce sera tout jusqu’à nouvel ordre. Ah mais…

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19 février 2007

Astro-logique ? *

horoscope_reading« Les astres sont parfois tête en l’air ». C’est pas de moi, c’est Bénabar qui le pense. Mais franchement, je suis d’avis qu’il n’a pas dit la moitié d’une connerie, sur ce coup-là. Sont pas très fut-fut’, les astres, la plupart du temps, hein. J’ai comme l’impression que certains rendent fissa une copie plutôt bâclée à Madame Soleil pour pouvoir retourner jouer à saute-Pluton avec les autres nébuleuses.

Mais est-ce bien grave, au fond ? Pas sûr… Les horoscopes, finalement, c’est un peu comme les journaux people. Personne ne reconnaît ouvertement les lire (moi-même, j’avoue que j’ai toujours peur de passer pour une pauvre fille si je me faisais surprendre par quelqu’un à lire l’horoscope du Elle dans le métro. C’est con, je sais), mais si on peut jeter un petit coup d’œil dedans, vite fait bien fait, pourquoi se priver ? Si si, ne secouez pas la tête gravement comme ça avec cet air de ne pas y toucher, je sais très bien qu’on le fait tous (vous êtes nombreux à l’avoir admis ici).

Et tout ça pour quoi, franchement ? Pour se retrouver à lire quelques lignes de flou artistique suffisamment vague pour pouvoir convenir à peu près à un douzième de la population française (et ça fait du people, quand même, faut pas croire). Et pour se prendre en pleine poire des phrases* aussi obscures et ésotériques que « Mercure et Vénus n’ont pas envie de vous aider cette semaine » (Merci. Sympa les potes, j’vous revaudrai ça), « Mars vous casse un peu l’énergie » (ah ? Moi qui croyait que "un Mars, et ça repart", j’ai rien compris au film, alors ?), ou « Mars et Vénus passent par chez vous » (et merde, j’ai rien dans le frigo pour faire à dîner, ce sera pizza).

lastroblogHistoire de mettre les astres devant leurs contradictions, douze blogueurs créent Lastroblog : semaine après semaine, un petit décorticage en règle des prévisions hebdomadaires de Madame Irma et Monsieur Zodiac. Travail, amours, santé, projets… toutes les analyses des pros revues, commentées et corrigées par ceux qui les ont vécues et expérimentées. L’occasion de dire merci ou merde à la voûte céleste. Et surtout, de rire un bon coup. Sur Lastroblog encore plus qu’ailleurs, l’abus de sérieux est dangereux pour la santé. Passez nous voir, à l’occasion.


* ouais, je sais, je me suis déjà servi de ce titre. Et alors ? Y’a quelqu’un que ça dérange, là ? Bon… Je préfère…
* NDLR : J’invente rien, hein, c’est dans le Elle de la semaine dernière.

8 février 2007

Hot stuff

sexyAujourd’hui, petite note carré rose. Meuhhh non, pas la peine de prendre cet air gêné, ho ! Je veux juste vous parler d’un nouveau magazine qui sort ce matin en kiosque, intitulé S’Toys (tout un programme, non ?) et qui se revendique comme « le féminin chic et coquin ».

« Allons donc, qu’est-ce que c’est que cette affaire-là ? » me direz-vous ? Hé ben c’est simple. S’Toys, c’est la version papier glacé de « Sex & the City ». Et si j’en crois la courte présentation qui accompagne le journal, j’ai entre les mains du « girly, ultra-branché et fashion ». Rien que ça. Ca vaut bien une petite plongée dans les pages de cet ovni détonnant de la presse féminine.

couvPremière impression face à la couverture : heu… comment dire ? « Le féminin chic et coquin », qu’ils disent, en baseline. Ben je suis désolée, mais non. Cette première page n’a rien de chic, ce serait même plutôt l’inverse. Le fond noir trop classique qui marque les traces de doigts, la typo craignos, les mélanges entre l’italique et le gras… j’ai beau ne pas être graphiste, ça m’irrite légèrement le ‘noeille’, quand même. Déjà, pas bon, le truc.

Je feuillette les premières pages, à la recherche d’une trame intéressante. J’y trouve, en vrac, le top 10 des fantasmes des femmes (mais le top 10 de quelles femmes ? parce que bon, moi, perso… m’enfin je m’égare…), toutes les dernières sorties de jouets coquins du moment (et y’en a un paquet), et quelques petites infos plaisantes, comme le retour prochain de « Sex & The City » sur grand écran.

Suivent quelques articles vaguement people, où l’on peut apprendre par exemple que l’humoriste Titoff (mais qui s’intéresse à Titoff, d’ailleurs ?) possède un martinet en soie (« arrête, sans déc’ ? Mais pourquoi tu l’as pas dit plus tôt ? »), ou que Eva Longoria, la désespérément sexy housewife, pense que « le sex toy est le plus beau présent qu’on puisse faire à une femme » (Gné ? alors là, non, désolée mais je préfèrerai toujours la rivière de diamants au sex toy. Et de loin).

Quelques pages plus loin, tiens tiens, « mon premier cours de pole dance ». Souvenirs, souvenirs… Ca me fait plaisir, la fille qui a testé le déhanché glamour autour de son poteau argenté a l’air de s’en être tiré aussi bien que moi, bleus et éraflures comprises. Je ne suis donc pas la seule greluche à ressembler à une poule en bikini déambulant sous les projeteurs du podium. Bien, l’honneur est sauf. (Katia, one point).

Page 37, petit article amusant sur les nouvelles prouesses « seskouelles » dans les parkings. Paris, capitale de la passe souterraine. Mazette, il s’en passe des belles sous nos pieds, apparemment !

Enfin, interview d’un créateur de sex toys (hé oui, il en faut), qui parle en toute franchise de son métier et du regard des gens sur celui-ci. C’est vrai que ça doit pas être fastoche à expliquer facilement, c’t’histoire-là. Je l’imagine mal inscrire « concepteur de faux zguègues » sur ses cartes de visite. Quand à ses enfants (s’il en a), n’en parlons même pas. « Et il fait quoi, ton papa ? », « il fabrique des zizis en plastique ». C’est sûr, la maîtresse aura des trucs à raconter à son prochain dîner…

Bref, S’Toys, c’est marrant à feuilleter une fois, mais je ne suis pas certaine que l’abonnement soit de rigueur, si vous voyez ce que je veux dire. Pas sûre qu’il y ait matière à faire un magazine innovant tous les deux mois, à moins d’être particulièrement branchée joujoux à froufrous et compagnie. Non, vraiment, S’Toys, c’est pas mon truc (en plume).

La méchante a également testé S’Toys pour vous.

S’Toys – « le féminin chic et coquin »
Bimestriel. N°1 en vente à partir du 8 Février 2007. 2,95 euros.

 

 

15 janvier 2007

Me myself and I, acte II scène 4

moi_1Je pensais être passée entre les mailles du filet. Avoir échappé à la corvée. Mais non, pensez donc ! Il a fallu qu’Il me rattrape au dernier moment pour me refiler ce foutu questionnaire qui a déjà eu le temps de faire huit fois le tour de la blogosphère. Donc vous n’y couperez pas (puisque moi non plus). Vous voilà obligés de vous farcir cinq trucs que vous ne saviez (sans doute) pas à propos de moi. Attention, séquence émotion.

1- Je refuse catégoriquement de me faire percer les oreilles. Meuuuu nannn, j’ai pas peur, même pas vrai. La preuve, j’ai un piercing au nombril, donc ce n’est pas l’idée de me faire transpercer le corps qui me fait flipper (même si j’ai voulu partir en hurlant quand le mec de la boutique de piercing a sorti son machin pour faire les trous-trous, là…). Nan, c’est juste que je me suis auto-persuadée que les boucles d’oreilles, ça me va pas. Du tout. Je me trouve toujours une ressemblance avec la Vache qui Rit quand j’en essaye, et ça, c’est fatal…

2- J’ai déjà passé une petite annonce dans Libé pour tenter de retrouver quelqu’un. Ahlalaaaaaa, qu’est-ce que j’ai pas dit là, merde ! Je vous vois déjà vous bidonner devant l’ordi. Bon, si vous êtes sages (et si vous me suppliez à genoux), je vous raconterai tout ça dans un futur billet, juste histoire de faire une croix définitive sur ma réputation.

3- Je recycle tous mes shopping-bag en sac poubelle. Et vu le nombre astronomique de fringues que j’achète, je suis pas prête d’aller faire un tour du côté du rayon des « vrais » sacs-poubelles bleus ou verts tout mochingues. Pas besoin. Descendre ses ordures dans un sac Gap ou Comptoir des Cotonniers, c’est un peu la classe internationale, moi je dis.
Allez, on s’épargne ensemble le couplet « mais c’est pas bien pour la nature, c’est pas écologique ton truc ». Tous ces sacs, ils sont rentré chez moi, faut bien qu’ils en ressortent, d’une façon ou d’une autre. Et puis ça me donne régulièrement l’occasion de clouer le bec aux copines qui passent, et qui demandent inévitablement « oh, t’as fait des achats ? ». « Nan, j’ai fait des déchets… » (Hin hin hin, tu t’y attendais pas, à celle-là, hein ?)

4- Je coordonne très rarement mes sous-vêtements. Désolée, mesdames et mesdemoiselles, mais je trouve ça tarte, le soutif accordé à la culotte. Ca fait trop « catalogue de lingerie ». Bon après évidemment, il arrive, par un mystérieux coup du sort, que le haut et le bas soient de la même couleur. Mais franchement, neuf fois sur dix, c’est niet pour le total look.
(… Mais pourquoi je vous raconte ça, moi ? Je HAIS ces questionnaires, ça me fait dire n’importe quoi !)

5- Quand j’avais environ neuf ans, j’ai fait une scène de figuration dans un film de Geneviève Lefebvre (ça vous évoque que dalle ? moi non plus !), qui s’appelait « Le Jupon Rouge ». Je n’ai jamais vu ce chef-d’œuvre, donc je ne sais même pas si ma grande scène a été gardée au montage. Mais si vous voyez dans le film une petiote avec deux nattes qui tient la main de Marie-Christine Barrault, c’est moi !
Le plus drôle dans l’histoire, c’est que cette scène avait été tournée dans une cour d’immeuble juste à côté de la cour de récré de mon école primaire, pile au moment de l’heure de la récréation, justement. Quand le type de l’équipe s’est mis à hurler « Vas-y Katia, t’es prête, on y va ? Attention… moteur ! », y’a eu un grand silence parmi mes petits camarades de marelle et de chat perché. Une fois le boulot terminé, quand je suis retournée en classe, tout le monde m’est tombé dessus. Et là, gros coup de stress, je visualise la vie qui m’attend, les projecteurs, les paparazzis, les autographes, les fans en délire, les limousines, la presse à scandale… Dans un élan de lucidité, je me suis effondrée en larmes en hurlant « j’veux pas être une vedette ! » (fin de citation). Force est de constater que le monde du cinéma a entendu ma prière…

Il est évident que je ne refile ce truc à absolument personne, vu que 1- tout le monde l’a déjà fait, et 2- je suis une fille sympa, môa, je ne refile pas les corvées aux autres. :)
Ahhhh. C’était bien, non, ce petit « 36 15 My Life » ?

31 décembre 2006

2007, année à paillettes !

cotillons_1Il parait que c’est d’usage d’adresser ses vœux de bonne année, surtout aux gens qu’on apprécie. Moi, je veux bien, je ne suis pas une fille très compliquée (malgré certaines apparences).
Seulement là, je suis bien embêtée, parce que les « meilleurs vœux », « plein de bonnes choses » et tout et tout, c’est très sympa, mais je trouve ça un peu répétitif, à force. En même temps, faut avouer que trouver chaque année une nouvelle façon de présenter la chose, c’est pas fastoche non plus…
Alors je vais faire simple et court :

Que 2007 soit pour vous tous une grande pochette surprise remplie de trucs super sympas à l’intérieur.
A chacun d’y mettre ce qu’il a envie d’y trouver...
Wonderful nouvelle année à vous !

24 décembre 2006

Merry Christmas

noel_1« Noël, Joyeux Noël, bons baisers de Fort-de-France… »
Non, je déconne. Je ne suis pas partie aussi loin. Ce qui est très dommage, parce que ça aurait fait un bien fou à mon teint d’endive, nuance n° 2 de chez Lavabo&Cie.

Mais même sous le ciel grisouille de Paris, rien ne m’empêchera de vous souhaiter à toutes et tous un très joyeux Noël, rempli de grandes tablées, marrons glaçés, huîtres perlées, bûche au chocolat glacée, bougies allumées, rires d’enfants agités, sourires de grands-parents amusés, paquets cadeaux bariolés, sapins enguirlandés, foie gras et saumon fumé, wishlists exaucées, discussion de famille animées, danses endiablées, et petits matins aux yeux pétillants même si cernés !

Bonnes fêtes à tous !

14 décembre 2006

Pouce !

tel_3Si je tenais devant moi le type formidable qui a eu l’idée d’inventer les S.M.S., je crois que je lui roulerais une pelle, en signe de gratitude. Heu, bon, peut-être pas à ce point, effectivement… Mais c’est quand même un peu méga pratique, ce truc-là, vous ne trouvez pas ?

Que ce soit entre copains (« ciné ce soir, séance 20h15, dernier rang réservé pour nous 8 ») ou entre copines (« RDV avec Adrien. Besoin de conseils filles. Un apéro girly ? Audrey, tu me prêtes ta jupe rouge, steuplé ? »), le S.M.S. reste le nec plus ultra pour faire passer un message à plusieurs personnes à la fois sans ruiner son forfait en moins de deux (et c’est une connaisseuse qui vous parle).

Bien pratique aussi pour laisser un petit mot qui ne nécessite pas forcément un long discours sur le répondeur :
- Prévenir d’un retard : « Coincé dans les bouchons, mais j’arrive dans pas longtemps » (marche aussi avec "y’a un incident voyageur sur la ligne 9").
- Prendre des nouvelles sans pour autant se farcir la vie de l’autre en long, en large et en travers : « Quoi de neuf depuis la dernière fois ? Tout roule comme tu veux ? » (veut dire, en gros "je pense à toi, j’espère que tu vas bien, mais j’ai franchement pas le courage de me taper le ‘3615 ma vie’ là tout de suite, désolée").
- Souhaiter un anniversaire ou une bonne année sans avoir besoin de broder trois heures sur le thème « et je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite, bla bla bla... ». Le texto permet de faire simple, concis, mais efficace.
- Conclure une jolie soirée : « Bizarre comme je ne vois pas les heures défiler quand je suis avec toi. Serait-ce un signe ? » (comprendre "on se revoit quand ?").

Chaque médaille ayant son revers, le texto est aussi devenu l’atout maître pour les gros lâches, ceux qui ont un truc pas cool à dire, mais qui ne savent pas trop comment y mettre les formes.
Le plantage de soirée au dernier moment, par exemple, est devenu super pote avec le S.M.S. Un bon vieux « désolée, grosse crève, clouée au fond du lit, dîner reporté, bisous fièvreux » sera toujours plus facile à envoyer, planquée derrière son écran de portable, qu’un appel en bonne et due forme, avec le risque de la voix hésitante qui part en explications vaseuses à trois balles cinquante (Hein ? Comment ça, ça sent le vécu ? N’importe quoi…).

Dans le genre un peu plus grossier, le largage de petit copain / petite copine par texto est assez balaise aussi, niveau culot. J’ai déjà vu faire, malheureusement. Le mec qui a « osé » une telle prouesse figure désormais au panthéon des nazes, dont on se partage généreusement quelques modèles collectors, avec les copines. Celui-là, c’est direct la médaille d’or de la classe internationale, sans même passer par les épreuves éliminatoires. D’office au top du podium, le gars.

Enfin, parfois, c’est vrai, on préférerait que le texto n’existe pas. Ou bien on aimerait tomber en rade de batterie plutôt que de recevoir des trucs du genre :
« Pense à acheter du pain en rentrant »
« Urgent, rappeler bureau immédiatement »
« Ta secrétaire m’a dit que la réunion était finie depuis deux heures, on peut savoir ce que tu glandes ? »
« J’ai changé les serrures, tes affaires sont sur le trottoir, ne m’appelle plus jamais ».
Ouch. Un S.M.S. peut parfois faire l’effet d’une petite claque en pleine tronche.

Et vous, ca vous évoque quoi, le texto ? Vous êtes plutôt compulsif, du genre à avoir une crampe au pouce en fin de journée ? Ou bien rien ne remplacera à vos oreilles la (douce) voix de vos correspondants ?

20 novembre 2006

Cry me a river

pleurs_1Loin de moi l’idée de passer pour la grosse chouineuse du coin, mais faut quand même que je vous avoue un truc : j’ai la larme assez facile. Je pleure un peu pour tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi.

Précisons tout de suite que quand je dis « je pleure », c’est une façon de parler. Disons que j’ai les yeux qui s’humidifient, la vue qui se brouille légèrement, et le mascara qui menace de laisser des traînées noirâtres sur les joues. Pas de quoi évoquer la fontaine de Trevi, à ce stade.
Et puis entendons-nous bien, je pleure facilement, soit, mais il me faut quand même des raisons valables. Je ne me mets pas encore à éclater en sanglots si la boulangère m’annonce qu’elle n’a plus de macaron pistache par exemple. Faut pas pousser.

Les larmes, c’est le seul moyen que mes émotions ont trouvé pour s’exprimer librement, parfois même sans mon consentement. Appelez ça de l’incontinence oculaire, si vous voulez.


Je pleure quand je suis triste ou un peu déprimée. Ca sert à ça, les larmes, à la base, non ?
Je pleure souvent pour des raisons amoureuses, parce que l’amour, c’est ce qui me met le plus facilement dans tous mes états. D’ailleurs, avec le recul, je réalise souvent que j’ai eu bien tort d’user trois paquets de kleenex pour un type qui ne valait vraiment pas trois cacahuètes.
Je pleure quand je suis à la fois fatiguée et énervée, que c’est ma mauvaise semaine, que mon boulot me tape sur le système, que le métro est bondé, que mon seul courrier est une facture, que le frigo est vide et que c’est encore un Navarro à la télé ce soir. ‘Les nerfs qui lâchent’, ça s’appelle.
Je pleure aussi au cinéma, quand le héros du film sait qu’il va mourir au combat, et qu’il écrit une longue et belle lettre à sa femme qui est restée au pays pour élever leurs cinq gosses désormais orphelins de père. La voix off du mec qui lit sa propre lettre alors qu’il est déjà mort, c’est le top en matière de chialeries.

Cela dit, faut pas croire. Je pleure aussi quand je suis heureuse, bizarrement.
Je pleure de joie quand on m’organise une belle fête surprise pour mon anniversaire, ou de façon moins terre à terre, quand une copine m’annonce qu’elle est enfin enceinte après tant d’essais.
Je pleure quand Il me dit que je suis belle, qu’Il n’attendait que moi, qu’Il me dit que je suis celle juste faite pour ses bras. (Après, je reconnais les paroles de Patricia Kaas, et je me dis qu’Il ne s’est pas foulé, mais sur le coup, ça me fait chialer de bonheur).
Je pleure quand Harry avoue enfin à Sally qu’il l’aime, même si tout le monde avait pigé depuis le début parce que c’était gros comme un camion.

Le truc étrange, c’est qu’il m’arrive parfois de pleurer pour des trucs très cons. ‘La Marche de l’Empereur’, par exemple, ça m’a mise dans un état pas possible. J’ai du être manchot dans une vie antérieure, pour vivre si intensément ce drame de l’œuf couvé qui ne pourra peut-être jamais éclore.
Ou bien je pleure là où on ne m’attend pas. Là où on n’aurait pas parié un kopek sur mon « trop plein émotionnel », paaaaf, je sors les grandes eaux. Dernier exemple en date : le final de la saison 2 de Grey’s Anatomy (ho bah quoi, chacun sa culture, hein ?). Ah ça, j’ai pleurniché comme une madeleine. Mais même pas pour la grande scène de fin, quand l’amoureux de Izzie meurt. Pourtant, on peut dire que la prod’ nous avait sorti le grand jeu : musique à la vas-y que je te chiale sur l’épaule, gros plans sur des visages graves, images de flash back sur les jours heureux du temps jadis. Ben non. Moi, ce qui m’a fait user deux mouchoirs, c’est quand ils décident de faire piquer le chien... Faut vraiment être barge, non ?

hommeEt un homme qui pleure, me direz-vous ? Allez, remballez tout de suite vos « mais ça pleure pas, un homme, un vrai ! », sinon je vous colle au trou pour discrimination lacrymale.
Un homme qui pleure, ça peut être très joli, figurez-vous. Enfin, ça dépend. Le type qui se met à brailler comme un mioche, à morver dans sa chemise, et à réclamer sa mère parce qu’il vient de se dégommer le pouce avec son marteau, ou parce qu’il a 38,4° de température et des ganglions au fond de la gorge, ça ne m’émeut pas un quart de seconde, ça me gonfle juste puissance douze.

En revanche, le mec qui n’a pas peur -ou honte- d’avoir l’œil humide, de temps en temps, pour une bonne cause, je trouve ça assez craquant. Attention, par « bonne cause », j’entends des trucs comme oser exprimer son émotion suite à une nouvelle de taille (mariage, bébé... rupture)ou se laisser aller devant un film archi émouvant (celui qui ne cille pas devant « Bambi » n’est pas humain, pour moi). Perdre la finale de coupe du monde de foot contre l’Italie, par exemple, ne rentre pas dans les cases « bonne cause ». C’est dit.

Malheureusement, on voit ça assez rarement, des hommes qui pleurent. Ils ont pris cette fâcheuse habitude d’aller se planquer très loin quand leur prend l’envie soudaine de verser trois larmichettes. C’est dommage. Pleurer, ce n’est pas un signe de faiblesse. C’est juste un aveu de sensibilité.
Si nous, les filles, on voulait des gars solides comme des rocs en toute circonstance, on tomberait amoureuse de Robocop, pas de garçons comme vous.

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