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Gin Fizz

22 octobre 2008

Titre de noblesse

titre_1Ca vous arrive, parfois, d’avoir envie d’acheter un bouquin rien que parce que son titre vous plait ? Ou de vous dire l’inverse et de parler d’un film en disant « ‘tain, le gars, il s’est pas trop cassé pour lui trouver un nom, à son truc » ? C’est vrai, quoi. Autant "Orange Mécanique", ça a grave de la gueule, autant "Les Bronzés font du ski", excusez-moi, mais un cm2 aurait trouvé mieux sans se fouler les neurones (toute considération sur le film lui-même mise à part).

Pour tout vous avouer, ici même, sur ce blog, j’ai un rapport super bizarre avec les titres. Deux fois sur trois, j’écris à l’envers : je trouve d’abord un titre qui me parle, et je remplis le contenu ensuite, avec un truc qui pourrait lui coller pas trop mal. Un bout de chanson qui me plait, un nom de film, une expression légèrement détournée… hop, j’ai un titre. Ouais, je sais, ça bosse dur, quand on tient un blog. Je ne vous le fais pas dire.

Depuis le temps, j’ai une liste longue comme le bras de titres potentiels d’articles, mais sans texte pour aller avec. Super. Par exemple, « Poupée de cire, poupée de son », c’est un titre qui me plait. « Ô Capitaine, mon capitaine » aussi. Mais je n’ai absolument aucune idée de ce que je pourrais bien vous raconter là-dessus. Pour le moment. Mais je trouverai. (Pour toute suggestion brillante, écrire à la rédaction, qui transmettra).

Sinon, ce qu’on peut faire aussi, c’est que je vous colle juste mes titres, et vous me faites le contenu dans les commentaires ? Ca serait pas un concept de malade, ça, quand même ?!! Niveau interaction, web 2.0. et tout le tintouin, on se poserait là, hein ?! Et dans ce cas, je vous jure, j’vous colle un article tous les jours. Voire deux, même. Allez, soyons fous.

Bon, sinon, je vous rassure, il m’arrive parfois de « travailler » normalement, et d’écrire mon texte avant de réfléchir à mon titre. Là, n’ayons pas peur des mots, c’est le bordel. Je mets généralement autant de temps à trouver trois pauvres trucs à mettre en haut de page qu’à pondre quarante lignes de développement. Les boules.

La prochaine fois (ou pas), je vous raconterai ma façon vraiment passionnante de vous trouver des images choc pour illustrer les articles (qu’on ne vienne plus me dire après que la vie de blogueuse n’est pas captivante, hein !). Mais le www.ma-vie-mon-oeuvre.fr s’arrêtera ici pour cette fois, sinon, on va encore critiquer que je fais vraiment des billets trop longs, à juste titre (rhhhooo, joli).   

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20 octobre 2008

Kiss kiss bang bang

kiss_2Ce qu’il y a de bien, dans les nouvelles rencontres amoureuses, c’est qu’on ne sait jamais à quoi s’attendre avant de toucher au but.
Ce qu’il y a de moins bien, dans les nouvelles rencontres amoureuses, c’est qu’on ne sait jamais à quoi s’attendre avant de toucher au but.
Forcément, ces trucs-là, c’est un peu comme le loto : 100 % des joueurs ont tenté leur chance, évidemment. Mais combien touchent le pactole ?

Prenons le cas du premier baiser entre deux personnes, par exemple*. Avant cette première étape de grande importance, l’imagination fertile dont on sait parfois faire preuve fonctionne à toute berzingue, et on se laisse aller – à juste titre – aux fantasmes les plus torrides, puisqu’on ne sait rien de ce qui va concrètement arriver.

On est juste conscient d’une chose : l’autre nous plait. Il est beau, charmant, drôle et fin. Il semble sûr de lui, confiant en son potentiel de séducteur, mais garde un brin de timidité qu’on trouve forcément craquante, à ce stade. Il bouge son corps avec aisance sans en faire des caisses, et a dépassé depuis longtemps cette période ado sous Biactol découvrant d’un regard à la fois émerveillé et apeuré le monde mystérieux du sexe opposé. Lui, il connait déjà tout ça. Sur le bout des doigts**.

De notre côté, les petits zigouigouis dans le bidou se font ressentir, plus précis, plus denses. La voix se fait charmeuse, le regard enjôleur. On suit encore la conversation, mais quelque part à l’intérieur de nous, on est ailleurs. On imagine déjà la suite, on sait que ce n’est plus qu’une question de minute maintenant. On regarde sa bouche, à la dérobée, dans l’espoir de ce fameux instant que l’on semble attendre depuis déjà une éternité.

Vient alors le moment tant attendu, celui où les souffles se rapprochent et les lèvres se touchent.

Et là, tzouiiiiiiiiiiiiiinnnnng. Drame. On serait dans une comédie romantique, la bande son ferait dérailler le disque de mélodie sirupeuse pour bien montrer l’étendue des dégâts : l’autre embrasse comme un poulpe. Visqueux, baveux et gluant à souhait, mais sans une once de passion charnelle ou de romantisme. Ouch.
Bye bye, fantasmes de nuits torrides et caliente. Adios, espoirs de chabadabada en CDI. D’un coup, le niveau de tension érotique est descendu en flèche et les zigouigouis dans le ventre se sont barrés vite fait.

Evidemment, certains frustrés moralisateurs diront qu’il faut compter avec l’appréhension de chacun, et que « c’est une question d’adaptation, bla bla bla ».
Certes. Mais avec quelqu’un qui embrasse comme s’il était à un rallye de Formule 1, perso, je ne suis pas sûre d’avoir envie de m’adapter. Merci, mais le détartrage, c’est chez le dentiste que je le fais, pas avec la langue de mon copain. Et puis cette impression d’avoir la bouche transformée en machine à laver position essorage, c’est quand même tout sauf sexy, sérieusement.

Sans nécessairement faire d’étincelles à tous les coups, inutile de se mentir, un premier baiser en dit long sur le caractère des protagonistes. On y lit la générosité ou le repli sur soi, la fougue ou la timidité maladive, l’envie ou la crainte, le contrôle ou l’abandon. Autant de signes qui ne trompent pas sur la marchandise, à l'inverse des wonderbras par exemple.

En gros, cette affaire-là, c'est un peu comme le cadeau du Kinder Surprise. Un coup, c'est le jackpot et on tombe pile poil sur la figurine Hippo ou Pingui qui complète notre collection (en admettant qu'on fasse la collection de ces figurines. Je ne vise personne). Un coup, on tombe sur une merdouille infâme dont on n'arrivera même pas à piger le fonctionnement malgré toute notre bonne volonté et notre bac +5, et qui nous laissera une vilaine impression de "tout ça pour ça ?".
Mais au moins, dans le cas du Kinder, il reste toujours le chocolat pour se consoler...


* On sera tous d’accord pour dire que j’aurais pu viser bien plus en dessous de la ceinture, mais que le raisonnement aurait été le même.

** Ah ah, c'te jeu de mot mortel. Non ?

15 octobre 2008

Madame est servie

_ponge_5Récapitulons les faits. (Juste comme ça, pour rire).
1– Il y a tellement de poussière chez moi que les moutons sous le lit constituent un troupeau au complet.
2 – J’ai bien un lave-vaisselle, mais j’arrive quand même à entasser six assiettes sales dans l’évier, et pourtant je trouve ça crade.
3 – Y’a des traces de mascara noir plein mon miroir de salle de bain.
4 –  Les poils de chat retapissent mon canapé, ma housse de couette, mes pulls noirs et mes écharpes.
5 – Il fait toujours sombre chez moi. Ah tiens, non. C’est juste que j’ai pas fait les vitres depuis… heu… depuis.
6 – La pile de fringues à repasser est plus haute que moi. Et le fer, encore emballé dans sa boîte d’origine, en fait.
7 – Ah ouais, le parquet, ça se cire ? Sans déconner ? Délire !

Rajoutez à ça que je sais à peine à quoi ressemble un aspirateur (le truc avec une trompe, là ?) et que depuis que le chat a pissé sur les poils du balai, je n’ai pas jugé bon d’en acheter un nouveau (c’était il y a cinq ans).

Bon. Là, y’a comme qui dirait un souci. D’ordre hygiénique, le souci, en gros.

Vous vous doutez bien que je noircis quelque peu le trait, mais comme je n’ai pas été élevée chez les porcs non plus, il me semble tout de même qu’un minimum de propreté dans mon petit nid ne me ferait pas de mal.

Du coup, hop, illumination merveilleuse : hé, mais... au diable les varices, je vais prendre une femme de ménage ! (Hé ouais, je sais. Parfois, je me surprends moi-même devant tant d’ingéniosité).

Enfin, ça, c’est ce que je croyais. Au départ. Je pensais naïvement que, une fois la perle rare trouvée, je pourrais me la couler douce et continuer à ignorer superbement éponges et fer à repasser, et que je retrouverais tous les quinze jours, comme par magie, mon appartement briqué comme un sou neuf et lustré du sol au plafond.

Sauf que non. Du tout. La blague du siècle, à vrai dire, c’est que je culpabilise tellement de faire venir quelqu’un d’étranger dans un chez-moi mal rangé que je passe toute ma soirée de la veille à mettre de l’ordre partout : je fous toute la vaisselle sale dans la machine, je range la table du salon, je fais du tri dans les très trop nombreux produits de la salle de bain, je ramasse les feuilles mortes des plantes tombées par terre, je nettoie autour de la litière du chat, je vide les poubelles (ouais, j’aime pas qu’on trouve mes cotons-tige sales, j’ai le droit, non ?)…

Bref, autant vous dire que tout ce cirque mené tambour battant me fatigue quinze fois plus que de passer l’aspiro une fois de temps en temps, histoire de. J’me demande si je me suis pas carottée toute seule dans cette histoire, moi… ?

13 octobre 2008

On s'était dit rendez-vous dans dix ans

agenda_1Patrick avait quand même des idées marrantes, à l’époque. Filer rencard à tous ses potes de lycée dix berges plus tard, histoire de voir un peu ce que les uns les autres seraient devenus au bout de tout ce temps, c’était bien digne d’une série d’AB Production comme concept, non ?

N’empêche, ce con, il a fait des émules. A la fin des années 80, on était tous là à brailler en chœur avec nos bandanas et nos Doc Martens « ouais, attends, c’est trop naze son idée, pour qui qui s’prend c’blaireau, j’veux dire, quoi ! », mais force est de constater que les ‘Revival Meeting’ fleurissent de plus en plus. Y’ a donc un sacré paquet de gens qui auraient mieux fait de se la boucler en 1989, en fait.

Remarquez, moi, j’ai fait encore plus fort. Avec mes copains de classe de seconde, on était tellement soudé à la vie à la mort qu’on s’était donné rendez-vous non pas dix ans après, mais en septembre de l’année suivante (ouais, donc juste après les grandes vacances, quoi. Notez l’exploit.), rapport qu’on était nombreux à être dispatchés dans plusieurs établissements pour une sombre affaire d’options d’enseignement ou je ne sais quoi. Bon. Ben le jour J, il pleuvait comme vache qui pisse, et on s’est retrouvé très exactement cinq à se cailler les miches autour de la fontaine du Jardin du Luxembourg. Bravo les veaux. Je vous laisse imaginer le quota de réussite au bout de dix ans, ok ? Alors Patrick, t’es bien mignon, mais tes idées à la con, hein…

Forcément, aujourd’hui, avec tout le barnum mis en place par Facebook, Copains d'Avant et compagnie, c’est le lotobingo quasi à tous les coups. Syndrome « crise de la trentaine » version 2.0. Qui n’a jamais tapoté les noms de ses petits copinous de chat perché de l’école primaire ? Qui n’a pas cherché des informations sur ses ex et découvert avec un certain effroi le statut « marié » et les albums photos remplis de bambins dignes d’une pub Ricoré ? Qui n’a pas trouvé que Vincent avait pris un sacré coup de vieux ou que Marianne avait embelli ? Qui ne s’est pas dit que « pfff, celui-là, j’aurais bien aimé qu’il ne me retrouve pas… » ?

De fil en aiguille, on remonte les traces de notre passé, pour le meilleur et pour le pire. Parfois, l’envie nous prend de recontacter nos anciens potos et d’échanger quelques nouvelles. « Qu’est-ce que tu deviens ? ». Question rituelle à laquelle il n’est pourtant pas si simple de répondre en quelques phrases. Comme le dit Patrick, « on peut pas mettre dix ans sur table comme on étale ses lettres au Scrabble ». On fait le tour de sa vie rapidement, dans les grandes lignes, comme on sortirait son CV devant un employeur potentiel. Profession, situation familiale, loisirs.
Et puis, inévitablement, on reparle du passé. De ces moments communs, de nos souvenirs heureux, de la fois où…, et de celle où tu m’avais dit que… . On évoque dans de grands éclats de rire tout ce qui a fait qu’on a ressenti ce besoin, cette envie de se revoir aujourd’hui.

Et puis après ?


Après, le plus souvent, le soufflé retombe et il ne se passe pas grand-chose. Rares sont les fois où les retrouvailles au bout de plusieurs années donnent vraiment lieu à un nouveau roman d’amitié, qui s’élance comme un oiseau (ahem… oui, je suis très ‘femme des années 80’, aujourd’hui). Le présent reprend ses droits, et on range à nouveau dans un tiroir ces jolis souvenirs, auxquels vient s’ajouter le dernier, plus vivace, de ce moment récent partagé ensemble.

En tout cas, tout ça me laisse perplexe. Peut-être que je n’ai pas revu les bonnes personnes. Peut-être que je n’ai pas laissé sa chance au produit. Ou peut-être que je n’ai pas véritablement envie de remuer le passé. Parce que, justement, c’est le passé.

Hé ho, les gars. C’est déjà le bordel le plus complet dans mon présent, et le flou intégral sur mon futur. On va pas non plus réviser toutes les pages du Bécherelle pour se faire une vie plus que parfaite ?!!

 

 

 

8 octobre 2008

Graisse anatomy

cellulite_3Faudrait quand même qu’on m’explique. La cellulite, ce truc merdique qu’on se coltine à peu près toutes au moins sur le haut du cuissot dès lors que la puberté frappe à la porte, c’était vraiment nécessaire ? J’veux dire… on était obligé d’en passer par là ? Non parce que soyons honnête deux minutes. Ce machin, c’est quand même à peu près aussi inutile que les poils aux pattes ou les crottes aux coins des yeux, non ?
Alors quoi ? Y a-t-il quelqu’un qui a jugé bon de venir nous gonfler (c’est bien le cas de le dire) avec des aspects tôles ondulés sur les fesses, rapport que ça lui semblait plus art déco comme ça ? Si c’est le cas, qu’on me montre le coupable, j’ai deux trois mots à lui dire. Et ça va pas être du Baudelaire, a priori.

Non, mais sérieusement. Ce-llu-lite. Rien que le mot me donne envie de vomir mon petit déj. Celui-là, et tous ses petits copains assimilés : capitons, peau d’orange, bourrelets et rétention d’eau. J’adore. So Chanel. En même temps, soyons sincères. Si on avait appelé ça « granité de peau », on aurait été capable de trouver le rendu joli et sexy, avec notre esprit tordu.

(A ce stade de mon brillant exposé, je ne peux pas m’empêcher de souligner, en passant, que chez les mâles, les petits bourrelets se nomment « poignées d’amour » et « brioche », ce qui sonne autrement plus appétissant. Faudrait voir à se poser des questions, quand même).

Toujours est-il qu’à défaut de résonner poétique, ce vilain truc a au moins l’avantage de mettre toutes les minettes dans le même panier. Ah ben là, si, je regrette. Passés trente ans, vous comme moi, Kate comme Claudia, on aura beau se tartiner la culotte de cheval (tiens, en voilà encore un qui sonne glamour) dans tous les sens, rien n’y fera. Les capitons ne capitulent pas.

Bon.
Ben, partant de ce constat navrant, moi, perso, j’ai tranché.

A partir de dorénavant et jusqu’à désormais (et ce, pour une durée indéterminée), je décrète non sans fierté que ma cellulite fait intégralement partie de ma panoplie de fille, au même titre que mes nénés, mes cheveux longs, et ma semaine de relou-attitude tous les 28 jours.

Sans rire, on a déjà suffisamment à faire avec les rides et les cheveux blancs pour ne pas se laisser emmerder la vie avec des histoires de cellules adipeuses, hein. Allez, pour fêter ça, je vais même reprendre des lasagnes. ET un dessert. Olé.

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6 octobre 2008

Une femme sous influence

influence_1Ca me fait franchement mal de vous avouer ça, parce que je me doute que pour bon nombre d’entre vous, je vais descendre de mon piédestal (si si, ne niez pas, je sais bien ce que je représente pour la majorité de mes lecteurs, j’ai mes sources), mais il y a des jours où je me dis que vraiment, j’ai zéro personnalité. Zé-ro. Sous mes pseudo-allures de grande fille qui se la raconte à mort, en fait, je suis super influençable. Et ça, c'est moche.

En matière de mode, surtout, c’est le pompon. Parce que oui, imaginez-vous bien quand même que c’est pas parce qu’on ne cause pas chiffons et talons à toutes les pages de ce blog que je me contrecarre de la façon dont je m’habille, hein. Soyons sérieux deux minutes, voulez-vous ? Bon.
Ben dans ce domaine, très clairement, je suis influencée en permanence, par tout et n’importe quoi. A commencer par tous ces foutus blogs de filles mode qui nous donnent des leçons de style généralement plus abordables que les Elle et compagnie, et qui ont l’art de déclencher chez moi des envies subites et des acquisitions de it-trucs indispensables à mon quotidien (alors que jusque là, je vivais très bien sans blouse à carreau et gilet en poil de lapin, permettez-moi de vous le dire). J’avais déjà la sortie de carte bleue facile avant tout ça, mais depuis que je lis ces blogs, mon banquier me fait la gueule dès le 10 du mois. Ah merci les filles, hein, vraiment. « Copines » mon œil, ouais.

Qu’on se rassure, je suis un mouton modeux, mais j’ai encore une pointe de libre-arbitre. J’avais ainsi soigneusement laissé de côté le sarouel présenté à toutes les sauces cet été, intimement convaincue que si c’est pour avoir l’air de porter une couche, merci bien mais non merci. Et je vais également passer mon tour en ce qui concerne le fameux pantalon « carrot », dont le nom suffit à me faire poiler. Sans déconner, j’aime déjà pas bouffer des légumes, c’est pas pour en remplir ma penderie non plus.
Dernièrement, je m’interroge grandement sur la sombre affaire du tregging, ce mélange de pantalon et de legging. Non mais… sérieusement ? On parle de mode ou de blague, là, en fait ? (Remarquez, je ne devrais peut-être pas trop la ramener. Il y a deux ans, je me fendais la poire quand on me parlait de jean slim, et devinez qui a raboulé dans mon armoire six mois plus tard ? Ouais, bon, ok…)

Dans les boutiques aussi, c’est la grande fiesta du slipos en ce qui concerne mon haut degré d’influençabilité. J’ai même parfois l’impression que je me trimballe dans le dos une pancarte bardée de néons clignotants clamant à l’attention des vendeuses « attention, pigeon en vue, sortez la grosse artillerie ». Elles ont tout compris. Elles savent qu’en me brossant dans le sens du poil, et en me donnant exactement les arguments que j’ai envie d’entendre, je plonge. Comme une bleue. Plouf.
« C’est un très beau cuir, un marron très dense, très profond » : Hop, embarqué, le sac.
« Il se porte un peu large et tombant sur les hanches. Et puis je n’ai pas la taille en dessous » : Zou, le pantalon passe en caisse.
« Ces bottes taillent un peu petit, donc essayez-les en 40, avec une petite semelle, éventuellement » : Bing, des nouvelles pompes pour ma collec’.
Et c’est comme ça que je me retrouve à avoir une penderie dégueulante de trucs que je ne porte jamais, achetés sous le coup de l’influence d’une saleté de vendeuse qui m’a bien bernée avec des arguments pourtant très cons. Merde, je devrais le savoir, à la fin, que je fais du 39 et point barre !

Bon, là encore, je tiens à dire pour ma défense que j’ai mes limites en matière de couillonnerie. Même une vendeuse super balaise dans ses arguments ne me fera pas avaler que cette écharpe jaune moutarde me flatte le teint (elle appelle ce coloris « vieil or ». J’aurais plutôt dit « diarrhée de pigeon », mais bon).

Autre domaine où je me trouve très influençable : la météo. N’importe qui de normalement constitué a bien compris que la météo, c’est typiquement le genre de truc qu’on regarde pour faire genre (et avoir un sujet de conversation si on croise son vieux voisin du cinquième dans l’ascenseur), mais qu’au final, il vaut mieux n’en faire qu’à sa guise et son intuition, dans la mesure où, c’est bien connu, les prévisions se gourrent quatre fois sur cinq. N’importe qui sait ça. Moi non. Moi, je persiste à croire obstinément qu’Evelyne Dhéliat a la science infuse, et que si elle affirme qu’on va se les cailler demain, je peux ranger vite fait ma petite robe et sortir mes moonboots. Tenez, par exemple, aujourd’hui – et jusqu’à preuve du contraire – j’ai encore trimballé mon parapluie pour rien. C’est agaçant, quand même.

Du coup, je me disais… Finalement, c’est marrant, mais ça tient à pas grand-chose, la vie d’une blogueuse influente influençable. Non ?

29 septembre 2008

Héros malgré eux

h_ros_1Si j’étais du genre à avoir les chevilles qui enflent facilement, j’aurais de quoi me la péter grave, vous savez ? Heureusement pour vous, ce n’est pas le cas (sauf en période de canicule – saloperie de rétention d’eau), et je vais même vous raconter le pourquoi du comment. Qu’on ne vienne pas me dire après que je n’ai pas su rester simple et accessible, hein.

Invitée avec une douzaine d’autres blogueurs pour le compte de Levi’s, nous participons il y a quelques temps à une grande journée de tournage et de shooting photo pour le prochain site promotionnel du mythique jean 501, autour du concept « live unbuttoned » (vivez déboutonnés).
Oui, alors, non. Je précise tout de suite un truc : on n’a pas passé la journée avec le pantalon sur les chevilles et le cul à l’air, hein. Surtout qu’on ne se connaissait pas tous très bien, ça aurait fait désordre. Leur truc, là, ça voudrait plutôt dire, en gros, « soyez-vous-mêmes, vivez à la cool, no complexes ».

Du coup, on nous a expliqué très joliment que notre liberté de ton et notre franc parlé correspondaient bien aux valeurs véhiculées par Levi’s (ah ?), qu’on représentait chacun à notre façon des « Local Heroes » (oh ?!!) fédérant leur communauté de lecteurs (oh tiens, on parle de vous), et que notre portrait filmé et shooté allait être proposé sur le site (haaaannn), au même titre que celui de nombreux artistes de toute l’Europe (musiciens, graphistes, skaters, designers…).

Bon. Ben déjà, à ce stade, on aurait pu commencer à prendre le melon. Grave. C’est vrai, « Local Heroes », ça la pose là, comme concept. On aurait pu, donc. Mais on n’a pas. Parce qu’après la pommade et les lancers de fleurs, il a fallu passer aux choses sérieuses. Et j’aime autant vous dire que quand il s’agit de faire le guignol devant une caméra ou un objectif, moi, je la ramène beaucoup moins, tout de suite.

Etape 1 : La photo portrait.
Fond neutre, aucun accessoire, projecteur en pleine gueule et objectif à un mètre de moi. Et là, Cyril le photographe, qui me balance « vas-y, fais comme tu le sens ».
??!!?
Ben ça va être très vite vu, mec, vu que je le sens zéro, en gros. Pourtant, c’est pas la première fois que je me retrouve sous les feux de la rampe, mais force est de constater que je n’ai pas progressé d’un iota depuis. Je bouge péniblement, un coup à droite, un coup à gauche. Cyril m’encourage du mieux qu’il le peut. Je le soupçonne d’avoir pris du Tranxène, pour rester calme et patient comme ça face à tant de stress et d’incompétence de ma part. En même temps, si j’étais Claudia Schiffer, je ne serais pas là à vous raconter des conneries sur un blog, donc quelque part, l’ordre du monde est respecté. Quinze minutes plus tard, les clichés sont dans la boite, et le portrait prévu pour le site est choisi. Non, non, non. Ne me demandez pas pourquoi j'ai pris cette pose, je n'en sais RIEN.

shooting_Levi_s_portrait

Etape 2 : La photo en situation.
C’est samedi, il faut beau, nous ne sommes pas loin d’un grand boulevard. Pourquoi ne pas profiter de cet environnement pour réaliser un truc dans l’esprit urbain ? (Bon, ça, c’est pas moi qui réfléchis, c’est Cyril, hein. Moi je me suis contentée d’acquiescer niaisement en me demandant si mon maquillage n’avait pas foutu le camp. Chacun son truc, je dirais). Direction le Boulevard de Sébastopol et son trafic de voitures ininterrompu. L’œil avisé de l’expert repère immédiatement le cadrage qui s’impose. « Ok, on va se mettre au milieu du boulevard, tu marches vers moi, un peu dans l’esprit Sophie Marceau pour la pub Champs Elysées, tu vois ? ». Heu, oui. Sophie Marceau, je vois très bien. Pour le reste, je vois surtout que je suis sur un terre-plein central de cinquante centimètres de large, entre un couloir de bus et trois voies de bagnoles, que le pied de l’objectif empiète très largement sur la chaussée, et qu’à ce rythme-là, dans trois minutes, tout ça va se finir en faits divers. Mais sinon…
Les passants s’arrêtent pour regarder de plus près qui est cette mystérieuse fille qui prend des airs de top-model, les voitures ralentissent et klaxonnent parfois, Cyril crie ses directives pour couvrir le bruit du trafic. Impression étrange d’avoir été projetée en pleine séance de photos mode pour Vogue. Finalement, la photo sera prise durant les quelques secondes où le flot de voitures s’est interrompu. On voit plus trop le lien avec Sophie Marceau, mais c'est évidemment parce que le boulevard de Sébastopol n'a rien à voir avec les Champs Elysées. N'est-ce pas bien sûr. (Ahem...)

Shooting_Levi_s_Situation

Etape 3 : Le tournage du mini film.
Je sanglote, je blémis à présent qu’a sonné l’heure. Sans déconner. Pourquoi vous croyez que j’ai choisi de faire un blog ECRIT moi ? Ben parce que à l’oral, je me sens aussi à l’aise qu’une mouette en bigoudis, si vous voulez savoir. La touche « supprimer » est mon amie, et jusqu’à preuve du contraire, elle n’existe pas encore in real life. Ou alors, on me cache des choses.
Les jambes qui tremblent (à peu près) hors champ, je fais face à la rafale de questions dont on ne verra au final qu’un court montage (ah bah c’était bien la peine de se donner tout ce mal pour tenter d’être drôle et spirituelle, hein ?). Les trois projecteurs braqués sur moi m’aveuglent totalement, et il fait au moins cinquante sept degrés sur le plateau, je le sens aux petites gouttes qui commencent à perler dans mon dos. A moins quece ne soit le résultat de tout ce stress ? Autant dire que ce genre de challenge, c’est un peu comme la visite annuelle chez son dentiste, on est content de l’avoir fait après coup, mais sur le moment, on en bave des ronds de chapeaux, quand même.

Au final, je gigote autant que si j'avais envie de pisser (et pourtant non, je vous rassure), je me suis découvert des gènes italiens vu le nombres de gestes que je fais avec les mains, et je crois pouvoir dire à Laurence Ferrari et à son ombre à paupières mauve qu'elles peuvent rester peinardes : la relève, venant de moi, c'est pas pour tout de suite tout de suite. (Bon, honnêtement, ça aurait pu être pire, aussi...)

Print_screen_Levis

A voir sur www.501.com (c'est un peu long à charger...)

(Hé ouais. Après des mois sans aucune photo sur ce blog, je vous en fais bouffer des kilos d'un coup. C'est moi, ça. Tout dans la mesure...).

Merci aux équipes de Buzz Paradise et Duke, à Cyril Masson pour sa patience d’ange, et au soleil pour avoir été de la partie.
Les blogueurs présents : Romain, Vinz, Cyprien, Mry, Katia, Greg Pouy, Plastie, Sam, Juliette, Gaëtan, Anne-Laure, aZZed, Greg.

 

 

 

25 septembre 2008

Les blondes comptent pas pour des prunes (EDIT)

blonde_3Hey, pssssttt, les filles… venez par là, j’ai un truc à vous dire. J’ai comme qui dirait un bon plan pour vous, mes cocottes. Enfin, pour l’une d’entre vous. … Attendez-moi là, je reviens tout de suite.

Ho, les mecs. Ca vous dérangerait pas de nous laisser entre nous deux secondes, s’il vous plait ? On a des trucs de filles à se dire, nous. Donc soyez mignons, retournez jouer aux petites voitures et à Action Man, et on se recause tous ensemble dans le prochain post, ok ?  Hein ? Voila, on fait comme ça. Merciiiiiii !



Ca y est, ils sont partis.

Je disais donc. Bon plan pour l’une d’entre vous, mais va y avoir quelques conditions à remplir.

Je suis prochainement invitée à une rencontre avec des coiffeurs professionnels de chez Jean-Claude Biguine, pour découvrir entre autre leur nouveau produit Platinium Plus, destiné à réaliser des mèches ou des colorations blondes/dorées/miel.
Le bon plan, c’est que je peux emmener avec moi une lectrice (blogueuse ou non, peu importe) pour qu’elle découvre elle aussi ce produit en avant-première, et bénéficie du même service VIP, à savoir :
     * Un diagnostic perso avec un coiffeur professionnel
     * Des mèches/un balayage réalisé par un technicien Biguine, avec ce nouveau produit
     * Une coupe et un brushing (si souhaités)
     * Un shopping bag personnalisé en fonction du diagnostic réalisé plus tôt

Les impératifs (ah ben oui, sinon, ce serait trop simple) :
     * Etre châtain ou blonde, et avoir envie de se faire faire des mèches (ou carrément une teinture !)
     * Etre disponible et à Paris le mercredi 8 octobre dès 18h.

Bien. Maintenant, reste le plus marrant. Comment déterminer la future gagnante ? Puisque c’est un concours pour les blondes (ou quasi), je vous propose de nous raconter dans les commentaires votre plus belle boulette de blonde, ou votre pire anecdote concernant vos cheveux, ou ce que vous voulez qui ait rapport aux tifs et à la blonde-attitude.
Sur ce coup, si vous le permettez, je vais passer mon tour et éviter de donner des exemples, considérant que je me suis déjà bien affichée la semaine dernière dans l’un de mes posts qui m’aura fait perdre le peu de dignité qui me restait encore.

Vous avez le temps d’y penser, on va dire que le concours se termine mardi soir prochain, le 30 septembre. Un tirage au sort déterminera parmi les commentaires validés le numéro de celui qui sera gagnant. (Oui, je sais, sur Canalblog, les commentaires ne portent pas de numéro, mais avec deux sous de jugeote, on devrait pouvoir s’en sortir quand même. Hé ho, blondes, mais pas connes, non plus, hein ?!!).

Bonne chance, faites-nous rire, be « Blond inside » !

EDIT du 1er Octobre : ... AND THE WINNEUSE IS... ? Ouat a suspense de folaï ! J'ai demandé à une "main" innocente de me citer un nombre entre 1 et 26 (en en éliminant certains d'office)... et le verdict est tombé ! 16 !
MH, c'est donc toi et tes neurones de fausse-brune qui auront la joie de m'accompagner à la soirée du 8 octobre. Alors ? Prête à entrer dans la peau d'une blonde ? ;)

Merci à toutes celles qui ont participé. Je ne peux malheureusement pas dire qu'il y aura une prochaine fois, parce que 1- j'en suis pas sûre du tout, et 2- après coup, les concours, c'est pas trop ma tasse de thé... ;)

EDIT par rapport à l'un des commentaires laissés ce soir : Non, c'est vrai, ce bon plan n'est pas une véritable "exclu", dans la mesure où nous sommes effectivement quatre blogueuses invitées (Deedee, Miss Hello, aZZed et moi), donc quatre à pouvoir convier une lectrice.

Ca ne fait pas de cette "opération" un truc marketing à grande envergure, mais juste un petit moment sympa, que nous avons eu envie de partager chacune avec une de nos lectrices. Perso, on n'y gagne rien. Juré.
On n'est pas idiotes, on sait bien que généralement, vous lisez toutes plusieurs blogs, et que vous trouverez le même post chez les autres rédactrices concernées. Maintenant, s'il faut se justifier MEME quand on tente de faire partager les bons plans dont on est bénéficiaire en tant que "blogueuses top over influentes", heu... ben... ça devient dommage :(

23 septembre 2008

I just can't get it out of my head

parano_1Moi, parano ? Nooooooon. Alors là, vraiment, n’importe quoi. Mais si vous insistez, je veux bien avouer qu’il y a deux trois trucs sur lesquels je bloque et qui me gonflent légèrement. Du genre :

Vous pouvez prendre les paris que si je décide de couper une galette des rois, je tombe à tous les coups en plein sur la fève. Pas vaguement à côté, hein. Pile dessus. Comme ça, j’ai bien ruiné tout le suspense de savoir qui aura l’honneur de porter l’hideuse couronne en papier alu sur la tronche, et tout le monde est content. Super.

J’aimerais savoir aussi comment fait ce putain de fil de téléphone du bureau pour se retrouver systématiquement tirebouchonné sur lui-même, alors que je passe ma journée à le démêler consciencieusement. Etant donné que je ne joue pas à la girouette quand je téléphone à mes clients, et que je raccroche à chaque fois avec le fil bien rangé, ma question ultime est : quand ? Quand est-ce que ce carnage se produit ? J’ai beau être super attentive, y’a un moment où un truc m’échappe. Forcément.

Idem pour les écouteurs de mon ipod, que j’enroule pourtant soigneusement autour de l’appareil, et que je retrouve toujours en vrac et bourrés de nœuds bordéliques. Au final, je passe plus de temps à démêler le machin qu’à écouter mes morceaux préférés, et ce sont mes nerfs qui sont en nœud. Et on dit que la musique adoucit les mœurs, pfff, laissez-moi rire.

Vous avez déjà essayé de ranger un camembert tout neuf dans sa boîte après vous en être coupé un morceau ? C’est pas un peu de la science métaphysique, ce truc ? Parce que clairement, ça ne veut pas y rentrer, dans la petite boîte ronde. Ca déborde, ça dépasse, ça fait pas net, alors que cinq minutes auparavant, y’avait pas un poil de papier qui dépassait. Pareil pour tous ces appareils électroménagers pleins de trucs, de bidules et d’accessoires en tout genre à clipper à droite à gauche. Sur la photo de la boîte, c’est super joli. Mais quand vient le moment de ranger le truc dans sa boîte, faut avoir fait l’Ena ET Polytetchnique confondus pour savoir comment placer les pièces pour que tout puisse rentrer. Ah ça, je comprends qu’on forme les mômes au Tétris de plus en plus tôt, y’a un vrai créneau, là.

Je voudrais qu’on m’explique, aussi, si c’est pas trop demander, pourquoi, quand je cherche une rue sur un plan de Paris format bouquin, c’est toujours celle qui, au choix, se trouvera pile sur la rainure du centre, au milieu des deux pages (donc illisible), ou à cheval sur deux pages différentes, nécessitant un aller-retour incessant entre les deux feuilles pour piger quel est l’itinéraire adéquat. C’est pas censé faciliter la vie, un plan ? Non parce que si vous le prenez sur ce ton, je prends un taxi et puis c’est tout, hein.

Pareil : une boîte de médocs, je l’ouvrirai toujours et systématiquement côté notice, même (surtout) si je n’ai rien à faire de celle-ci et que limite je la connais par cœur. Mais non, il faudra qu’elle soit là, sous mon nez, à m’encombrer avec ses vingt-trois pliures ridicules et à m’empêcher d’attraper pronto ma plaquette de Doliprane. En revanche, vous pouvez être sûrs que le jour où j’ai besoin de vérifier un truc sur la dite-notice, cette conne sera juste ratatinée au fin fond du paquet, impossible à extirper à moins de sortir l’intégralité des médocs de la boîte.

Je vous passe évidemment le téléphone qui sonne exactement au moment où je mords à pleines dents dans mon pain au chocolat, le métro qui arrive toujours en premier pour le quai d'en face (quel que soit le quai qu'on ait choisi), les feux rouges qui semblent s'éterniser pile le jour où on est méga à la bourre, et l'Ascension qui tombe un jour DEJA ferié en 2008 (ce foutage de gueule, quand même !??).

Moi, je dis que quelqu'un nous en veut. Mais faites-moi confiance, je finirai bien par trouver qui c'est. 

16 septembre 2008

Walk of shame

honteAu temps jadis, à la télé, il y avait une pub pour yaourts dans laquelle la greluche en voix off susurrait sur un ton langoureux que « c’est bon la honte ».
Ouais.
Ben y’a des fois, j’en suis pas bien sûre.

Moi, je ne sais pas boire à la bouteille, par exemple. Enfin, si. Mais en collant la bouche sur le goulot. Autrement, je ne sais pas faire, je m’étouffe et je m’en fous partout. Mais allez expliquer ça aux autres personnes, quand on doit se partager une seule bouteille, et que certains font des simagrées pour que le goulot ne touche pas les microbes de chacun. Dans ces cas-là, je sors mon atout cactus : « moi ? Non merci, j’ai pas soif ». En gros, je préfère subir la déshydratation plutôt que de me faire chambrer. Mais si on pouvait penser à prendre des pailles pour tout le monde, la prochaine fois, ce serait sympa, quand même.

Je fais pipi sous la douche, parfois, aussi. J’en entends déjà qui crient que c’est dégueulaaaaasse et tout, mais je vois pas en quoi ? Hé, j’vais me laver dans deux secondes, les gars. Où est le problème ?
Ben le problème, c’est qu’une fois, en prenant une douche dans les vestiaires collectifs après un cours de sport, je me suis légèrement oubliée… et j’ai fait comme à la maison. Ma voisine a pris un air ahuri, mais n’a pas crié au scandale. ‘Voisine’, si tu lis ces lignes et te reconnais, je suis dé-so-lée. Vraiment.

Tenez, en parlant pipi (oui, aujourd’hui, c’est un peu la fête du slip), il y a longtemps, avec une copine, on s’était lancé dans un grand concours de celle qui ferait son pissou le plus loin. Ouais parce que y’a pas de raison qu’il n’y ait que les mecs qui puissent rigoler dans ce domaine. Ok, on avait 17 ans et des excuses. Ce qui est sûr, c’est que c’est surtout les voisins campeurs qui ont beaucoup rigolé. Ceux qu’on n’avait pas vus, planqués qu’ils étaient derrière une haie de buissons, mais qui ont entendu toute notre conversation. A base de « aaaaah, pourquoi ça veut pas aller plus loin que 25 cm ? » ou  « merdeuuuuuu, je m’en suis foutu plein les tongues ! ».

Dans un autre style, je règle systématiquement mon réveil sur des heures pas rondes. Genre 7h02, ou 6h57, ou encore 8h36. C’est un fait, je ne supporte pas que le réveil se mettre à sonner juste parce qu’il est passé à une heure esthétiquement « jolie ». Un peu comme dans les films, où on a toujours un gros plan sur le réveil qui passe de 6h59 à 7h00 et que la sonnerie hurlante se déclenche. (Par contre, la main tâtonnante pour éteindre le bidule et les jurons du genre « ‘tain, fais chier, bordel, fuck », ça, comme dans les films, je les ai gardés).

Une fois, avec mon amoureux de l’époque, on a voulu aller passer le dimanche à Thoiry, la réserve d’animaux en liberté près de Paris. Lui descend vérifier la voiture et faire le plein d’essence, et me charge de regarder l’itinéraire adéquat. Bon. Ben très logiquement, j’ai regardé dans le dictionnaire. Normal, quoi. « Thoiry, ville située dans les Yvelines, 78 ». Pour moi, c’était ok. Direction l’ouest, roulez, roulez, petits bolides.
Une fois sortis de Paris et arrivés dans le département concerné, mon copain me demande « alors, c’est par où ? ». « Je sais pas, je pensais que ça serait indiqué, une fois qu’on serait dans le 78 », que je lui réponds avec aplomb (il m’en faut plus pour me démonter). « Mais il est où, ton plan ? Comment t’as fait pour regarder la route ? ». « … ben… dans le dictionnaire. A T, comme Thoiry ».
A cet instant, j’ai senti dans son regard un joyeux mélange de haine, de pitié et de stupeur. « Mon dieu, je sors avec une demeurée ». Oui enfin, perso, je ne parierais quand même pas sur qui est le plus demeuré des deux, parce que confier le co-pilotage à une fille, globalement, c’était couru d’avance qu’on allait finir par se fritter. Gagné. Et à ce jour, Thoiry n’a jamais eu la chance de voir ne serait-ce que l’ombre du plus petit de mes orteils.

Allez, une dernière pour la route, je sens bien que vous ne tenez plus en place.

C’était à la campagne, dans le jardin de la maison de vacances de l’époque. Kiki, le chien des voisins, aboyait de toutes ses forces depuis déjà un quart d’heure. Rien que pour l’emmerder un peu plus (et aussi parce que la barrière entre nos deux jardins était suffisamment haute et solide, ok), j’ai commencé à le titiller de la voix : « et qu’est-ce qu’il veut, le kiki ? Grrrrrrr, grrrrrrrrr (ceci est une imitation très ratée du grognement de clébard). C’est le kiki de tous les kikis, ça, hein ?!! ». Comme ça pendant des minutes entières. Kiki, de son côté de la barrière, n’en pouvait plus de colère et de jappements. En entendant la porte de la maison s’ouvrir, je me tais et retourne m’asseoir sur mon transat, en saluant au passage la voisine qui vient de sortir sur le pallier. Elle m’adresse un vague signe de tête, et se met à crier «  Kiki, reviens… tu vois bien que t’as trouvé plus con que toi ! ». … Je me passerai de commentaires, si vous le permettez.

Bien. Maintenant que ma fierté et mon ego sont définitivement réduits à zéro, faites-moi plaisir… prouvez-moi que je ne suis pas la seule à me retrouver dans des situations Bridget-Jonesiennes pareilles ! A votre tour !

10 septembre 2008

Sur l'écran noir de mes nuits blanches

ordi_2Beaucoup de choses me rendent hystérique (le contraire vous aurait étonnés, je parie), mais les ordinateurs qui buggent* font définitivement partie du top de la liste. Devant une machine qui plante, je me transforme en Hulk féminin, le teint verdâtre en moins : je perds patience, je hurle, je tape, je cogne sur le clavier. Ultra glam’, je sais. M’enfin en même temps, se laisser emmerder par un assemblage de puces et de circuits électroniques, moi, ça me gonfle.

Avant, quand je bossais dans les World-Companies qui le valent bien et assimilés, quand un tel problème se présentait, c’était fastoche : suffisait d’appeler le service ‘maintenance’. Je rangeais alors temporairement au placard mon agressivité 2.0. et prenait ma plus belle voix d’hôtesse de l’air pour dire « John, il semblerait bien que j’aie un petit souci avec mon matériel informatique, là ».

J
ohn, forcément, n’avait pas spécialement l’envie de se bouger le cul depuis son huitième étage, d’autant qu’il avait déjà six ou sept autres appels en attente de greluches battant des cils au téléphone, rapport à ce que tous les ordinateurs d’une même entreprise foirent toujours en même temps, parce que c’est vachement plus drôle comme ça.
J’avais donc droit neuf fois sur dix (la dixième étant que la ligne de John ne répondait pas) à :
- « Essaye de rebooter »
(Ah ben oui, je suis d’un con des fois, j’y aurais pas pensé toute seule, dis donc…)
- « Heu, ouais, t’es mignon, John, mais j’ai déjà fait le coup du rebootage magique. Trois fois, même. Et ça change queud’ », que je lui disais, toujours avec ma voix d’hôtesse de « 3615 gé cho ».
Soupirs au bout de la ligne.
- « Bon, ben j’arrive… »
(« j’arrive » signifiant, en langage de technicien informatique, qu’on pouvait espérer sa présence dans les trois grosses bonnes heures suivants l’appel).

En gros, j’ai mis relativement peu de temps à piger que le John et ses copains du bureau 815, valait mieux les bichonner sévère. Genre lui tenir la porte de l’ascenseur, lui faire des grands sourires niais dans la queue de la cantine, voire même lui réserver quelques gâteries. Hé ho… ne vous faites pas trop de films, là. Je parle de trucs comme lui laisser le dernier Kinder Bueno du distributeur, par exemple (et ne pas faire comme ces chacals de la pub qui préfèrent tout se bouffer en loucedé et en solo) (ah bravo, et c’est ça le message qu’on fait passer aux gosses de nos jours ? Et elles sont où, hein, les valeurs de partage, de collectif et de convivialité ?) (d’autant qu’en plus, c’est complètement con si vous voulez mon avis, parce qu’un Kinder Bueno en entier, c’est maousse costaud niveau sucré, ça filerait presque la nausée, m’enfin là j’ai comme l’impression que je m’égare) (et je mets autant de parenthèses que je veux, c’est MON blog) (ho).

Aujourd’hui, c’est différent. Aujourd’hui, je travaille dans une petite structure, qui n’a pas de service technique. Aujourd’hui, en gros et pour le dire vite, je suis assez souvent dans la merde, en fait. Mais comme je suis une fille généreuse de nature, j’ai décidé d’en faire profiter les collègues. Et généralement, quand mon ordi déconne, je hurle dans les couloirs :
- « Saaaaaaam, viens voir steuplééééééé… y’a mon débile d’ordi qui a buggé »
Apparemment, Sam n’apprécie pas ma générosité à sa juste valeur. (Je sais pas trop ce qu’il lui faut).
- « ‘tain, qu’est-ce que tu lui as encore fait ? »

???!!!?!!!

Vous avez remarqué ça, vous aussi ? Que c’est toujours ce qu’ON a fait, et jamais ce que cette merdouille de bécane aurait pu faire, qui est pointé du doigt ? Genre c’est parce que je suis blonde, c’est ça ?
Alors là, désolée, mais c’est quand même pas moi qui confond les zéros et la lettre O, hein ! Si on ne peut même pas compter sur un minimum syndical de la part des ordinateurs, j’aime autant vous dire que l’avenir de l’humanité est mal barré. Alors qu’on ne se gourre pas de coupable, ok ? Parce que bon, je vous préviens, je suis une fille du web 2.0., moi, monsieur. J’ai même un blog. Alors on ne me la fait pas ! Non mais ho. 


* Tsss, comment ça s’écrit, encore, c’te merde de mot ?

7 septembre 2008

Million dollar babies

JeuBBOkEn ces temps de rentrée scolaire, on aura beau faire la sourde oreille, force est de constater que ça cause mioches, inscription à la cantine et liste des fournitures à tous les étages.
Pour rester dans la thématique du moment (et aussi parce qu’elles savent qu’on se fait grave chier le dimanche sur la blogosphère), les ménagères vous ont concocté un petit concours de derrière les fagots.

But du truc : reconnaître les blogueuses d’aujourd’hui.derrière 18 photos de gamines* d’hier.
Exprimer vos talents de physionomiste et vos dons de Sherlock Holmes (ou allez y carrément à l’instinct, parfois ça marche bien mieux !) pour retrouver sous les traits de ces baby-babydolls les rédactrices que vous lisez régulièrement. Vous avez même le droit de vous foutre d’elles, c’est prévu dans le contrat de confiance.

Evidemment, si je vous parle du bidule, c’est qu’on m’a menacée de torture que je fais partie de l’opération commando. A mon avis, c’est franchement pas trop difficile de me retrouver sur cette mosaïque, même pour les personnes qui ne m’ont jamais vue et qui ne savent donc pas ce qu’ils ratent. Attention, ceci est un méga indice / Be careful, zi iz a big big clou**.

mosaique
(Oui, c'est tout petit... T'as qu'à cliquer dessus, c'est magique).

« Et qu’est-ce qu’on gagne, madame ? ». Ben écoutez… à peu près que dalle, j’ai l’impression. (Ah ben voilà, on fait un concours pour divertir tout le monde et changer un peu des discours trop marketés sur les blogs, et vous, tout de suite, c’est « quid du cadal ? ». Ah non mais bravo, quoi. Bonjour la mentalité. Vive la France, hein. Vingt sur vingt.)

Jouez donc juste pour la gloire, allez. Ou à la rigueur, parce que vous avez bien mieux à faire de votre dimanche que de mater Vidéo Gag présenté par un type chevelu. (Sérieusement, les gars… à votre âge… Vidéo Gag, quoi, merde…).

… Ouais, je sais. Si, si, je sais. Vous ne connaissez pas tout le monde dans la liste.
Moi non plus, je vous ferais dire. Mais moi, j’ai les solutions, hin hin.

Alors ?
Qui commence ?

(Participent : Azzed - bénédicte - Caju - Calpurnia - Dom et Manou - Gallïane et Elienaï - JulietteKatia Gin FizzLadyblogue - Manu - MH - Sardine - Shalima - Sonia - Spike - Violette)

* Oulala, piège : un garçon s’est glissé dans ce harem de greluches. Unbeulibeubeul** !
** Oui, le dimanche, on parle anglais en phonétique uniquement.

 

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