Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Gin Fizz

29 mars 2007

Macadam cow-girl

macadam_2J’ai souvent entendu dire que "le bonheur est dans le pré"… Mouais. Alors là, chuis pas très sûre. Excusez-moi les gars, mais perso, j’aurais plutôt tendance à être bien plus à l’aise dans mes baskets au milieu du goudron et des immeubles de la jungle urbaine.
Rhhhooooo, ca va bien, hein. Faites pas cette tête-là, tout de suite. Ca va de soi, que les week-ends au grand air pur et frais de la campagne verdoyante, j’adore. Bien sûr, que trottiner pieds nus dans l’herbe fraîche mouillée de rosée, ça me chatouille les orteils de plaisir. Evidemment, que le gazouillis des moineaux me semblera toujours plus doux à l’oreille que les rhhhouuu-rhhoouuuuuu casse-bonbons des pigeons parisiens en rut.

Oui, mais quand même. Y’a un truc qui coince. La campagne et moi, a priori, on n’est pas super potes. Pourtant, c’est pas faute d’avoir essayé.

Prenons l’exemple du pique-nique. Bon. A la base, l’idée est plutôt bonne, j’admets. Aller s’affaler sur de grandes nappes colorées jetées sur l’herbe, sortir tout un attirail de trucs faciles à manger avec les doigts, déjeuner en position allongée comme au temps des Romains, savourer la convivialité et la bonne humeur de ces moments-là. Très bien, très bien, vous dirai-je.
Hé ben en pratique, je trouve ça assez vite relou, le pique-nique, moi. On ne sait jamais comment poser son verre pour ne pas en foutre partout, on a les doigts qui poissent à cause de la compote qui a fuit dans le sac, la fourchette en plastoque vient de nous claquer entre les mains parce que pas assez solide, et le pain du sandwich est devenu tout mollasse à force d’avoir traîné dans le papier alu. Génial, le truc.
Et encore, c’est sans compter sur ces saloperies d’insectes qui ont décidé de ne plus nous lâcher la grappe sous prétexte que « ça sent bon, par ici ». Parce que vous le savez aussi bien que moi : où que vous vous trouviez, dans n’importe quelle région du globe que vous soyez, à un moment ou un autre, y’a forcément une connasse de fourmi qui viendra mettre le souk en se croyant invitée à la fête, et qui rameutera toute sa clique de copines (et elles sont nombreuses, les biques) pour lui tenir compagnie au bar. Aucune civilité, ces bestioles, je vous dis.

Autre exemple à hurler de rire : la sieste dans le hamac, bercée par le chant des cigales. Ah oui, sur le papier, c’est très joli, on s’y croirait presque. Mais en vrai de vrai, la cigale et son cccrrrrr-cccrrrrr bien sonore, ils ont vite fait de nous tirebouchonner les nerfs, tellement on ne s’entend plus penser. D’ailleurs c’est simple, il suffit qu’elle daigne s’arrêter deux minutes de chanter, la cigale, pour qu’on se mette à guetter le moment où elle recommencera de plus belle. Un cercle vicieux infernal. Topissime, l’ambiance détendue pour la sieste, après ça…

Il faut aussi que je vous avoue un truc bizarre. A la campagne, je ne sais pas pourquoi, mais je redeviens une enfant en un claquement de doigt. Très étrange, ça : alors que je quitte Paris, je suis une jeune femme assurée, dynamique, belle, intelligente, drôle (mais quoiiiiii heuuuuu… laissez-moi rêver deux secondes, merde, c’est trop demander ?), il suffit que je pose le pied à Percahoute-les-Brouettes (au hasard) et j’ai à nouveau huit ans. (Bon, ok… huit ans ET des rides et de la cellulite. Ca va, hein).
Les orages de campagne me font peur, par exemple. Le ciel déchiré par les éclairs, l’écho amplifié du tonnerre, la pluie qui dévale des gouttières dans un raffut infernal. Je trouve ça très beau, mais absolument terrifiant. Alors que chez moi à Paris, « pffffiiiou, vas-y mon pote, gronde et tonne autant que tu veux, m’en fous, même pas mal ».

J’aime pas non plus les bruits que fait une vieille maison de campagne. Tous ces craquements, grincements, couinements, claquements, ça me flanque la chair de poule quand je suis au fond de mon lit, à m’imaginer connement que là, c’est sûr, y’a un mec qui marche sur le toit. « Mais si, c’est évident, je reconnais des bruits de pas sur les tuiles ». Evidemment, l’imagination nocturne étant propice aux délires paranoïaques les plus débiles, je dérive rapidement vers le « il va s’introduire dans la maison par le vasistas, va tous nous égorger dans notre sommeil, ça va se finir en faits divers, je vais faire la Une des journaux et je serai même plus là pour lire ça ». Du grand n’importe quoi en version « régression à trois francs six sous ». Limite si je ne checke pas sous le lit, non plus. Des fois que…

Ah, et puis pour finir, j’aime pas les grosses araignées dégueulasses avec leurs pattes longues et fines. Tout comme je n’aime pas ce proverbe crétin qui dit « araignée du soir, espoir ». Espoir de quoi, franchement ? De se faire piquer un peu moins rapidement que le matin ? Tssss… Et arrêtez de tout confondre, vous aussi, hein. J’ai pas dit que j’avais ‘peur’ des araignées, j’ai dit que j’aimais pas. Nuance (ahem…)

Non, vraiment, mon amour pour la nature a ses limites. Je sais que j’ai définitivement plus l’âme d’une fleur de béton que d’une fleur des champs. Mais y’a quand même une chose de sûre : si vous m’offrez un énorme bouquet de tulipes, de tournesols ou de jonquilles, vous êtes sûr de me faire très plaisir. Comme quoi, c’est pas si compliqué, une fille de la ville…

Publicité
Publicité
26 mars 2007

Working girl

working_girl_4Ah non, désolée patron, je ne vais pas pouvoir boucler le dossier Bidon&Co ce soir, j’ai beaucoup trop de choses à faire en urgence. Comme par exemple :

-
Colorier mes ongles au Stabilo rose fluo (…finalement, le vernis, ça ne me va pas du tout)
-
Examiner les fourches de mes cheveux (je sais, faut pas tirer dessus, mais ça m’éclate)
-
Me trouver une nouvelle signature (avec par exemple « katia » + « nom du nouvel amoureux », juste pour voir ce que ça donnerait…)
-
Suivre l’évolution de mes ventes sur Ebay (et répondre à une douzième question con, du genre « quelle est la mesure du pull en cm, depuis l’aisselle gauche jusqu’au bas du pull à droite ? »)
-
Trier mes trombones par couleur (on travaille toujours mieux avec un bureau en ordre, c’est bien connu)
-
Cliquer pour la 1487ème fois sur "envoyer/recevoir" (merde… non, pas de mail perso auquel répondre d’urgence en prenant mon air le plus affairé, que je masterise pourtant super bien)
-
Vérifier la météo du lendemain (et confirmer mon rendez-vous chez le coiffeur)
-
Mettre de côté quelques enveloppes et post-its (je n’en ai plus chez moi)
-
Prendre un thé avec Claire, du service "promotion des ventes" (on m’a demandé de "cultiver le relationnel", je cultive)
-
Etudier comment aller de Porte de Champerret à Saint-Germain des Prés en faisant le moins de changement possible (ils auraient pu faire une ligne directe, quand même)
-
Compter les jours de RTT qu’il me reste à prendre (et faire le point par rapport aux ponts du mois de mai)
-
Tenter de me souvenir comment on fait un avion en papier (mais un qui vole vraiment, hein ?)
-
Photocopier mes fiches de paies pour mon dossier immobilier (et tant qu’on y est, tous mes papiers et documents officiels, ça peut toujours servir)
-
Regarder pousser la plante verte posée sur mon bureau (et arrêter de l’arroser avec mes restes de café du matin)
-
Faire un tour sur mes sites et blogs favoris (faut pas perdre la main)
-
Retoucher mon maquillage et ma coiffure (au cas où Jérémy, le petit stagiaire du marketing, passerait dans le coin)
-
Mettre à jour mon CV (un feeling, comme ça… ça pourrait devenir d’actualité)

Et puis quand j’aurai fini, il sera déjà au moins…. pfffiouuuuu… 18h30 ! L’heure de partir à mon cours de Pilates.
Demain, alors ? Ah non, demain c’est vendredi, j’ai pris ma demi-journée.
Bah demandez à Sonia, je crois qu’elle n’est pas débordée, je l’ai vue en train de se limer les ongles tout à l’heure…

21 mars 2007

Beauty Lab’ (note où il est un tout petit peu question de pub… mais à peine)

labo_2Bien. Nous y voilà. Comme bon nombre de blogueuses, j’ai reçu dernièrement plusieurs produits cosmétos à tester. Consciencieuse et appliquée, j’ai donc réalisé une étude très poussée sur un échantillon absolument pas représentatif de la population, constitué de « moi ».
L’heure du verdict a sonné. (Et ne criez pas au scandale comme ça, parce que je vous entends de là, quand même : c’est pas parce qu’on m’offre les produits que je vais nécessairement en dire du bien. Ben non. Vous, quand on vous fait un cadeau, ça arrive qu’on tombe à côté de la plaque et que ça vous plaise pas du tout ? Ben là, pareil. Donc : objectivité.)

Ah oui, les mecs, vous pouvez passer votre tour sur ce coup-là, c’est pas aujourd’hui qu’on va causer bagnoles, sport et nichons. Et à première vue, c’est pas demain non plus, j’ai envie de dire. Mais bon, on est sur un blog de fille, oui ou oui ?

Pomme pomme girl

pomme_2La toute dernière trouvaille de L’Occitane fleure bon le doux parfum de pomme-amande. Enfin, en théorie, et si en en croit la pub. Parce que j’ai eu beau chercher, renifler, sniffer les produits de la gamme sous toutes les coutures, je n’ai pas retrouvé les odeurs de mon petit pot de colle Cléopâtre qui sentait si fort l’amande, et avec lequel je me shootais en toute légalité (bravo la police) sur les bancs de l’école. Mais pour la pomme, ça oui, on y est. Et bien, même. Belle impression de se promener en permanence dans un verger normand. Ce qui est dépaysant, pour une citadine comme moi. Même plus besoin de partir en week-end à Deauville. (Premier bon point : économies en vue).

Niveau utilisation, rien de révolutionnaire (mais en même temps, c’est pas ce qu’on leur demande) :
L’huile démaquillante démaquille, pour peu qu’on n’y soit pas allé à la truelle sur le fond de teint. Perso, j’ai du pot, je n’utilise quasiment que de la poudre et du blush, mais je ne suis pas certaine que ce truc décrasse à fond la peau en fin de journée autrement. La texture est plutôt chouette, puisque l’huile (dont on n’a pas forcément envie de se tartiner la frimousse au départ) se fond en lait au contact de l’eau. Mieux, déjà, non ? En revanche, ou bien je ne suis pas douée de mes mains, ou bien le flacon-pompe est très mal foutu, mais j’en fiche la moitié par terre à chaque pression sur le truc. Faut qu’on m’explique.
occitaneLa compote exfoliante est un délice. Déjà, le terme « compote », ça me fait fondre. La texture est « crunchy » juste ce qu’il faut pour ma petite peau délicate. Mais j’avoue ne m’en être servie qu’une seule fois pour le moment. Ben oui, je rentre de vacances, je suis encore légèrement dorée, c’est pas pour gommer tout ça vite fait bien fait à grands coups de grains exfoliants. Je veux bien me sacrifier pour la cause, mais y’a des limites, merci bien. On parle de pommes, ici, pas de poire. :)
Le tonique de cidre, en soi, est agréable : frais, léger et tonifiant (ce qui tombe assez bien, pour un ‘tonique’, en fait). Mais perso, c’est un peu le geste de trop qui me gonfle. Alors je veux bien faire un effort sur ce coup-ci, parce qu’il est sympa et qu’il est déjà dans ma salle de bain, mais en règle générale, ben, les toniques, c’est niet.
Enfin, le Concentré Velours, sensé parfaire notre teint de reine après tout ce rituel, joue plutôt bien son rôle. Texture chantilly, fini mat et velouté : tout bon. SAUF que la peau tiraille rapidement si, comme moi, vous l’avez plutôt sèche au départ. A garder pour les beaux jours, donc.

Mon-avis-à-moi-qui-ne-vaut-rien-que-ce-qu’-il-vaut : Une jolie gamme, un packaging rétro à croquer, une odeur douce et fruitée (même si l’amande s’est barrée en cours de route) et une utilisation plutôt agréable. Adopté.


Take CARE of yourself

care_pubAprès la mode, Stella McCartney s’attaque au domaine de la beauté avec une nouvelle ligne de soin totalement bio baptisée « Care ». Bon, le bio dans les cosmétos, c’est pas tout nouveau, faut dire ce qui est. Nombre de marques ont déjà (tenté de) percé(r) sur ce créneau de plus en plus porteur. La Stella en question, elle explique dans un article de Elle qu’elle a créé cette gamme de soins car elle ne voulait pas mettre n’importe quoi sur la peau de son bébé après sa naissance. D’où ces produits aux extraits végétaux biologiques et sans agents pétrochimiques ou silicones.
Stella, ma grande, je te suis parfaitement dans ta démarche, mais alors dans ce cas, pourquoi avoir choisi un parfum tellement prononcé pour tes élixirs et ta crème aux 5 bienfaits ? Parce que bon, perso, j’aime plutôt bien l’impression d’avoir reçu un grand bol d’herbes fraîches sur la tronche, mais question odeur, y’aurait de quoi en faire flipper certains. Même mon chat a eu des hauts le cœur en sniffant le truc. Bon, j’admets, mon chat, c’est pas une référence, mais si lui s’est cassé en courant, j’ose pas imaginer le résultat sur un bébé tout innocent.
Care_kit_d_couverteQuestion texture, ça se discute. La crème est top. Les élixirs nourrissants et éclat-jeunesse, en revanche, poissent un peu. Et puis « nourrir », ok, mais si c’est pour avoir le look du phare d’Alexandrie et luire pendant deux heures même en pleine nuit, je ne suis pas sûre que ça vaille le coup.

Mon-avis-à-moi-qui-ne-vaut-rien-que-ce-qu'il-vaut : Ben désolée Stella, je t'aime bien, mais au bout du compte, tes produits, I don't really CARE... Surtout vu le prix de ouf ! 69 euros le flacon, faut pas déconner, quoi...

19 mars 2007

Destination anywhere

d_part_2« Embarquement immédiat pour tous les passagers du vol F-458 à destination de Shanghai, hall 8, porte C ». Pour moi, le dépaysement de vacances passées à l’étranger commence ici, à l’aéroport. Ce lieu froid, gigantesque et impersonnel, où tout le monde court dans tous les sens, où toutes les nationalités se croisent, révèle pourtant une belle dose d’exotisme et de choc des cultures. Les écrans de contrôle affichent inlassablement les destinations desservies, les équipages trottinent dans les couloirs en arborant fièrement les couleurs de leur compagnie aérienne, et les voyageurs s’observent du coin de l’oeil, pour passer le temps entre les différentes formalités douanières.

Il est d’ailleurs fascinant de constater que certaines valeurs restent sûres et immuables. Le Japonais, par exemple, se balade exclusivement par paquet de 25, avec appareil photo en bandoulière et casquette/bob/chapeau ridicule en série. Je confirme également une ancienne légende urbaine : il aime mitrailler tout ce qui bouge (oh, un pote devant le comptoir d’enregistrement des bagages ; oh, un pote qui s’achète un Fanta orange à la buvette de Roissy ; oh, un pote assis près du hublot ; oh, un pote qui fait semblant de dormir près du hublot…). Les Allemands, eux, seront reconnaissables en un coup d’œil grâce à leur impérissable don esthétique du duo tongues + chaussettes, chaussettes qui, dois-je le rappeler, remontent le plus haut possible sur la jambe.

Cela dit, au même titre qu’on est toujours le con de quelqu’un, je présume également que chacun de nous est le touriste d’un autre. Je connais un sacré paquet de coréens ou de thaïlandais qui ont du se marrer comme des baleines devant nos accoutrements de fiers représentants de la classe « à la française ». Et y’a de quoi faire aussi, faut pas croire !
Remarquez, y’en a à qui ça doit plaire. Je ne devrais pas faire la fière comme ça, mais au Maroc, on a tout de même proposé à mon copain de l’époque 250 chameaux pour qu'il m’abandonne sur place. C’est pas rien, quand même. Faudra juste que je pense à checker la côte du chameau au CAC 40, mais globalement, j'étais pas tellement flattée, comme ils avaient tous l'air de le croire...

Les voyages, c’est aussi souvent synonyme de visites guidées. Avec leur lot d’explications historiques, d’anecdotes décalées, et leur cortège de touristes plus ou moins captivés par les grands discours des guides.
Là, c’est comme à l’école. Au premier rang, il y a celui qui prend des notes (si possible sur un carnet ridiculement minuscule qu’il ne relira jamais), pour faire genre « c’est moi le meilleur de la classe ». Bien mignon, tout ça, mais faudra lui dire, quand même, qu’à la limite, recopier son Guide du Routard, c’était aussi vite fait. Et qu’à force d’avoir le nez plongé sur son cahier, il loupe les trois quarts de la vraie visite, celle qui se vit avec le cœur et les tripes, pas celle qui se lit dans les bouquins.
Il y a aussi celui qui s’obstine à poser mille et une questions au guide, soit histoire de voir si celui-ci a réponse a tout et a donc bien fait son job (un peu dans le genre « je l’aurai, un jour, je l’aurai », de la pub crétine pour la Maaf), soit juste comme ça, parce qu’il s’emmerde grave. Ex : « Comment ça s’appelle, cet oiseau ? ». « Heu… un corbeau. Vous avez les mêmes chez vous, en France. Mais si tu veux, je peux te dire le nom couleur locale, ça te fera des trucs à raconter… ».

On appréciera aussi particulièrement l’air dubitatif d’un grand sceptique à qui on ne la fait pas, ressortant du temple mythique de Louxor en marmonnant très sérieusement à son pote : «  mouais… ça me parait un peu trop propre pour un truc vieux de cinq mille ans, ici ». Je crois que ça se passe de commentaires, à ce stade, non ?

Dans un tout autre genre, il y a aussi ceux qui choisissent de participer aux visites guidées, qui assistent aux visites guidées, qui payent les visites guidées, mais qui perdraient moins de temps à aller direct jouer au bar PMU du coin, pour peu qu’il y en ait un. Parce que quand un guide s’emmerde à nous raconter en long et en large la vie de Toutankhamon et de ses voisins de sarcophages, ces ahuris ne trouvent rien de mieux à répliquer que « si, si, j’ai vu qu’on pouvait avoir du Campari à l’apéro, c’est cool, j’adore ! ». Tsssss, franchement, ceux-là, z’auraient mieux fait de rester à l’hôtel sur le bord de leur piscine.

Encore que. Là non plus, c’est pas toujours de tout repos, croyez-moi. Essayez donc de roupiller tranquille avec en fond musical la voix-mitraillette de la parfaite mère de famille toujours sur le qui-vive : « Chloé, tu prends ta bouée », « Chloé, viens ici que je te mette de la crème solaire », « Chloé, arrête d’éclabousser les gens », « Chloé, maintenant ça suffit, tu sors de cette piscine », « Chloé, parles moins fort s’il te plait, tu ennuies tout le monde » (le comble, celle-là). Au final, Super-Maman a la parfaite impression d’avoir joué à fond son rôle de mère modèle (mais absolument pas celle de nous avoir cassé les noix), et a réussi à dégoûter tout le monde du prénom de sa fille.

Alors en fin de compte, les vacances, c’est le pied. J’aime, j’adore, je kiffe à donf’, même. Je pourrais vendre père et mère pour ça (presque). Mais y’a toujours une part infime de moi, bien enfouie, tout au fond, là, qui fait qu’à la fin, je suis quand même un peu contente de rentrer… Etrange, tout de même, non ?

15 mars 2007

Mode "pause" OFF

bronz_e_2"Voilà, c’est finiiiiii", comme dirait Jean-Louis. Me voici donc de retour, après quelques jours de vacances passés à vitesse supersonique, durant lesquels j’ai :

-
bronzé (un peu)
-
glandé sur la plage (pas mal)
-
dormi / siesté (beaucoup) … (ah oui… beaucoup…)
-
bouquiné (que du Nietzsche et du Kant, naturellement)
-
marché (dans le sable brûlant, sur les traces des tout premiers esclaves africains… ou sur la pointe des pieds en rentrant tard le soir)
-
fait la touriste de base (« clic clac »)
-
saccagé l’idée (surfaite) qu’on se fait de l’allure des Françaises (tongues anti-ampoules, bob anti-cagnard : comment briser un mythe en un claquement de doigt)
-
fait gaffe (à l’eau du robinet, aux oursins, aux moustiques, aux coups de soleil)
-
évité (tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un ordinateur ou même à un minitel. Break, on a dit !)
-
vidé (ma tête, mon sac, mes sandales pleines de sable, mon tube de Biafine)
-
rempli (ma tête –de belles images–, mon verre –de ginfizz–, mon sac –de coquillages–)
-
observé (les baobabs taille XXL, le ballet des oiseaux assoiffés autour de la piscine, l’intensification de mes marques de bronzage)
-
ignoré (les coupures d’eau intempestives, les oursins dans les rochers, les vagues sournoises et glacées de l’océan)
-
dépensé (des calories, de l’énergie, des tonnes de courtoisie pour ne pas acheter un douzième paréo aux vendeurs ambulants)
-
calculé (le décalage horaire avec la France, la conversion euros/francs CFA, le nombre de calories des cochonneries ingurgitées)
-
perdu (du temps dans les aéroports, l’envie de rentrer à Paris, toutes mes parties de Uno)
-
gagné (des souvenirs, des couleurs, un collier porte-bonheur)

Merci pour vos nombreux messages durant mon absence. Je vois que vous avez parfaitement tenu la maison.

Et chez vous, tout s’est bien passé ?

Publicité
Publicité
1 mars 2007

Je suis venue vous dire que je m'en vais

bye_1Ben ouais... Je m’en vais. Je me tire, je me barre, je fous le camp, je lève l’ancre, je mets les voiles. Cassos, quoi. Voici enfin venu le temps de vacances bien méritées. A moi soleil, plage, palmiers et sable fin (quoi ? nan, je cherche pas à vous faire baver d’envie. Absolument pas. Qu’est-ce qui vous fait penser ça ?).

Oui, je sais ce que vous allez dire. Avec l’activité dé-bor-dante de ce blog durant les derniers quinze jours, vous pensiez sans doute que j’étais DEJA en vacances. Et pourtant, non.
Seulement, il y a parfois des moments où la « real life » reprend le pas sur la virtualité : beaucoup de boulot ajouté à des préoccupations d’ordre personnel m’ont tenue un peu éloignée de la blogosphère ces temps-ci. Et puis, il faut bien le dire aussi, une petite baisse de motivation et d’inspiration. Moins d’envie d’écrire pour raconter mes conneries. L’esprit moins léger et la tête trop remplie pour pouvoir me consacrer pleinement à ces petits billets d’humeur qui alimentent régulièrement mon blog.

Ca arrive. Même aux meilleurs. (Aaaaah, ça va, c’est de l’humour, les gars. Reposez vos cailloux, vos tomates et vos œufs pourris, rangez vos houuuuu-ouuuu dans vos poches. Si on peut plus déconner, aussi…)

« Ce n’est rien, tu le sais bien, le temps passe, ce n’est rien », chantait Julien Clerc. Ben voilà, c’est ça. Très exactement ça. Ce n'est rien, rien de grave en tout cas. J’ai juste besoin d’un peu de temps "off" par rapport à tout ça pour me vider la tête un bon coup et revenir avec plein de nouvelles idées à mettre en mots. D’où les vacances qui tombent ultra-méga à pic (pour ceux qui n’auraient pas pigé).

Ce n’est donc qu’un au revoir mes frères, oui nous nous reverrons mes frères, et dans très peu de temps, je vous le promets ! D’ici là, consommez les Ginfizz avec modération, et méfiez-vous des contrefaçons, comme dirait l’autre ! ;)

19 février 2007

Astro-logique ? *

horoscope_reading« Les astres sont parfois tête en l’air ». C’est pas de moi, c’est Bénabar qui le pense. Mais franchement, je suis d’avis qu’il n’a pas dit la moitié d’une connerie, sur ce coup-là. Sont pas très fut-fut’, les astres, la plupart du temps, hein. J’ai comme l’impression que certains rendent fissa une copie plutôt bâclée à Madame Soleil pour pouvoir retourner jouer à saute-Pluton avec les autres nébuleuses.

Mais est-ce bien grave, au fond ? Pas sûr… Les horoscopes, finalement, c’est un peu comme les journaux people. Personne ne reconnaît ouvertement les lire (moi-même, j’avoue que j’ai toujours peur de passer pour une pauvre fille si je me faisais surprendre par quelqu’un à lire l’horoscope du Elle dans le métro. C’est con, je sais), mais si on peut jeter un petit coup d’œil dedans, vite fait bien fait, pourquoi se priver ? Si si, ne secouez pas la tête gravement comme ça avec cet air de ne pas y toucher, je sais très bien qu’on le fait tous (vous êtes nombreux à l’avoir admis ici).

Et tout ça pour quoi, franchement ? Pour se retrouver à lire quelques lignes de flou artistique suffisamment vague pour pouvoir convenir à peu près à un douzième de la population française (et ça fait du people, quand même, faut pas croire). Et pour se prendre en pleine poire des phrases* aussi obscures et ésotériques que « Mercure et Vénus n’ont pas envie de vous aider cette semaine » (Merci. Sympa les potes, j’vous revaudrai ça), « Mars vous casse un peu l’énergie » (ah ? Moi qui croyait que "un Mars, et ça repart", j’ai rien compris au film, alors ?), ou « Mars et Vénus passent par chez vous » (et merde, j’ai rien dans le frigo pour faire à dîner, ce sera pizza).

lastroblogHistoire de mettre les astres devant leurs contradictions, douze blogueurs créent Lastroblog : semaine après semaine, un petit décorticage en règle des prévisions hebdomadaires de Madame Irma et Monsieur Zodiac. Travail, amours, santé, projets… toutes les analyses des pros revues, commentées et corrigées par ceux qui les ont vécues et expérimentées. L’occasion de dire merci ou merde à la voûte céleste. Et surtout, de rire un bon coup. Sur Lastroblog encore plus qu’ailleurs, l’abus de sérieux est dangereux pour la santé. Passez nous voir, à l’occasion.


* ouais, je sais, je me suis déjà servi de ce titre. Et alors ? Y’a quelqu’un que ça dérange, là ? Bon… Je préfère…
* NDLR : J’invente rien, hein, c’est dans le Elle de la semaine dernière.

14 février 2007

CupiBIdon

ange_1Aujourd’hui, que vous le vouliez ou non, vous n’y couperez pas. Du rose, du rouge, de la guimauve et des déclarations nian-nian au possible, vous allez en bouffer par paquet de douze. Ben oui, pas le choix, c’est la Saint Valentin, la fête de ce petit con de Cupidon, qui entre nous, ferait mieux d’aller faire son boulot un peu plus intelligemment, au lieu de gambader cul nu avec son arc et ses flèches.
Fleuristes dévalisés pour quelques roses en bouquet, restos bondés malgré le « menu des amoureux » niaiseux à souhait (comme si on avait forcément envie de manger la même chose parce qu’on est un couple), bijoutiers et chocolatiers grandement inspirés pour l’occasion… Pas de doute, la potion d’amour du 14 février fait pschiiiiiittt un peu partout.

Un bien joli panorama dégoulinant de cœurs roses qui aurait de quoi donner la gerbe à tous ceux qui seront seuls sous leur couette ce soir. Parce que oui, quand même, faudrait pas l’oublier : le marketing se fait une joie de nous jeter à la tronche tout ce merveilleux bonheur d’aimer et d’être à deux, mais quand on est solo, on fait quoi ? On fait l’autruche en attendant que le doux orage passe, et on attend le 15 avec impatience ? On fait genre on s’en tape de tout ça, nous on est bien-dans-nos-pompes-à-l’aise-Blaise-cool-Raoul ? On accroche la corde au lustre et on sort le tabouret ?

Allez, rajoutons un peu d’huile sur le feu, tant qu’on y est, hin hin hin. Cette journée si parfaite est le moment idéal pour démystifier quelques petits conseils et phrases-clés qu’on se plait à répéter en boucle à ceux dont la vie amoureuse est encore moins glorieuse que la carrière du Titanic (« plic ploc plouf »).

Dans le genre cliché vient en pole position le bon vieux « ça t’arrivera quand tu t’y attendras le moins ». Ouais, facile à dire, ça. Parce que dans les faits, même vautrée devant la huitième rediff’ de "Bridget Jones", en jogg’ et chaussettes Snoopy, avec un masque à l’argile sur la tronche, j’ai beau ne pas m’y attendre du tout, très clairement, c’est pas pour autant qu’il se passe plus de trucs qu’à l’accoutumée.
Alors oui, je sais, on va me dire « ah mais faut quand même sortir un peu, sinon, forcément… ». Bon, ben dans ce cas, je regrette, mais votre théorie, là, elle tient plus la route. Parce que quand je "sors", perso, je m’attends quand même, ne serait-ce qu’un tout petit chouïa, à rencontrer quelqu’un. Y’a toujours une part de moi qui se dit très connement qu’il est peut-être possible, dans une éventuelle hypothèse purement optionnelle, sur un malentendu, etc… Sinon, ça vaut pas le coup, non ?

Vient ensuite le superbe « un de perdu, dix de retrouvés ». Alors là, je me marre. Complètement débile, ça, aussi. A la rigueur, faudrait dire « un de perdu, dix A TROUVER ». Là, je serais d’accord. Parce que dans le fond, quand on perd un amoureux (parce qu’il nous quitte ou parce qu’on le largue, peu importe la forme), on a forcément appris plein de trucs sur ce qu’on veut et surtout ce qu’on ne veut pas, dans une relation. Du coup, effectivement, y’a intérêt à multiplier les rencontres futures pour encourager ses chances de tomber sur quelqu’un qui ne présentera pas les tares horribles et inenvisageables qu’on a décrété ne plus pouvoir supporter. Donc, « dix à trouver », CQFD. Merde, ça en fait, du boulot en perspective, en plus de la gestion post-rupture.

Comment ne pas mentionner aussi le fameux « peut-être que t’es trop difficile ? ». Aaaaaaarggggg, oui, ça doit être ça. Ne pas se contenter d’un type au QI de plat de nouilles trop cuites et à un minimum syndical niveau qualités humaines, c’est être "trop difficile". « Même Antoine, il te plait pas ? ». Ouais, même Antoine, dis-donc (sinon je serais déjà en train de lui rouler une galoche, figure-toi). C’est fou, ça, comme je suis pénible, à ne pas vouloir tomber amoureuse des hommes qu’on se force à me présenter, et à préférer laisser faire mon instinct. « Tu fais pas beaucoup d’efforts, je trouve… ». Ben voyons. Tsssss, même pas envie de développer, tiens, pour la peine.


PS : Je vous rassure (si besoin), cette note n’a rien d’autobiographique. Je n’ai pas de chaussettes Snoopy, par exemple. Merci donc de ne pas m’inscrire à Meetic en douce. ;-)

8 février 2007

Hot stuff

sexyAujourd’hui, petite note carré rose. Meuhhh non, pas la peine de prendre cet air gêné, ho ! Je veux juste vous parler d’un nouveau magazine qui sort ce matin en kiosque, intitulé S’Toys (tout un programme, non ?) et qui se revendique comme « le féminin chic et coquin ».

« Allons donc, qu’est-ce que c’est que cette affaire-là ? » me direz-vous ? Hé ben c’est simple. S’Toys, c’est la version papier glacé de « Sex & the City ». Et si j’en crois la courte présentation qui accompagne le journal, j’ai entre les mains du « girly, ultra-branché et fashion ». Rien que ça. Ca vaut bien une petite plongée dans les pages de cet ovni détonnant de la presse féminine.

couvPremière impression face à la couverture : heu… comment dire ? « Le féminin chic et coquin », qu’ils disent, en baseline. Ben je suis désolée, mais non. Cette première page n’a rien de chic, ce serait même plutôt l’inverse. Le fond noir trop classique qui marque les traces de doigts, la typo craignos, les mélanges entre l’italique et le gras… j’ai beau ne pas être graphiste, ça m’irrite légèrement le ‘noeille’, quand même. Déjà, pas bon, le truc.

Je feuillette les premières pages, à la recherche d’une trame intéressante. J’y trouve, en vrac, le top 10 des fantasmes des femmes (mais le top 10 de quelles femmes ? parce que bon, moi, perso… m’enfin je m’égare…), toutes les dernières sorties de jouets coquins du moment (et y’en a un paquet), et quelques petites infos plaisantes, comme le retour prochain de « Sex & The City » sur grand écran.

Suivent quelques articles vaguement people, où l’on peut apprendre par exemple que l’humoriste Titoff (mais qui s’intéresse à Titoff, d’ailleurs ?) possède un martinet en soie (« arrête, sans déc’ ? Mais pourquoi tu l’as pas dit plus tôt ? »), ou que Eva Longoria, la désespérément sexy housewife, pense que « le sex toy est le plus beau présent qu’on puisse faire à une femme » (Gné ? alors là, non, désolée mais je préfèrerai toujours la rivière de diamants au sex toy. Et de loin).

Quelques pages plus loin, tiens tiens, « mon premier cours de pole dance ». Souvenirs, souvenirs… Ca me fait plaisir, la fille qui a testé le déhanché glamour autour de son poteau argenté a l’air de s’en être tiré aussi bien que moi, bleus et éraflures comprises. Je ne suis donc pas la seule greluche à ressembler à une poule en bikini déambulant sous les projeteurs du podium. Bien, l’honneur est sauf. (Katia, one point).

Page 37, petit article amusant sur les nouvelles prouesses « seskouelles » dans les parkings. Paris, capitale de la passe souterraine. Mazette, il s’en passe des belles sous nos pieds, apparemment !

Enfin, interview d’un créateur de sex toys (hé oui, il en faut), qui parle en toute franchise de son métier et du regard des gens sur celui-ci. C’est vrai que ça doit pas être fastoche à expliquer facilement, c’t’histoire-là. Je l’imagine mal inscrire « concepteur de faux zguègues » sur ses cartes de visite. Quand à ses enfants (s’il en a), n’en parlons même pas. « Et il fait quoi, ton papa ? », « il fabrique des zizis en plastique ». C’est sûr, la maîtresse aura des trucs à raconter à son prochain dîner…

Bref, S’Toys, c’est marrant à feuilleter une fois, mais je ne suis pas certaine que l’abonnement soit de rigueur, si vous voyez ce que je veux dire. Pas sûre qu’il y ait matière à faire un magazine innovant tous les deux mois, à moins d’être particulièrement branchée joujoux à froufrous et compagnie. Non, vraiment, S’Toys, c’est pas mon truc (en plume).

La méchante a également testé S’Toys pour vous.

S’Toys – « le féminin chic et coquin »
Bimestriel. N°1 en vente à partir du 8 Février 2007. 2,95 euros.

 

 

6 février 2007

Hibernatus

hibernatus_3Certaines personnes vous diront que le bruit qu’ils ont le plus de mal à supporter, ce sont les klaxons enragés des automobilistes parisiens vers 18h. Ou les ping paf boum wiiiiz des jeux vidéos des gosses (ou des ‘moins gosses’, parfois). Ou les tentatives vocales du voisin en train de massacrer "Ne me quitte pas". Ou la voix de crécelle de leur femme (si, certaines personnes le diront, j’en suis sûre).
Moi, en ce moment, c’est le biiiiiiiiip biiiiippp strident de mon radio-réveil qui me fout les boules au plus haut point. Une horreur intégrale, ce truc.

Parce qu’en plus d’interrompre mes séances de body-body avec le sosie en maxi best of de David Beckham qui me masse tendrement le corps tout en me susurrant à l’oreille des mots doux à faire pâlir d’envie les paroliers de Hélène Ségara (quoi, pas crédible ? Oui bah c’est pour ça que ça s’appelle un "rêve", je vous signale), la sonnerie tant redoutée annonce surtout que cette fois, ca y est, plus d’ambiguïté possible, c’est l’heure.
L’heure de s’extirper de la chaleur de sa couette, des bras de son amoureux ou de son pot-de-glue-de-chat, et d’aller affronter le reste du monde. Le froid glacial du carrelage sous les pieds nus. L’hiver qui se traîne en longueur, juste pour signifier qu’il va s’incruster encore un peu. La nuit qui commence à 17h13 et s’arrête à 8h46. Le temps qui joue au yo-yo avec le thermomètre, histoire qu’on piétine devant l’armoire sans savoir comment s’habiller pour aller bosser. Le métro aux néons blafards et aux mines réjouies.

Halte là, moi je dis ! (Je sais, je prends un gros risque). Puisqu’on prétend que la nature est bien faite, faudrait aussi se demander humblement pourquoi elle s’est cassé la nénette à mettre sur pied des concepts qu’on s’obstine à ne pas respecter. L’hibernation, ça vous parle ? Moi, oui. Beaucoup. Je suis du genre à penser que ce machin-là, ça ne devrait pas être réservé qu’aux ours et chauve-souris.
(NDLR : Manque de temps oblige, je n’ai pas pu consulter mon guide « trente millions d’amis » afin de certifier que les chauve-souris hibernent bel et bien. Ceci est donc pure spéculation de ma part. Essayez de ne pas vous arrêter à ce genre de détails, merci).
Parce que bon, faut pas déconner quand même. Pourquoi on vivrait sur le même rythme en été comme en hiver. C’est complètement crétin. Même le soleil l’a pigé, ça, que c’était pas la peine de trop se fouler, de décembre à mars. On pourrait pas l’imiter, un coup, juste pour voir ?

Perso, moi, je voudrais surtout pouvoir dormir plus longtemps sans me dire « merde, merde, j’ai boulot aujourd’hui, j’peux pas… ». C’est usant, vraiment. J’en viens même à jalouser cette pétasse de Belle au Bois Dormant, qui a réussi à pioncer cent ans peinarde sans qu’on vienne lui casser les noix à lui demander des arrêts maladie ou un mot signé de ses parents pour justifier son absence au boulot. Oui, je sais, ça frise le n’importe quoi.

En même temps, j’essaye de relativiser son cas, pour m’éviter de sombrer dans l’envie et la rancune pathologiques. Rien qu’à imaginer le souk qu’a dû être la vie de cette gourde quand elle a daigné relever les paupières, je me marre, tiens. Déjà, j’envisage même pas le répondeur téléphonique saturé de messages agacés, du genre « merde, Aurore, tu fais chier, ça fait trois jours qu’on t’attend pour dîner, ça commence à refroidir… ». Vlan. Comment perdre tous ses potes en passant pour la nana qui ne rappelle jamais personne et qui pose des lapins.
Sans parler de la pile de factures entassées dans la boîte aux lettres, de l’abonnement Free résilié automatiquement depuis belle lurette (terminé, le petit tour sur les blogs le matin avant de se mettre à bosser), ou de la litière du chat devenue une porcherie sans nom (oui, elle avait un chat, la Belle au bois Dormant, vous ne saviez pas ?).
Et puis ok, elle a eu la chance de se faire réveiller par le baiser d’un prince, soit. Mais de là à être obligée d’aller courir devant monsieur le maire et lui pondre une tripotée de lardons dans la foulée (ben si… "ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants". "Beaucoup", c’est au moins quatre ou cinq, non ?).
Sans compter qu’on n’en parle pas dans les bouquins, mais si ça se trouve, son prince, il était moche comme un rat d’égout. Ou il avait une haleine de chacal des bois. Allez savoir ! Pfiouuuuu, pas simple, la life, hein, Aurore ?

Je me rassure comme je peux, parce que je suis sûre d’une chose, c’est que roupiller pendant cent ans, c’est pas à la portée de tout le monde. J’en demande pas tant, remarquez. Mais je me dis que si on pouvait m’oublier pendant une petite semaine, histoire de pouvoir remettre les compteurs de sommeil à zéro et effacer les valises malles XXL que j’ai sous les yeux, ça m’arrangerait.

J’crois que j’ai besoin de vacances, moi. Ca se sent un poil, non ? :)

1 février 2007

Les gentilles filles vont au paradis. Les autres vont où elles veulent.

chieuse_4On m’a souvent dit que les hommes préféraient les chieuses. Peut-être pour me rassurer, je ne sais pas. Mais en tout cas, sur ce coup-là, « on » a été rudement bien inspiré. Parce que si j’en crois ma propre expérience (ahem…) et celles de certaines copines assez pros dans le domaine, je dois dire que « on » est plutôt perspicace. Car c’est un fait aujourd’hui prouvé (par moi, du moins), les hommes préfèreront toujours une emmerdeuse de choc à une petite nouille trop gentille. J’ai des preuves, monsieur le juge.

Déjà, remettons les choses à leur place. Quand je dis « chieuse », ce n’est pas à prendre au pied de la lettre, c’est juste pour récapituler en un seul mot l’idée globale de la nana qui a… disons… un caractère bien trempé. Qui sait ce qu’elle veut. Et qui le dit. Haut et fort. Et souvent. Quitte à passer parfois pour une mégère hystérique et survoltée.
Avec elle, les assiettes volent, les portes claquent, les critiques fusent, les reproches pleuvent. Mais on ne s’ennuie pas un instant. Et les réconciliations après la crise peuvent être si douces.
Une pointe de jalousie, un soupçon de caprice, une pincée de contradiction qui désorienterait le plus carré des hommes. La chieuse, c’est le sel et le poivre à la fois. Le piment brut qui relève le quotidien de saveurs inédites et inattendues.

Vous allez dire que là, je prêche pour ma paroisse. Un peu, oui… Mais tout est question de nuance, malgré tout. A se comporter en princesse grand luxe, à croire que tout lui est dû, à imaginer que le monde tourne autour de sa précieuse petite personne, la chieuse en devient rapidement juste méga relou. Frontière floue, équilibre précaire et subtil. Comme en cuisine, il faut savoir trouver le savant dosage.

Mais ça, les hommes aiment, quoi qu’ils en disent. Si si si, pas la peine de nier, j’ai trop d’exemples autour de moi pour vous croire une seule seconde si vous osez prétendre le contraire, messieurs. J’ai d’ailleurs le souvenir d’un copain éperdument amoureux d’une nana plus volcanique que l’Etna et le Vésuve réunis, qui, à la question fatidique « mais qu’est-ce que tu fous encore avec cette chieuse ? », a répondu un peu désabusé « elle me rappelle ma mère ». Ah ? Bon. Dans ce cas…

Allez, objectivement, avouez que c’est quand même plus marrant, une fille au sang chaud qui réagit au quart de tour. Comment ? « Plus épuisant aussi », dites-vous ? Oui, certes. On n’a pas l’un sans l’autre.
A côté de la chieuse, la minette trop sage et passive qui acquiesce gentiment et fait le toutou docile, ça ressemble à un flan fade et flasque. Soyons sincères deux minutes, si on met à part sa plastique de Barbie, Loana n’a jamais fait fantasmer personne, à part peut-être Jean-Ed' et quelques pisciniers. Et encore. Désolée si je brise les illusions de certaines.

Notez, on dit que les hommes préfèrent les chieuses, mais l’inverse est tout aussi vrai. Souvenez-vous, les filles, vous avez sans doute déjà croisé dans votre vie amoureuse un très gentil garçon (je n’aime pas dire du mal des gens, mais effectivement, il est gentil) toujours d’accord sur tout, jamais fâché pour rien, et à qui, foncièrement, on n’a pas grand chose à reprocher… si ce n’est qu’on s’emmerde comme un rat mort avec lui. Ben oui, désolée d’être brutale comme ça, mais franchement, le type qui dit amen à tout sans jamais broncher, c’est très vite gavant, bizarrement.
Pourquoi, à votre avis, ce sont toujours aux bad boys qu’on s’accorde à trouver du charme et du charisme, hein ? Pourquoi on bave plus sur un Johnny Depp ou un Colin Farell que sur un Daniel Auteuil ou un Stéphane Bern ? Bah j’me demande, tiens…

29 janvier 2007

Et c'est le temps qui court

temps_1Est-ce que la personne qui s’amuse à accélérer le temps pendant les week-ends peut arrêter deux secondes de jouer, s’il vous plait ? Parce que j’voudrais pas avoir l’air de tout ramener à moi, mais ça devient un peu pénible, là, quand même.

Tous les dimanches soirs, je me refais invariablement le même sketch de la fille over-débordée qui n’a pas fait le quart du cinquième de ce qu’elle voulait faire, et dont la "to-do list" reste aussi longue que le ticket de caisse de courses Auchan d’une famille de six mouflets. Pour commencer la semaine avec l’esprit alerte et vif, je vous laisse imaginer, y’a pas mieux.

Je suis perplexe. Comment est-ce matériellement possible que ces deux derniers jours aient compté chacun vingt-quatre heures. Personnellement, je refuse d’y croire. C’est inenvisageable. Donnez-moi des preuves.

Ou alors, je vis dans une faille spacio-temporelle (FSP) ultra sélective, qui me bouffe la moitié de mon week-end, mais me laisse peinarde le reste de la semaine. Et là, forcément, je ne suis pas d’accord. Parce que moi, personne ne m’a demandé mon avis, mais quitte à avoir une FSP sur le dos, j’aimerais autant qu’elle me squatte les lundis et mardis. Juste histoire de faire passer les débuts de semaine plus vite et de me foutre la paix avec mes grasses mat’ du dimanche.

Ca vous fait ça aussi, cette impression délirante que le temps défile à vitesse supersonique quand on aurait envie de le prolonger doucement ? Et à l’inverse, de jouer les prolongations deux fois plus longtemps quand on préfèrerait finir la journée fissa ? Parce qu’entre nous, et complètement au hasard, le lundi à 10h30, la journée parait toujours bien plus looooooongue que le samedi à la même heure.
Alors ? C’est quoi ce souk ? C’est encore Marty McFly* qui a fait mumuse avec sa Delorean magique ? Ah ces mecs, tu leur mets une belle voiture entre les mains, et ça vire au grand n’importe quoi … !

Hé ben oui, cette note est complètement décousue. Je l’admets volontiers. J’ai pas vraiment eu le temps d’y réfléchir, à vrai dire. Mais si vous voyiez tout ce que j’ai encore à faire cette semaine… … … mazette, j’y cours !

* référence cultissime à « Retour vers le futur ».

Publicité
Publicité
<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 > >>
Publicité