Si je veux être parfaitement honnête avec vous, la cuisine et moi, ça fait deux trois douze. Au moins. Sortie de l’œuf au plat, des spaghettis carbonara et de la quiche lorraine, je me pose là.
Mis à part le placard à chocolat, tout ce que se passe côté cuisine m’est totalement indifférent depuis que je suis gamine.
Je pensais que ça ne changerait jamais, que j’étais condamnée à devenir une mère indigne incapable de faire à mes futurs gosses autre chose à manger que du poulet rôti-purée Mousseline, que les kermesses de l’école seraient privées de mes talents de « maman gâteau », et que les repas dominicaux nous réuniraient autour d’une Pizza Hut plutôt qu’un traditionnel gigot d’agneau.
Et puis dernièrement, j’ai repris espoir. Oui, tout n’est sans doute pas complètement foutu. Je porte peut-être en moi, quelque part, bien enfoui, le gène de la cuisinière en devenir. Il demande juste à être un peu chahuté, faut croire.
Car samedi dernier, j’ai assisté à un cours de cuisine. Si, si, comme je vous l’dis. On ne m’a pas forcée, on ne m’a pas payée, on ne m’a pas torturée, je l’ai fait parce que je me suis inscrite à un jeu-concours et que j’ai gagné (pour une fois !). Et le pire, vous savez ce que c’est ? … J’ai adoré ça ! Comme quoi, tout arrive…
J’ai donc assisté à un cours de cuisine de deux heures, dispensé par le prestigieux Atelier des Chefs. Au programme, trois recettes, toutes réalisées à base de viande, puisque le concours est organisé par le C.I.V. (centre d’information des viandes). Si demain me prenait l’envie de vous inviter à dîner, je pourrai donc vous cuisiner :
Des côtes d’agneau en croûte d’épices et chou farci
Oui, je sais ce que je vous vous dites. Je me suis dit la même chose à l’annonce du menu : « chouette, du chou farci, j’en rêvais depuis des semaines ! ». Ben ouais, moi non plus, je suis pas fan, mais bon… En revanche, l’histoire des trucs « en croûte d’épices », je sais pas si vous êtes d’accord avec moi, mais « ça le fait grave », pour parler comme Laurent Boyer. Je m’imagine assez bien glisser négligemment à des copains pris entre deux discussions passionnantes sur l’OM et le cours de l’action Sanofi : « les gars, on passe à table, les côtes d’agneau en croûte d’épices sont prêtes, vous m’en direz des nouvelles… ». Ca ferait son petit effet, non ?
(Merde, je suis en train de me Bree Van de Kamp-iser, ça craint !)
Une salade de veau au chèvre et légumes croquants
Bon, là encore, je suis mal tombée, j’aime pas le chèvre. C’est pas du tout pour faire la reloue, hein, c’est juste que le fromage et moi, en règle générale, on n’est pas potes. Oui, rrhooo ça va bien hein ? Jetez-moi vos pancartes « France, patrie du fromage », on n’est pas là pour ça, merci.
En tout cas, durant la préparation de ce plat, j’ai quand même découvert que le céleri, sous son appellation barbare, c’est pas dégueu. Je m’étais toujours méfiée de ce truc étrange comme de la peste (allez comprendre), et puis en fait, non. Quand on sait lui parler, c’est sympa, un céleri. Même si, on est d’accord, ça restera toujours très moche. On peut pas tout avoir non plus, faut pas déconner.
Des sous-noix de veau à la provençale
Là-dessus, rien à dire. Simple à faire, rapide à préparer, joli à regarder et bon à manger. Sauf que (parce que quand même, y’a un « sauf que ») faut aimer les poivrons. Bah oui, dans « à la provençale », forcément, on sous-entend que les poivrons font du forcing. Et pas qu’un peu, je dirais.
Bon, j’ai l’air de me plaindre comme ça, et de trouver matière à redire partout. Mais je souligne quand même la grande qualité de ces cours, dispensés dans une atmosphère chaleureuse et conviviale.
Une fois les trois plats terminés, on peut même en déguster deux sur place en compagnie des autres marmitons et du chef, ou emporter son festin dans des barquettes à réchauffer, histoire de faire profiter tout le monde de nos nouveaux talents.
Et cerise on the cake, pour une fois, pas besoin de faire la vaisselle après avoir saligoté la moitié des instruments de cuisine. Parce que je sais pas pour vous, mais perso, retrouver toute la cuisine en boxon après avoir tenté de fabriquer une quiche lorraine, moi, ça me décourage d’office.
Voilà donc une nouvelle idée de cadeau sympa à rajouter à ma liste. Et rappelez-moi un truc, juste pour voir : Noël, c’est dans… ? Trois semaines… c’est ça. Ca tombe drôlement bien, non ?
L’Atelier des Chefs : 01 53 30 05 82
www.atelierdeschefs.com