Daddy cool
Avec l'arrivée de Babygirl parmi nous, Chéribibi a fatalement ajouté une nouvelle corde à son arc, et endosse désormais la fameuse casquette de Papa. Serait-ce exagéré de dire, pour presque-citer la grande Simone, qu' "on ne naît pas père, on le devient" ? A observer du coin de l'oeil les relations qui se nouent chaque jour entre Chéribibi et sa fille, je suis en tout cas très amusée de relever quelques changements et nouvelles attitudes chez l'homme de la maison.
Lui qui, il y a quelques semaines encore, confondait les concepts de péridurale et d'épisiotomie (et on est d'accord, ça n'a RIEN à voir), maîtrise aujourd'hui sur le bout des doigts le rituel du bain et des biberons, glisse dans la conversation - l'air de rien - des termes comme 'liniment', et se permet même de donner des conseils sur la meilleure façon de nouer l'écharpe bébé ("tu comprends, il faut qu'elle soit à hauteur de bisou"...).
Ses discussions avec les copains récemment devenus père de famille valent aussi leur pesant de cacahuètes ! Là où, avant, ça discutait changement de scooter, permis moto, Champions' League et dernières Nike, ça parle désormais nombre de biberons par 24 heures, comparaison du poids de bébé et détails peu ragoûtants sur le contenu des couches. Et autant je trouvais que mes centres d'intérêt et de discussions avaient bien changés ces derniers temps (je pense pouvoir réciter l'intégralité du site Baby Center à moi toute seule), autant je constate que les nouveaux pères AUSSI voient leur petit quotidien largement perturbé (en bien) par l'arrivée d'un bout de chou.
Un peu pataud par moment, ses grandes mains galèrent pour boutonner efficacement les tout petits petits boutons pression des tout petits petits bodies, et ça ne lui pose aucun souci d'habiller sa fille avec un pyjama bien chaud en laine et cachemire... mais de lui laisser les petons à l'air. (Toujours ce problème des fichues chaussettes qui se barrent en moins de deux, j'imagine).
Et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie, lorsque je le laisse en tête à tête avec Babygirl pour qu'il se charge de l'endormir (gros challenge ces temps-ci), je l'écoute du bout de l'oreille chantonner ces petites berceuses improvisées dont il a le secret, qui ne riment pas vraiment, et dont certaines phrases ne veulent rien dire, mais qui ont ce don d'apaiser la mini croquette pendant... ohh... dix bonnes minutes. (Les croquettes préfèrent dormir le jour, sachez-le).
Le plus drôle restant le moment où je les retrouve tous les deux affalés sur le canapé, lui ronflant comme un tractopelle et elle les yeux grands ouverts contemplant le plafond. Drôlement efficace, la berceuse. Juste... pas sur la bonne personne. Il faut croire que Babygirl préfère, aux bras de Morphée, ceux de son daddy poule trop cool...