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Gin Fizz

21 décembre 2009

Divers d'hiver

Oui, parce que là, je n'ai pas franchement le temps, donc je vous donne quelques infos, en vrac et dans le désordre.

DSCN6761DSCN6760Je viens de redécouvrir la marque Antik Batik. Ca devait faire au moins tout ça que je n'avais pas collé les pieds dans une de leur boutique, persuadée que ce n'était pas ma tasse de thé. Trop chargé, trop patchwork, trop coloré, trop tout, en fait. Et puis dernièrement, à la faveur d'une opération blogueuses, j'ai pu mettre le nez de plus près sur les dernières collections, et découvrir que je suis assez charmée. Mon porte-monnaie, beaucoup moins. Mais qu'importe, j'ai craqué notamment sur la dernière collection de cachemire ultra doux par Georgina Brandolini, et brodés main avec perles ou petits clous dorés dont ce modèle classique mais efficace. Pile dans la tendance 'épaules brodées', avec mon petit pull marine revisité, non ?

La phrase du jour : Nous la devons à ma copine de bureau Ophélie : "Quand y'a un doute, y'a plus de doute !". Très vrai, quand on y réfléchit. Et applicable à plein de domaines, en plus. Ex 1 : "Est-ce que cette jupe me va si bien que ça ?" : y'a doute, donc y'a plus de doute, on repose la jupe.
Ex 2 : "Ce type ne serait pas un peu con, en fait ?" : Le fait même de se poser la question ne semble pas très bon signe pour la réponse...
Ex 3 : "chéri, j'aurais pas un peu grossi ?" : Heu... sans commentaire.
C'est devenu mon leitmotiv depuis quelques temps (très utilisé pendant la folie des ventes presse, pour ne rien vous cacher...). Donc je partage avec vous, c'est cadeau, c'est offert (c'est Noël après tout, non ?). Yalla.

cr_meTesté et approuvé par la grande frileuse que je suis : La Crème Chaleur chauffante pour les pieds de chez Hansaplast. "La fin des pieds froids", que ça claironne en gros sur le packaging ! Mazette, mais ce truc a été inventé pour moi ou quoi  ? Qui m'espionne, chez Hansaplast ? Balancez les noms !
Pour l'avoir testé en multiples situations, je peux vous dire que ça chauffe sévère sur les petons, effectivement. Nickel par temps de grand froid, en application juste avant les collants et chaussettes. Ça diffuse une petite chaleur douce durant quelques heures. En revanche, je suis personnellement moins fan du rendu "juste avant de me coller au plumard", parce que le fait de rester immobile dans le lit ne diffuse pas assez la chaleur émise, et donne presque une sensation de brûler. Dommage... (Chéribibi est très déçu aussi, il s'imaginait déjà ne plus avoir à subir mes glaçons de pied contre ses jambes).

La poste me fera toujours bien rire. Mon bureau de poste a été refait à neuf, et affiche désormais au dessus de sa "boutique" d'emballages colis et lettres suivies un joli panneau : "je me fais plaisir, et je paye à la caisse". Certes, aller choisir ma taille et ma couleur d'emballage carton me fait frissonner d'avance, m'enfin de là à "me faire plaisir", je ne suis pas sûre. Ce qui prouve néanmoins qu'ils ont beaucoup d'humour, à La Poste. Chéri, ça te dit un emballage colissimo, pour Noël ? De rien, ça me fait plaisir.

Florence is my friend forever. Florence ? Foresti, pardi ! En grande groupie, j'avais réservé ma place pour son dernier spectacle il y a quelques lustres, et j'y ai donc assisté la semaine dernière. Verdict : +++++. Sauf le sketch de rappel, qui est à mon sens un poil en dessous du reste. Apparemment (d'après un sondage exclusif basé sur un échantillon de 2 mecs nous accompagnant), les hommes rigolent un peu moins, et ressortent plus mitigés. Faut dire qu'ils s'en prennent plein la tronche aussi. Pas grave, nous les fiiiiiiilles, au moins, on aura bien rigolé.
En revanche, difficile de trouver une place, le spectacle se joue à guichets fermés jusqu'à nouvel ordre. Pour la peine, petit cadeau (décidément, ma bonté me perdra...) !

Et joyeux Noël à tous, je ne suis pas certaine de repasser par ici avant le 25...

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7 décembre 2009

Joue pas, joue pas comme ça

d_sJe viens de me rendre compte d'un truc pas très folichon. Contrairement à ce que j’ai toujours cru, pensé ou braillé sur les toits, non, désolée, je ne suis pas bonne perdante. Ni joueuse agréable. Carrément pas, même.

Le week-end dernier, emportés par un élan de bonne humeur potache et enivrés de bulles variées, nous nous sommes lancés, mes copains et moi, dans un jeu de société endiablé à base de devinettes et de mimes où chaque équipe s’affronte en temps minuté.


L’idée, à la base, était de passer un bon moment, de déconner, de rigoler, de comparer les talents de mime de chacun (c’est officiel, je n’ai aucun gène du Mime Marceau) et éventuellement, si l’enthousiasme collectif (et le taux d’alcoolémie) le permettait, de compter les points afin de déterminer une équipe gagnante juste pour l’honneur.


Sauf que moi, à partir du moment où il y a des règles du jeu établies (et bizarrement, c’est souvent le cas, ne me demandez pas pourquoi), je rentre dans une sorte d’état second, fébrile et nerveux. Parfois, même, je me fais peur : mon ton d’institutrice péremptoire et autoritaire prend le dessus, et je me mets à beugler comme une truie sur quiconque ne respecterait pas le déroulé, prête à sortir les crocs (et les griffes) au besoin.


Oui, je sais. Mais en même temps, attendez. S'il y a une « règle du jeu », c’est bien fait pour être respecté, non ? (Que les amateurs de poker - et je ne vise personne - ne me disent pas le contraire, y’a qu’à voir comment ça gueule dès qu’on tente une entourloupe pas très catholique autour du tapis vert).

Non parce que si on commence à faire n’importe quoi quand on se divertie, c’est la porte ouvertes à toutes les fenêtres, et bientôt, on grillera aussi tous les feux rouges en gloussant comme des gorets, et ce sera le chaos partout. Vous ne viendrez pas pleurnicher que je ne vous ai pas prévenus, hein.


Cela étant, je reconnais malgré tout que parfois, les jeux sont plus drôles quand on ne suit pas les règles à la lettre. Faire une partie de « petit bac » en modernisant toutes les catégories, ça a plus de gueule. Le dernier en date, réalisé dans le train, comptait par exemple comme colonnes ‘truc qui pue’, ‘à ne pas dire en voyant un bébé moche’, ‘expression tirée du film La Cité de la Peur’, ou ‘injure en verlan’. Bien plus rock que les ‘prénom’, ‘animal’ ou ‘ville’ si classiques.


Après tout, si le succès dans la vie (et par conséquent dans la déconnade) s’obtenait par le respect idiot des règles, d’une, ça se saurait déjà, et de deux, les Allemands domineraient le monde. Or, jusqu’à aujourd'hui, j’ai rarement vu moins fun et olé-olé qu’un Allemand. Donc bon.


Alors ? Ca tente quelqu’un, une petite partie de Jeu de l’Oie ? Mais je vous préviens, vous me laissez gagner hein ? Non parce que sinon…

4 décembre 2009

Compliment du soir, espoir (?)

adoEnfin, "espoir", je sais pas trop...

Hier soir, en m'écoutant me plaindre et geindre pour la huitième fois de la semaine au sujet de ma poussée d'acnée liée à un changement de pilule, Chéribibi m'a d'abord sorti toute sa panoplie de phrases toutes faites (et un peu obligatoires dans ce genre de cas), du style :
- Y'a que toi qui les vois (ouais... mon oeil !)
- Arrête de focaliser (facile à dire)
- Mais tu sais que je t'aime quand même (hé ben ça va alors...)

Finalement, voyant qu'aucune de ces stratégies n'opérait, il a trouvé un nouvel angle d'approche :
"Mais c'est bien, ça te rajeunit, on dirait une adolescente !".

Bon.
C'est pas encore ça, mais y'a du mieux...

(Si quelqu'un sait où s'achète le décodeur des compliments masculins, qu'il me fasse signe rapidement. Merci pour mon couple).

23 novembre 2009

Tronche de (cup)cake

cupcakeJ’avoue, j’avoue, j’avoue tout ! J’ai été infidèle. J’ai trompé, j’ai trahi. Et le pire, c’est que je vais recommencer, et sans m’en cacher ! Il y a plus de deux ans, je clamais ici haut et fort que Pierre Hermé et ses macarons maboulifiants étaient ma nouvelle drogue douce. Je peux avouer aujourd’hui que l’eau a bien coulé sous les ponts, et que de macarons en macarons, je me suis peu à peu lassée de cette ronde colorée.

« Souvent, femme varie », il parait. Rien n’échappe donc au hasard, pas même moi, qui me suis entichée dernièrement d’une nouvelle folie sucrée, meurtrière pour mes hanches, mais so sweet au palais. Le cupcake j’ai nommé.

Et pourtant, au départ, c’était loin d’être gagné. En théorie, je n’aime rien moins que ces gros gâteaux américains fourrés et dégoulinants de crème pâtissière aussi pleine de beurre que de colorants chimiques. Le degré zéro de la gourmandise sucrée à mon sens. Et à l’époque, vous n’auriez absolument pas pu m’ôter de la tête que ces machins bizarres surmontés de crème décorée et étrangement nommés ‘cupcakes’ échappaient à la règle. Même si Carrie Bradshaw en dévorait à la pelle avec ses copines de Sex & The City, pour moi, le verdict fut intransigeant : vade rétro, vilain gâteau !

Et puis un jour, je me suis laissée tenter. Il était tard après le déjeuner, mon ventre gargouillait, et pleins de ces petites choses colorées me tendaient les bras en criant « mangez-moi, mangez-moi, mangez-moi ». Oui, comme dans la chanson. Impossible de résister. La chair est faible, surtout devant les calories.

Ce jour-là, j’ai vendu mon âme au diable de la gourmandise (et mes cuissots au dieu de la cellulite). Depuis, j’arpente régulièrement les pâtisseries de Paris pour y trouver mes nouvelles drogues sucrées. Me voilà bien, je viens d’ajouter une nouvelle drogue à mon compteur, déjà très fourni. Heureusement que la plage, c’est pas pour demain…

Pour les tenté(e)s, voici mes deux adresses préférées (et je m’excuse pour les non parisiens qui pourront seulement saliver devant leur écran. Quoique l’un de ces deux lieux de perdition s’apprête à lancer son service de livraison, à bon entendeur…)

Cupcakes___CoCupcakes & Co
Perdue au fin fond d’une petit ruelle sombre, la boutique n’attire que les connaisseurs qui seraient près à faire des bornes pour dénicher leurs petits gâteaux sacrés. Et pourtant, passées 16h, il ne reste en rayons que quelques miettes de cupcakes, preuve que les habitués sont déjà passés.
Mes préférés (parmi ceux que j’ai pu tester) : Miss Violette, African Queen (au beurre de cacahuète), et Night in Tunisia (au Jasmin et à la vanille).
Un peu chers (3,50 euros la pièce), mais valent le détour !
Cupcakes & Co. 25, rue de la Forge Royale, 75011 Paris.
www.cupcakesandco.fr



BerkoBerko
Plus bobo, car situé en plein Marais (et bientôt également rue des Abbesses), Berko a meilleure mine que son confrère : devanture rouge pétant dans une rue très passante, et vitrine dégoulinante de pâtisseries appétissantes.
L’idée top : des mini-cupcakes prêts à être avalés en deux bouchées. L’idéal pour ne pas trop culpabiliser (ou en tester plusieurs !).
La crème est plus riche en beurre que ceux de Cupcakes & Co, mais l’ensemble reste léger et raffiné.
Mes préférés : M&M’s peanut butter, Framboise chocolat blanc, Banane choco, Spéculos, Pomme nougat, Oreo.
Berko. 23, rue Rambuteau, 75004 Paris.
www.berko.fr

 

 

 

16 novembre 2009

Le beurre et l'argent du beurre

beurreIls me fascinent et m’agacent à la fois, ces gens qui ne manquent pas d’air au point de prendre pour acquis tous les avantages d’une situation donnée sans trop se poser de question.

Ceux qui, par exemple, arrivent à la séance de ciné au tout dernier moment, mais réclament à être placés de façon VIP ou presque, quitte à faire décaler pour ça toute une rangée de gens qui se sont, eux, pointés en avance pour avoir précisément le loisir de sélectionner leur meilleur siège.
Ou ceux qui choisissent délibérément une place en terrasse, mais demandent à ce qu’on baisse le store parce que le soleil les gêne, sans se soucier de leurs voisins de chaises qui, justement, étaient placés là pour profiter des rayons.
Ou encore, ceux qui acceptent généreusement de sous-louer leur appart à un ami, à condition que celui-ci s’occupe du chat et arrose les plantes vertes, mais en réclamant un loyer au prix fort, « parce que tu comprends, si c’était pas toi, je l’aurais facilement loué à ce prix-là ».

« Vouloir le beurre ET l’argent du beurre », ça s’appelle. Et j’ajouterais même que pour les plus culottés, y’aurait aussi, en supplément, le cul sourire de la crémière sur leur liste de souhaits.

Alors, sérieusement, je veux bien être gentille (ou poire) deux minutes, mais il y a des limites à tout. En gros, faudrait pas trop pousser mémé dans les orties. Surtout quand elle est en short.

Evidemment, moi aussi, ca m’arrangerait bien, parfois, d’avoir le beurre ET l’argent du beurre. Genre avoir de la neige pour Noël ET un plein soleil d’été en même temps. Ou un boulot très bien payé ET des semaines de 25h max. Ou des idées d’articles de blog à la pelle ET du temps pour les rédiger correctement. Ou un appart de 145 mètres carrés, ET ultra lumineux, ET ultra bien placé, ET avec vue sur tout Paname, ET qui coûte peanuts (oui, bon, là, c’est le beurre, l’argent du beurre, et la crèmerie toute entière).

J’aimerais bien, également, pouvoir manger toutes les cochonneries sucrées qui existent ET garder la ligne haricot vert. Faire des grasses mat’ jusqu’à midi ET avoir encore la journée entière à venir au moment où je me lève. Avoir un chat câlin et ronronnant ET ne pas me coltiner la corvée de litière et de croquettes qui puent tous les matins. Faire du sport depuis mon canapé ET avoir un corps tout ferme et musclé. Quitter Paris au mois d’août ET pouvoir profiter de ma ville quand elle est vidée de ses hordes de parisiens.

Sauf que, apparemment, c’est pas trop possible.
Je sais, c’est pénible, mais il semblerait qu’on n’ait pas vraiment notre mot à dire sur la question.

Encore que. Parfois, je n’ai pourtant pas l’impression de trop en demander, mais on me fait vite comprendre qu’il faudrait voir à pas trop déconner. Par exemple, supplier ma gynéco pour qu’elle me dégotte enfin LA pilule qui supprime mes migraines sans me coller des boutons Biactol plein la tronche, apparemment, c’est vraiment trop exagéré de ma part. « De deux maux, il faut choisir le moindre », qu’elle m’a sorti, cette conne, quand j’ai abordé la question. Ah non mais d’accord, quoi. C’était bien la peine de faire 9 ans d’études pour en arriver là.

Ou alors, j'aimerais partir en vacances cet hiver, mais sans que ça ne me coûte un bras et demi. Pour ça, la dame de l'agence me dit que je n'ai "qu'à éviter les périodes de vacances scolaires", et que donc, vu le calendrier, les zones A, B, C et X, et tout le merdier, en gros, il me reste une petite chance entre le 8 et le 17 mars. Manque de pot, là où je voudrais partir, c'est la saison des pluies, à cette période. "Ah mais oui, mais on ne peut pas tout avoir, mademoiselle", a conclu brillamment la préposée aux billets d'avion (et aux lieux communs, apparemment). Ah, bon, d'accord, désolée d'avoir insisté.

Dans un genre un peu différent, dire au buraliste « une grille Euromillions gagnante, s’il vous plait », globalement, ça permet juste de récolter un sourire narquois et un haussement d’épaules. (et certainement pas une grille gagnante, comme précisé). Alors que bon, je ne demandais quand même pas la lune, là. Si ?

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2 novembre 2009

4, 5, 6, cueillir des cerises

cerises_1Petites pensées du moment en vrac et comme ça me vient.


Franchement, les cornichons dans un sandwich au saumon, c'est une drôle d'idée...

Je déteste les cyclistes qui squattent sur les trottoirs. Et je hais les cyclistes qui squattent ET qui me klaxonnent parce que je les gêne. Non mais on aura tout vu.

Pourquoi est-ce que je reçois le dossier de presse d'une mutuelle pour les seniors ?

Lucky Luke au cinéma ? Mouais, bof. Déjà que j'ai jamais aimé la bd...

Les cerises, c'est pas pour tout de suite tout de suite. On peut difficilement faire moins "c'est la saison" qu'en ce moment.

Envie de bottes grises. Mais ça ne va avec rien de ma garde-robe.

Mon horoscope du jour est plutôt cool. Du coup, ok, je veux bien y croire.

J'aime pas les gens qui disent "je vais me coocooner". Je préfère qu'on dise "Co-cooner". Ca vient de "cocon", non ? Bon.

Oh, il est 12h34. 1, 2, 3, 4. C'est sûrement un signe ! (J'aime bien aussi les 11h11, et les 22h22).

"One, two, three, four, tell me that you love me more".

Ce blog me gonfle et me tient à coeur à la fois. C'est étrange.

C'est quand même un post de feignasse, ça.

J'ai vu l'affiche du film "Saw VI" tout à l'heure, et j'ai rigolé comme une cruche. C'est peut-être sponsorisé par Herta ?

Encore un mois de passé. Ca file, ça file !

Dans Elle de la semaine dernière : "le nouveau talon, c'est le plat". C'est pas débile, cette phrase, franchement ?

Allo, Ween ? Ici Trouille. (bon, ok).

Ca m'étonne qu'elle ne se soit pas fait larguer, celle-là, vu comme elle sait être chiante.

Qu'est-ce qui fait pleurer les blondes ? J'ai toujours pas la réponse, Sylvie.

C'est vraiment n'importe quoi... (mais pas tant que ça, à bien y regarder).

...

27 octobre 2009

Froid devant ! (ou "J'ai testé pour vous le e-shop Uniqlo")

bonhomme_neige_1S’il y a une chose que je déteste en hiver, c’est bien d’avoir froid. (Je déteste aussi avoir froid en été, mais c’est moins courant, soyons honnête). Je ne suis vraiment pas copine avec le temps pluvieux, le froid humide et les bourrasques de vent glaglatantes. (Et j’invente des mots si je veux).
Du coup, pour me parer, je multiplie les couches de vêtements, jouant finement la stratégie de l’oignon et de ses multiples pelures superposées : une petite chemisette à fines bretelles, un t-shirt à manches longues, un premier pull, un second pull-gilet, et pour finir le tout, un gros pull à col roulé qui tient bien chaud. Sans oublier le manteau en laine, venant parfaire la tenue anti-coup de glaçon. Et par dessus tout ça, vous me rajouterez une écharpe longueur XXL (hop, trois tours de cou), une paire de gants, et un joli petit bonnet effet schtroumpf.

Oui. Sauf que tout ça, c’est bien mignon, mais ça me prend un temps de malade pour me déshabiller un peu dès que je rentre dans un lieu chaud (au bureau, chez moi, dans un magasin…). Sans compter que ça m’encombre prodigieusement les mains. Comment voulez-vous faire une séance de shopping en bonne et due forme avec des gants, un bonnet et une écharpe sur les bras, franchement ?
Et réciproquement, toute virée à l’extérieur depuis un lieu chauffé me demande cinq bonnes minutes de rhabillage. Autant dire que si je veux accompagner une copine en manque de nicotine le temps de sa pause clope, elle aurait le temps d’en fumer cinq que je ne serais toujours pas prête à passer le nez dehors.

Du coup, j’ai beaucoup cogité (on a les passe-temps intellectuels qu’on peut), et j’en suis venue à la conclusion que, pour régler mon problème ET garder la chaleur, il fallait supprimer le nombre de couches de vêtements. Donc, avoir des couches plus chaudes. CQFD. (Pas con l’oignon !)

Evidemment, la solution Damart s’est imposée à moi rapidement. Mais après un petit tour dans leur boutique, j’ai juste eu envie de pleurer et de garder mes dix couches de fringues sur le dos. Tant pis, je perdrai une heure de ma vie chaque jour à mettre et ôter mes différents vêtements entassés, mais je ne porterai pas ces horreurs de mamie. (Pardon Mamie).

Et puis j’ai trouvé (« cru trouver » serait plus juste) la solution miraculeuse, et plus fashion ! Mon sauveur ? Uniqlo (oh mais quelle surprise, vu que c’est dans le titre). Le H&M Japonais débarque en France à grands renforts de pub et de promos, et commercialise entre autres une gamme de produits dits à technologie HeatTech, qui conserve la chaleur du corps tout en évitant les pics de canicule corporels, et est fabriqué dans un tissu spécial qui ne retient pas la sueur, les odeurs, et laisse respirer la peau. (En gros, t’as chaud mais tu schlingues pas des dessous de bras). Wahouuu, tout ça ? Oui !

Et cerise sur le cupcake, ils vendent en ligne. Parce que les files d’attente de trois heures devant le magasin, merci mais ça va aller. Autant dire que je me suis ruée sur le e-shop comme un poney affamé sur une vieille carotte rance. L’envie d’avoir chaud SANS ressembler à Babar cet hiver a eu raison de moi.

Sauf que.
Ca, c’était il y a plus de vingt jours.
J’aime autant vous prévenir que c’est pas des Speedy Gonzales, chez Uniqlo on-line.

J+8 après la commande : Devant ma boîte aux lettres vide, je m’interroge. Après renseignement auprès du service commercial, on m’informe que les produits ont bien quitté le Japon. Ah ? Ca vient de loin, ces trucs, dites donc. C’était bien la peine d’ouvrir une boutique en France, tiens.

J+11 : Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir dans ma boîte aux lettres ? Non, queud.

J+13 : Ou alors, mon facteur a chourré le colis ?

J+14 : Re-mail au service consommateur : « où qu’il est mon colis magique, les gars ? » (en substance). Réponse : « DHL est passé, y’avait personne, il est reparti ». Non mais je rêve.

J+15 : Je chouine, je râle sur mon clavier. Réponse légèrement surprenante de Uniqlo : « Nous nous chargeons d'arranger une autre livraison. Vous recevrez votre commande dans un délai de 3 à 4 jours. Cependant nous vous prions de vous assurer qu'une personne soit présente en permanence pour réceptionner votre commande ». Mais bien sûr, oui. T’as raison, je vais glander toute la journée à la maison pour guetter, des fois que monsieur DHL me ferait une nouvelle blaguounette. Sont fous, ces Japonais.

J+15 et des bananes : J’arrive enfin à modifier mon adresse de livraison et donner celle du bureau. Entre nous, heureusement que je m’y prends tôt pour avoir bien chaud cet hiver, parce que c’est pas encore des flèches de la vente par correspondance.

(C’est moi ou ce billet est super long ?)

J+18 : Bon, il faut se rendre à l’évidence, les Japonais ne veulent pas que j’aie chaud sans ressembler à Michelin cet hiver. Toujours rien en vue. … Ah si, un petit papillon DHL qui stipule que « l’a pas le code d’entrée, le monsieur qui livre ». C’est pas comme si je l’avais mentionné trois fois sur mon message, faut dire. Du coup, pour mon colis, je peux toujours me brosser.

J+19 et un rhume plus tard : Alleluia. Eureka. Mazel Tov. Abracadaschtroumpf. Enfin, je les ai, mes wonder t-shirts. On n’y croyait plus, hein, avouez !

Reste à déballer le colis, et à essayer les bidules. Et là, je reste perplexe. Au moment de ma commande, je pensais avoir finement analysé la situation, en me disant « les Japonais étant des gens plutôt petits et fins (c’est pas ça qu’on appelle une idée préconçue ?), je vais prendre une taille M, pour être sûre de rentrer dedans ».
Bah ça, c’est sûr, je rentre dedans. Ainsi que mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs. Oui, tous ensemble, vu qu’on y tient bien à 4 ou 5, dans ces machins taille M. Super, Michel.

Vu qu'il est hors de question que je refasse tout le processus inverse de la commande pour renvoyer les produits en terre d'origine (loin, quoi), je pense que je suis bonne pour refiler ces modèles à mes proches, et me retaper le périple e-shop/DHL/code d'entrée et tout le bazar, afin de commander à ma taille. Pour le gain de temps, on repassera, merci.

Mais... "et ces produits, alors, ça donne quoi ?", que vous vous demandez bien légitimement. Hé bien écoutez, ça a l'air pas mal du tout ! J'ai porté le t-shirt toute une soirée chez moi sans avoir froid, alors qu'en temps normal, je me coltine le pull en grosse maille et le petit foulard. Reste à voir ce que ça donne porté dans le grand froid hivernal et glacé qui règne aux aurores brumeuses des débuts de janvier (ok, ok, j'arrête l'envolée lyrique).

Je signale aux ladies qu'il existe aussi des leggings HeatTech, petite chose pas con pour garder ses gambettes au chaud quand on s'obstine sur la robe même en plein hiver.

Et je signale aux gentlemen que la gamme existe également pour hommes, et que le petit t-shirt glissé sous un costard-chemise, c'est facile, c'est pas cher, et ça peut rapporter gros (en tout cas, ça évite le rhume et c'est déjà pas mal).

Bien le bonjour chez vous, en vous remerciant.

Plus d'infos : www.uniqlo.com/fr/

Article absolument non sponsorisé, faut-il le spécifier.

19 octobre 2009

Y'a un mec qu'habite chez moi

valise_2Allez hop, on y va, en route pour l’aventure : cette fois, c’est officiel, Chéribibi s’installe chez moi pour de bon. Youhou, sortez les confettis et débouchez le champagne ! Enfin… « youhou » surtout pour moi, parce que j’ai bien conscience que pour vous, ça ne va pas changer grand chose. Et pourtant, c’est un grand pas, car je n’aurai pas parié lourd sur le concept général de 'vie à deux' il y a encore peu, trop attachée à mon indépendance et mon rythme de vie personnel. Il faut croire que cette saleté d’accident et ses conséquences ont fait mûrir les choses plus vite que prévu.

Bon. Emménager ensemble, dans l’idée, c’est super, youplaboum, big up, tout ça tout ça. En pratique, c’est légèrement plus tendu du slip, quand même.

Déjà, il faut bien lui faire un brin de place, au Chéribibi. Notamment pour ses fringues. Si ça ne tenait qu'à moi, il aurait juste eu le droit à un grand tiroir pour coller tout son bazar vestimentaire, mais il semblerait qu'il soit moyen d'accord sur le principe. (Je ne comprends pas).

Me voilà donc en train de passer deux heures devant ma (oui, c'est encore "ma" pour le moment) penderie, à tenter de trouver des trucs à jeter/donner/vendre, histoire de dégager quelques cintres et étagères.

Et force est de constater une fois de plus que faire le tri, c'est pas trop mon truc. Moi, tant que ça rentre dans le placard, je ne jette rien. Et je suis super forte pour trouver des arguments fallacieux, tels que "ça je garde, parce que je ne l'ai encore jamais porté" (et pour cause, vue la big erreur de casting que c'est...), "ça je garde, parce que c'est joli" (oui, mais pas sur moi...), "ça je garde, parce que ça reviendra peut-être à la mode dans six mois" (mmmm, le rose dragée, non, ça m'étonnerait...). Au final, je me retrouve avec trois pauvres t-shirts prêts à être balancés, et toujours aussi peu de place libre dans la penderie. Je sens que ça va être comique, cette histoire.

J'ai également été sommée de dégager la moitié de ma bibliothèque, parce que Monsieur collectionne les BD et tient bien à m'en faire profiter. (Alors que moi, la BD, depuis Boule & Bill, hein...). Enfin soit. Je vais donc aussi me coller au grand tri du siècle dans mes bouquins. Ce qui devrait être un poil moins compliqué, j'ai comme le feeling que me séparer de mon intégral de Marc Levi ne m'arrachera pas trop de larmes. (Oui, bon, ça va, j'étais jeune).

Ne parlons pas de "sa" télé taille XXL, vendue à grands renforts de "non mais tu comprends, pour regarder les matchs, c'est mieux" (Gné ? T'es sûr que tu choisis le bon argument, là ?), de sa pléstéchieune momoche et de tous les accessoires qui vont avec (je hais le créateur de ce truc),ou de ses ustensiles de cuisine (môssieur cuisine, oui oui !) (alors que bon, un faitout en fonte Le Creuset, ça sert à quoi, franchement ?).

La cerise sur le pompon, c'est que dans le paquet surprise ‘Grand Déménagement’, j’ai aussi eu droit au chat. Tadaaaam. Ce qui, si nous faisons les comptes (je pose 5 et je retiens 2), fait qu’avec le mien, de chat, ça fait deux bestioles à poil dans le même appart. Soit quatre habitants pour 35 m². Olé, j’ai envie de dire.

Ce chat est très gentil, cela dit. Très causant, aussi. Surtout à trois heures du matin. Et joueur, avec ça. Il a une vraie passion pour les pieds qui dépassent du lit. En pleine nuit, ça réveille violemment, je ne vous dis pas. Et puis j’ai bien l’impression que c’est également le premier producteur au monde de poils blancs, si j’en crois les trois feuilles de rouleau attrape-poussière que j’utilise chaque matin. Enfin il est gentil, c’est vrai. Mon chat à moi n’est pas trop d’accord, mais comme on ne lui a pas demandé son avis…

Donc voilà. Une nouvelle aventure commence. Fini les masques à l'argile verte à n'importe quelle heure. Terminé les séquences épilation devant Gossip Girl. Exit les karaokés du matin sur ABBA, avec la brosse à cheveux en guise de micro. Enfin, non... Pas exit pour toujours. J'attends juste un peu avant de remettre le couvert. Il vient à peine d'arriver, faudrait pas non plus lui faire peur trop vite, quand même...

7 octobre 2009

Argent trop cher

argentAllo la banque ? Heu, j'ai comme un gros problème de sous, là ! Il semblerait bien que je sois fauchée comme les blés ! Des preuves ? Bah tenez :

- Un mouchoir en papier me fait trois jours
- Je me lave les mains au produit vaisselle
- Je chourre du PQ en loucedé au bureau
- Je n'appelle plus mes amis, j'attends qu'ils m'appellent
- Je n'ai jamais mangé autant de pâtes de ma vie
- Je fais pipi dans le noir, question d'économie
- Et je tire la chasse un coup sur deux, même...
- Je recycle mes post-it
- J'ai proposé à ma gardienne d'immeuble de faire le ménage chez elle
- Je me suis coupé les cheveux très courts : économie de shampoing, et zap du démélant !
- Je garde les sachets de Mayo et de Ketchup du Macdo pour chez moi
- Je dîne aux chandelles tous les soirs
- Je récupère les mégots des autres (au bout de 12, ça me fait une clope complète)
- Je pique dans la tirelire des gosses
- Et je revends leurs dessins sur Ebay, en faisant passer ça pour du Picasso
- Je lis les journaux uniquement par dessus l'épaule de mes voisins de métro
- J'utilise tous les bons de réductions offerts dans les magazines (ça me prend trois plombes de faire les courses)
- J'arrose mes plantes à l'eau de pluie
- Je me douche toute habillée, ça fait machine à laver naturelle
- Je réutilise les boîtes plastiques du traiteur chinois
- Je me lave les dents au sable récupéré cet été à Paris-Plage
- Je n'achète plus de litière, le chat pisse sur les vieux Elle et L'Equipe
-
Je me parfume aux échantillons
- Je drague mon banquier, un cinquantenaire chauve et bedonnant

28 septembre 2009

Beauty Queen (ou pas)

make_up_3Franchement, on me donnerait le choix, pour rien au monde je ne voudrais changer de sexe et devenir un garçon. (Ou alors, juste le temps d’une journée, histoire de voir ce que ça fait de pouvoir faire pipi debout n’importe où). Mais il y a quand même des jours où je me dis que la vie avec des nénés, avec tout ce que ça implique en « fillitude », c’est pas de tout repos. Prenons le domaine de la beauté, par exemple. Plus bourré d’incohérences, y’a pas. J’ai des preuves, monsieur le juge.

Déjà, pour sentir bon des aisselles, on se coltine l’opération déo. Je ne transige pas là-dessus, c’est même un minimum syndical (et pas que pour les greluches, merci). M’enfin dans ce cas, j’aimerais qu’on m’explique : qui m’a foutu des déos en bille et en spray qui mettent plus de temps à sécher sur la peau qu’un épisode de Navarro ? J’ai quand même autre chose à faire le matin que de me promener en soutif avec les bras qui s’agitent façon danse des canards pour accélérer le séchage, non ? C’est mal vu, cette histoire, ne dites pas le contraire.

Ensuite, tous les magazines nous rabâchent à longueur de pages qu’il est impératif de s’hydrater les gambettes après la douche. Ah oui ok, moi je veux bien, mais dans ce cas, c’est niet pour le collant ou le legging ensuite, vu que ça bouchonne dès la cheville poisseuse de crème. A moins que j’aie un petit créneau de deux bonnes heures devant moi, auquel cas, bon, peut-être que… (et si vous pensez réellement que je vais me lever deux heures plus tôt juste pour ça, soyons clairs, vous ne m’avez pas encore bien cernée).

Prenons ensuite le cas du vernis. Que ça mette un temps de dingue à sécher, soit. Et c’est pas faute d’agiter mes dix doigts en l’air en soufflant dessus comme si j’allais accoucher ! J’ai beau attendre les trente minutes réglementaires sans rien toucher (« ah non, chéri, je ne peux pas débarrasser la table, tu vois bien ! Ca sèche ! »), il y a toujours un moment où un poil tout blanc de mon pull angora ou de mon débile de chat (celui-là, je me demande comment il fait pour avoir encore des poils sur le dos, avec tous ceux qu’il sème dans l’appart) trouve le moyen de venir se coller sur ma laque rouge fraîchement posée. Et les ongles poilus, niveau glamour, c’est plus que moyen, on est d’accord ? On est d’accord.

Question fond de teint, j’ai toujours été une grosse nullosse, rapport à la tronche de cupcake que je me traîne chaque fois que j’essaye d’en appliquer : une couleur de peau trop bizarre pour être honnête, et des zones plus chargées que d’autres. Et puis franchement, ras-le-bol de retrouver mon pull blanc (oui, toujours le fameux angora qui sème ses poils sur mon vernis) ou ma chemise de working girl fraîchement bardés de traces sombres. L’imprimé animalier est à la mode, certes, mais j’ai comme un gros doute sur cette version zébrée de la chose.

Et ne parlons pas de la session épilation, qui pour peu qu’elle soit réalisée à un mauvais timing, laisse des milliers de points rouges sur les jambes et les transforme en un tableau impressionniste mochingue, et peu compatible avec les bottes motardes ou la jupe romantico-folk. Ou qui laisse la peau des aisselles à vif, avec impossibilité de faire le moindre geste dans son top à manches courtes, sous peine de hurler de douleur à cause du frottement.

Non, vraiment, la vie d’une beauty queen n’est pas un long fleuve tranquille. Ou alors, c’est qu’on ne m’a pas donné le mode d’emploi correct. Je vais me plaindre de ce pas. Reste à savoir auprès de qui.

23 septembre 2009

Compliment du matin, chagrin

gremlinsDe manière générale, on ne peut pas dire que je sois vraiment "du matin". Mais alors là, cerise sur le pompon, y’en a un qui a trouvé comment me mettre de bon poil.
Ce matin, je croise l’Homme Chéribibi* dans la cuisine, et il me balance de son air de ravi de la crèche : "J’aime bien ta tête aujourd’hui, on dirait un petit Gremlins, t’es trop choute !".



A mon avis, y’a des coups de boule qui se perdent.

* Môssieur réclame son "titre" habituel...


7 septembre 2009

La mauvaise (ré)éducation

film"Tiens, la revoilà qui pointe son nez", vous dites-vous, fort à propos. C’est que ça fait un bail, hein ? Je sais bien. Mais étrangement, en cette fin d’été, le clavier me démange à nouveau. Du coup, je me suis dit que j’allais passer donner quelques nouvelles, et prendre un peu la température dans le coin…

Où est-ce qu’on en était resté, nous autres ? Ah oui, je devais m’envoler pour Hong Kong et Bali après ma rééducation kiné, et vous faire un beau reportage photo. Bon, alors, comment dire ? Je pense qu’il va falloir vous adresser à quelqu’un d’autre, puisqu’en définitive, je n’ai pas pu partir. Cette garce de fracture du genou a fait des siennes, et m’a collé des emmerdes tout l’été durant. Remarquez, je parle au passé, mais je ferais mieux de ne pas. Vu que je n’en suis toujours pas sortie, de cette affaire.

Pour la faire courte (on n’est pas dans Gray’s Anatomy non plus), la rééducation classique n’a rien donné de bien sur mon genou tout raide et coincé (rapport à l’immobilisation très longue sous plâtre), et je suis donc gentiment (façon de parler) retournée à l’hosto mi-août pour une nouvelle intervention sympatop qui consiste à faire plier le genou de force sous anesthésie générale, et à éventuellement sectionner tout ce qui gêne. Je n’entre pas dans les détails, je ne voudrais pas vous faire vomir tout de suite. Mais j’ai plus que moyennement apprécié l’arrêt des anti-douleurs, si vous voulez savoir.

Après trois jours complets à déguster bien comme il faut à l’hosto, on a jugé que j’avais bien le droit à une petite récré. Et du coup, on m’a collée direct en centre de rééducation intensive, en banlieue parisienne, au milieu de pleins d’autres amis en fauteuil roulant et en béquilles. Moyenne d’âge : 82 ans. Et je fais déjà sérieusement baisser les stats.

Alors oui, j’ai l’air de me plaindre, là, comme ça, dit de loin. Mais c’était quand même très sympa, ces discussions au sujet des prothèses de hanche et des déambulateurs. Et ces petits déj’ servis à 7h30 du matin, dimanche compris. Et ces infirmiers qui hurlent en permanence, habitués qu’ils sont à avoir affaire à des durs de la feuille. Non, vraiment, un été to-pi-ssime. Dire que j’ai failli aller me perdre à Bali au lieu de savourer le soleil du 9.3. Ca aurait vraiment été du gâchis.

En tout cas, si y’a bien une chose de vérifiée, c’est que les personnes âgées ne sont pas nécessairement les plus polies. Loin de la, même, je dirais. Et vas-y que je te bouscule pour entrer plus vite à la cantine (des fois qu’il n’y aurait pas de gratin de salsifis pour tout le monde). Et vlan que je te roule sur le pied avec mon fauteuil, même quand le couloir fait quatre mètres de large. Et paf que je ne réponds pas à ton bonjour souriant, parce que faudrait voir à pas déconner, on n’est pas là pour se faire des potes. Ah non mais je vous jure, pire que des CE2, ceux-là.

Autant vous dire que je me suis barrée vite fait. C’est pas que je n’aime pas causer mots croisés et tricot durant tout le repas, mais je suis une sauvageonne, moi. Je ne cohabite pas de trop près. Et à part ma colloc’ amerloque quand j’habitais à NY, j’ai jamais partagé mon café au lait avec d’autres que mon chéri. C’est bien qu’il y a une raison, bon sang.

Me voilà donc rentrée dans mon home sweet home, qui prend des allures de palace quatre étoiles après les diverses chambres d’hosto austères au possible. N’allez pas imaginer pour autant que je suis tirée d’affaire, ce serait beaucoup trop simple. Non, désormais, je me coltine la virée dans le 9.3 quatre fois par semaine, pour faire ma rééducation en hôpital de jour. Trop super. L.O.L, même.

En attendant, le point positif (en cherchant bien), c’est que mon compte en banque est remis à flot, vu que je n’ai pas foutu les pieds dans une boutique depuis des lustres. Evidemment, il y a Internet et la vente par correspondance, qui a quand même trouvé le moyen de me coller un maillot de bain dans les pattes pendant les soldes (très utile pour l’été en banlieue, d’ailleurs, notez). Mais à part ça, nada. Raisonnable, comme fille, non ? (Oui bah attendez que je remarche correctement, moi…).

Question blog, j’ai eu raison de laisser la porte entrouverte. Mais je l’envisage aujourd’hui de façon plus sereine, sans contrainte de posts bi-hebdomadaires, ni de thèmes à/ne pas aborder. A la cool, quoi. Et même que peut-être, un jour, je ferai des billets moins longs qu’une introduction de Proust. Mais là, je ne promets rien…

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