Compote de pieds
NDLR : Deedee a posté un billet sur le même sujet aujourd’hui. J’ai cherché d’autres trucs à vous raconter, pour ne pas faire doublon, mais en fait, je suis un peu à court d’inspiration, et ce billet-là était déjà plus ou moins écrit, donc vous aurez quand même droit à mon histoire à moi de chaussures sadiques ! Deedee, j’espère que tu ne m’en voudras pas trop… ;-)
Je suis fâchée. Pour compenser le coup du lundi-début-de-semaine-c’est-chiant-de-retourner-bosser, je me suis dit hier matin que j’allais me pomponner un peu, et que c’était une journée parfaite pour étrenner mes nouvelles ballerines Prairies de Paris, achetées sur Ebay il y a quelques semaines.
Et ben c’était très mal ouèj !
L’objet du délit, c’est elles, là, sur la photo. Ah oui, vous vous dites qu’elles ont l’air mignonnes et sages comme ça, avec leur air de ne pas y toucher, genre "Qui ? Nous ? Non, on n’a rien fait !".
Détrompez-vous, messieurs dames, dé-trom-pez-vous !!! Ces petites garces au minois si charmeur sont en fait de vraies sadiques, capables de vous cisailler insidieusement les petons en moins de temps qu’il n’en faut pour parvenir à la station de métro.
Je suis assez dég’, je les trouve vraiment jolies, mais là, franchement, c’est juste pas possible. J’ai vécu un vrai calvaire toute la journée. Heureusement, au bureau, je peux me permettre de marcher pieds nus sur la moquette. Ca fait pas top classe, mais tant qu’il n’y a pas de client qui se pointe, c’est pas très grave.
Mais on est bien d’accord sur un point : "porter des nouvelles chaussures" et "marcher pieds nus", ça devrait pas être dans la même phrase.
Alors ? Je fais quoi moi, maintenant, avec mes ballerines que j’aime mais qui ne m’aiment pas ? Comment ça, "tu les apportes vendredi à la prochaine soirée troc !" ? Qui a dit ça ? C’est mal me connaître, mes bonnes dames ! Non pas que je ne voudrais pas en faire profiter l’une de vous, mais néanmoins, je ne suis pas du genre à baisser les bras – ou plutôt les pieds – aussi facilement.
Une fois que mes petits petons seront rétablis de tous les sévices qu’ils sont eu à subir hier, je leur ferai passer l’examen ultime de la chaussure qui cherche des noises : le coup des chaussettes humides. Vous ne connaissez pas ? Très simple : pour agrandir légèrement des chaussures, il faut porter pendant quelques heures des chaussettes humidifiées (à l’eau, hein, pas à la sueur. J’en vois qui se pincent le nez, au fond là-bas), et il parait que le cuir se met en place tout seul. J’ai déjà testé, ca marche pas mal. Seul souci : obligation de faire ça un jour où on est solo chez soi, parce que les ballerines avec chaussettes, c’est vraiment pas la classe internationale, en matière de fashion.
Et si ça marche pas ? Eh ben… je me rabote les orteils à coup de pièce ponce ? Je défonce mes godasses avec une batte de baseball ? Je les customise en en faisant une paire de mule ? Je les offre à ma pire ennemie qui chausse une pointure de plus que moi ? Mmmm, j’hésite, j’hésite…