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Gin Fizz
27 février 2008

Comic trip

clown_1Bien sûr que si, j’ai le sens de l’humour. Sauf quand…

Mes photomatons sortent de la machine.
Le 1er mai tombe le jour de l’Ascension.
Je tente l’essayage du nouveau maillot de bain.
Mon horoscope me prédit une journée de merde.
On a chourré le dernier paquet de BN dans le tiroir de mon bureau.
Je croise mon ex avec sa nouvelle conquête, gaulée comme un airbus A320 tout neuf.
"Aucune couverture réseau disponible" dans mon nouvel appartement.
Je dois acheter des dragées Fuca à la pharmacie.
Le temps se déglingue subitement le vendredi vers 16h30.
Quelqu’un demande à voir la photo de mon passeport.
J’apprends que Wenthworth Miller est homo.
Je constate que je ne sais toujours pas étaler l’autobronzant.
L’ordi affiche « fatal error system » et bourdonne bizarrement.
Je mate la très navrante saison 2 de ‘Heroes’.
Je retrouve du chewing gum collé sur mes pompes à trois mille boules.
Ou dans mes cheveux.
Il oublie mon anniversaire.
Mon voisin de métro a une haleine de chacal et soupire toutes les trois minutes.
Maurice a encore bouffé tous les ChocoSuiss.
Je cherche à joindre la hotline de Free.
On me dit que je ressemble à ma mère.
Ou pire. A mon père.
Mon mascara waterproof n’était pas si waterproof que ça, en fait.
On m’appelle « cocotte » ou « chérie » dans la rue.
Le film ne finit pas bien.
Latoucheespacedemonclavierestcassée.
On insiste lourdement sur le fait que « mais siiii, c’est super drôle, t’as pas d’humour ou quoi ? ».

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25 février 2008

Viens voir les comédiens

th__tre_1Vous ne me croirez peut-être pas, mais il m’arrive parfois d’occuper mes samedis autrement qu’en faisant du shopping mode et des courses de bouffe chez Auchan. Si. Carrément. J’veux dire, on est rock’n roll ou on ne l’est pas, hein. Et donc figurez-vous que ce week-end, au programme, c’était sortie culturelle au théâtre. Je sais, je sais, je suis complètement folle. Ca me perdra.

Je suis donc allée voir l’excellent "Good Canary", mis en scène par un John Malkovitch très en forme, et fabuleusement bien joué par Cristiana Reali (qui était tombée bien bas dans mon baromètre personnel du talent, depuis ses prestations navrantes dans "Terre Indigo" et autres merdes de sagas estivales sur France 2), et théoriquement Vincent Elbaz, relayé ce soir-là par un type dont j’ai zappé le nom mais qui l’a remplacé au pied levé.

Bon, dans l’idée, je vous conseillerais bien cette pièce, parce que malgré un début plus que laborieux et quelques longueurs, j’ai vraiment beaucoup aimé. Mais manque de bol pour les parisiens, c’était la dernière représentation samedi soir. Il ne vous reste plus qu’à vous trouver une place sur la tournée en province…

Par contre, juste un petit conseil d’amie (et valable pour n’importe quelle pièce d’ailleurs) : allez-y plutôt en été qu’en hiver. Ca vous évitera de vous taper les quintes de toux et les reniflements des voisins / voisines durant deux heures de représentation. Rien de plus usant pour les nerfs que le mec qui se mouche bruyamment comme si la vie de ses sinus en dépendait et ce, pile au moment où l’acteur sur scène déclame une phrase-clé de l’intrigue. Et là, accrochez-vous pour faire ‘rewind’ ou appuyer sur ‘stop’ et demander à votre voisin « il a dit quoi, là ? ».

Oui évidemment, c’est pareil au ciné. Mais d’une, le son y est relativement plus fort sans que trois pauvres gus n’aient besoin de s’user les cordes vocales sur scène pour se faire entendre d’une salle entière, et de deux, pour peu qu’on ait des sous-titres, ça sauve quand même la compréhension vitale de l’ensemble.

Sans compter qu’au ciné, le gars, il a tourné son film une bonne fois pour toute, et est en train de se la couler douce sous les cocotiers avec l’argent de son cachet d’acteur, pendant que les spectateurs viennent en troupeau mâchonner du popcorn (aaaah, mon second drame dans la vie après les gens qui toussent au théâtre) devant ses exploits filmés (voire retouchés).
Alors que mes pauvres gus du théâtre, toujours eux, se font chier à refaire tous les soirs la grande scène 4 de l’acte II en version originale non sous-titrée, en y mettant tout leur cœur et leurs tripes, en y croyant à fond les ballons, alors que ça fait globalement cinquante-sept fois que Ginette meurt sur scène et que tout le monde réussit à avoir l’air super surpris à chaque fois. Crevant, quoi.

Rien que pour ça, par respect, j’estime qu’on pourrait limiter les remakes du ‘malade (non) imaginaire’ dans le public. Ou au moins apprendre à tousser discrètement quand notre bronchite d’intensité 8 sur l’échelle de Richter ne nous a pas dissuadé d’aller partager ses miasmes avec la collectivité.

Vous l’aurez compris, je suis un peu intolérante énervée à ce sujet. Mais ça n’a rien à voir avec le fait que mon voisin de derrière n’a pas cessé d’éternuer juste dans mes oreilles. Non, rien du tout.

18 février 2008

On ira tous au paradis

enfer_1L’enfer sur terre existe. J’en ai la preuve, j’y étais hier après-midi.

Pas de flammes rouges et de recoins sombres, le Mal a élu domicile dans un gigantesque entrepôt de banlieue parisienne peint en bleu. Au lieu des trois chiffres fatidiques 6.6.6, ce sont ici quatre lettres, tout aussi mystiques, qui défient le monde de leur jaune cinglant. Ikea.

Qu’allais-je donc faire dans cette galère ?

Oui, c’est bien ce que je me demande aussi, figurez-vous. Parce que se farcir Ikea, un dimanche après-midi à peu près ensoleillé, en période de fin de soldes et hors vacances scolaires, à moins d’y être élégamment traînée par la peau du cul, ça relève du masochisme pur et simple.

11h53 : Arrivée sur zone. Le parking est déjà blindé, des hordes de familles trottinent gaiement vers l’entrée maudite. Diable, mais comment tous ces gens ont-ils eu la même idée que nous aujourd’hui ? Je soupçonne le complot. C’est sûr, on nous veut du mal.

12h18 : "Ah regarde F., elle est pas mal cette table, là ?". "Mouais, chais pas. Qu’est-ce que t’en penses, toi, Katia ?". Mes compagnons d’infortune bourreaux sont là pour remeubler leur salon. Perso, je n’ai que quelques merdouilles à acheter au rez-de-chaussée, rayon des accessoires, de la vaisselle et des tapis. Mais « on » m’a recrutée pour que je donne mon avis sur la nouvelle déco de F. et S. Non mais sérieux, vous m’avez prise pour Valérie Damidot, les gars, là, ou quoi ?

13h24 : Après trois fois dix minutes d’attente et l’aide conjointe de Sabrina, Boris, Christian et Mehdi, vendeurs qui veulent tous se mêler de la situation pour exhiber au mieux leur superbe gilet jaune et bleu et leur badge « demandez-moi conseil ! », le meuble-télé est trouvé, les rangements dvd et le fauteuil d’angle aussi. Mais la table reste un problème.

13h54 : La table reste un gros problème. Etant donné que c’est quand même pas moi qui vais grailler dessus tous les soirs, le flot de questions métaphysiques sur la taille et la longueur (tut tut tut, nan, rien à voir…) me fait légèrement tourner la tête. Je prétexte un truc bidon pour retourner au rayon canapé piquer un petit roupillon rapidos.

14h12 : Raté. Même chez les canapés, c’est un bordel sans nom. Brian, dans sa poussette, braille du mieux qu’il peut pour faire comprendre à son petit monde que là, ça va bien, mais il est grave saoulé par toute cette débauche de consommation, et qu’il aimerait bien son biberon, merde. Aglaé et Sidonie, approximativement cinq ans, sont elles au top niveau de leur forme, et se balancent des coussins ‘Flörst’ à la tronche en piaffant bruyamment. Je me tire.

14h48 : Opération table terminée. Pour fêter l’événement, on décide justement d’y passer, à table. Besoin urgent de bouffer du lion pour se remettre en jambe. Merde, la cafét’ est sous influence suédoise elle aussi. Ce sera du saumon ou du renne. Pas de lion au menu. On nous en veut, là, ou quoi ?

15h55 : L’attaque du rez-de-chaussée et des accessoires peut commencer. Je suis fin prête, armée jusqu’aux dents, avec ma shopping-list à la main. Katia, sois forte, tiens-toi à l’essentiel, concentre-toi sur la liste, ne laisse pas l’adversaire prendre le dessus. J’attrape mon chariot avec l’air déterminé de celle à qui on ne la fait pas. Si j’avais su…

16h35 : Mes pulsions acheteuses n’ont apparemment pas été calmées par le gâteau aux Daim© ultra sucré du déjeuner : j’ai envie de tout, et surtout de ce qui ne me servira sans doute à rien au final. Mais je trouve qu’on a toujours besoin d’un découpe-œuf à la coque, d’une pince à spaghetti et d’un huitième vase. Non ? Ah… C’est bien ce que je pensais…

17h04 : Non mais expliquez-moi pourquoi tous les noms des produits sont des trucs imprononçables au look de tirage merdique des chiffres et des lettres ? Ah mais non, je suis sotte, c’est du suédois. (Hum…). Admettons. Mais d’une, j’aime pas trop passer pour une brêle devant le vendeur qui me reprend sur ma prononciation, genre lui, il est trop bilingue. Et de deux, est-ce que chez H&M, ils nous emmerdent à appeler les jupes des ‘Svört’ et les leggings des ‘Ektorp’. Non. Bon.

17h46 : Merde, mon chariot est plein. Moi qui venais "juste" pour quelques babioles de déco et de la vaisselle d’appoint, je me suis encore fait avoir comme une débutante. Putain, ils sont trop forts ces suédois. Je les hais.

18h02 : C’est pas la queue pour les caisses, ça, quand même ? Si. Achevez-moi, s’il vous plait.

18h57 : Sept heures et deux cents euros en moins plus tard, épuisée d’avoir tant parlé les langues étrangères, je regarde F. charger la camionnette façon Tétris. Je suis crevée. Je veux dormir. Je ne veux plus voir un catalogue Ikéa en peinture, et le moindre tréma sur les lettres me file la gerbe illico. Une journée en enfer.

On ira tous au paradis, certes. Mais je serais assez d’avis que les Suédois payent un peu plus cher pour leur place.

14 février 2008

Eyes wide shut

yeux_314 février, journée de l’amûûûûr, il paraît. Parait aussi que l’amour rend aveugle. Ca m’étonnerait qu’à moitié, remarquez. Parce que c’est bien mignon, tout ça, mais y’a quand même des fois où on ferait mieux d’ouvrir les yeux avant de répondre nunuchement à n’importe quelle guimauverie. Genre ça :


"Dis ? Tu m’aimes ?". (Est-ce que « sans opinion » est une réponse possible, comme dans les sondages ?)

"Quand je vois tes yeux, je suis amoureux". (Oui, donc du coup, ça m’arrangerait assez que tu me regardes dans les yeux -j’ai dit les yeux- et que t’arrêtes de reluquer le cul de la serveuse.)

"Je te manque ? Tu penses à moi ?". (Heu, objectivement, là, je regarde le dernier épisode de ‘Lost’ donc, non, pas trop.)

"Aimer, c’est c’qui y’a d’plus beau". (Oui, certes… mais franchement, une robe Maje pile à ma taille, c’est pas mal aussi.)

"Ah non c’est toi qui raccroche en premier". (Et tu te magnes, steuplé, parce que je viens d’exploser mon forfait à parler bisounours avec toi.)

"Besoin de rien, envie de toi". (T’es sûr, là ? Si on te propose une petite console Wii gratuite plutôt qu’une heure de roulés-boulés sous la couette, tu choisis quoi ?)

"Je te fais plein de bisous d’amour". (C’est gentil. Ca me touche, vraiment. Mais c’est où qu’on enlève l’option « j’ai douze ans d’âge mental » ?).

"On ira où tu voudras quand tu voudras". (Oui, tant que c’est pas pendant le match de foot de samedi, apparemment, vu que t’es toujours en vieux jogg’ affalé sur le canapé alors qu’il est 15h passées.)

"Je trouve que tu es vraiment une femme merveilleuse, à tel point que je me demande encore comment tu as fait pour daigner poser tes yeux sur moi, et pour ça d’ailleurs, je veux te dire merci, alors merci, vraiment, de toute mon âme…". (Chut. Embrasse-moi, idiot. C’est vraiment beaucoup beaucoup mieux que des mots.)

"Moi je t’offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas". (Mais bien sûr. Et la marmotte…).

"Ah, si tu n’existais pas, ma chérie…". (Ben l’appart serait plein de chaussettes sales qui traînent, y’aurait jamais rien à bouffer dans le frigo, et on partirait en vacances à Quimper chez ta mère tous les ans. Mais à part ça…).

"Je t’aime comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma". (Alors deviens d’abord star de cinéma, et on en recause ensuite, mon roudoudou. Et puis arrête un peu d’écouter Chérie FM, ça te chauffe les neurones…).

11 février 2008

Elle voulait qu'on l'appelle Venise

pr_nom_3"On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille", qu’il a dit, l’autre. C’est pas faux. Mais la plus grosse blague, dans l’histoire, c’est surtout qu’on ne choisit pas son prénom. Cette étiquette qui va nous coller à la peau toute notre vie, nous ranger dans une case qu’on le veuille ou non, qui va révéler aux monde entier un peu de notre milieu social, de nos origines, ou dans certains cas – et je ne vise personne – les goûts de chiottes de nos parents.

Prenez par exemple cette fillette qui, cet été, jouait sur la plage un poil plus loin que son parasol. Donc en plein cagnard. Sa mère relève soudain les yeux de son sudoku force 3 et se met à brailler "Cristaline, Cristaline !". Naïvement, on pourrait penser qu’elle hèle bruyamment un vendeur ambulant de façon très peu courtoise, certes, mais faut dire qu’elle a vachement soif, la p’tite dame, depuis deux heures qu’elle rôtit au soleil. Ben en fait, non. Elle appelle juste sa gamine pour lui remettre de la crème solaire. Cristaline donc. Non mais… "Cristaline", quoi. Je rêve ou bien ? Vous me voyez, moi, appeler mes futurs jumeaux Volvic et Hépar ? Soit cette dame en a sérieusement chié durant sa grossesse et a décidé de faire payer la petite, soit elle voue un culte mystique à Guy Roux. Dans les deux cas, elle est complètement barrée, ça coule de source. (Et la gamine, très mal barrée aussi, faut dire ce qui est).

Je n’ai personnellement jamais aimé mon prénom. Je trouve les sonorités dures et agressives, et puis ça m’évoque toujours les putes de l’est et les travelos du bois de Boulogne. Je sais, c’est con et peu flatteur. Mais j’ai tellement été vannée à cause du « Père Noël est une ordure » et de Katia-d’la-Place-Clichy que ça a du m’en laisser des séquelles.

D’ailleurs, quand j’étais plus jeune, je ne supportais pas que ma mère m’appelle à haute voix dans les magasins quand on se baladait ensemble. Du coup, on avait mis au point un super stratagème en décidant que dans ces moments-là, elle m’appellerait "Julie". Julie, j’aimais bien. C’était simple, classique, mais joli. Seulement voilà, une fois en situation dans les rayons de Pimkie (oui, oh ca va, j’ai eu douze ans aussi, hein), perdue dans mes hésitations entre le pull turquoise et la jupe en daim mauve (ahem…), ma mère avait beau crier « Julie, Julie… ! » depuis l’autre bout du magasin, ça n’éveillait pas en moi l’ombre d’un réflexe. Forcément. Un peu psychopathe, le truc.

J’ai (un peu) grandi depuis ces histoires, et j’ai décidé de me faire une raison. Katia, c’est moi. Point. Ca présente au moins l’aubaine de ne pas courir les rues, et je n’ai pas été chercher très loin pour trouver mon pseudo sur le web. C’est l’avantage.

Soyons juste clair sur un truc, vous et moi : ce billet n’a absolument pas vocation à ce que vous me disiez à quel point mon prénom est formidable. Si c’était le but, je m’y serais prise autrement, je suis plus finaude que ça, quand même. Mais bon, vous n’êtes pas non plus obligés de dire que c’est grave moche comme prénom, sinon je vais me mettre à chialer, et j’ai vraiment pas besoin de ça aujourd’hui. Déjà que c’est lundi…

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6 février 2008

En ce temps-là j'avais vingt ans

bougies_1Quand j’étais au collège, pour parfaire notre éducation de parfait sale gosse impeccable, on nous obligeait à assister à des cours de musique. Eux, ils appelaient ça "éveil musical", ce qui entre nous est déjà une bonne rigolade quand on voit à quel point les différences entre une double croche et une ronde ont toujours fait roupiller les élèves au lieu de les « éveiller », mais bref.

Pendant ces cours, en plus de massacrer littéralement L’Eau Vive à la flûte à bec (ce pauvre Guy Béart doit s’en retourner dans sa tombe) (ah, on me fait signe que Guy Béart n’est pas mort. La boulette.), l’autre grand classique était de nous faire chanter en chorale cette somptueuse chanson si émouvante de Pierre Bachelet qui s’obstine à nous faire croire, le fourbe, qu’il va se passer des tas de trucs qui déchirent "quand on aura vingt ans en l’an 2001".

Bon. Moi je dis mytho-pipo.

Déjà, le coup des vingt ans en l’an 2001, ça m’a toujours perturbée, parce que c’est clairement bidon pour une grande majorité de la population. Dont moi. Et moi, en classe de cinquième, j’avais beau compter et recompter sur mes doigts, en étant née en 1978, y’avait pas à tortiller, ça voulait pas tomber juste, bordel. Alors que pour cette petite pétasse de Valentine qui avait deux ans d’avance et qui était née en fin d’année (oui, bon, je ne vous fais pas le détail technique, ça va saouler tout le monde), ça correspondait pile poil : vingt ans en 2001. Re-bordel. C’est quoi ce souk ?

Tout ça pour en venir, de façon totalement décousue, au sujet du jour : aujourd’hui, c’est mon anniversaire. Et le pire, c’est que j’ai trente ans. Trente. Rien que ça.

Et le pire du pire, c’est que je n’ai quasi rien fait de la liste de tout ce que je voulais ou devais avoir fait avant d’y arriver, à ce fameux anniversaire.

Putain, trente ans. Je suis foutue les gars.

4 février 2008

Petit manuel à l'usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles - Chapitre 9

ex_2Les filles et leurs ex

Pffiouuu, mon petit père, je t’avais royalement foutu la paix ces derniers mois avec mes leçons, mais là, rien ne va plus. Il faut se reprendre en main. Et que ça saute. Au menu du jour : les filles et leurs ex. Hé ben voilà, ça y est, tu lèves déjà les yeux au ciel avec cet air de dire « les ex, que des emmerdes ». Mais c’est beaucoup plus subtil que ça n’en a l’air, crois-moi.

Déjà, qu’on se mette bien d’accord sur un point. A moins de la cueillir toute fraîche à la sortie du CM2, une fille aura nécessairement un/des ex. Je sais, ça te pose souci parfois. Parce que dans tes questionnements métaphysiques, tu t’es souvent demandé finement : vaut-il mieux une petite edelweiss à peine éclose pure comme la neige blanche des montagnes du mont Fuji (hum…) ou une marguerite un peu plus épanouie certes, mais qui a déjà bien pigé quelques principes de base, du genre (strictement au hasard) « il ne sert à rien de demander niaisement "à quoi tu penses ? / tu m’aimes ?" à un type après l’amour, la réponse étant "à rien / nan, je pionce" dans 99,9 % des cas (le 0,1 % restant ronflant déjà allègrement). C’est sûr, le sujet est important. Je pose donc la question, elle reste ouverte.

Une fille a des ex, donc. Reste à voir maintenant les relations qu’elle entretient avec eux. Parce que là aussi, c’est tout un festival.
Si elle s’effondre en larmes à la simple prononciation du prénom de l’ex en question, voire si elle se roule en boule par terre en hurlant à la mort que "vraiment, les mecs, tous des salauds", manifestement, la rupture a été douloureuse et à sens unique. Si tu veux un conseil d’amie : cours Forest, cours. Sinon, c’est toi qui va déguster.
Si elle reste sereine en évoquant "ces partenaires qui ont traversé sa vie, lui ont apporté de belles choses et d’ailleurs elle ne les en remerciera jamais assez" (fin du discours ‘remise des Césars’ gerboulant), c’est quitte ou double : soit elle est effectivement cool par rapport à son passé amoureux, soit elle cache une forêt de merdier avec un bel arbre joliment décoré. A toi de voir si tu as l’âme d’un bûcheron.
Enfin, si elle oppose un mutisme parfait à ce sujet, justement parce que "le passé c’est le passé, concentrons-nous sur l’avenir, voyons grand, voyons neuf, voyons ensemble" (et autres slogans politiques à deux escudos), là, tu fais au feeling, mon pote. Ce sera la surprise du chef au bout du compte, quand tu ne t’y attendras pas. Moi, c’que j’en dis, c’est que les surprises, c’est sympa, mais que finalement, j’ai souvent été déçue du cadeau à l’intérieur de l’œuf Kinder.

… Pourquoi tu te marres, comme ça, on peut savoir ? Parce que dès le début, tu savais que ce serait un beau merdier, ce sujet ? Oh, mais ne fais pas le fier comme ça, mon lapin. Tu veux qu’on cause de tes ex, à toi ? Hein ? Tu crois que c’est franchement plus simple, du côté d’un garçon, la gestion du passé amoureux ?

… bon.
T’as de la chance, j’ai déjà fait suffisamment long pour aujourd’hui. Mais tu perds rien pour attendre. Et pour la peine, tu fais tes exercices. Fissa.

Exercices pratiques
Difficulté * : Ok, tu veux savoir comment elle se comporte vis-à-vis de ses ex, mais non, tu ne lui poses pas la question directe. Un « parle-moi un peu de tes ex » au bout de dix minutes de conversation, et elle va flipper sévèrement. T’es pas à un casting, là, merde. Un peu de subtilité !

Difficulté ** : Ne demande jamais à une potentielle future copine le nombre d’ex qu’elle a. Je sais, c’est tentant, parfois. Mais ça ne sert à rien. Parce que, soyons honnête, y’a de grandes chances qu’elle te mente sur la réponse. A la hausse, ou à la baisse, selon le cas. Alors franchement, épargne-nous un sujet de dispute, tu seras bien mignon.

Difficulté ***** : Phrase à dire à toute nouvelle conquête digne d’intérêt (avec le ton et tout, hein) : "Des ex ? Oui, j’en ai. Mais depuis que je t’ai rencontrée, tu les as toutes éclipsées…". … … Quoi ? Comment ça, "c’est pas un peu too much ?". Rhhhhhhhhhhho, t’es chiant, aussi. Si tu veux jamais faire d’effort, moi j’arrête de te filer un coup de main. T’auras qu’à te démerder avec Jeune & Jolie. Non mais ho.

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