Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gin Fizz
29 août 2006

Vacances, j'oublie tout (part I)

(Mieux vaut tard que jamais, je sais…)
tongs_4Cette année, faute de copains ayant les mêmes dates de congés de moi, et parce qu’il était hors de question que je glande durant tout l’été à Paname, j’ai décidé de sauter le pas, et de partir pour la première fois en vacances toute seule, comme une grande. Enfin, toute seule… c’est juste une façon de parler, puisque j’ai opté pour une formule UCPA, et que je me suis retrouvée avec pas moins de 80 autres personnes, dans un charmant petit hôtel au sud de la Turquie, à trois heures de route de Bodrum.
Pas très chaude au départ pour l’UCPA, j’en avais une idée assez ringarde et très surfaite d’acharnés de sport ou de sans-amis. Je révise un peu mes positions, c’est finalement assez sympa de retrouver des gens de son âge (bien qu’il y ait toujours des électrons libres dont on se demande comment ils ont pu atterrir ici) dans une ambiance conviviale détendue, et de surtout ne pas avoir à se prendre la tête sur les contraintes matérielles. Parfois, ça fait du bien de se conduire en bon petit mouton de Panurge et de suivre le troupeau, de ne pas réfléchir à ce qu’on mange, où et à quelle heure, à ce qu’on va faire pour occuper ses journées ou ses soirées. Sans aller jusqu’à suivre la règle du « maintenant, on rigole ! », comme s’il suffisait d’appuyer sur un bouton de télécommande, j’ai néanmoins trouvé assez plaisant le fait de se laisser porter le temps d’une grosse semaine, et de revenir en mode « colo de vacances » pour adultes.

A l’inverse de certains habitués qui partent plusieurs fois par an avec l’UCPA (l’ucèp, pour les intimes), j’ai eu le plaisir de découvrir les deux gros mythes qui ont fait la réputation de ce genre de club de vacances :
1- les activités sportives : m’y étant prise un peu au dernier moment pour l’inscription, j’ai opté par défaut pour le stage « VTT / Kayak ». Bon… à la base, j’étais contente, je me disais que ça allait me donner l’occasion de travailler un peu les bras, un peu les jambes, que j’allais rentrer à la fois bronzée ET musclée, donc canon, et que le VTT étant un truc de mec, y’avait des chances que y’ait un paquet de garçons dans mon groupe, donc peut-être dans le lot un potentiel prince charmant de vacances. Ca, c’était à la base.
VTT_1Une fois sur place… heu… comment dire ? Déjà faut-il que je précise une chose : le sport et moi, en temps normal, ça fait douze. Dans ce domaine, je suis croyante, mais pas pratiquante. Et ce n’est pas aujourd’hui que je vais changer d’avis. Qu’on ne me parle plus jamais de VTT, c’est clair ? Parce que les trois heures de rando sous le cagnard de midi, sur les chemins caillouteux et poussiéreux, je ne les souhaite à personne. Même pas eu le temps d’admirer le paysage tellement j’étais concentrée sur mes vitesses à passer et sur les bosses et les pierres à éviter. Quant à ces messieurs les supposés gentlemen, ils sont partis le feu au cul vitesse grand V, trop ravis de pouvoir rouler des mécaniques. Non, les gars, on avait dit « intensité sportive modérée » là, ça va pas du tout, ça !
J’ai fini la journée avec un mal aux fesses, je vous explique même pas… Pour la peine, j’ai boycotté la seconde grande rando VTT au profit d’une excursion en bateau dans les criques des alentours. Alors j’ai peut-être du me lever deux heures plus tôt que tout le monde, mais roupiller sur le pont avant du rafiot en écoutant le bruit des vagues, comme dit la pub, « ça n’a pas de prix »…

kayak_1Je pensais me rattraper sur le kayak. C’est vrai, le kayak, c’est peinard, suffit de pagayer un coup à droite, un coup à gauche, et on avance tranquillou. Hin hin hin… (expression laconique de mon désarroi le plus profond). Ce qu’on ne m’avait pas dit, c’est que le sud de la Turquie est connu pour son Meltem, vent de nord qui souffle tout l’été sur la mer Egée (ouais, même en vacances, on apprend des mots), et qui a choisi tout particulièrement la semaine de MES vacances à moi pour pousser des rafales force 7 et nous obliger à déployer des forces herculéennes rien que pour sortir de la crique où l’hôtel était placé. Ok, j’exagère un chouilla, mais autant dire que pour la petite promenade de santé que j’attendais, j’ai été servie. Rien à voir avec la gentille balade en barque au bois de Vincennes le dimanche !
J’ai fini ma semaine sportive sur les rotules, et je demande solennellement aux maquettistes des catalogues UCPA d’indiquer en gros sur leurs brochures qu’une semaine de congé est nécessaire au retour d’un séjour dans un de leur club. Autrement, c’est pas possible… 

2- le mono UCPA : Aaaaah, le mono UCPA… fidèle à tous les clichés : plutôt beau gosse, sportif dans l'âme, bronzage mono_1optimal, bonne tchatche, à l’aise en toute circonstance. Il sait s’entourer rapidement d’un harem de greluches, qu’il se met à appeler de petits surnoms ridicules pour éviter d’avoir à retenir tous les prénoms. C’est vrai, ce serait dommage, dans une semaine, une cargaison de nouvelles minettes arrive, et tout le boulot serait à recommencer. Pourquoi s’emmerder ?

Les greluches susmentionnées, quant à elles, développent, dès le deuxième jour environ, tout leur attirail de séduction dans le but d’attirer dans leurs filets l’un des monos tant convoités : panoplie de maillot échancrés, sourires Ultra-Brite, invitations à danser la salsa, suggestion de bain de minuit ou demande sur un ton faussement ingénu « et Cassiopée ? elle est où, la constellation de Cassiopée ? ».
A mon sens, tout ça mérite deux baffes, mais apparemment, la recette porte encore ses fruits. Sous nos yeux se joue un vrai feuilleton digne de Santa Barbara, en trois actes, avec crises de larmes, mensonges, trahisons, réconciliations, et tout le bordel ! Fascinant, je vous dis.

piscine_1Reste que malgré mes bleus, mes courbatures et mes regards en coin sur une gente féminine un peu pathétique et risible, j’ai passé de très bonnes vacances, j’ai quand même trouvé du temps pour glandouiller autour de la piscine, j’ai rencontré des tas de gens différents et très sympas, intéressants et cultivés. Des gens qui ne font pas de faute de français quand ils parlent. Ca fait un peu pétasse de dire ça, hein ? Je m’en fous, j’assume. Parce que moi, les « je vais au coiffeur » et autres « c’est le copain à ma sœur », ça a le don de me hérisser le poil puissance 12. C’est comme ça.

J’ai découvert aussi que partir toute seule procure une grande liberté. On peut s’inventer une toute nouvelle vie si on veut. J’aurais pu prétendre m’appeler Consuela, avoir 32 ans et être vendeuse de bonbons au poids sur les marchés du Périgord, personne n’aurait pu démêler le vrai du faux…

Malheureusement, de la Turquie, je n’ai vu que trois criques, un hammam et une station balnéaire de nuit, mais en même temps, soyons honnête, je n’y allais pas pour faire du tourisme culturel cette fois-ci, alors les fastes d’Istanbul et de sa cathédrale Sophia, ce sera pour une prochaine fois, avec joie !
Demain, si vous le voulez, vous aurez droit à mon escapade de trois jours à Copenhague, et à comment j’en viens à la conclusion que non, les danois ne sont pas des gens cordiaux et aimables.

Publicité
Publicité
Commentaires
M
After read blog topic's related post now I feel my research is almost completed. happy to see that.Thanks to share this brilliant matter.
K
BlueMonday > aaaaah, les 4h de sommeil par nuit, j'adooooore ! surtout quand ta piaule donne JUSTE au dessus du lieu de rassemblement des foules........<br /> <br /> Comme tu dis, l'UCPA, c'est une pause "nouvelles têtes" dans un paysage de copains un peu trop connus parfois... EN tout cas, moi, j'étais assez contente de mon expérience, et si l'occasion se représente, je retenterai le coup !
B
Au final... Une semaine pour me remettre de mes 15 jours de séjour ! Et en disant cela je ne parle pas des séquelles du VTT ou du kayak (encore que je garde un souvenir plus que vif des douleurs provoquées par les selles tape-culs - c'est le cas de le dire- de leurs VTT...!)mais des 4h de sommeil maxi par nuit, et des litres de raki ingérés chaque soir!<br /> <br /> Alors oui je garde un souvenir génial de mes vacances turques comme de chacun de mes séjours UCPA d'ailleurs (c'est ma petite pause "nouvelles têtes" loin de mes amis "habituels" dont une grande partie a d'ailleurs été rencontrée à l'UCPA!)
K
BlueMonday > Ooooh, une connaisseuse !! C'est marrant, cette coïncidence...<br /> Je vois que toi aussi, tu as expérimenté les beaufs allemands en 4x4, apparemment on ne change pas une formule qui gagne !!!<br /> Et au final, tu étais contente de ton séjour ? pas trop de bleus et de courbatures ? ;-)
B
Alors là, je me reconnais parfaitement dans ton récit pour la simple et bonne raison que moi aussi il y a deux ans j'étais à Hisaronu en VTT / kayak.<br /> <br /> Alors,<br /> - les chemins poussiéreux en VTT (aspergés au canon à eau par de gros allemands en 4x4...), <br /> - le meltem qui souffle et te fait faire du sur place dans ton kayak alors que tu rames comme un galérien,<br /> - les dindes (oui moi j'appelle ça les dindes) qui sont venues avec comme mot d'ordre "tout ce qui est draguable sera dragué" (a fortiori si il s'agit d'un mono)(rhaaaa... le prestige du mono...),<br /> tout ça me parle !
Publicité