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Gin Fizz

9 décembre 2008

Taupe model

taupe_2Toutes ces filles qui s’amusent à porter des lunettes uniquement par coquetterie ou comme simple accessoire de mode m’ont toujours fait halluciner. J’ai un mal fou à comprendre qu’on puisse se coller des binocles sur le visage par envie et pas par besoin. En même temps, si je vous avouais que je suis miro depuis mon plus jeune âge, et que je complexe à mooooort sur mes lunettes de vue depuis près de quinze ans, peut-être que vous comprendriez mieux mon point de vue.

C’est pas compliqué, je suis myope comme pas permis. A côté de moi, on peut dire qu’une taupe a les yeux bioniques de Super Jamie, tellement j’y vois que dalle sans lentilles ou lunettes. A l’époque des soirées pyjamas, c’était d’ailleurs le jeu favori de mes copines, de me demander combien de doigts elles me montraient de loin, et de m’entendre invariablement répondre à côté de la plaque. Ca les faisait toujours beaucoup rire. Moi, moins, bizarrement.

Les lentilles de contact m’ont sauvé la vie pendant une quinzaine d’années, masquant aux yeux de tous mon plus gros complexe. Non sans mal, quand même. Evidemment, il fallait me trimballer mon petit flacon de sérum physiologique en permanence sur moi. Evidemment, je ne pouvais pas ouvrir les yeux sous l’eau quand on chahutait à la plage. Evidemment, la plus petite poussière dans l’œil était intenable, et je redoutais l’allergie ou la conjonctivite qui m’aurait obligée d’un coup à devoir reporter mes affreuses lunettes de myope qui me défiguraient tant. Evidemment, à la moindre rencontre amoureuse, il fallait jongler du lever au coucher avec la salle de bain pour qu’ « il » ne me voie surtout pas affublée de cette horrible chose répugnante. (Ah ça oui, quand j’ai un complexe, j’y vais pas de main morte avec).

J’ai joué le jeu comme ça pendant quinze ans. Et puis un matin, mes yeux ont dit stop. Conjonctivites et irritations à répétition, sécheresse oculaire à s’en frapper la tête contre les murs de douleur, et impossibilité de reporter des lentilles. J’étais condamnée. Aux lunettes, je veux dire.

Retour de boomerang. Hop : les complexes sagement enfouis là, en bas, bien au fond de moi, ont refait surface d’un coup. Et avec plus de violence que je ne l’aurais cru. On pourrait croire qu’à trente ans, les crises de l’adolescence sont loin, que la confiance acquise est plus solide et plus forte qu’autrefois, et que le fait - plutôt basique - d’être myope et de devoir porter des lunettes pour y voir clair ne viendra pas tout chambouler pour autant. Mais en fait, si. Pour moi, en tout cas, ça a été le cas.

Un vrai bon gros bordel dans ma tête, mélange de crises de doute et de tentatives d’acceptation. Jusqu’au jour où mon ophalmo m’a donné le feu vert, et que … j’ai sauté le pas pour l’opération chirurgicale. Yihhhaaaaaa. C’était vendredi dernier. C’était un grand moment de rock’n roll, et je vous raconte tout ça très rapidos dans un billet moins orienté « confessions intimes sur divan de psy ». (Parce que oui, c’est rare ici, mais parfois, ça fait du bien d’écrire sans faire le clown).

PS : Ce billet n’a absolument pas pour but de débattre si oui ou non, les lunettes c’est moche. Qu’on soit bien ok : je trouve très souvent ça ravissant sur d’autres personnes, mais je ne me suis personnellement jamais acceptée avec, pour des raisons qui vont sans doute très au-delà de ce que j’ai bien voulu écrire ici. Merci de ne pas m’envoyer la ligue des défenseurs des droits des myopes de France.

PPS : Article pas du tout sponsorisé par Optic 2000. Qu’on soit d’accord là-dessus, aussi. :)

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3 décembre 2008

Caprices, c'est fini ?

caprices_1On a coutume de dire que les filles sont capricieuses, et je ne vois pas trop pourquoi je devrais faire exception à la règle. Encore que. Bizarrement, je suis du genre à être capricieuse avec moi-même plus qu’avec n’importe qui d’autre. (Je sais, cette phrase est difficilement crédible, mais laissez-moi tenter de me justifier, quand même).

De temps en temps, je me tape des petites crises perso sur le mode « j’ai ABSOLUMENT besoin de ce truc là-maintenant-tout-de-suite c’est une question de vie ou de mort ». Que le truc en question soit aussi « vital » à ma survie qu’un n-ième sac à main ou qu’une ceinture aperçue dans le dernier magazine branchouille ne change strictement rien à l’affaire. Je me sais pathétique et over-consommatrice, mais je n’en démords pas : il me faut ce machin coûte que coûte.

Deux fois sur trois, étrangement, l’envie pressante passe aussi vite qu’elle m’est venue. Un shoot de chocolat (ou plus brutalement, un coup d’œil à mon relevé bancaire) suffisent à calmer mes pulsions et ma fièvre acheteuse. Après tout, en réfléchissant bien, des bottes couleur camel, j’en ai déjà trois paires, ça va peut-être aller comme ça ? (Et la penderie – cette sombre garce – n’est pas extensible).

Oooooooh, mais n’allez pas applaudir trop vite, non plus. Hé, ho. Sinon, je ne vous pondrais pas un billet sur le sujet, j’vous signale.

Parce que oui, figurez-vous que dans le fameux troisième cas sur trois, ça vire au carnaval complet. Persuadée que le salut de mon âme (moi ? en faire trop ? jamais !) ne passera que par l’acquisition du bidule qui m’obsède les neurones, je deviens alors une vraie furie capable de arpenter toutes les rues de Paris pour assouvir ma quête, visiter cinq ou six boutiques de la même chaîne dans la même journée ou passer des plombes pendue au téléphone à répéter douze fois de suite « oui, bonjour, je cherche une jupe qui s’appelle Nadja, en taille 38, en coloris gris fumé, est-ce que vous l’avez en stock s’il vous plait ? Merciiii, au revoir ».
Sérieusement, tout ce cirque, venant de la part d’une fille qui grimace à la simple évocation du mot « sport »  (aaaeeerrkkkk) ou qui fait la tronche rien qu’à l’idée de rappeler ses propres clients pour le boulot, ça pourrait en boucher un coin à plus d'un. M’enfin après tout, on ne pourra pas venir me dire ensuite que je ne suis pas - dans certains domaines spécifiques - une fille tenace et appliquée à la tâche. Oui, parfaitement.

Evidemment, inutile de vous dire qu’une fois mon gros caprice de gamine pourrie gâtée assouvi, un nouveau « besoin » viendra prendre sa place, et que le cercle vicieux et infernal reprendra de plus belle.
Franchement, je sais pas bien pourquoi j’ai perdu mon temps, là : pas la peine de gribouiller une thèse philosophique en trois parties détaillées, la réponse à la question du titre est "non". Point barre. Et j’irai même jusqu’à dire que mon pote Descartes s’est planté de peu. A mon avis, ce qu’il voulait dire, c’est « je compense, donc je suis ». C’était pourtant facile, mec.

1 décembre 2008

Like a virgin

spa_2A priori – et jusqu’à preuve du contraire – je suis une vraie fille. Avec tout ce que ça implique en terme de salle de bain dégoulinante de produits de beauté, et d’étagères à make-up dignes du plus grand Séphora de France. Oui, mais… Jusqu’à la semaine dernière, je n’avais encore jamais mis les pieds dans un vrai institut de beauté. Mes connaissances en la matière se limitaient au passage express chez « Epil Minut’ » ou à une virée au Hammam entre nanas.
Et puis un jour, j’ai eu trente ans. Et des copines bien informées ont eu la bonne idée de m’offrir un soin dans un institut renommé. J’allais enfin perdre ma virginité dans ce domaine…

Ding dong. « Bonsoir, j’ai rendez-vous pour un soin ». Les deux hôtesses de l’accueil, impeccablement brushées et manucurées (what else ?), m’accueillent avec un sourire large comme une banane, me donnent du « bonsoir », du « bienvenue », du « mademoiselle » (bon point) et du « puis-je vous offrir une boisson pour patienter ? » dans tous les sens, le tout dans un quasi-murmure pour ne pas nuire à la quiétude des lieux. J’en trouverais presque ça flippant, si je n’étais pas déjà à moitié shootée par les odeurs d’huiles essentielles qui flottent dans l’air. Bosser dans un spa, c’est mieux que la fumette, on dirait.

Installée sur mon canapé moelleux, je reluque à loisir la beauté des lieux, quand une minette m’apporte en trottinant mon thé fumant et me propose un peu de lecture. Elle est mignonne, celle-là, mais vu que l’éclairage est uniquement fait à base de bougies, je ne compte pas m’esquinter les rétines pour lire un Elle que je reçois de toute façon directement dans ma boîte aux lettres. Je décline poliment, et attrape ma tasse de thé pour regarder l’étiquette. Hé hé, tiens, je l’aurais parié, que ce ne serait pas un vulgaire Lipton Yellow, leur truc.

Ca y est, les odeurs magiques ont fait effet : je suis la Reine de Saba, vautrée sur son sofa, attendant paisiblement d’être bichonnée de la tête aux pieds. Ordre et beauté, luxe, calme et volupté. En gros, je commence à m’y croire sévèrement.

Je n’ai pas fait illusion très longtemps, à vrai dire.

L’esthéticienne chargée de réaliser mon soin vient me sortir de mes pensées, et m’embarque avec elle dans la cabine. Au passage, elle me demande si j’ai besoin de passer aux toilettes avant, « parce que nous allons passer une heure et demie ensemble ». Oh, mais je vois que j’ai affaire à une connaisseuse.

C’est une fois dans la cabine que les choses sont devenues tendues. La fille m’explique brièvement comment va se dérouler le soin, et me demande de me déshabiller entièrement en me tendant un string en papier jetable.
Heu. Oui. Donc « entièrement », c’est ça ? Non parce que j’avais pas vu le truc comme ça, en fait. En même temps, pour ne pas saloper mes sous-vêtements avec l’huile de massage et pouvoir être massée de partout, c’est quand même mieux, n’est-ce pas bien sûr.
Je m’exécute donc et me déshabille, avant d’enfiler ce… cette chose, là. Je refuse catégoriquement d’appeler ça un « slip », vu la tronche que ça a sur moi. Parce que bon, je voudrais pas avoir l’air de la ramener ou de faire ma prétentieuse, mais il faut quand même savoir que ces gentils trucs jetables n’existent qu’en une seule taille. Elastique, certes. Mais tout de même. Et qu’on aurait pu en mettre au moins deux comme moi là-dedans. Résultat, j’ai deux ficelles qui se baladent sur mes hanches, et un vague bout de tissu flottant autour de ma mimiquette. Ridicule. Je me sens aussi couillonne qu’une poule portant un tutu de danse. Dans la famille « godiche », je demande la fille. Oh, bonne pioche !

Histoire de ne pas avoir à trop gambader le cul à l’air, je m’étale rapidement de tout mon long sur la table de massage, et j’attends que madame la technicienne de surface corporelle revienne commencer son boulot. A partir de là, je laisse mes neurones déconnect… pfff, tu parles oui ?!! Dans ma tête, c’est le festival du 14 juillet des interrogations débiles et saugrenues : un vrai feu d’artifice.

-
Mais… elle met pas trop d’huile, là ?
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Ca sent chelou, ce truc, non ?
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Ah tiens, elle commence par là, j’aurais pas fait comme ça, moi.
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Haaaaan, j’espère que je suis bien épilée…
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Hé, mais elle m’en colle plein les cheveux, cette garce !
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Oh merde, j’ai pas payé ma mutuelle ce mois-ci.
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Tiens, ça, j’en parlerai sur le blog.
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Non, pas les pieds, je suis chatouilleuse, NON. Ah pardon, vous les avez reçus dans le nez, c’est ça ? Oups.
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Ils pourraient mettre un peu de musique, quand même.
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Ah oui, là, c’est pas mal, aaaaah oui, c’est bien, ça…
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Mmmmm…
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Zzzz zzzzz zzzzz

Oui. Y’a un moment où j’ai quand même fini par décrocher et me laisser complètement aller. Je me souviens juste du petit « et voilà » murmuré au dessus de moi, juste au moment où Georges Clooney me disait qu’une peau si douce méritait vraiment d’être… « et voilà ».
Gnéééé ? (Attends, Georges ! Quoi ? D’être quoi, bordel ? Je veux savoir, laissez-moi finir ce rêve !).

Je redescends de mon nuage (et de la table de massage), les jambes un peu en coton et la tête embrumée (je persiste à penser que la Douane devrait perquisitionner ici, y’a un truc de pas très catholique dans les produits utilisés, c’est obligé).

J’ai le corps gras comme une frite du Quick, mais l’esthéticienne me précise que pour conserver les bienfaits plus longtemps, il est mieux de ne pas prendre de douche en rentrant. Mouiis, très bien, ma cocotte. Mais j’imagine que vous ne prenez pas en charge les tickets de pressing des fringues et des draps imbibés d’huile ? C’est bien ce qu’il me semblait, aussi.

A l’accueil, je remplis béatement une fiche de satisfaction, devant les mêmes hôtesses que tout à l’heure qui, malgré l’heure tardive, ont toujours l’air d’avoir avalé un cintre avec leur sourire figé. En même temps, à voir ma tronche de ravie de la crèche, je ne devrais peut-être pas leur jeter la pierre.
Dans un dernier murmure (j’apprends vite) de « merci la compagnie », je m’emmitoufle dans mon écharpe et regagne le froid et l’agitation de la rue. Fin de la parenthèse enchantée. (Et moi, dans l'histoire, je me suis juste découvert une nouvelle drogue).

24 novembre 2008

Elle a fait un bébé toute seule

ballons_1Malgré ce que j’ai coutume de raconter à droite à gauche, il faut croire que je suis quand même un brin superstitieuse. Je n’aime pas, par exemple, parler d’un projet auquel je m’intéresse avant d’être bien sûre et certaine que celui-ci va pouvoir aboutir. J’ai toujours cette vilaine impression que ça va me porter la poisse, et que j’aurai à rendre des comptes si jamais les événements prennent une tournure différente de celle prévue au départ.

Mais aujourd’hui, je peux bien vous le dire de façon sereine, puisque la boucle est bouclée : j’ai écrit un bouquin. Ouais. De A à Z. Et même que ça sort ces jours-ci en librairie. Tadaaaaaaam…

Pourtant, au départ, c’était pas gagné-gagné, cette affaire. Quand on m’a contactée pour me proposer d’écrire un guide sur le thème de la séduction, j’ai d’abord dit un truc du genre « Mais, mais, mais… Vous m’avez bien regardée ? Qui suis-je, moi, pour prétendre donner des conseils à toutes les filles en matière de séduction, alors que ma propre vie amoureuse fait plus de loopings que tous les ‘Grand Huit’ des foires de France réunis ? ». Là, on m’a répondu que « keep cool bébé », c’est surtout un guide « pour de rire », et qu’on voulait un bouquin humoristique et très second degré, dans le même ton que mon blog. Ah ? Dans ce cas…

J’ai donc passé tout l’été à travailler comme une petite abeille studieuse, pendant que d’autres (suivez mon regard) bullaient à qui mieux mieux sur les plages de France et de Navarre. J’en ai bavé des ronds de chapeaux parfois, je me suis maudite de m’être lancée là-dedans souvent, j’ai pesté contre tous ces gens qui glandouillaient au soleil alors que « moi, monsieur, j’ai du travail » (ouais, je me la jouais un peu, j’avoue). Et au final, voilà 180 pages remplies de mes petites mimines, expliquant à toutes les filles les mille et une façons de séduire.

Ca s’appelle « La Séduction pour les filles » (oui, c’est pas le titre qui m’a pris le plus de temps à trouver) (en même temps, il n’est pas de moi), ça fait partie d’une collection adressée… aux filles, mais même les garçons pas trop machos (ahem) peuvent trouver du plaisir à le feuilleter. Un peu à la façon de l’ancien « petit guide à l’usage des garçons… » que j’écrivais sur ce blog au temps jadis. Et, cerise sur le pudding, la couverture est dessinée par la so famous Pénélope.

P1040325Au sommaire :
* La séduction, cékoidon ?
* Avoir tout pour plaire, et savoir plaire pour tout
* Miroir, miroir, dis-moi qui est la plus belle en ce royaume ?
* Partenaire particulière cherche partenaire particulier
* A la découverte d’un nouveau monde : le sien
* Le téléphone sonne toujours deux fois (ou presque)
* Comprendre l’Homme, ce petit animal étrange et attachant
* Et ça continue encore et encore. C’est que le début, d’accord, d’accord !
* Je séduirai son père, sa mère, ses frères et ses sœurs, oh oh, ce sera le bonheur !
* And the winner is…

(Si vous surprenez dans les librairies quelqu'un de tout enmitouflé s’obstinant à mettre en valeur et à la meilleure place une grande pile de livres couleur rose bonbon, n’en déduisez pas forcément que c’est moi. … Je paye tous mes amis très cher pour faire ce « job »).

La Séduction (pour les filles), par Katia Ameur (rhoooooo)
Micro Application Editions – 9,50 €
Disponible ici, ou encore :)

17 novembre 2008

Tri (un peu trop) sélectif

tri_1Tous les ans, c’est pareil. Ca me prend un jour, comme ça, sans prévenir, un peu comme une envie de faire pipi. Un matin, je contemple tout le bordel accumulé dans mon appartement durant les derniers mois, et le verdict tombe comme un couperet : faut vraiment que je fasse du tri. Le problème, c’est que j’ai une conception un peu particulière du tri, moi.

Généralement, quand on se lance dans cette aventure, on ne tergiverse pas trois plombes sur les trucs à trier. Soit on jette/donne/vend, soit on garde. Par exemple, les factures EDF et la télécommande de la télé, on garde (parait que ça peut servir). Le bouchon en liège sculpté offert par petit cousin à notre dernier grand repas familial, on jette (enfin c’est mon point de vue). Jusque là, facile.

Là où je finis toujours par me faire sacrément avoir, c’est quand vient le moment de trier des trucs improbables qui ne me sont pas vraiment nécessaires (je pense qu’on peut décemment avancer sans prendre trop de risques qu’une mini peluche rapportée de Nouvelle-Zélande n’est pas nécessaire), mais que je ne peux pas me résoudre à jeter pour autant (elle m’a été offerte par un ex, je pratique du vaudou dessus).
Autant dire qu’à partir de là, je suis grave dans la merde, parce que je sais que je vais y passer le reste de ma journée, voire de mon week-end. (Note pour moi-même : la prochaine fois qu’une envie de « faire le tri » me prend, je pose d’abord trois jours de rtt).

Pensant être super maligne (c’est là que je me marre), j’instaure donc brillamment la troisième catégorie. Désormais, je jongle entre « à jeter », « à garder », et… « à voir ». Parce que, quand même, c’est pas évident de décider du sort d’une vieille tasse ébréchée et d’un vieux pull quasi troué aussi rapidement. Il y a bien là matière à intense réflexion. Enfin, je trouve.
Inutile de vous dire qu’à la fin de la journée, la pile de trucs « à voir » s’élève jusqu’au plafond, et que rien n’est vu du tout, puisqu’il faut tout reprendre à zéro. Sans commentaire.

Je reprends, donc. La boîte de cd vide mise de côté en me disant que je vais bien finir par retrouver le disque à ranger dedans, finalement, je jette. De toute façon, j’aime pas Zazie. Le vase hideux offert par Sylvie et Paul à mon dernier anniversaire, idéalement, je le collerais bien à la cave (pour pouvoir l’en ressortir et l’exhiber sur ma cheminée en cas de visite des amoureux), mais en fait… oh… oups… comme je suis maladroite… l’est tout cassé, maintenant. Et nous sommes d’accord, un vase qui fuit, ça ne sert à rien. Hop, poubelle.

Niveau fringues, c’est plus problématique. Mon pull doudou en cachemire tout mité, ça fait déjà huit ans qu’il est là, fidèle au poste. Inmettable sauf pour traîner, déformé, délavé sur les manches. Oui, ben le tye-and-dye est à la mode, non ? Dans ce cas, il peut rester encore un peu. En revanche, la jupe noire jamais portée à cause de sa coupe « originale » (mmmoui, on peut dire ça comme ça), ça m’embête de ne pas lui donner sa chance, quand même. J’essaye la chose (ce qui implique d’aller fouiller au fond du placard pour en sortir également collants et escarpins. Bilan : vingt minutes perdues), et je trouve qu’elle est un chouïa trop longue, en fait. Ah… ben voilà. Problème résolu : création d’une quatrième catégorie « à faire retoucher ». Je pense que dans un an, la jupe et les autres trucs fourrés avec n’auront pas bougé de dessous le lit, mais en attendant, pfffiouuuu, j’avance super vite dans mon tri.

Jusqu’à ce que je tombe sur la boîte de vieilles photos et vieilles lettres d’amour. A ce moment précis, compte tenu du foutoir taille XXL qui règne dans tout l’appart, un être normalement constitué se dirait que c’est globalement le genre de truc qu’on garde, mais qu’on ira verser sa petite larmichette de nostalgie en se replongeant dedans une autre fois (genre une fois où on n’aura pas l’équivalent de trois bennes à ordures en vrac dans le salon). Moi, non. Moi, je me mets sur « pause », je pousse du pied les quarante-huit fringues étalées sur le lit, et je m’installe confortablement pour revoir les trombines des copains du collège ou relire les déclarations enflammées de Thibault, 3èmeB.
Quand j’ai enfin fini de remuer le passé, il est 22h bien tassées, et j’ai zéro envie de me remettre à mon tri qui tue. En même temps, je n’ai pas trop le choix si je veux retrouver parmi les diverses piles le chemin de la cuisine pour aller manger un morceau.

Heureusement, parmi toutes les choses à jeter ou non, il y a pas mal de trucs sur lesquelles je ne transige même pas. Les légumes légèrement ramollis dans le bas du frigo, c’est poubelle d’office par exemple. Pas d’états d’âme. Et ça n’a rien à voir avec le fait que je les achète juste pour me donner bonne conscience, en sachant pertinemment que je ne prendrai jamais le temps de les éplucher. Pareil pour le pain légèrement rassis, qui file direct à destination de « à jeter » sans passer par la case départ ni toucher les 20 000 francs. Mon grand-père m’aurait dit « on voit que t’as pas fait la guerre, toi » (toujours à se vanter, celui-là), mais si on trouve à critiquer même quand j’essaye de gagner du temps dans ma corvée de tri, je vous le dis tout net, je jette l’éponge, aussi. Vous vous débrouillerez sans pour ramasser les miettes. Et toc.

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12 novembre 2008

Tout sur ma mère

tout_sur_1Ma mère, elle est plutôt jean et pull en cachemire que tailleurs et talons hauts. Et ça lui va mieux. Quand j’étais gamine, elle bossait dans une Grande Entreprise où le paraître est important, et elle quittait la maison dans un nuage de parfum, les talons qui claquent sur le pas de la porte, les lèvres et les ongles longs laqués de la même couleur, et les bijoux tintinnabulants autour du bras et des oreilles. Aujourd’hui, elle bosse plus « à la cool », et ne ressemble que de très loin à une executive woman. Mais je préfère. Au moins, elle ressemble à une mère.

Ma mère, elle maîtrise le langage "djeun’s" à la perfection. Elle déteste tout ce qui est à base de kikoo/lol/mdr, et elle est capable par exemple de m’envoyer des textos qui disent "C kan le 10né 2 famille ?". Elle utilise parfois devant mes yeux éberlués des expressions comme « ça me gave », « c’est relou » ou « ça me fait yèch ». Mais le pire, c’est la fois où on était dans un bus avec elle et mon frangin, et que celui-ci s’adresse à moi en langage pseudo-codé pour parler d’une autre voyageuse sans qu’elle ne nous comprenne, et qu’il me dit « Teu-ma la yeuv comme elle est cheum »*. Ma mère a soudain explosé de rire en regardant la vieille en question. Elle avait pigé. Ah non mais ho ?!! Si les mères rigolent des mêmes blagues que leurs ados attardés, où va le monde ? Je vous le demande.

Ma mère, elle ne s’est jamais trop enquiquinée pour faire de moi une fille bonne à marier. Je ne sais ni coudre (je fais mes ourlets de jean à l’agrafeuse), ni cuisiner (même les œufs au plat refusent de rester en un seul morceau jaune avec moi), je fais le ménage d’une façon très approximative et je n’ai absolument pas la main verte. Je ne lui en veux vraiment pas. Seulement moi, maintenant, va falloir que je me trouve un mari qui aime les restos, les retouches au pressing, les femmes de ménage et les fleuristes. Ou bien que j’épouse Tony Michelli, direct. Quelqu’un a son numéro ?

Ma mère, elle m’a laissé en héritage (en plus de sa myopie) pas mal de traits de son caractère. Comme elle, je suis très indépendante et autonome. Comme elle, je préfère les atmosphères calmes et cosy aux lieux bruyants et trop blindés de monde. Comme elle, je peux me contenir pour des choses qui m’agacent, jusqu’à ce que la petite goutte en trop me fasse exploser en une colère sourde et froide, qu’on trouve toujours « sortie de nulle part ». Ca nous fait toujours beaucoup rire, après coup. Mais autant vous prévenir que si colère il doit y avoir entre nous deux, ça fait des étincelles et des fulguro-poings dans tous les sens. Abritez-vous.

Ma mère, quand je l’appelle chez elle, elle décroche en braillant d’une petite voix « ouiiiiiiiiii ? ». Genre, « c’est pour quoiiiiii ? », limite. Elle prend ses grands airs, comme ça, à faire semblant que c’est fatiguant d’avoir toujours sa grande fille en ligne pour papoter de choses souvent insignifiantes. N’empêche que quand j’appelle pas pendant huit jours, qui c’est qui tapote les dix chiffres de mon téléphone et demande d’une voix penaude si « tout va bien ? ». Ouais. C’est bien ce qui me semblait, aussi.

Ma mère, je passe souvent la voir chez elle, pour un bon déjeuner (vu que je ne cuisine pas moi-même, si vous avez suivi) ou pour un tea-time (elle fait des super bonnes crêpes) et des bavardages sur ma vie, mon œuvre et ma dernière paire de bottes. On discute de tout et de rien, comme des bonnes copines. Et puis quand je repars de chez elle, en fermant la porte, je sais. Je sais que je suis contente de rentrer « chez moi », et qu’elle apprécie de retrouver le calme de son petit nid à elle.

Ma mère, elle a pas bien du percuter que j’avais dépassé la trentaine, quand même. A chaque fois qu’on raccroche d’une conversation tél juste avant que je ne parte en vacances ou en soirée, elle me glisse un petit « amuse-toi bien ». Le même « amuse-toi bien » qu’elle me disait déjà en me lâchant devant l’école primaire, il y a vingt-cinq ans. Ca m’amuse bien, justement.


Billet inspiré par ma mère (!) et par le nouveau livre de Cachemire & Soie, que je vais m’empresser de lire juste pour vérifier si « elles » sont toutes pareilles. ;)

* pour ceux qui ne sont pas bilingues : « mate la vieille comme elle est moche ».

6 novembre 2008

Manies à tout prix

hamster_2Si je les écoutais, certaines personnes de mon entourage se prétendant des « amis » (mais en fait, que dalle) arriveraient presque à me faire croire que je suis cinglée et légèrement dérangée, comme nénette. Et tout ça parce que quoi ? Parce que j’ai osé leur avouer que :

Je ne supporte pas de dormir dans un lit dont la housse de couette n’est pas bien rangée dans les coins. Bah oui, désolée, mais moi, j’ai besoin de sentir que tout est bien en ordre au dessus de moi, tout comme j’aime que la couette soit bordée, au moins au pied du lit. Ca évite les courants d’air et les monstres sur les petons. (Oui, j’ai huit ans) (mais c’est bien de savoir rester jeune dans sa tête) (parfois).

Je n’aime pas les premières gorgées d’une nouvelle bouteille de Coca. Ca bulle trop et ça me picotte les yeux. A l’inverse, les dernières gouttes, quand c’est tout fade, tout raplapla et sans pétillant, j’adooooore !

Que ce soit dans un supermarché, une librairie, chez Zara ou au kiosque à journaux, je ne prends jamais le premier article qui se présente devant moi. Je vais toujours aller fouiller sous la pile ou au fond du rayon pour en prendre un intact. Intact de quoi, on ne sait pas. Mais intact. Point.

En parlant de magazine, je déteste qu’on lise un magazine que j’ai acheté avant moi, ou bien qu’on m’en fasse la lecture à haute voix. Appendre que Georges Clooney se tape Amel Bent (c’est un exemple, ne paniquez pas), ou que les collants rose fluo reviennent à la mode, c’est quand même une information qui mérite d’être lue par soi-même. Je trouve.

Je peux tout à fait emprunter la fourchette de quelqu’un d’autre sans l’avoir désinfectée avant. En revanche, une cuillère qui a déjà servi, ça me fout des haut-le-cœur. Call me « chocotte », ça m’est égal. J’assume.

Quand j’allume mon ordinateur, je respecte un rituel super précis dans l’ordre des choses à ouvrir : d’abord la messagerie boulot, puis la messagerie perso, puis la messagerie blog, puis le blog et ses commentaires, puis Netvibes, et enfin tout le reste. Si cet ordre n’est pas respecté, je suis super emmerdée pour "bosser" vu que je ne trouve pas mes fenêtres virtuelles là où elles devraient être. Et si l’une des applications vient à planter et à se fermer toute seule, c’est un drame interplanétaire. Au moins.

Si vous me filez un paquet de bonbons aux fruits, vous pouvez parier que tôt ou tard, il ne vous restera sur les bras que les bonbons à l’orange et au citron. Ceux-là, je ne les aime pas. Du coup, je bouffe vaillamment tous les autres, et une fois qu’il ne reste qu’eux, le paquet pourra rester des semaines entières sous mes yeux, il me m’intéressera plus. Oui, c’est une certaine forme de racisme, j’en conviens. Même pas peur.

Même en rentrant de soirée à 2h, 3h, 5h du matin… je me rue sur mes messageries internet et mon blog comme un poney affamé sur une carotte moisie. En revanche, pour ce qui est du démaquillage… heu… ahem. De là à dire tout de suite que je suis « droguée du net », non mais ho, permettez…

Je n’arrive pas à me brosser les dents sans rien faire d’autre en même temps. C’est nerveux, ça me stresse de rester plantée devant le lavabo le temps de soigner mes quenottes. Donc au choix, je tente vaguement de bavarder avec quelqu’un (oui, enfin… pour autant qu’on puisse articuler avec une brosse à dent et de la mousse plein la bouche), je règle mon réveil pour le lendemain, je range mes produits en bordel, voire même je le fais sous la douche, direct.

Bon, franchement… c’est pas si terrible, tout ça ? Ca ne fait quand même pas de moi une psychopathe bonne à enfermer sous clé, non ? Et vous, c’est quoi vos petits travers inavoués ? (Allez, balancez la sauce, qu’on rigole un coup).

3 novembre 2008

A la faveur de l'automne

automne_5Cette fois-ci, on y est. En plein dedans. Après un été plus que médiocre et un été indien inexistant, l’automne s’est bel est bien pointé la semaine dernière, avec son cocktail de pluie, de brume et de feuilles jaunes indispensables à toute Toussaint qui se respecte.
Automne. « Fall » en anglais. « Tomber », donc. Pas très glorieux, comme concept. Hasard ou coïncidence ? Pour éviter d’avoir le moral au ras des pâquerettes fanées, voilà un bilan de toutes les petites choses positives que nous réserve novembre, traditionnellement élu à l’unanimité mois le plus pourri de l’année. Ready to fall in love ?

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C’est à nouveau la saison des clémentines, de leur couleur pleine de pep’s et de leur odeur vitaminée.
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A nous les soirées dvd sous la couette moelleuse, sans complexe de ne pas avoir mis un orteil sous la pluie battante.

- Les vendeurs de marrons ambulants envahissent à nouveau les trottoirs. Petit plaisir gourmand saisonnier en attendant le début de la séance de ciné…
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Les collants opaques nous laissent une excuse toute trouvée pour laisser pousser notre poil aux pattes.
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« Cher Père Noël,… ». Il est grand temps de commencer sa liste de cadeaux, le compte à rebours est lancé.
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Mes quatre bouillottes vont enfin servir à autre chose qu’encombrer inutilement le tiroir de la commode.
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C’est plutôt joli, ces couleurs orangées dans les arbres.
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Aucun complexe à s’empiffrer de raclette et de chocolats chauds, on dissimulera tout ça sous les gros pulls, les manteaux et les écharpes de l’hiver.
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Le chat rentre en semi-hibernation, et fait enfin des nuits complètes, au lieu de faire la bringue de 4 à 6 du mat’.
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Ha ha, il se marre moins, mon collègue, depuis que mon manteau à capuche sert tous les jours à m’éviter de me trimballer un parapluie tout en restant au sec. Oui, ok, j’ai l’air d’un petit chaperon noir, mais tant que le loup n’y est pas…
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Les pompiers ne vont pas tarder à passer dans nos home sweet home réclamer leurs étrennes. Honnêtement, leur calendrier avec trois chatons et des pelotes de laine, je m’en fiche. Mais le gars en bel uniforme, là, rrrrrooooaaaawwwwww !
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« Puisque tu es en retard et qu’il fait quand même très froid, je t’attends au chaud chez Zara. … Oh, mais quelle jolie paire de bottines. Et à ma taille en plus ». Le hasard fait bien les choses, non ?
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A l’inverse du 1er novembre qui nous a fait la bonne blague de tomber un samedi, le 11 permet aux chanceux de s’offrir un joli pont de quatre jours. Reste à savoir où partir. Vous préférez ramasser les champignons ou cueillir les pommes, vous ?

Et sinon, c’est quoi vos recettes magiques pour traverser sans déprime cette saison tristoune ?

30 octobre 2008

Baby boom

b_b__1Hé merde. Encore une. Elle vient de m’annoncer qu’elle est enceinte. Elle aussi, à son tour. Elle, que je connais depuis plus de vingt ans, que j’ai vu grandir comme un miroir en face de moi, et qui aujourd’hui, d’un coup, grandit plus vite, ou différemment.

Cernée. Je suis cer-née. Des nouveaux nés en veux-tu en voilà, des mouflets à la pelle, des bambinos au kilo. Ils sont partout. Autour de moi, ça explose comme du popcorn. Ah ça, le repeuplement de la France n’est pas en danger, c’est moi qui vous le dis. Quand ça cause pas malaise et nausée des premiers mois, ça papote biberons et choix du prénom. Léo, Théo, Emma ou Eva ? (Je vous épargne une recherche inutile, les gars, voilà le quarté gagnant des prochains mois. De rien, c’est cadeau).

Effet d’âge, sans aucun doute. A trente ans passés, forcément, les copains-copines pensent tous les uns après les autres à pondre leur marmaille et à assurer leur digne descendance. Il en résulte d’ailleurs un bien joyeux bordel à chaque fois qu’un couple de nouveaux parents est invité à dîner ou à prendre un verre, ou bien que l’on décide vaillamment de partir en week-end ou en vacances tous ensemble.
Perso, j’hallucine quand même sur l’armada de boxon nécessité par une aussi petite chose qu’un bout de chou de quelques mois. Lots de couches, biberons et boîtes de lait, Maxi-Cosy pour la sieste, joujou qui fait de la lumière pour s’endormir, tétines, exemplaire n°4 de Sophie la girafe, poussette pas toujours pliante… heu, non mais ho ? Faudra bientôt louer un train complet pour faire un aller-retour Paris/Bordeaux accompagné d’un mioche. La blague.

Sinon, je ne sais pas qui raconte partout qu’un bébé, ça pionce tout le temps. C’est complètement faux. Mes oreilles en sont témoins : non seulement ça pionce pas tant que ça, mais en plus, ça braille. Et ça braille sec. Et en continu. Moi, ça va encore, je suis habituée au bruit permanent, avec mes tarés de voisins qui passent leur journée à s’engueuler sur fond sonore de « roue de la fortune » et autres dechavanerie (je sais, j’en ai de la chance). Mais j’en connais un ou deux qui ont souffert. « Font-ils des muselières pour Godzilla en grenouillère ? », chantait Aldebert (qui doit avoir les mêmes potes que moi, semble-t-il).



Bon. J’ai l’air de me plaindre, de râler et de critiquer, là, comme ça. (Ah ouais ?).
Mais bien tapie au fond de moi, la fibre maternelle commence malgré tout à s’éveiller lentement. Pas tout de suite, pas maintenant. Mais un jour, c’est sûr.

Faudrait juste que ma chère mère arrête de chouiner partout qu’elle veut des petits enfants pour jouer à la mamie gâteau. Parce que je la connais, celle-là. Aujourd’hui, elle se dit prête à passer ses dimanches à faire de la compote pommes-bananes au mixeur et à jouer à l’avion pour filer les cuillerées de purée, mais le jour où il me faudra une baby-sitter gratos pendant une semaine non-stop pour que j’aille prendre des coups de soleil en binôme amoureux à Saint-Barth (oui, oh… ça va, si on peut plus fantasmer, hein ?!), j’ai comme l’impression qu’elle sera beaucoup moins orientée rouleau à pâtisserie et autres lectures de Cendrillon au coucher. Bizarre, non ?

Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai encore trois cadeaux de naissance à trouver, avec toutes ces conneries. Ah franchement, merci bien. J’essaye d’être sage et de me tenir éloignée des boutiques jusqu’à Noël (et que je ne vous entende pas glousser, hein, c’est très sérieux), mais si on me pousse à la consommation par souci du respect des coutumes, je ne réponds plus de rien. « C’est pas d’ma faute, monsieur, on m’a forcée ». Que ce soit bien clair. Vous viendrez me voir en prison ?

30 octobre 2008

Culture Bio, la beauté sur-naturelle (Article sponsorisé)

bio_2J’ai un peu honte de le dire, mais niveau écologie, je ne suis pas ce qu’on appelle une super bonne élève. En dehors de faire parfois pipi sous la douche pour économiser une chasse d’eau et de recycler tous mes shopping bags en sacs poubelle, heu, ben, heu… bon. J’ai bien quelques plantes vertes sur mon balcon, mais j’imagine que ça ne compte pas suffisamment pour compenser la déforestation ? C’est ce que je pensais…

Histoire de me faire gagner quelques bons points, Yves Rocher m’a proposé de tester quelques produits de sa dernière gamme de cosmétiques Culture Bio qui comme son nom l’indique (pfff, truc de dingue), est composée d’ingrédients végétaux bio et de parfums 100 % naturels.

 

 

 

Il était temps, me direz-vous, qu’une marque orientée nature comme Yves Rocher se mette à la green attitude, hein ? Ben je ne vous le fais pas dire. Du coup, ils ont plutôt mis le paquet : 95 % minimum d’ingrédients d’origine naturelle, pas de paraben, pas de silicone, pas de colorants de synthèse, une démarche d’éco-conception par une réduction des emballages et des étuis conçus via recyclage de chutes de bois. Mazette !

Bon, perso, Yves Rocher, au début, j’étais plus que perplexe. Pour moi, ça a toujours été la marque un peu vieillotte dont ma grand-mère feuilletait le catalogue dans son fauteuil, et me filait les échantillons de parfum que je collectionnais jusqu’à ce qu’ils périment. J’étais donc pas super objective à la base.

Mais je dois dire qu’après une petite semaine de test, je suis plutôt contente des trois produits testés. La « crème du réveil » pénètre très rapidement et laisse un fini non gras parfait pour se maquiller sans attendre. La « crème du coucher » sent divinement bon, mais j’aurais plutôt vu son odeur orangée dynamisante en crème de jour, bizarrement. Quant à l’ « huile précieuse du soir », elle est juste parfaite à appliquer, et laisse une peau de bébé rebondie. Par contre, un conseil : quelques micro-gouttes suffisent. Le lendemain du premier essai, j’avais un peu trop forcé la dose et mon oreiller ressemblait à une feuille de sopalin après absorption d’une tournée de frites. Pas malin.

En plus, ça coûte pas un bras, ces machins, pour une fois : de 15 euros la crème de jour à 22 euros le flacon d’huile (qui va donc durer des mois, vu le peu à utiliser chaque fois). Non, vraiment, chapeau Yves, c’est du bio boulot !

 

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27 octobre 2008

Et ta soeur ?

et_ta_soeurC’est énervant, à la fin, tous ces gens qui se mêlent de ce qui ne les regarde vraiment pas ou qui posent des questions au mauvais moment !

Chez Zara : « - Vous ne trouvez pas que la bleue vous va beaucoup mieux ? Et puis avec cette petite ceinture dorée, là, ce sera très joli ». (Ouais, merci. Mais en bleu, j’ai déjà trois robes et deux jupes, donc si tu le permets, je vais changer un peu. Et puis c’est pas comme si j’avais pas vu qu’il reste un stock entier à écouler dans ce coloris, alors qu’en beige, il n’y a plus que quelques tailles. C’est peut-être pas un hasard complet, non plus…)

A la pharmacie : « - Le sirop, pour toux sèche ou toux grasse ? » (Franchement, vous êtes obligé de hurler ça depuis le fond de la boutique alors que le type au comptoir d’à côté est mimi tout plein ? Et le secret médical, bordel, hein ? On en fait quoi, du secret médical ?)

Chez la boulangère : « - Et avec ceci ? » (Ben, ce sera tout. Comme depuis quatre ans que je viens chez vous tous les soirs, en fait. En vous remerciant, oui, oui, tout ça, tout ça, je sais.)

Chez les copines : « - Alors toujours pas de fiancé à nous présenter ? » (Si si, mais je le planque bien. Il est tellement beau et merveilleux que vous allez trouver vos mecs fades à côté. Or moi, je suis pour la paix des ménages, voyez ? De rien.)

Chez des copains : « - T’as un blog, toi ? Mais ça sert à quoi, un ‘blog’ ? Et le tien, il parle de quoi ? » (Ben le mien, en fait, c’est l’histoire d’une nana qui teste l’un après l’autre tous les bars de Paris pour noter leur cocktail Ginfizz et établir un classement. J’en suis à 134 établissements. C’est vraiment super, comme passe-temps, je t’assure !)

Avec Roudoudou : « - Mais t’en as pas déjà une, de jupe comme ça ? » (Non, absolument pas, je vois pas pourquoi tu dis ça. … … Et puis t’étais pas en train de regarder le foot, là, au lieu de te mêler de mes affaires ?)

Chez le dentiste : « - Et sinon, le boulot, ça marche comme vous voulez ? – ‘ui ‘a ‘arch’ ‘ien er’i ». (Il est gentil de me faire un brin de causette pendant que le plombage durcit, lui, mais avec trois instruments dans la bouche, j’ai l’air de causer hongrois, là).

Chez ma mère : « - T’es bien pâlichonne, toi. T’es sûre que tu te nourris correctement ? » (Ah ça, oui, je suis sûre ! Sûre que non, même. Mais c’est bien pour ça que je m’obstine à répéter à tout va qu’il serait peut-être temps d’inclure des vitamines et des oligo-éléments dans les tablettes de Crunch. Ca n’a l’air de frapper personne de bon sens, pourtant, qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ?)

Dans l’ascenseur : « - Vous allez à quel étage ? » (Non mais hé ? Ca te regarde ? J’te demande si ta grand-mère fait du roller, moi ? Bon.)

25 octobre 2008

Découvrez le catalogue Celaia (Article sponsorisé)

catalogue_2Moi, je trouve qu'il y a quand même des gens qui ont du mérite. Prenez le secteur de la vente de prêt-à-porter en vente à distance par exemple. On pensait avoir fait à peu près le tour de la question, niveaux sites, avec les grands leaders qui trustent le marché, et tous les petits concurrents qui se sont réveillés dernièrement, non ? Ben non.
On me souffle dans l'oreillette à l'instant qu'une dénommée CELAIA s'est fait sa place sur le créneau depuis pas moins de trente ans. Mince alors. On a quasi le même âge et on ne se connait pas ? J'en reste les bras ballants et la bouche bée.

Trêve de blabla. Pour me remettre à niveau, les présentations ont été faites en bonne et due forme, et je suis allée faire un tour sur le site. Celui-ci est conçu de façon très classique, avec les traditionnelles rubriques "fringues", "lingerie", "accessoires" et "chaussures". Les mecs et les gamins peuvent passer leur chemin : ici, ça se joue entre nanas, et basta. Bon, en toute honnêteté, tout ça manque un peu à mon goût de dynamisme et de modernité par rapport à ce qui se fait aujourd'hui en matière de site de vente à distance, mais c'est un parti-pris complètement assumé. Et puis ne soyons pas bégueule, on a quand même droit au fond mauve, couleur hyper tendance de l'hiver, et ça, c'est quand même pas rien.

En revanche, si comme moi, les petits logos clignotants "nouvelle collection" vous agressent légèrement les rétines, sautez sur l'occasion d'obtenir gratos le catalogue prêt-à-porter complet de la collection, direct dans votre boîte aux lettres, ici. (Mais si, ça fait toujours plaisir de recevoir du courrier papier à l'ère du tout virtuel, arrêtez de mentir !).
Et au moindre coup de coeur, profitez du Bon de réduction de 15 € dès 30 € d'achat sur toute la collection Celaia, en tapant le code 8294. Hé ? 50 % de remise, c'est pas bioutifoul ? Par contre, magnez-vous, c'est valable seulement jusqu'au 31/10/08.

Je vous laisse à votre shopping, moi faut que j'arrive à trouver un moyen de m'enlever de la tête cet air étrange : "de toutes les manières, Celaia qu'on préfère..." (je sais pas d'où je tiens ça, franchement...).

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