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Gin Fizz

29 mai 2007

Mission commando # 2 : Faire semblant de bosser sans se faire repérer par BigBoss

glander_1Agent GinFizz, votre nouvelle mission, si vous l’acceptez, est de vous infiltrer dans les locaux de la société NotSoFunky Inc. et d’y passer une journée en compagnie de collègues et de BigBoss, à prétendre travailler en faisant allègrement tout autre chose. Le temps réel de travail ne doit pas dépasser 2 % de votre potentiel. Ceci est une mission de haute confiance. Discrétion absolue nécessaire sur le terrain. Si vous veniez à vous faire prendre, l’Agence nierait avoir eu connaissance de vos actes. Ce message s’autodétruira dans cinq secondes.

Compte-rendu de mission :

La cible : Locaux de la société NotSoFunky Inc. : moquette grise, murs blancs sales, meubles en kit Ikéa, trois plantes qui se battent pour savoir laquelle a la plus sale gueule. Imaginez le bureau de poste de Bondy un lundi matin pluvieux de novembre 1987, rajoutez-y quelques gars en costard, et vous avez le tableau.

Les forces en présence : A l’étage en question, entre les pauses pipiroom, machine à café, clope sur le trottoir et appel perso depuis le portable, évaluation des "troupes potentiellement à risque" à 15 individus, avec delta de plus ou moins 3.
Et BigBoss, évidemment. Qui ne fume pas, ne pisse jamais, a une Nespresso dans son bureau et téléphone de sa ligne privée payée par la boîte…

L’objectif : Se la couler douce une journée entière aux frais de la princesse (la princesse étant pour l’occasion déguisée en infâme mecton grassouillet et postillonnant cravaté de rouge).

L’ennemi : Le/la stagiaire fouine qui veut se faire bien voir et furète dans tous les coins pour tout connaître de la vie de l’entreprise (c'est-à-dire : officiellement : qui s’occupe de quel dossier / officieusement : qui couche avec qui).

Le matos : Post-its, stylo quatre-couleurs (ça fait toujours sérieux de changer de couleur pour souligner « rappeler M. d’urgence », même si M. signifie maman), dictionnaire français-anglais (pour fignoler ma demande en mariage en V.O. à Hugh Grant) et clé USB (pour rapatrier chez moi tous les mp3 que je vais télécharger du bureau)…

Stratégie offensive :
- Griffonner plein de post-its à disséminer partout autour de son écran d’ordinateur : liste d’abréviations ou chiffres pouvant faire penser à des téléphones ou des références de dossiers (BigBoss n’est pas obligé de savoir que ce sont les chiffres à jouer au loto ce soir). Voire, piquer des post-its déjà rédigés aux voisins autour de moi, histoire de varier les écritures pour crédibiliser la chose. Ok, ils n’auront plus cet aide-mémoire sous les yeux, mais ils n’avaient qu’à faire leur boulot avant, aussi…

Stratégie défensive :
- Programmer mon portable pour appeler directement la ligne de mon bureau et apprendre à m’en servir discrètement : pratique pour envoyer bouler Michel qui demande des justificatifs de dépenses sur les dernières notes de frais. « Ah, excuse-moi, j’attends un appel très important de l’étranger pour le dossier RelouSaRace ». Décrocher en prenant un air grave et affecté, hocher la tête toutes les deux secondes en triturant nerveusement un Bic. Et hop, Michel retourne dans son bureau, et je peux reprendre peinard la lecture des blogs et la commande des billets de train.
- Avoir toujours sous la main (sur ordi ou sur papier) un tableau rempli de chiffres très compliqué à lire : plonger illico dessus en cas d’entrée intempestive de BigBoss dans le bureau et prendre l’air archi concentrée (limite ne pas répondre s’il vous adresse la parole, genre ‘je suis méga over concentrée dans mes chiffres là, je t’entends même pas, coco’). Attention, une fois, deux fois, ça passe. Au bout de trois coups, changer de tableau, sinon BigBoss risque surtout de se demander si je n’ai pas un Q.I. de flamby mal démoulé.

Pièges à éviter :
- Le post-it « liste des courses », légèrement facile à griller par BigBoss (non, personne n’avalera que Pampers et Ketchup sont les codes clients des dossiers nouvellement rentrés. Faut pas pousser mémé etc etc…)
- Le collègue rebaptisé « super glue 3000 », qui va effectivement m’empêcher de bosser, mais aussi de me la couler douce, avec sa tchatche « ma vie, mon œuvre, mes ambitions et mon dimanche chez Lapeyre et Leroy Merlin » en flux rss.

Situation critique : Le moment fatidique où Super Glue 3000, en plus de me raconter que le petit dernier fait ses dents en ce moment et que Gisèle n’en peut plus de ne pas dormir bla bla bla, commence à trifouiller machinalement mes affaires sur le bureau, se permet des commentaires sur ma façon de classer les factures, et insinue que mon rangement n’est pas forcément le plus efficace, "parce que lui, à ma place, il aurait…"

Pour s’en sortir, la réplique qui tue : « Tu n’aimes peut-être pas ma façon de trier les dossiers, mais moi, j’aime pas ta gueule. Comme ça, on n’a qu’à dire qu’on est quitte ! »

Bilan : Lu mes blogs préférés, répondu aux commentaires sur le mien, checké promo billets d’avion vacances d’été, fait shopping par correspondance, cherché nouvel appart, pondu au moins douze mails persos et transféré trois blagues débiles, fait liste des courses, pris rdv véto chat, épilation jambes et ophtalmo, sympathisé avec Marc du premier étage, renoué contact avec Muriel à la compta, arrosé la plante, nettoyé mon écran d’ordi, éclusé tout mon stock de brouillon en avion papier, retrouvé sur marmiton.org la recette du tiramisu aux fruits rouges et classé mes MP3 par ordre de préférence.
Ma note : 18 / 20, avec les félicitations de l’Agence. Peut difficilement faire mieux… sans me faire virer.

Fin de transmission.

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24 mai 2007

Chut...

chut_7# 2 : Heu, non… Ca, vaut mieux pas le dire à sa meilleure amie

-
Tu devrais freiner sur les Kinder Bueno à l’heure du goûter, toi…
-
Je rêve ou ton nouveau mec est vraiment très con ?
-
Elle est jolie ta jupe… mais elle m’irait vachement mieux à moi.
-
Ok, il t’a plaqué, mais là, tu vois, c’est la Nouvelle Star, alors je te rappelle demain.
-
Ca fait vraiment pute sur toi, le gloss rose.
-
Tu sais, la jolie robe Maje que tu m’as prêtée ? Ben maintenant, y’a un trou de cigarette gros comme ça dessus.
-
Ayé, j’ai choisi mon témoin pour mon mariage. Nan, c’est pas toi…
-
Heu… le collant résille sur tes mollets de footballeuse, c’était pas obligé, je pense.
-
Tu sais que c’est pas mal aussi, quand tu te tais un peu ?
-
J’aime bien faire du shopping avec toi, ça m’enlève tous mes complexes physiques.
-
Tu vas appeler ton fils « Rodney » ? Mouais, je trouve ça plutôt moche, mais ça lui ira bien.
-
Ah… dommage, ta coupe de cheveux. Vraiment… dommage…
-
Tiens au fait, j’ai croisé ton ex hier. Il était avec une nana canonissime, tu la connais ?
-
Elle est superbe ta bague, c’est juste con que tes doigts ressemblent à des Knackis, quoi…
-
Oui, je sais que ton mec est un dieu du tango horizontal. J’ai testé…
-
C’est marrant, tu me fais penser à une cocotte-minute quand tu danses !
-
Ce que j’aime avec toi, c’est qu’au moins, y’a pas de concurrence déloyale, niveau cellulite.
-
On va parler vomi, biberon et couches-culottes toute la soirée ou on peut changer de sujet ?
-
Mais non, tu ressembles pas à Laetitia Casta, la vendeuse s’est foutue de toi. Ou alors, elle parlait de tes dents.
-
J’ai un nouvel amoureux. En fait, c’est le tien…

Edit : Ouais, ok, j'avoue... j'y suis peut-être allée un peu fort, sur ce coup-là... Je peux parfois être trrrrrès langue de pute, hin hin...

Edit BIS : Bon... "on" me signale que je pourrais passer pour une vraie pétasse là, quand même. Ca m'ennuie un peu, malgré tout (si si, un peu...).

Alors je précise un truc, pour ceux à qui il faut mettre les points sur les i : Il est bien évident que non, je ne sors pas ce genre de phrase à mes copines, et que ce billet est caricatural au plus haut degré possible. Ou alors, il faut tout prendre au second quatrième degré.

Ok ok, c'était peut-être violent, au premier abord. Ca doit être le manque de sommeil des derniers jours qui me porte un peu sur les nerfs... ... ...

21 mai 2007

En métro Simone !

m_tro_5Parce que je peux aussi voir le côté positif des choses (faut pas croire, mais ça m’arrive, quand même…), voilà un nouveau plongeon dans les entrailles du métro, version "Plus belle la vie" en rose bonbon. Quelques clichés de vie à expérimenter ou observer, à condition de sortir le nez de son journal deux secondes…

Il y a ce colleur d’affiche, qui nous fascine à chaque fois alors qu’on a déjà bien du en voir une cinquantaine faire leur boulot. Allez, avouez-le, que vous vous demandez comme moi comment cette colle chelou peut fixer l’affiche au mur tout en ne gluant pas les papiers entre eux ? C’est un peu X-Files, ce truc, non ? Ah, on me signale au fond de la salle que c’est le même principe que le papier peint. Je vous crois sur parole, je ne m’appelle pas Valérie Damidot. (Quoi ??!! Vous ne savez pas qui est Valérie Damidot, la nana de D&co ? Pffff, bande d’ignares, vous ne regardez jamais M6 le samedi vers 13h ?!!! Comment ça, vous avez « mieux à faire » ? Non mais je rêve…)

Il y a ceux qui calculent leur trajet au poil près, qui savent que la correspondance entre les lignes 4 et 7 est en milieu de quai, que le second wagon est légèrement moins bondé entre 8h34 et 8h41, et qu’en se plaçant devant la troisième porte du cinquième wagon, ils seront pile en face de la sortie à l’arrivée. Rentabilité, vous avez dit ? A ce rythme-là, l’an prochain, ils sont mûrs pour postuler à Pékin-Express (Oui, vous allez croire que je ne regarde que M6, mais en fait non).

Il y a ces touristes qui tentent vaguement de prononcer le french avec l’accent, et veulent se rendre par exemple à « lamotpiketgréneylle ». (Aaah, tu veux donc aller à La Motte-Piquet-Grenelle, ben fallait comprendre, mon pote, heureusement que tu m’as montré sur le plan, hein ?). Et puis il y a ceux qui dégainent l’appareil photo plus vite que Lucky Luke son flingue, lorsque la Tour Eiffel apparaît soudainement au détour d’un quai du métro aérien. (Attention, bonus : + 3000 points lorsque celle-ci est scintillante).

Il y a ces deux jeunes filles qui se lancent un petit sourire complice parce qu’elles portent la même jupe. Ouais, ok, ça, c’est la version Bisounours-j’aime-la-vie-tout-le-monde-c’est-mon-copain, parce que parfois, on a aussi droit à la version yeux revolvers qui signifiraient plutôt "d’où elle se permet d’avoir les mêmes ballerines que moi, la morue ? ». (chut-eeeeeuuuuh, on a bien dit qu’on faisait la version happy du truc, non ?)

Il y a ceux qui jouent au chat et à la souris par leur jeu de regard : "je te regarde, tu me regardes, je ne te regardes plus, tu me regardes dans le reflet de la vitre, je te regarde du coin de l’œil, tu regardes par-dessus mon épaule, les regards se croisent, tu me fuis à nouveau, je te cherche, je te tiens tu me tiens par la barbichette…". Amusant à observer sur les autres, mais encore plus à faire soi-même : 1- ça fait passer le temps, 2- avec le bordel des contes de fée d’aujourd’hui, le prince charmant a sans doute délaissé son cheval blanc pour une carte orange.

Il y a les fous rires nerveux, ceux qu’on ne peut pas retenir parce qu’on repense à la blague que Polo a sortie à la cafèt’, ou parce que nos deux voisins de strapontins débitent trois conneries à la minute. On voudrait faire genre « j’ai rien entendu, je ne suis même pas là », mais impossible de lutter.

Et vous, c’est quoi votre façon sympa de passer le temps, dans les transports ? (Celui qui répond « je fais l’autiste avec mon ipod », il est disqualifié d’office, c’est de l’anti-jeu !)

NDA : Bon. Ben non. Je viens de me relire, et franchement, c’est limite guimauve, ce que j’ai écrit. Chantez-moi Candy, sortez les violons, et on est partis pour Cuculand-la-Pralinette. Nan, désolée, mais je me préfère quand je râle, en fait… A croire qu’il ne faut pas renier sa nature profonde, hein ? ;)

14 mai 2007

Chut...

chut# 1 : Heu, non… Ca, vaut mieux pas le dire à son copain...

- Qu’est-ce qu’ils sont cons, tes potes du club de rugby ! (se contenter de le penser très fort)
- Moi, j’ai toujours préféré sortir avec des moches mais qui ont du charme et du charisme…
- Ne me dis pas que tu revois encore ta pétasse d’ex ?
- Tu trouves pas que ça me fait un gros cul, ce jean ? (avec sa diplomatie légendaire, il serait capable de répondre « oui », ce con) (même si c’est vrai)
- Tu choisis, c’est ta mère ou moi ! (deux chances sur trois d’être déçue de la réponse…)
- J’me taperais bien le Dr Mamour*, quand même…
- Pourquoi tu m’offres toujours des trucs hideux ? (super plan pour se retrouver avec des bons Fnac au prochain anniversaire)
- Tu repasses vraiment comme une brêle ! (vu qu’il le fait exprès pour qu’on fasse le boulot à sa place, on va pas l’encourager non plus)
- Ce pull ? Tu vas pas me croire, même pas 40 euros, le truc de malade, ils se sont plantés à l’étiquetage chez ‘Zadig et Voltaire’, siiiiiii, j’te jure ! (qu’on le prenne pour un con, soit, mais y’a des limites à tout)
- C’est pour mieux flotter cet été à la mer que tu cultives ta bouée de gras autour du bidou, Roudoudou ? (y’a moyen de trouver plus fin et moins vexant, comme allusion)
- Si ça c’est de la blanquette de veau, moi je suis Claudia Schiffer, tu vois ? (et la pizza décongelée au prochain repas, tu la vois, aussi ?)
- Non mais en vrai, tu la trouves comment, toi, Clara Morgane ?
- Merde, y’a l’élastique de ma culotte qui vient de craquer ! (oups… adieu le glamour)
- Oh, mais tu perds tes cheveux ! (il le sait, il l’a vu, ça le fait déjà flipper… la jouer discrète sur ce coup-là)
- A qui tu téléphonais, là, juste à l’instant, avant que j’arrive, réponds, REPONDS ou j’te butte ! (à la place, on prend un Lexomil dare-dare et on songe à consulter) (non, pas ses mails privés ni ses textos…)
- Lui, c’était juste pour le cul, c’est toi que j’aime…

* Précision pour les « incultes » : c’est le beau gosse en blouse verte bleue foncée (rhhho... me suis fait tirer les z'oreilles par les vraies fans...) dans ‘Grey’s Anatomy’.
 

9 mai 2007

Zozos dans le métro

m_tro_1Les parisiens sont des êtres courtois, polis, aimables et respectueux des autres. Il suffit de prendre le métro une ou deux fois pour s’en convaincre. Petit catalogue de notre savoir-vivre légendaire. De Bastille à Montparnasse, de Porte de Clichy à Château de Vincennes, à 8h ou à 21h, on trouve, en vrac et dans le désordre :

Celui qui nous écrase copieusement les mocassins et qui ne semble même pas s’apercevoir qu’on vient de se prendre ses 86 kilos de graisse sur les pieds. (nan, mais c’est pas grave, d’t’façon, j’me servais pas de mon pied gauche, alors…)


Celui qui est le premier à monter, le dernier à descendre, mais qui entre temps, reste posté juste devant l’entrée du wagon sans bouger, sans doute par plaisir de se faire bousculer à chaque station. Limite y’aurait un mot de passe pour pouvoir grimper ou sortir du wagon, ça le ferait poiler de le demander à chaque voyageur.

Celui qui est, à l’inverse, coincé à l’opposé des portes et qui se met soudain à gesticuler deux bonnes minutes avant l’arrêt en station, même à République ou Châtelet-les-Halles, où il y a de fortes chances qu’une bonne moitié du wagon descende, comme lui. (… et celui qui demande d’un air angoissé si « vous descendez ? » trois ans avant que le train ne s’arrête. « Ben non, jamais entre deux stations »)

Celui qui a oublié qu’il portait un sac-à-dos, et qui met des coups de boule involontaires à tout le monde dès qu’il remue ne serait-ce qu’un orteil.

Ceux qui chantent couinent en même temps que les écouteurs de leur Ipod. Merci pour l’ambiance, mais si on pouvait éviter M. Pokora à 8h du mat’, ça m’arrangerait, quand même.

Celui qui n’a manifestement pas réglé son sonotone sur la bonne fréquence, et qui parle tellement fort que même l’autre bout du wagon profite de sa conversation passionnante (parce que c’est souvent passionnant, dans ces cas-là). Manque de pot, il est juste à côté de nous, et c’est nos tympans qui s’en prennent plein la gueule.

Ceux qui sont à vue d’oeil très très amoureux l’un de l’autre, se tripotent sans cesse et s’embrassent goulûment (à grands renforts de smaaaackss et de slurp slurp baveux), sans la moindre pudeur pour le voisin gêné placé à trente centimètres des offensives, et qui relit d’ailleurs pour la douzième fois le petit poème navrant proposé par la RATP juste pour se donner l’impression d’être vraiment très occupé.

Celui qui reste le cul scotché à son strapontin en pleine heure de pointe, et qui a en plus l’audace de soupirer très fort quand le bout de notre veste vient lui chatouiller les narines, pour cause d’affluence record.

Celle qui campe devant le tourniquet en cherchant désespérément au fond du bordel de son sac à main sa carte orange, ou plus récemment, qui passe et repasse son sac dans tous les sens au dessus du bouton électronique "navigo" en guettant comme une furie le biiiip d’ouverture de la porte.

Celui qui a la main tellement moite qu’elle glisse toute seule le long de la rampe. Yeaaaaaaarkkkkk !

Celle qui déboule dans le wagon aux heures de pointe avec une poussette plus grosse qu’une Smart, et qui veut généralement me déloger du petit coin où j’ai réussi à me caller pour y caser son engin et « moins déranger ». Je me marre là, ou pas ? Oui, je sais… parfois, on ne peut pas faire autrement. (Si, on peut au moins plier sa poussette géante le temps du trajet, prendre son mouflet dans ses bras, et éventuellement faire les yeux doux pour demander un bout de strapontin, mais bref). Perso, en attendant d’expérimenter l’autre côté de la barrière (et me trimballer mes mioches à moi en suant aux heures de pointe), j’assume mon seuil de tolérance à la poussette plus bas que la moyenne.

Ceux qui n’ont jamais compris que les escalators ne sont pas une visite guidée des sous-sols parisiens, et qu’on n’est pas obligé de s’y étaler comme si on allait prendre le thé le temps de la montée : c’est pourtant pas compliqué de piger que les parisiens sont des stressés de la vie, et que la file de gauche est toujours réservée à ceux qui veulent grimper les marches même si ça avance tout seul.

Ceux qui lambinent le nez au vent, manifestement ravis de ce panorama exquis qu’offre le métro parisien. A mon avis, ces gens-là se sentent très bien dans les couloirs du métro, et n’ont absolument pas envie de rentrer fissa chez eux, même le vendredi soir, après une longue semaine de boulot chiantissime. Allez, on met le turbo les gars, parce que j’ai aucune envie de passer la soirée coincée entre un plan de métro taggué et une pub pour des vacances aux Antilles que je n’aurai pas avant un bail.

Enfin bref, je peux continuer longtemps à vous faire le catalogue de la faune métropolitaine, j’en ai encore des tonnes en rayon. Mais ce serait vous gâcher le plaisir, non ? Je suis sûre que vous en avez plein, vous aussi, des trucs à raconter à ce sujet… ;)

Et pour rester dans le thème, je vous invite à aller faire un tour chez la Gazette. C’est sûr, il râle moins que moi (ahem…), et vous verrez après coup le métro sous un œil nettement plus marketing !

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2 mai 2007

Petit manuel à l’usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles – chapitre 7

Les filles au restaurant

resto_5Et bien, jeune homme, qu’ouie-je ? Tu pensais en avoir fini avec les leçons et exercices du désormais mondialement célèbre "Petit Manuel à l’usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles" ? Oh que non, mon ami, oh que non. Il te reste bien du chemin à parcourir avant de maîtriser sur le bout des doigts les principes de pensée et de fonctionnement de ces créatures obscures mais si délicieuses que sont les Filles… (Comment ? pas objective, moi ? Rhooo, je t’en prie…)
Si tu le veux bien (en même temps, tu n’as pas trop le choix, je dirais), penchons-nous aujourd’hui sur un chapitre à hauts risques : les filles au restaurant. Action.

Contrairement aux apparences, une fille au restaurant, en fait, c’est archi simple. Il te suffit de maîtriser deux ou trois principes de base pour t’en sortir haut la main. Commençons par le début : le moment de la commande.
Dans sa grande complexité légendaire, une fille pourra parfois avoir du mal à choisir entre plusieurs plats. D’où son ingénieuse idée d’en choisir un, et de tenter de te faire commander, à toi (oui, toi) l’un de ceux qu’elle voudrait aussi, pour que vous puissiez innocemment « faire moit’-moit’ ». Là, attention, danger. Je te le dis, jeune homme, tu as tout intérêt à te démerder pour commander le même plat qu’elle, parce que de toute façon, elle préfèrera ce qu’il y a dans ton assiette. C’est mathématique.
Faut dire qu’entre ses haricots verts fadasses et tes bonnes frites huileuses, franchement, elle serait conne d’hésiter aussi. Mais bon, puisqu’au moment de la commande, elle a voulu « faire sa fille » et prendre la garniture light, il ne tient maintenant qu’à toi de jouer le mec galant amusé ou le type saoulé qu’on vienne lui bouffer tout son plat. Tout dépend de comment tu envisages la suite de la soirée, j’ai envie de dire. Je ne te fais pas de dessin, si ?

Le moment du dessert est également toujours un bon test. Si elle craque sans complexe pour le fondant au choco supplément chantilly, ça en dit long sur son appétit de la vie (ou alors, son risotto aux champignons était franchement dégueu et elle a encore grave la dalle). Pour autant, ne tire pas tout de suite la tronche si elle opte pour le fromage blanc ou la salade de fruits. Ok, c’est légèrement moins funky, je te l’accorde, mais c’est peut-être au prix de ce sacrifice gourmand qu’elle pourra encore fermer son jean slim taille 36 en sortant du resto. Ah ouais, pas con, comme idée, hein ?

Parfois, elle se risque à un « on partage un dessert à deux ? ». Là, je te vois venir. Au début d’une relation, ça te fait sourire, genre « elle est trop mignonne, elle veut bien faire cuillère commune avec moi ». Du coup, tu la laisses choisir ce qu’elle veut (même un fromage blanc ou une salade de fruits pas funky), ravi de passer pour le mec trop cool de la life.
Après quelques mois passés ensemble, en revanche, ça vire plutôt au « mouais, c’est ça, j’la connais l’arnaque, elle va tenter de me refiler son tofu au nutella, mais même pas en rêve ! ». A toi de choisir l’attitude approprié. Soit c’est dessert chacun pour soi (qu’elle se débrouille avec son tofu-truc bizarre, là. Pour toi, c’est Banana Split !), soit tu acceptes de partager, mais dans ce cas-là, ne bougonne surtout pas tout seul devant l’assiette commune. 

A un moment donné arrive fatalement la phase « pipi room ». Parce que tu le sais comme moi, une fille, ça a besoin de faire la vidange toutes les deux heures, au minimum. Si vous êtes au resto en tête-à-tête, ce sera pour elle le prétexte à un petit raccord maquillage/brushing/rien entre les quenottes ?/tout est nickel/je suis une bombe/j’assure à mort. En gros, si il n’y a pas de miroir dans les toilettes, elle est super mal.
Si vous êtes en groupe, sache que la fille se déplace au pipi room uniquement par groupe de deux. Soit pour échanger confidences et ragots de pétasses (ex : « je sais pas où il l’a trouvée, sa Sonia, mais y’a pas que son décolleté qui manque de profondeur ! »). Soit parce qu’elles se font copieusement chier et préparent en douce un plan B pour filer après le dessert. (Ouais, je sais, ça fait mal d’entendre ça, mais faut t’y faire, ça arrive. En même temps, ça dépend en partie de toi et de ta conversation aussi, alors bon…).

Allez hop, travaux pratiques, tout de suite. Et ne sèche pas, cette fois. Je t’ai à l’œil.

Exercices pratiques
Difficulté * : Propose-lui toujours de goûter tes plats. Non, pas avant toi, pour voir quelle tronche elle tire. Et pas non plus après lui avoir dit que tu ne trouvais pas ça bon. Parce qu’une phrase du genre « j’trouve pas ça terrible, ça a un léger goût de chaussettes, tu veux goûter ? », c’est moyen-moyen, pour lancer une discussion passionnée, si tu veux mon avis.
Et si elle te propose de goûter son plat à elle, souviens-toi du sens des proportions. C’est pas parce qu’elle fait six bouchées d’un morceau de viande que tu avalerais en moins de deux qu’il faut rafler la moitié de son assiette comme un morfale. Vu ?

Difficulté *** : Abstiens-toi de tout commentaire sur ses choix durant la commande. Pas de « tu vas pas prendre des pâtes ? », parce que 1- et pourquoi pas, d’abord, si elle a envie ? et 2- ça pourrait être très mal interprété (sous entendu ‘ça fait grossir’). Pas non plus de « pfff, aller au resto pour prendre du poulet… », parce qu’à ce rythme-là, effectivement, bientôt, on n’ira plus jamais non plus en terrasse se prendre un coca-light vu que c’est vrai, c’est con, y’en a dans le frigo à la maison.
Seule exception : si elle te dit « oh ben on va pas commander la même chose, quand même, c’est dommage, autant goûter deux trucs différents ». Là (et seulement là, jeune homme, entendons-nous bien), tu as le droit de lui laisser comprendre finement que comme au bout du compte, elle préfèrera ce qui est de ton côté de la table, mieux vaut qu’on s’en tienne au choix de départ, tant pis si c’est deux fois le même.

Hors concours : Quoi… Comment ça, « et qui paye la note à la fin ? ». Ah ben là, mon petit père, c’est à toi de voir, en fonction de tes envies et de tes finances, hein. J’écris un manuel pour t’aider à "mieux comprendre les filles", pas un "petit guide du savoir vivre en société" non plus, ho.

25 avril 2007

Moi je m'appelle Lolita

lolita_2- « Lancement très attendu aujourd’hui de la collection dessinée par la styliste Lolita Lempicka pour la chaîne de magasins Etam. Nous retrouvons tout de suite sur place Katia, notre envoyée spéciale de C.P.I. Canal Pouffe International, en direct d’une boutique de la marque, pour recueillir ses premières impressions. Katia ? »

- « Oui, Pierre, je me trouve effectivement au Magasin de la rue du Faubourg Saint-Antoine. Ici, c’est déjà l’hécatombe, un peu plus de trois heures après l’ouverture de la boutique. Les portants ont été littéralement pris d’assaut par une clientèle curieuse de découvrir les jolis modèles crées en exclusivité par la styliste réputée. Une collection qui se revendique « romantique baby-doll, mais pas sainte-nitouche », dans des imprimés fleuris Liberty et des tons crèmes et pastels.
Au total, une petite trentaine de références prêt-à-porter et lingerie que les fashion-addicts, au courant de l’événement depuis déjà quelques semaines, se sont arrachées dès minuit sur le site de la marque et peu après dix heures ce matin, à l’ouverture de chaque magasin.

C’est un véritable champ de bataille qui s’offre à nos yeux : des vêtements roulés en boule jonchent le sol, les ballerines sont disséminées un peu partout dans la boutique, et proposent un parcours du combattant pour essayer vainement de reconstituer une paire de la même pointure. Autour des portants, une fourmilière s’agite frénétiquement, à grands coups de cintres sur les doigts des voisines, ou de coups de sac dans les côtes des rivales potentielles. Ici ou là, on tente l’approche courtoise (« si vous ne la prenez pas, je la veux bien, merci ») ou plus sournoise (« lâche ça, c’était moi la prems, lâche, j’te dis ! »).

Au péril de ma vie, je me suis faufilée un peu plus tôt parmi la foule pour tenter d’attraper un ou deux vêtements à ma taille. Peine perdue. Les cintres se sont volatilisés sous mes yeux sans que j’aie le temps de regarder l’étiquette. Je me suis retrouvée piteusement avec un top et un short, alors que je voulais la robe et le chemisier.

Aux cabines d’essayages, c’est la panique. Marion, 24 ans, ne remet plus la main sur la robe taille 36 qu’elle avait pourtant réussi à agripper de justesse dans les rayons, et lance des regards noirs de soupçons à sa voisine de cabine. Après dix minutes de recherches intensives, il faut pourtant se rendre à l’évidence, la robe reste introuvable. « C’était la dernière, en plus, je suis dég’… », murmure la jeune fille, visiblement déçue.
Pour ma part, le bilan est proche du zéro absolu. Le top est très décevant une fois porté, et le short, si joli soit-il, reste un short. C'est-à-dire immettable quand on n’a pas les mensurations de Claudia, Kate ou Carla.

Au loin, on entend soudain des cris. Deux jeunes filles en viennent aux mains en se disputant le dernier cabas doré mis en rayon. C’est à qui jurera l’avoir attrapé la première. Au milieu de ce chaos, les vendeuses restent impassibles et remettent patiemment les rayons en ordre, dignes et imperturbables.
Seule Sabine, apprentie vendeuse en période d’essai, s’effondre en pleurs dans un coin : « je ne pensais pas que c’était si dur. Les clientes sont des teignes, des pestes (…), même pendant les soldes, c’est moins la guerre ! ».

A quatorze heures, il ne restait plus en rayon que quelques malheureux articles. Un réassort est attendu dans les jours à venir, mais « on ne sait pas encore quand ». Le reste de la collection Etam aura été copieusement ignorée par les clientes durant toute la matinée…

Je vous rends l’antenne, Pierre. C’était Katia, en direct de chez Etam Faubourg Saint-Antoine pour C.P.I. Canal Pouffe International. A vous les studios. »

20 avril 2007

Déjà...

gateau_1Hé ben mes petits loulous, on dirait pas comme ça, mais mine de rien, ça fait déjà un an aujourd’hui que je vous raconte mes aventures passionnantes de pétasse parisienne râleuse et névrosée (ça, c’est de l’autoportrait !).
Un an, 138 billets, et quelques 3726 commentaires plus tard (ce qui nous fait quand même une jolie moyenne de 27 com’ par billet), me voilà devant mon écran, à me demander ce que je vais pouvoir vous écrire.

Je pourrais vous dire « ce blog, c’est une aventure formidable, c’est parti de rien, un coup de tête, comme ça, je ne savais même pas ce que j’allais y raconter, et aujourd’hui c’est comme une drogue, presque une thérapie, le rapport avec les lecteurs est tellement riche, tellement intense »… mais en fait, non. Parce que vous pourriez prendre la grosse tête.

Je pourrais vous dire « ce blog, bien au-delà du simple échange textuel, m’a permis de faire de très belles rencontres, virtuelles et réelles, de lier des liens avec des personnes que je n’aurais sans doute jamais croisées par ailleurs »… mais en fait, non. Parce que les personnes en question le savent déjà, et les autres s’en contrefoutent.

Je pourrais vous dire « ce blog, c’est mon premier pas vers la gloire, le succès et le star system. Déjà quatre manuscrits en route chez l’éditeur, un contact avec un producteur pour l’adaptation télé d’une série dérivée, et une grosse hésitation entre Marion Cotillard et Emmanuelle Béart pour jouer mon propre rôle »… mais en fait, non. Parce que Emmanuelle Béart, franchement, c’est limite. Je suis beaucoup mieux gaulée qu’elle.

Faisons simple. Quelque part, je me dis juste que… bon… vous et moi, ça fonctionne plutôt bien, non ? Alors… je vous en remets une petite part ? :)

16 avril 2007

Mission commando # 1 : Bronzer dans un jardin public

bronzer_2Agent GinFizz, votre mission, si vous l’acceptez, sera de profiter de ce soleil radieux et d'aller prendre de jolies couleurs dorées dans un jardin public en évitant les importuns et les incidents fâcheux. Discrétion absolue nécessaire sur le terrain. Si vous veniez à vous faire prendre, l’Agence nierait avoir eu connaissance de vos actes. Ce message s’autodétruira dans cinq secondes.

Compte-rendu de mission :

La cible : jardin public très fréquenté, rive gauche. Terrain miné.

Les forces en présence : dimanche après-midi, plein soleil, vingt-huit degrés. Je vous fais un dessin ? Jardin blindé. Passage en revue des troupes : familles en vadrouille faisant prendre l’air à la poussette, bande d’ados rebelles en blouson en cuir malgré la température, pépés-mémés en promenade digestive, couples bobos en séance post-shopping dans le Marais, étudiants en révision, lecteurs de Sartre ou de Harlequin, joggeurs acharnés, tennismen en sueur, poneys croulant sous le poids de gamins agités, manèges qui tournent à plein régime, vendeurs de glace débordés…

L’objectif : trouver chaise vide et emplacement face soleil. Autant dire que c'est pas in ze pocket...

Les armes : sourire, décolleté et mini jupe. (Je déconne. Je ne souris jamais.) :)

L’ennemi : le gars qui se réserve à lui tout seul trois chaises : une pour son cul, une pour ses pieds, et une pour son sac. Non mais ho, mon p’tit père, t’as pas compris qu’on était rationné ici, le dimanche ? Allez ouste, vire-moi tes Converse de là, s’il te plait !

Le matos : crème solaire non poisseuse et sans effet blanchissant (l’effet « Casper, c’est moi », merci bien mais non), magazines, bouquins, litre de flotte, lunettes de soleil pour 1- mater discrétos et 2- avoir la star-attitude, barrette pour relever les cheveux (fait trop chaud pour jouer à la pin-up qui frime en brushing), ipod sur les oreilles pour 1- s’isoler du bruit extérieur si besoin ou 2- faire semblant d’être isolée du bruit extérieur et décourager certains pots de glue aventureux tentés par un copinage de bancs publics.

Stratégie offensive :
- Déplacer la bretelle du débardeur de deux centimètres toutes les dix minutes pour éviter les marques ridicules
- Tourner sa chaise en même temps que tourne le soleil. Comme une fleur, quoi…
- Attention aux marques de lunettes noires : le syndrome « je rentre du ski », passé le 15 avril, c’est naze.

Stratégie défensive :
- Se tenir aussi loin que possible du bac à sable (les petites voix aigues hurlant à la mort « mamaaaaaan, Paul y veut pas m’rendre ma pelle » et parents modèles distribuant les Granolas et le Banga nuiraient gravement à la tranquillité)
- Eviter également les coins trop ombragés. Ok, les zones d’ombres qu’offrent les branches d’arbres font parfois du bien en plein cagnard, mais les chiures de pigeons ne sont pas du meilleur effet sur un décolleté, même bronzé. (Note pour moi-même : penser à demander à la Mairie de Paris de faire greffer un slibard à tous ces cons d’oiseaux).

A éviter :
- le parfum monoï (attire les guêpes)
- le sourire niais (attire les cons)
- la jupe trop courte (attire les regards lubriques)

Situation critique : Abordage discret mais bien relou d’un vieux dégarni du crâne tout rougeaud et suant, par cette phrase déroutante d’originalité et de créativité (attention les yeux) : « Vous venez souvent ici ? » (Heu, ben, comment te dire, Jean-René ?)

Pour s’en sortir, la réplique qui tue : « Merde, l’aspirateur, j’ai oublié de l’éteindre… » et filer sans demander son reste.

Bilan : Joues dorées, nez cramoisi, légères marques au niveau du décolleté (dû à attention détournée par brun à fossettes six chaises plus loin). Deux magazines et un litre d’eau descendus. Rapatriement forcé à la base cause envie pipi terrible.

Fin de transmission.

11 avril 2007

Foule sentimentale ?

moutons_3Faut que je vous avoue un truc pas net. Y’a des jours où la foule me tape sur le système, mais alors bien comme il faut. Des jours où je voudrais effacer d’un trait de gomme virtuelle toutes les personnes qui se trouvent sur ma route, comme ça, pour rien, juste parce qu’elles ont le malheur de me pomper un peu de mon oxygène et de mon espace vital à un moment où je voudrais être seulement peinarde. La "mouton attitude", parfois, très peu pour moi.

Là, vous me répondez (normalement) (et si vous êtes gentils) un truc du style « mais naaaaan attends, c’est totalement compréhensible, parfois on a besoin de se retrouver dans sa bulle, d’être seul, pour se retrouver, se ressourcer ».
Ouais. Sauf que moi, c’est précisément dans des endroits où je ne peux pas être seule que j’aurais envie de l’être, seule, justement. Pas reloue, la fille, déjà…

En même temps, faut dire que parfois, y’en a qui n’y mettent pas du leur, franchement. Et moi, je voudrais bien qu’on m’explique certaines choses. Genre, au hasard :

- Pourquoi c’est systématiquement le strapontin juste à côté de moi qu’on décide de prendre alors que quasi tout le wagon de métro est vide. Sièges inoccupés partout, choix quasi illimité, limite même au Zénith y’a moins de places. Ben nan… c’est , juste où j’allais poser mon coude pour pouvoir lire le journal tranquille qu’"on" est venu s’installer. A croire que le parfum de mon gel douche mélangé au déo a du lui chatouiller les narines et lui tournebouler les hormones.

- Pourquoi, alors que je m’évertue à trouver le créneau de 2’16 minutes où les caisses du Monop’ sont vides (au prix d’une longue étude très poussée sur les us et coutumes des habitants de mon quartier en matière de ravitaillement du frigo), que je parviens à déposer tout mon barda sur le tapis roulant en me disant que je n’aurai pas à sprinter pour ranger mes Danone et mes Corn Flakes pour libérer la place au suivant, pourquoi, donc, y’a toujours une grogniasse qui vient se coller derrière moi, tout sourire, avec son caddie plein à craquer pendant que la caisse juste à côté est vide. V-I-D-E. Non mais je rêve ? No but I dream… Oui, je sais : « m’en fous, m’en fous, m’en fous, m’en fous ». Mais rien que pour le principe, quand même, je l’ai trouvée super pot de glue, la Ginette.

- Pourquoi, dans un magasin Zara grand comme l’hippodrome de Longchamp (à deux trois mètres près) faut-il que certaines nénettes pistent les autres en regardant et triturant systématiquement les mêmes vêtements, sur les mêmes portants, au même moment. Ho, et pourquoi pas partager la même cabine d’essayage, tant qu’on y est, "copine", nan ? Tssss, cette boutique est trop petite pour nous deux, Calamity Jane…

Bon, ok, je caricature très légèrement, mais l’idée de base est là. Rassurez-moi, je suis vraiment une sale conne prétentieuse et égocentrique à tendance parano-névrotique ? Ou bien ça vous arrive de ressentir (un peu) la même chose ?

PS : j’oubliais… Je suis peut-être une sale conne prétentieuse bla bla bla (voir tiercé dans l’ordre ci-dessus), mais je suis aussi rancunière et très violente. Donc attention à ce que vous allez dire. :)

PPS : Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, ça fait du bien de râler… !

6 avril 2007

Troc troc ? Y'a quelqu'un ?

troc_3Comme c’est vendredi, veille de week-end prolongé et qu’en plus c’est Pâques (donc cocotte en chocolat au menu des courses), je suis de plutôt bonne humeur, et j’ai décidé de faire ma fille cool qui partage ses bons plans avec vous. Sympa, la meuf, non ? Ah si, sympa…

Si vous êtes, comme moi, légèrement compulsifs de l’achat de cédé-dévédé-bouquins, vous en arriverez forcément un jour à cette conclusion peu glorieuse : « bon, là, c’est clair, y’a plus une place de libre sur cette étagère, faut faire quelque chose ».

Oui, mais quoi ?

Ben fastoche, vous répondrais-je. Filer sur troczone.com, un site entièrement dédié au troc de produits culturels. Attention, faut pas s’arrêter au design du site, qui a l’air d’avoir été conçu en 1982. Je vous assure, le concept caché derrière vaut vraiment qu’on s’y arrête deux secondes.
Je pourrais prendre quinze lignes pour vous expliquer comment ça marche en détail, mais des journalistes professionnels l’ont déjà fait mille fois mieux que moi ici, alors passons direct aux travaux pratiques, si vous le voulez bien.

C’est simple, lecteur. Un jour où tu disposes d’un peu de temps libre, tu te plantes devant tes étagères trop garnies, et tu fais des piles :
« je garde absolument » (et tu gardes, du coup… parce que parfois, c’est bien fait, la vie)
« je n’écoute/je regarde/je lis plus ce machin, mais c’est encore en bon état » (bon potentiel troczone)
« mais qu’est-ce que ce cd/dvd/bouquin fout chez moi ? » (énooooorme potentiel troczone).

Ce qu'il y a de fun dans l'histoire, c'est que ce grand remue-ménage donne souvent lieu à des instants de recueillement (« oh ma compil’ Méga Hits 1991, j’étais en Terminale, ça remonte tout ça…. »), des questionnements métaphysiques (« mais pourquoi j’ai acheté l’intégrale des Gun’s & Roses alors que je déteste le rock ? »), ou des dilemmes cruciaux (« tiens, le bouquin de mon connard d’ex. Je le lui rends ou je le troc ? »).

Une fois constituée la liste « ce que j’ai à troquer », on fait encore plus simple, on remplit « ce que je veux ». Là, c’est le moment de se lâcher : l’intégrale de la série Bidule, je veux. Le spectacle de Machinette au théatre Truc, je veux. Le dernier roman aux critiques mitigées de Pierre-paul-jacques, je veux. L’idée, c’est de profiter de ce système parallèle pour acquérir des trucs qu’on n’aurait pas spécialement voulu acheter par ailleurs. Et si ça s’avère être nul ? Pas grave, on le remettra en troc la semaine suivante.

Ensuite, y'a plus qu'à se tourner les pouces et attendre que le site mette en relation les internautes entre eux. Tranquillou Bilou, quoi. Au final, aucun centime déboursé (mis à part les frais postaux, à la charge de chaque envoyeur), et une nouvelle jeunesse pour tous vos livres, disques, dvd et jeux vidéos. Pas beau, ça ?

Je profite de l’occasion pour vous parler aussi du désormais célèbre Bookmates, le site d’échanges de livres créé par la non moins célèbre Joëlle, qui fonctionne, lui, non pas sur le troc, mais sur le don, tout simplement.
Perso, si j’arrive sans problème à me débarrasser de mes disques et dvd, j’ai un attachement particulier à presque tous les livres que je lis, c’est mon grand drame.

Allez zou, à vos bibliothèques. Grand nettoyage de printemps au programme de ce week-end de Pâques. Ca vaudra toujours mieux que de s’empiffrer de chocolat !

NLDR : Ceci était un post de feignasse, rédigé en quatrième vitesse. La rédaction le sait très bien, mais comme elle avait envie de profiter de son week-end, elle aussi (y’a pas de raisons, quoi…), ben ce sera tout jusqu’à nouvel ordre. Ah mais…

3 avril 2007

Maboule du macaron

macarons_2Il y a eu les dragibus, les car-en-sac et les malabars bi-goût dans la cour de récré. Il y a eu le Nutella à la petite cuillère pendant les soirées entre filles. Il y a eu le chocolat "cœur de nougat" vautrée sur mon canapé devant les séries télé.

Et puis dernièrement, il m’est arrivé un truc de malade mental. Une aventure tellement ouf que j’ose à peine imaginer vous la raconter.

J’ai découvert les macarons Pierre Hermé.
Ouais, je sais, ça fait mal aux yeux rien que de lire cette phrase. Vous devez vous dire « putain, cette nana a une vie trop fabuleuse, c’est incroyable ».
Et pourtant, si… C’est vrai.

Pierre Hermé est désormais mon nouveau dieu vivant. Rien que ça. Il faut dire que jusqu’alors, je n’avais pratiquement jamais goûté de macarons provenant de grandes maisons de pâtisseries réputées. Oui, je réalise bien que ne jamais avoir avalé de macarons autres que ceux de Picard, pour une gourmande de parisienne pure souche, ça craint un max. On peut vivre sans (et ne pas s’en porter plus mal, d’ailleurs, je pense), mais perso, même pas la peine d’espérer faire ma pétasse branchée après un tel aveu. J’ai honte.

J'ai bien du tester une ou deux cochonneries rondes et sucrées de chez Dalloyau, Ladurée ou Fauchon, durant de vagues cocktails ou mariages, mais toujours dans des saveurs classiques à mourir d’ennui. Genre chocolat, café et framboise. Le truc qui fait trop rêver, hein, je ne vous le fais pas dire…

Alors que Pierre… Ah, Pierre… Si vous saviez… Ouh la la… Pfiouuuu…
Pierre ne se contente de vous fourguer des parfums classiques et déjà vus mille et une fois, Pierre innove, Pierre invente, Pierre fait de la création. Je ne vous refais pas le catalogue parce que 1-je ne le connais pas (encore) par cœur, et 2- je ne suis pas (encore ?) son attachée de presse, mais franchement… "chocolat au lait/fruits de la passion", "vanille/huile d’olive", "litchi/rose/framboise", "pistache et griottine"… c’est pas légèrement plus rock’n roll, ça ?

On sent toute la prise de risque, tout le parti pris du créateur, toute l’audace et l’inventivité, tout le poids du chamboulement des codes d’une gourmandise traditionnelle qui s’enferrait dans le classicisme le moins hardi… (A partir de quel stade j’en fais trop ? là ? ah…)

Bon, bref, tout ça pour vous dire, en gros et pour résumer sommairement, que j’ai trouvé ma nouvelle drogue. Chéri, range tes diamants, ton bouquet de roses et ton week-end romantique à Vienne, je ne veux plus que des macarons Pierre Hermé en cadeau. Oui oui, douze kilos, pourquoi ? Comment ça, ça te semble exagéré ? Pffff, mais quel amateur, ce mec…

NDLR : Je tiens à dire pour ma défense que Pierre ne me connaît pas, ne m’a absolument pas demandé d’écrire cet article… mais que s’il veut me remercier en m’offrant mon poids en macarons, je suis joignable tous les samedis midi, devant sa boutique de la rue Bonaparte, juste là, dans la file d’attente.


Quoi, « c’est tout ? ». Ben oui, c’est tout. Ne vous plaignez pas, pour une fois que je fais un billet à peu près court. En même temps, pondre des tartines à propos de macarons, faudrait quand même que je sois bien barrée…

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