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Gin Fizz

16 octobre 2007

Mon mec à moi

mains_2Mon mec à moi, il est un peu bizarre. Limite j’me demande parfois si c’est un vrai mec. Il dit qu’il n’aime pas les strings, ni les jupes, par exemple. Ou qu’un jean met bien plus en valeur les courbes féminines. Bon, admettons. Quelque part, ça m’évite de me déguiser en Barbie Pétasse tous les jours. Mais je suis sûre que ça cache quelque chose de louche. En revanche, évidemment, il est à fond pour le port du micro short, même surtout en plein hiver, avec les bottes et tout le bordel. Ben tiens, on voit que c’est pas lui qui se les pèle grave, hein !

Mon mec à moi, il a beau faire des efforts, il ne comprendra jamais rien à mes tentatives modesques. Il y met du sien pourtant hein, je le vois bien. Il a déjà pigé, après moult effort, ce qu’étaient des leggings ou ce qu’on appelait des ballerines. Attention, ici progrès. Mais toutes les petites robes amples et évasées qui font la mode cette saison, on oublie tout de suite. Selon lui « ça fait femme enceinte, et c’est moche ». Bam. Tssss, aucune culture, aucun goût.

Mon mec à moi, il fait toujours des compliments à côté de la plaque. L’intention y est, mais si je m’arrête au sens propre de la phrase, j’ai plus envie de chialer que de battre des cils amoureusement. Genre dernièrement, j’ai quand même eu droit à « t’es mon sac à patate préféré » (sans commentaire) ou à un « hé mais t’es cultivée en fait ! » criant de vérité. En fait, il devait me prendre pour une vraie truffe, j’imagine. M’enfin le top du top, ça reste quand même le moment où, peu de temps après notre rencontre, il a cru me faire rosir de plaisir en me faisant un superbe compliment sur mes somptueux yeux bleus… alors qu’ils sont verts. Alors là, carton rouge, monsieur l’arbitre !

Mon mec à moi, il a pigé qu’il ne fallait pas gêner mon sommeil s’il voulait échapper à la grosse mandale dans les dents en pleine nuit. Du coup, il fait super gaffe. Il évite de ronfler comme un tracto-pelle rouillé et me laisse pioncer sans boules Quiès. C’est déjà ça de gagné. En plus, question bouillotte, il se pose là, le mec, hein. Réduction de 40 % sur la facture de chauffage électrique. Au moins. Bon, en échange, il a des habitudes de petit vieux, et ne peut dormir que du côté droit du lit. Pfffff, si jeune et déjà si routinier. C’est moche.

Mon mec à moi, il me parle d’aventures. De sa dernière virée au Quick, de ses soirées dépravées et hautement alcoolisées entre potes, ou de l’achat de son GPS par exemple. Parce que mon mec, il a une vie trépidante, il faut le savoir. Et y’a pas à dire, il sait me faire rêver comme personne. Je suis sous le charme. Totalement. Et inconditionellemZzzzzzz…

Mon mec à moi, il a beaucoup d’amis, pas mal d’ex, un tas de relations plus ou moins proches, des collègues, une famille. Autant dire qu’il n’a pas trop de difficultés à remplir son agenda. Bientôt, je l’appellerai "Monsieur le Ministre" et je contacterai sa secrétaire pour prendre rendez-vous avec lui. Tant qu’il trouve du temps pour nous, je lui pardonne. Parce que bon, quand même, c’est mon mec. A moi.

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11 octobre 2007

If I was a Ritz girl

d_fil__5Lundi dernier, j’ai assisté à mon premier défilé de mode. Et même que pour ma première fois, j’ai visé grand, parce que ça ne s’est pas fait n’importe où. Et même que quand j’ai lu le carton d’invitation, j’ai manqué de m’évanouir à la vue de la mention « Hôtel Ritz, Place Vendôme, Paris ».

Haaaaaaaaaannnn. Moi, déjà, on me dit « le Ritz », j’ai le cœur qui palpite et les yeux qui étincellent. Les images défilent : la colonne Vendôme, les joailliers mythiques, Diana et Dodi, la piscine de rêve, les grooms déguisés en Spirou…

Rien que pour ça, je décide de répondre ok à l’invit. Pour ça, et aussi un peu parce qu’on va nous offrir un super sèche-cheveux lisseur Calor à la fin du cocktail. Oui, bon, j’avoue. Je suis une vendue. M’en fous, j’aurai des cheveux bien lisses, moi.

En ce qui concerne le défilé, en revanche, rangez vos confettis, c’est pas encore la fête. Chanel, Dior, Céline et leurs petits copains, ce sera (peut-être) pour une prochaine fois. Là, il s’agit d’aller voir défiler les finalistes du concours Elite Model Look, organisé comme son nom l’indique (parce que parfois, les choses sont bien faites) par l’agence de mannequins Elite.

Arrivée devant l’hôtel, je crâne avec mon carton à la main. En même temps, toutes les personnes présentes l’ont reçu, ce carton, donc au final, j’ai plus l’air débile qu’autre chose. Après la remise du badge à mon nom (genre je suis une grande personnalité des médias), je descends les escaliers et pénètre dans la salle de réception. Au milieu trône un podium en longueur illuminé de spots, avec des banquettes blanches tout du long. Wouaaaah, c’est comme à la télé, dis.

Une hôtesse souriante s’approche pour nous placer dans la salle.
Elle : Bonjour, vous êtes journaliste ?
Moi : non, blogueuse.
Elle : …… heu, suivez-moi.
A mon avis, elle ne devait pas savoir ce que c’était qu’une « blogueuse » et dans le doute, m’a collée au second rang, en bout de podium. Hin hin, j’ai envie de dire. (Bon, après coup, il s’avère que la salle est à moitié vide, et que tout le monde ou presque se retrouve au premier rang. Damned !)

Le défilé commence, avec les 50 minutes de retard réglementaires. Douze minettes d’à peine 15 ans, tétanisées à l’idée de faire un show en public pour la première fois, s’élancent alors sous les projecteurs. Les pas sont incertains, la démarche mal assurée, les déhanchés parfois comiques. On leur a conseillé d’avoir un regard de killeuse, ce qu’elles appliquent à la lettre, même si elles donnent franchement plus l’impression d’avoir envie de retrouver les jupes de leur mère que de tuer quiconque. Elles débutent, soyons indulgents. Et pour rien au monde, je ne voudrais être à leur place.

Ce qui choque le plus, finalement, c’est leur maigreur extrême. Des jambes en allumettes, des fesses inexistantes, des omoplates saillantes. Un coup de vent, et elles s’envolent, à mon avis. Alors ok, on n’est pas là pour refaire le débat sur l’anorexie et tout le bordel qui va avec, mais quand même… merde, quoi.

Au milieu des douze brindilles, le clou du spectacle : Frédéric Lopez en présentateur du show. Attention les oreilles, monsieur a dû bouffer du clown par paquet de dix à la cantine, et met d’ailleurs toute la salle super mal à l’aise avec son interview du directeur de l’agence Elite : « qu’est-ce que ça fait de travailler au milieu de toutes ces jolies filles ? » (tu veux un dessin ?), « vous avez quand même un métier qui ferait rêver beaucoup d’hommes ». Le directeur rougit et bredouille un piteux « heureusement que ma femme n’est pas dans la salle ». Ambiance, ambiance…

Une fois que toutes les petites poulettes ont défilé, re-défilé, re-re-défilé, on peut enfin passer aux choses sérieuses : le cocktail. Ah bah attendez, c’est pas parce que les finalistes Elite machin truc ne bouffent rien qu’on doit se priver aussi.

Entre bulles de champagne et petits macarons à la fraise, je papote gentiment avec mes copines blogueuses conviées au défilé. On tombe toutes d’accord pour dire que même la plus mince d’entre nous a l’air d’un éléphant monstrueux à côté de ces mannequins en herbe, qui pèsent sans doute moins de cinquante kilos à elles douze. Mais très franchement, si être un « éléphant monstrueux » revient à s’empiffrer de petits fours sans culpabilité, je signe tout de suite.

Bilan de l’opération : le Ritz ? Moui, ok, c’est pas mal. Je refilerai l’adresse.

(Et c’est pas la peine de venir crâner avec vos Harrap’s sous le bras, en arguant qu’on dit pas "was" mais "were" pour le titre, hein. Si vous avez des réclamations, adressez-vous directement à Gwen Stefani. Moi j’ai fait que pomper sur elle).

8 octobre 2007

Vous avez demandé la police, ne quittez pas

police_5Je ne suis pas sûre que vous réalisiez bien un truc, les gars : vous êtes quand même en train de lire le blog d’une héroïne des temps modernes. Parce que figurez-vous qu'il y a quelques nuits, j’ai enfin pu laisser s’exprimer la Julie Lescault qui sommeille en moi.

Ceux qui suivent ce blog depuis un certain temps savent déjà que j’habite juste au dessus d’un petit restaurant et que je connais donc ce bonheur suprême (et donné à peu de gens) d’avoir en fond sonore permanent toute la vie backstage de ce type de commerce, depuis les engueulades du chef et de ses commis jusqu’au bruit des poubelles en fin de service. Avec le temps, c’est presque devenu routinier (même si toujours aussi gavant) et ce joyeux bordel bruyant fait aujourd’hui partie de mon quotidien.

Sauf que cette nuit-là, y’a eu comme qui dirait un bin’s.

4h du matin. Insomnie. Je tourne et me retourne dans mon lit pour trouver désespérément le sommeil. Le chat, ce con, pionce paisiblement, roulé en boule à mes pieds.

Soudain, bruit étrange. Le bruit d’une porte en bas dans la cour, qui n’aurait pas dû s’ouvrir à cette heure plus que matinale. Alerté lui aussi, le chat se dresse d’un coup sur ses pattes, et tend l’oreille avec moi. Quelqu’un marche doucement, trifouille des objets et déplace la poubelle du restaurant de façon très discrète. Impossible que ce soit le restaurateur lui-même, vu le barouf qu’il ne s’est jamais privé de faire quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit.
Un type est donc en train de faire je-ne-sais-quoi juste en bas de ma fenêtre, sans vouloir être surpris, à 4h du mat’. Problème en vue, a priori.

J’écoute toujours, tout en cédant peu à peu à la cogitation intensive et à la parano. Que fabrique ce mec ? Qu’est-ce qu’il cherche ? Et si il venait se venger de son patron en foutant le feu au restaurant ? Ou en allumant le gaz ? Merde, ma chambre est juste au dessus…

En bas, l’autre débile manipule toujours sa poubelle et ses outils. J’hésite à allumer la lumière ou à carrément ouvrir les volets pour signifier que ce bruit me dérange. Mais à 4h du matin, toute seule chez soi, on fait bizarrement moins la fière que dans la théorie. En même temps, si l’intrus a l’intention de faire péter tout l’immeuble pour une raison obscure, je ne suis pas trop d’accord. Ma détermination revient d’un coup. Ni une ni deux, j’attrape ma cape, mon épée, et surtout mon téléphone, pour prévenir la police.

Bon, ben faut quand même que vous sachiez un truc : il a beau être 4h du mat’ (enfin, un peu plus maintenant, avec toutes ces conneries), il y a de l’attente au bout du fil. Ouais. Autant dire que si on se retrouve face à un cambrioleur, on a le temps de se faire zigouiller à peu près quatre ou cinq fois.

Mais bref. Une nana finit par me répondre et me demande ce qui m’amène. Je lui raconte ma vie trépidante d’une façon complètement décousue. Ca ne la perturbe pas plus que ça, puisqu’elle me dit « j’envoie quelqu’un sur place vérifier ». J’attends donc le ‘quelqu’un’ en question, en faisant les cent pas dans mon appart (façon de parler, vue la taille de l’appart).

Dix minutes plus tard, deux flics arrivent, me questionnent à nouveau et filent voir dans la cour de l’immeuble. A travers les volets de ma chambre, je les entends marmonner « ben non, y’a rien, j’vois rien moi ». Vu que j’ai un peu d’ego et que je n’ai pas envie de passer pour la pauvre gourdasse qui a eu peur d’un chat sauvage égaré dans le coin, j’ouvre les volets et leur précise quand même que le simple fait qu’ils puissent accéder à la cour n’est pas normal, puisque la porte est toujours fermée à clé. Je reparle des bruits de déplacement de poubelle. John et Brian (ça leur va si bien) finissent par braquer leur lampe torche sur l’une des fenêtres du restaurant, située en hauteur, et légèrement entrouverte. Par un étrange hasard, la poubelle est juste en dessous, comme si le mec s’en était servi comme d’un escabeau.

John prend alors un ton hyper sûr de lui et affirme « y’a des traces d’effraction ». (Ah bah merci, oui, j’m’en doute. Pffff, faut vraiment leur mâcher le boulot, à ces flics, hein).

Je vous passe rapidement la suite des événements, sinon on est encore là demain :
Brian escalade à son tour la poubelle, cherche à pénétrer dans le resto tout en se demandant si l’intrus n’y est pas déjà planqué, et ne l’attend pas avec un couteau de cuisine bien aiguisé.
A peine le pied posé à l’intérieur, une horrible alarme se met à retentir et à nous vriller les tympans.
Du coup, le restaurateur, qui habite au dessus de son commerce, déboule en hurlant.
Brian se met à gueuler encore plus fort « c’est la police, c’est la police », de peur de se prendre un coup de poêle sur la tronche.
Et John, resté dans la cour, s’inquiète pour son pote : « ca va, Brian ? ca va ? ca va ? »

Oui, Brian va bien. Il est en train d’expliquer à monsieur le cuistot qu’on a tenté de pénétrer par effraction chez lui, et que la voisine du premier étage les a prévenus pour intervenir. Flots de remerciements et de bénédiction, bla bla bla… Déjà que le type m’aimait bien pour une raison qui m’échappe encore, il est maintenant littéralement amoureux de moi. J’en suis quitte pour un dîner gratos chez lui, à l’écouter jacter pendant une plombe. Pfff, rendez service aux gens tiens…

Ce qui m’épate, moi, c’est que pendant tout ce souk, pas un seul voisin n’aura pointé son museau par la fenêtre pour voir ce qui se passe. M’est avis que tout le monde pionce avec des boules Quies, rapport au barouf du feu de dieu que fait ce resto.

Mais la cerise sur le gâteau reste quand même le moment où John, en train de débriefer le commissariat en direct par radio, revient vers le cuistot pour demander « est-ce qu’une friteuse de marque Delonghi aurait disparu ? »

Gné ????!!!!!??!!!!!
Genre, un pauvre gars s’est emmerdé la vie à tenter de rentrer en douce dans un resto pour chourer une friteuse ?

A moitié morte de sommeil et morte de rire, je les ai laissés tous les trois à leurs histoires de friteuse, d’assurance, de plainte et de suspects potentiels, et je suis retournée sous ma couette finir ma nuit agitée. Et la seule conclusion que j’ai pu tirer de tout ça, c’est « cool, ca va me faire un truc sympa à raconter sur le blog ». Je suis grave, quand même.

1 octobre 2007

Comme une image

vernissage_1Ca y est, je l’ai ! Après dix jours de suspense insoutenable, de stress, d’angoisse et de nuits blanches (ou presque), j’ai enfin récupéré la photo définitive du shooting Pantène.

Bon. Heu… Comment vous dire ?

Partant du principe que j’ai beaucoup de difficulté à me supporter en photo, déjà, c’était mal barré d’avance. Ben, bingo, ça n’a pas loupé : je ne m’aime pas sur la photo finale. Point.

L’habillage réalisé par le graphiste est canon, le coup du ventilo dans les cheveux tente bien de donner l’idée de « c’est trop moi la plus belle du monde » (ahem…), mais il reste un couac. Et de taille, le couac. Cette image, ce n’est pas moi.
Même pas une question de s’y trouver belle ou moche, à vrai dire. C’est juste que je ne m’y reconnais pas.
Moi qui suis habituellement plutôt souriante, je m’y trouve un air pincé de pétasse blasée. J'ai le visage rond comme un poisson-lune. Et le maquillage des yeux, qui était sublime en vrai me donne en photo un air fatigué et légèrement zombifiant.

Quoi ? Comment ça, « pas objective » ? Oui, sans doute… Toujours cette difficulté d’accepter son image, de bien vouloir se voir telle que l’on est, et surtout telle que les autres nous voient. Toujours ce décalage entre l’appréciation généralement très critique que l’on fait de soi, et le regard souvent bien plus indulgent que les gens nous portent.

Enfin, « indulgent », ça dépend de qui, hein. J’ai quand même eu droit en commentaire à un « on dirait que t’as douze ans, et que tu te balances sur ta chaise parce que t’as trop envie d'aller pisser ». Bam, ramasse tes dents et va chialer aux toilettes, ma fille. Y’a pas à dire, j’adore mes amis et leur franchise.

Rhhhooo, arrêtez de brailler comme ça ! Oui, je vais vous la montrer, la photo. Deux secondes. Un peu de patience et de tenue, enfin quoi…

(Pffffou, pffffou, je respire un grand coup, je me prépare psychologiquement... C'est pas tous les jours que je vous colle une photo de moi sur mon blog, les gars, hein. Notez l'effort, quand même).

Bon ok, assez lambiné. Tadadaaaaam... ... Voilà. Au final, ça donne ça :


KATIAr_duite

 

 

 

Oui, on est bien d'accord : Kate Moss et Laetitia Casta peuvent pioncer peinardes. Je ne suis pas prête de leur piquer la place, avec mon aisance et  ma désinvolture zéro face aux objectifs.

moi_1(Et puis là, en plus petit, c'est l'une des photos -non retravaillées - que je trouvais plus adaptée pour représenter ma personnalité. Mais dommage, ce n'est pas celle qui a été retenue...)

Reste maintenant à savoir ce que je vais faire de ce super poster grandeur nature. J’ai bien pensé un moment à l’accrocher dans mon salon, juste au dessus du canapé. Mais j’imagine déjà la tronche des invités. Du coup, je sais pas trop. A moins que… peut-être… « Allo Maman ? Tu devineras jamais ce que je t’ai trouvé comme cadeau de Noël ! ».

(Et encore un grand merci aux équipes Heaven /Pantène... Je râle, je râle, mais c'était top. Vraiment).

 

 

 

24 septembre 2007

Petit manuel à l'usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles - Chapitre 8

Les filles et les magazines de filles

mag_2Hého, jeune homme, on se réveille. C’est la rentrée, on n’est plus à la plage à faire des sudoku, alors on se remet les neurones en marche, et on reprend les bonnes habitudes.
Aujourd’hui, sujet « culture générale » : les magazines de nanas. Tu penses tout avoir dit sur le thème en affirmant que « ces ramassis de conneries » sont juste une pompe à fric, rapport à toutes les envies et les obsessions qu’ils provoquent chez les greluches. Ouais, c’est pas entièrement faux. Mais c’est aussi et surtout une vraie mine d’or pour mieux comprendre les minettes. Donc tu discutes pas, tu te penches sur la chose, et plus vite que ça.

Commençons par mesurer ton niveau de compréhension en la matière. En premier lieu, il y a le Elle que tu connais sans doute, vu qu’ils nous pondent un numéro toutes les semaines, et que t’arrives déjà pas bien à comprendre comment on trouve le temps d’ingurgiter tout ça (entre nous, je te livre un scoop : c’est blindé de pub et y’a pas grand-chose à y lire, en vrai). C’est déjà bien de connaître un titre, bravo.

Mais fais gaffe, jeune homme, fais gaffe ! Il y a bien d’autres pièges dans l’univers impitoyable de la presse. Alors prends des notes et retiens, une bonne fois pour toutes : non, Cosmo n’est pas seulement le nom d’un cocktail girly. Et non également, Marie-Claire et Isa ne sont pas de vagues camarades de fac. La vérité, tu vas faire franchement pitié si tu sors à ta copine d’un air détaché « elle a l’air sympa, cette Marie-Claire, quand est-ce que je la rencontre ? ».

Bon, entre nous, je dis « magazines de filles », mais ne va quand même pas croire que je ne t’ai pas vu piquer en douce les journaux de ta belle pour tenter de percer un peu plus le Grand Mystère Féminin. Arrête de nier comme ça et de me prendre pour une nouille, hein. Evidemment, que je sais que la moindre évocation d’un article « sexo » en couverture te fait frétiller de bonheur, parce que tu vas pouvoir y dégoter de nouvelles idées pour flamboyer sous la couette. Et tu te plantes lourdement si tu penses que je n’ai pas remarqué ton air faussement détaché devant « Est-il un bon coup ? La preuve par neuf », alors que tu baves d’envie d’aller lire tout ça en loucedé aux toilettes.
Bizarrement, je sais aussi que, en revanche, tous les suppléments mode, beauté et minceur, tu t’en tamponnes allègrement le coquillard. Tssss, trop prévisible, jeune homme. Tu es trop prévisible.

En même temps, tu seras bien mignon de bien vouloir nous laisser lire peinardes nos magazines avant de te ruer dessus juste parce qu’il y a je-ne-sais-quelle blondasse dénudée en couverture. Parce que nous, tes Moto-Plus, tes Revue de la Finance et tes L’Equipe Magazine, on n’y touche pas. C’est respect, tu vois. C’est ton jardin privé. (Sauf si on trouve dedans de nouvelles photos des Dieux du Stade, auquel cas, t’es pas radin, et tu partages, merci).

Tu sais quoi ? Je vais être sympa, et je vais t’apprendre un truc : à part les bimbos et les articles sexo, y’a plein d’autres choses intéressantes pour toi dans les magazines de filles. Déjà, tu peux y trouver des idées cadeaux pour ta copine. Parce que note bien que les pages cornées sur lesquelles on trouve des bottes ou des bijoux entourés quinze fois au feutre rouge, c’est pas un appel de phares, mais presque, quand même. Surtout si le journal traîne insidieusement de façon répétée sur la table du salon. Donc t’es gentil et t’en prends de la graine, ça évitera à la meilleure copine de subir tes appels désespérés la veille de l'anniversaire de ta chérie (« mais chais pas quoi lui offrir, help ! »).

Ensuite, ça peut t’aider à parfaire un peu ta culture girly. Besoin d’un décodeur pour piger quelque chose aux conversations entre filles ? Lis les journaux de nanas, et tu seras un peu moins à la rue quand elle mentionnera Maje et MJ, paletot et leggings, Wentworth Miller et Jared Leto. Tu ne tireras plus la tronche quand elle parlera de « spa », en pensant naïvement que sa nouvelle lubie, c’est d’adopter une bestiole à poils. Et tu comprendras enfin que les spartiates, c’était juste la mode cet été, et pas une vague envie de promouvoir le prochain Astérix avant l’heure.

Non, ne me remercie pas de t’avoir une fois de plus sauvé la face. C’est cadeau.

Exercices pratiques
Difficulté * : Jette un petit coup d’œil aux tests de magazines auxquels elle a répondu. Ca peut toujours t’en apprendre de bonnes sur elle, ses envies et sa personnalité. Tu sauras désormais, par exemple, qu’elle se juge trop autoritaire dans son couple (ah ouais ?), que le "coquillage balinais" est sa nouvelle position sexuelle préférée (ah tiens…), ou qu’elle fantasme à mort sur Patrick Poivre d’Arvor (ah non !).
Bon, évidemment, si elle s’est empressée de répondre au « Envie de le larguer ? Faites le point sur votre couple », là, t’es mal. Mais au moins, tu ne seras pas pris de court quand elle viendra t’annoncer la nouvelle. C’est toujours ça de gagné, non ? Si.

Difficulté *** : Stop. Ca suffit. Rentre-moi tout de suite cette langue baveuse dans ta bouche, tu dégueulasses toutes les pages, là. Je te le dis d’office, même si ça fait mal à entendre : non, les reportages "lingerie" et "maillot de bain" ne sont pas là uniquement pour que tu te rinces l’œil. Ni pour que tu brailles sur un ton appréciateur qu’ "elle est trop bonne, cette meuf, putain". Allez hop, confisqué, le journal. Sans déconner, quoi…

 

 

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19 septembre 2007

Classe mannequin

mannequin_2Je crois vous avoir déjà dit que les photos et moi, on n’était pas très copines. Bon. J’ai pas changé d’avis sur le sujet, je vous rassure tout de suite. Plus crispée que moi devant un objectif, y’a pas. Ou alors, si, mais c’est Catherine Deneuve après une douzième injection de botox.
Pourtant, quand on m’a demandé si je voulais participer à une opération lancée par Pantène, dans laquelle j’allais avoir la chance de me faire coiffer, maquiller et photographier par des pros dans un vrai studio photo, allez savoir pourquoi, j’ai sauté sur l’occasion.

Pantène, si vous ne voyez pas ce que c’est, c’est parfaitement normal. Cette marque de shampoing totalement has been n’avait pas communiqué depuis des années, mais a décidé dernièrement de se remuer le popotin (et il était temps) et de relancer toute sa gamme de produits et ses publicités, basées sur « la révélation de la femme, de sa beauté et surtout de sa vraie personnalité ». Ouais, rien que ça.

Au pré-rendez-vous, on m’a demandé de venir au shooting habillée en noir et de ne pas me maquiller d’avance. Ah ? Bon, le noir, c’est ok, ma penderie en est blindée. Pour ce qui est du « no make-up », j’arrive donc le jour J avec le teint froissé, les traces de draps encore imprimées sur la joue, et deux sournois petits boutons qui ont eu l’indécence de pointer leur nez la veille, suite à l’excitation de toute cette opération. Au top-niveau, quoi. Normal.

Après un shampouinage délicieusement relaxant, Seb le maquilleur attaque les travaux de gros œuvre, tandis que Céline la manucure cherche à tout prix à mettre en valeur ce qu’il reste de mes ongles non mordillés par toute la nervosité et le stress de ma vie de jeune femme citadine battante et dynamique (là c’est too much ou bien ?). 

On décide de mettre l’accent sur les yeux avec « un regard smoky » et de faire un « brushing flouté ». Mais faites donc, mon cher, faites donc. Perso, je sais tout juste mettre du mascara sans déborder, alors ton œil smoky, là, tu vois, ça me parait un peu le bout du monde.

Peu à peu, dans le miroir, la transformation opère. Adieu les petites ombres et les imperfections du visage, tchao les marques de fatigue. Les pinceaux virevoltent autour de moi, encore un peu de poudre par ici, un coup de babyliss par là, et au bout de soixante quinze minutes, tadaaaaaaaaaammmm, je suis prête à faire le grand show devant les projecteurs.

Prête ? Heu… attends, pas sûr.

Parce que c’est bien facile de faire la conne devant l’objectif avec ses amis aux anniversaires ou aux soirées un peu arrosées. Mais là, il est midi (donc on oublie direct la triple vodka qui pourrait donner le petit coup de pouce), je suis seule devant un grand mur blanc, les projecteurs sont braqués sur moi, et l’équipe photo attend que je veuille bien me détendre suffisamment du string pour commencer à bosser un peu, parce que merde quoi, on n’est pas venu là pour peigner la girafe.

Bon. Ben. Ahem. Je me lançe, hein. Allez…

making_of_pantenePendant que je me dandine comme une pintade malheureuse (Oui oui, c’est bien moi, sur la photo, là. On ne me voit pas ? C’est fait exprès…), un flot de questions métaphysiques jaillit dans ma tête. Est-ce que je dois sourire ou tirer la gueule, comme les vrais mannequins ? Ah, là, j’avais pas les yeux fermés ? Et dans cette position, j’ai l’air con, ou j’ai l’air con ? Et mes mains ? Je les colle où, mes mains, maintenant, hein ? Dans les poches, ça fait gourde. Sur les hanches, ça fait campagnarde. Dans les cheveux, ça fait fausse Cindy Crawford pour Elsève, bonjour la concurrence déloyale. Et si je triturais nerveusement mon collier, tiens ? Aïe, merde, j’ai failli me le prendre dans l’œil en jouant avec. Bon, pour la peine, je remets pour la cent-huitième fois une mèche imaginaire derrière l’oreille gauche.

Pfff, c’est pathétique, je suis pathétique. Sainte Kate, venez-moi en aide, viiiiiiiiite.

Le photographe me souffle quelques idées de pause, que je tente de réaliser plus ou moins brillamment. Et à ce propos, j’espère qu’il a bien viré de sa pellicule la série de photos où je manque de me casser la gueule depuis les sommets de ma chaise haute, légèrement déstabilisée que j’étais par le vent froid du ventilo réglé sur puissance maximale, et supposé apporter « un souffle d’air frais dans les cheveux ». (Ca, pour être frais, c’était frais, vu que je me les suis caillées copieusement, devant ce machin).

Finalement, il décide qu’il a ce qu’il faut dans la boîte, et qu’on peut arrêter le carnage. Bon, évidemment, il est smart le mec, il l’a pas dit comme ça. Mais pour moi, c’est un peu kif-kif.

Je suis tellement soulagée d’en avoir fini avec ce supplice que je me rue avec grande classe sur les macarons et les mini-sandwichs prévus par l’équipe pour les petites faims. "Ranafout’" du rouge à lèvres à ne pas abîmer, maintenant.

Après m’être remise de mes émotions (et avoir englouti un tiers des petits fours), je songe mollement à reprendre mes clics et mes clacs pour retourner au boulot. Dans le métro, j’ai la sensation d’être reluquée par tout le monde. « Hé ouais, les gars, mattez-moi ces yeux revolver et cette chevelure de déesse ». Bon, en fait, ils ont juste l’impression que je me suis maquillée à la truelle, rapport à l’épaisse couche de fond de teint que j’ai sur la tronche, et qui se justifie vraiment sous les flashs et les projecteurs, mais qui fait nettement plus pitié sous les néons blafards du métro. Pour tout vous dire, la séance démaquillage du soir prendra trois fois plus de temps que d’habitude…

Le résultat final ? Vous voulez voir ? Vraiment ?
Ben, je ne l’ai pas encore… mais un jour… peut-être… si vous êtes sages… !

PS : Malgré mon manque notoire d’aisance et de naturel devant les objectifs, je tiens quand même à remercier toute l’équipe d’Heaven et ses partenaires pour le moment très sympa que j’ai passé en leur compagnie.

10 septembre 2007

Jeune demoiselle recherche un mec mortel

annonce_3Dans la famille « nana relou qui sait jamais ce qu’elle veut », je suis ce qu’on appelle une bonne pioche. Du genre, par exemple, à faire des pieds et des mains pour retrouver un type pourtant méchamment éconduit lors de la première rencontre.

J’te raconte, public ? Allez, j’te raconte.

Soirée d’entreprise de mon amie J, un soir de septembre 2002. (J. bossait alors dans une grande radio d’information, que la décence m’empêche ici de nommer, mais si t’es pas trop neu-neu, tu trouves fastoche). La fête bat son plein, la musique est naze à souhait, les petits fours ne sont pas dégueu et le champagne coule à flots. Bonne ambiance, donc.
Vers deux heures du matin, la salle s’est vidée de moitié, les gens commençant à montrer leurs limites en « gestion d’open-bar », et je vais m’asseoir à l’écart pour faire une petite pause. Là, sorti de nulle part, un beau brun au sourire à fossettes s’approche et s’installe à côté de moi. Il finit par entamer la conversation gentiment. Soudain, en moi, quelque chose fait pschiiiiit : monsieur s’appelle Jérôme, est beau comme un camion volé, a un sourire qui me fait fondre, une façon de parler douce mais posée, et des manières de gentleman.
A ce stade de l'histoire, tu te dis « c’est bon, elle a décroché le cocotier, chabadabada, love is in the air, ils vécurent heureux et gna gna gna ».

Sauf que non.

Sans trop savoir pourquoi, alors que les premiers petits papillons dans le bidou se font ressentir, je me vois me transformer progressivement en mégère hargneuse, prête à mordre et à sortir les griffes à la première tentative de draguouillage trop prononcé.
Jérôme encaisse les piques et les vannes avec sourire et humour, et ne lâche pas prise. Il me  propose de me laisser son numéro, je le rembarre d’un « pour quoi faire, franchement ? », mais il tient bon. Tenace, le mec.
Jusqu’au moment où, quand même, découragé par mon attitude hautaine et méprisante de Miss Alaska 1992 (et peut-être aussi saoulé par les gloussements de mes copines qui ne perdent rien de la scène, quelques chaises plus loin), ‘Gueule d’amour’ se lève, me claque doucement la bise et s’en va rejoindre ses potes pour quitter les lieux.

Hé merde…
Intérieurement, je me maudis, me traite de tous les noms et me flagelle mentalement avec un bouquet d’orties fraîches. Y’a pas à dire, je sais être très conne, parfois.

Les jours passent, et cette vieille impression d’avoir peut-être laissé passer quelque chose persiste. Il faut à tout prix que je retrouve ce mec, c’est une question de vie ou de mort. Au moins.

Dans un premier temps, on épluche consciencieusement avec J. le listing des invités à la soirée, récupérée à grands renforts de bobards honteux auprès du service communication de la fameuse radio. Seulement, sur plus de 800 invités, autant vous dire que des Jérôme, y’en a un peu à la pelle. Ce con, il pouvait pas s’appeler Roméo ou Jean-Eudes, non ? Aucune piste de ce côté, donc.

Après avoir harcelé toutes les personnes présentes à la soirée avec la fiche signalétique du beau gosse (« Jérôme, un grand brun, sourire aux fossettes ? Nan, tu vois pas ? T’es sûr ? Bon, tu sers à rien, dégage… »), une évidence s’impose : il ne reste que la solution ‘petites annonces de Libé’.

Je m’attelle donc à la tâche, et finis par pondre quatre lignes d’annonce rassemblant les maigres éléments dont je dispose pour le faire identifier, suivies d’une adresse mail : regrette_le_zef [at] xxx.fr.

Et puis j’attends.
Et puis rien.

Le premier jour de parution, mon annonce est lue à l’antenne par le journaliste en charge de la ‘revue de presse’, et J. m’informe que quelqu’un en a fait un agrandissement et l’a placardée sur le tableau d’affichage de la salle de conférence de la radio.

Mais dans ma boîte mail, c’est toujours le désert de Gobi.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais avec moi, c’est comme avec Paic Citron : quand y’en a plus, y’en a encore.

Parce que figure-toi, lecteur suspendu à ces lignes pleines de suspense insoutenable, que j’ai recroisé ce garçon quelques mois plus tard, par le plus grand des hasards, dans une soirée branchouille parisienne. Ou plus exactement, c’est l’une de mes copines qui lui a foncé dessus en braillant comme une vache « bah Jérôme, tu lis jamais les journaux ? ». Comment faire fuir la proie, chapitre un.

On finit quand même par se retrouver dans les escaliers, à patauger copieusement pour trouver un sujet de conversation. Il dit ‘se souvenir vaguement de moi’, je range ma dignité et mon orgueil dans mon sac à main, on baragouine deux trois trucs en rapport avec son boulot, et il me file son numéro de tél avant de rejoindre sa clique.

Je contemple sa carte de visite, perplexe. "Mon" Jérôme est toujours aussi craquant physiquement, mais je viens de me rendre compte qu’il a une voix de canard castré. Le mythe s’effondre.

Soucieuse de rétablir mon honneur, je l’appelle néanmoins deux jours plus tard avec l’idée de lui raconter cette fine allusion à la lecture des journaux. En vrai, je veux surtout faire un test : cette histoire de voix me turlupine au plus haut point.

Hé ben paf. Répondeur. Même pas personnalisé. « Vous êtes bien au 06 XX XX, … ». Pour le test, on repassera, donc. Je laisse quand même un message vaseux avec quelques mots clés, du genre « explications », « petites annonces », « regrets », « rappelle-moi ».

Bon. Soit le mec n’a pas suffisamment d’ego pour avoir le fin mot de cette sombre histoire dont il est le héros malgré lui, soit il a grave flippé devant le troupeau de greluches qui a traversé toute la salle de la soirée pour lui parler de Libération et de ses petites annonces. La seconde possibilité est très envisageable, à mon sens. Toujours est-il que je n’ai jamais eu de nouvelles de sa part.

Pour clore le truc en beauté (parce que merde, quand même, après tout ce jeu de piste…), j’ai juste fini par envoyer un sms disant « Un vent pour un vent. OK, c’est de bonne guerre. Mais c’est dommage… ».

Noir.

Rideau.

Fin de l’acte.

... Bon, au moins, ça me fait un truc marrant à raconter dans les dîners, maintenant.

6 septembre 2007

Belles, belles, belles comme le (soin de) jour

creme4Hé ben voilà, on y est. Je suis définitivement classée dans la catégorie «  blogueuses vieilles et ridées ». Je ne sais pas trop si je dois rire ou chialer, à vrai dire…
C’est déjà la troisième fois qu’on me propose de tester des produits anti-âge, anti-rides ou anti-trucs moches. Alors, oui, je veux bien le reconnaître : j’ai fait ma chouineuse il y a quelques mois en avouant que j’avais des une rides. Et je vous accorde que ça m’arrange bien de tester des produits magiques pour pouvoir garder le teint lisse et rebondi d’une gosse de huit ans. Ok, ok, j’admets.
Mais j’ai quand même également braillé à moult reprises sur ce blog que j’aimais bien les diamants, les ‘206 Cabriolet gris métallisé’, Sandro, Bel Air et les macarons de chez Pierre Hermé, et pourtant, là, personne ne bouge ses fesses, hein ?! La vérité, je suis super déçue…

(Bon, voilà, ça c’est dit. Ensuite…)

Cette fois, c’est L’Oréal qui s’y colle, en demandant à un panel de blogueuses-qui-le-valent-bien (ah ah) de tester sa dernière gamme nommée « Derma Genèse ». Connement, je me suis dit qu’un truc qui revendique être « révolutionnaire », et qui « repulpe, retend et illumine la peau », ça ne pouvait pas être foncièrement mauvais pour moi. Je sais, je suis naïve, parfois. Je me surprends moi-même. Et puis c’est pas comme si j’avais bossé un temps dans le marketing des cosmétiques, en plus, hein (ahem…)

derma_1Bref, j’ai eu envie d’y croire, à tous leurs arguments vendeurs et flatteurs… et j’ai vachement bien fait. Sérieux, je vous la fait courte et direct : "j’adore, j’adhère", comme on dit dans la blogobulle.
Les tops : une bonne odeur fleur-d’orangéisée, qui nous change agréablement des parfums habituels en cosméto, une texture douce et légèrement nacrée qui illumine le teint, et un flacon air-less qui protège des saletés extérieures et évite tout conservateur dans le produit.

Mais (ah ben oui, y’a un "mais", faut pas déconner, non plus) je trouve la texture un poil trop grassouillette pour la saison actuelle (oui, l’été, si, si, souvenez-vous, ce mot existe…), et le produit poisse aux doigts après application (mais pas sur le visage, ouf, sauvés !).

Niveau résultat, soyons franche, je n’ai pas (encore) perdu cinq ans, mais la clarté du teint et l’effet « balade au grand air » sont là. C’est déjà pas si mal. Je persévère avec mon flacon. Rendez-vous dans un mois.

Ouais, je sais, mon témoignage est un peu maigrichon sur les bords. Pour plus de détails croustillants sur tout ça, filez sur le site de la gamme « Derma Genèse », ça ira plus vite.

Moi, finalement, mon souci principal avec ces produits, c’est l’égérie de la marque. Ben oui. Pénélope Cruz, entre nous, je suis pas méga fan. Et ne venez pas me sortir des grandes tirades à rallonge sur son jeu d’actrice phénoménal, son petit minois ravissant, ou le fait qu’elle est gaulée comme un avion, je m’en fous. Pour moi, elle ressemble à une petite souris effarouchée, avec le nez trop près de la bouche. J’aime pas, point.
Bon, en même temps, on s’en fout un peu, c’est pas comme si c’était elle qui avait pondu le produit. Oui, mais quand même. Choisir Pénélope alors que j’étais disponible aussi, franchement, c’est a-bu-sé. Je suis vexée, tiens.

3 septembre 2007

Chat (complètement) perché

chat_2Il y a des moments dans la vie où on ne peut plus se voiler la face. Des moments où on finit par s’avouer à quel point les êtres qui nous entourent peuvent parfois nous décevoir au plus haut point. Aujourd’hui, malheureusement, un de ces êtres est tombé de son piédestal.

Mon chat n’est qu’un sale enfoiré. Point barre.

Faut quand même que je vous précise, en préambule, que ce sombre crétin, en plus d’être payé (en Shéba) à ne rien glander de sa journée, si ce n’est me coller des poils blancs partout sur mes pulls en cachemire, a le grand privilège de pouvoir aller baguenauder dans le grand cimetière voisin de chez moi en traversant quelques toits.
En théorie, c’est bien : ça le fatigue un max de se faire courser toute la journée par les chats errants du coin, et quand je le retrouve le soir, il est aussi claqué que moi et pionce direct, sans passer par la case "miaou en flux rss" pour qu’on s’occupe de lui et qu’on le fasse jouer.
En pratique, c’est bien aussi : il va discrétos faire ses crottes dans les plantes des voisins super bruyants du rez-de-chaussée, et m’évite du coup de changer sa litière trop souvent.

On aurait très bien pu s’en tenir là, considérer que j’avais un chat quand même super chanceux, que tous les animaux domestiques n’ont pas ce privilège à Paris, et que vraiment, les inégalités sociales et les injustices, bla bla bla.

Oui, mais non. Ce serait vraiment trop simple. Et vous vous demanderiez pourquoi je me casse la nénette à vous écrire des tartines à propos de tout ça.

Ben je vais vous le dire, pourquoi. Parce que monsieur le chat, cette raclure, n’a rien trouvé de mieux que de vouloir me remercier pour tous les bons et loyaux services que je lui offre. Remarquez, y’aurait de quoi, parce qu’au prix des croquettes et du désinfectant pour nettoyer tous ses gerboulis sur le tapis, j’aurais déjà pu me payer la moitié d’une Smart, mais bref, passons.

Me remercier, donc. Mais comment ? Le collier de nouilles peintes à la main n’étant pas encore au programme des ateliers proposés par le cimetière voisin, mon chat a eu une idée de génie. Un concept qui déchire. Une illumination de malade mental. Un truc à la limite de l’entendement, tellement c’est beau et touchant.

Il m’a rapporté toutes les souris qu’il pouvait trouver au cimetière. Toutes. Je les ai comptées, j’en suis à onze. L’équipe de foot au complet.

… Il serait pas un peu con, ce chat ? Sans déconner ? J’aurais clairement préféré le collier de nouilles. De loin.

J’ai donc régulièrement la bonne surprise de trouver un petit cadavre de bestiole grise gisant au milieu du tapis déjà mentionné, ou des bouts de souris à moitié mâchouillés s’accumulant sur le toit juste devant mes fenêtres. C’est pas beau, ça ? Hein ? Franchement ?

Et le dernier coup de maître, pour que vous mesuriez bien quand même à quel point il a envie de me faire plaisir, a été de me rapporter dans sa gueule une souris vivante, et me la lâcher en plein salon avec un air très satisfait, genre « t’as vu, le beau cadeau que je t’ai dégoté ? Et je l’ai même pas abîmée, cette fois ! ».
Entre temps, évidemment, la souris s’est barrée sous un meuble en couinant, le chat lui a couru après en renversant au passage un vase et une pile de CD, et j’ai eu droit à la bamboula de leur jeu de cache-cache pendant une bonne partie de la nuit. Au petit matin, la malheureuse avait rendu l’âme, et ce débile de chat roupillait sur le canapé comme un bienheureux, ravi que son cadeau pourri ait foiré ma nuit de sommeil.

Bonheur.

De toute façon, j’aurais du me méfier dès le départ : un chat qui se shoote aux odeurs de chaussettes sales, c’était quand même mal barré d’avance…

28 août 2007

Cartes sur table

cartes_1Je suis perdue. Que le diable emporte mon âme. J’ai fini par céder à l’appel du vice et de la débauche. Les antres sombres et enfumés des tripots n’ont plus de secret pour moi depuis que je suis devenue... la reine du poker.

Bon, ça, c’était pour vous faire une intro un peu mélodramatique, poser l’ambiance, tout ca tout ça. Parce que là, j’ai l’air de faire ma grande routarde du jeu, la fille qui a tout vu, tout fait, et que même Patrick Bruel n’impressionne plus. Mais à bien y regarder, c’était pas gagné d’avance, cette vaste blague.

Déjà, quand on m’a dit « on se fait une soirée tranquille chez moi, viens avec une bouteille et un peu d’argent », j’ai flairé l’arnaque direct. Du coup, hyper méfiante, j’ai demandé si y’avait un Chippendale dans l’histoire, auquel cas, les gars, vous déconnez grave, on devait garder cette idée pour l’enterrement de vie de jeune fille. Mais on m’a répondu « t’es con ou quoi, on se fait un poker ».

Ah. Vu sous cet angle, évidemment…

J’ai ravalé mes vagues espoirs de spectacle torride et fini par me pointer chez l’amie en question. Les garçons étaient déjà en train de s’affairer comme des abeilles autour d’un mââââgnifique tapis de jeu vert sombre, à compter les jetons, à les mettre en petite pile, et de se demander combien on mise au départ. A voir leurs tronches hyper concentrées, ça avait pas l’air d’être la grande déconnade du siècle, ce truc dont tout le monde parle tant.

Et je n’avais encore rien vu. Quand l’un d’eux a commencé à nous expliquer les règles du jeu, j’ai soudain arrêté de ricaner bêtement comme une oie. « Là, t’es grosse blinde », « on peut se recaver qu’une seule fois », « ça dépend du kicker », « je checke », « regarde le flop »… Non mais attendez, qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Je comprends que dalle à ce que vous racontez, les mecs, là. Franchement, on pourrait pas jouer au Kemss, plutôt ? Comme au collège ?

Apparemment, non, on ne pouvait pas. J’ai donc dû me farcir l’apprentissage de toutes les combinaisons possibles et de leur ordre de valeur, bouffer du « check » et du « je me couche » à toutes les sauces, gonfler tout le monde en demandant pour la quinzième fois si « les jetons rouges, ça vaut 50 ou 100, déjà ? », et me faire royalement plumer sur toutes les parties.

Mais franchement, j’ai adoré. J’ai adoré ce mélange de hasard, de bluff et de stratégie. J’ai adoré les petits coups de stress devant mes cartes en pensant tout bas « il va sortir, ce putain de full, oui ou merde ? ». J’ai adoré tripoter mes piles de jetons dans tous les sens. J’ai adoré annoncer « tapis », juste pour la flambe.

C’est fou ce que le temps peut passer vite, quand on joue à perdre de l’argent avec ses propres copains. Copains qui, entre vous et moi, ont quand même flairé le bon filon pour nous pervertir et nous dépouiller (et ça s’appelle des potes, ça ?).

La soirée a pris fin quand l’un d’eux a lancé la brillante idée d’un strip-poker. La blague. Je suis joueuse, mais pas complètement conne. Je vais quand même attendre de maîtriser un peu mieux les règles du jeu avant de me risquer à finir en soutif devant tout le monde. (Et puis j’avais pas mis ma plus belle culotte aussi, mais ça, vous le gardez pour vous).

Je me suis donc éclipsée pour rejoindre mon lit douillet, non sans un dernier jeu de mot absolument somptueux : « sans moi les gars, je me couche ».

26 août 2007

L’Odyssée de Pénélope

banniere_penelopeParmi mes lectures de (fin de) vacances, j’ai eu le plaisir de dévorer le premier roman d’Anne-So, ma blog-copine de chez Cachemire & Soie, qui a eu la délicate attention de m’en faire parvenir un exemplaire dédicacé quelques jours avant la sortie en librairie. La méga classe, quand même.

« La double vie de Pénélope B. » raconte les aventures d’une jeune bretonne fraîchement débarquée dans la capitale, qui va découvrir grâce à son cousin les spots branchés et les marques trendy. En relatant sur son blog les épisodes de sa nouvelle vie de jet-setteuse, elle devient rapidement la blogueuse hyper tendance, celle que tous les lecteurs adorent et adulent, et que tous les journalistes veulent rencontrer. Une vie de rêve, oui, mais à quel prix ? …

Tadaaaaaam. Ca, c’est du suspens, hein ? J’aurais du faire « rédactrice de pitch pour donner envie d’acheter », je trouve. Mais ça aurait fait un peu long sur les cartes de visite.

Bref, on disait ? Le roman d’Anne-So, oui. J’ai trouvé que c’était un beau roman (« c’est une belle histoire », hop, ça y est, la blague est faite. Michel, si tu me lis, je t’embrasse et à samedi), et je l’ai lu quasiment d’une traite.

J’ai aimé le style, fluide et sans chichis, l’humour et l’ironie envers "la parisienne de base", les références aux ‘fashion faux pas’ et aux ‘indémodables de la mode’, et l’emprunt régulier au style « blog », avec des vrais morceaux dedans, comme les yaourts aux fruits. Parce que Anne-So, quand elle fait un truc, elle le fait pas à moitié, voyez. Non seulement elle écrit au sein du roman les posts du blog de son héroïne, mais elle a également créé en vrai de vrai le blog de la fameuse Pénélope B., une mouette à Paris. Déliiiiiiiiire !

Heu, cette critique est un peu fouillis et complètement décousue, j’admets. Mais j’ai jamais été douée pour donner mon avis de façon construite, moi. J’étais nulle en dissertation à l’école, pour tout avouer. Donc pour faire simple et court, je peux vous dire que ce bouquin, c’est un vrai concentré de girlitude (ah ben oui, nulle en dissert’, mais hyper fortiche pour inventer des mots).
De l’action, du suspens, de l’humour, de l’amour, du sexe, du sang… ah, non, attendez, on me fait signe que je m’emballe un peu, là. Mais pleins de trucs bien, en tout cas. Si vous aimez les histoires de filles, les histoires de blogs (et même les blogs de filles, soyons fous) foncez les yeux fermés !

… (en même temps, pour lire, ce sera plus facile les yeux ouverts, hein, mais faites comme vous voulez).

"La double vie de Pénélope B.", par Anne-Solange Tardy

First Editions, 14,90 euros.

22 août 2007

Mission commando # 3 : Partir en vacances avec les enfants de ses amis

bou_e_2Agent GinFizz, votre nouvelle mission, si vous l’acceptez, est de passer une semaine de vacances avec deux couples d’amis et leur progéniture adorée. A vous de trouver le juste milieu entre farniente et baby-sitting forcé. Totale discrétion recommandée. Si vous veniez à vous faire prendre, l’Agence nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Ce message s’autodétruira dans cinq secondes.

Compte-rendu de mission :

La cible : Maison de location "Lou Cigalou", sud de la France, plein été. Chambre avec vue sur piscine (cool) et voisine de celle des enfants (moins cool). Et murs épais comme du papier cigarette.

Les forces en présence : Bérengère, Quentin, Louise et Arthur, respectivement 5, 4, 2 ans et 16 mois. Et leurs parents, bourrés de principes d’éducation parfois souvent contradictoires.

L’objectif :
- Etudier au plus près les mœurs et coutumes de la « nouvelle famille française recomposée ».
- Vérifier in situ si effectivement, "les enfants, c’est comme les pieds qui puent, on supporte toujours mieux les siens que ceux des autres".
- Tester sa résistance aux "maman, Quentin i m’tire les cheveux tout l’temps" et aux "occupe-toi de ta sœur" / "laisse ta sœur tranquille" alternés, qui auraient de quoi rendre schizophrène n’importe qui.

Le moment qui fait mal : L’heure du réveil, au chant du coq (et le tonitruant "Pieeeeeeerrrrrre, t’as pensé à acheter du Nesquick ?" qui résonne dans toute la baraque). Qui veut faire des grasses mat’ (au-delà de 7h30) ne part pas en vacances avec des enfants, un point c’est tout. Une fois qu’on a testé, on pleure sait.

Le matos : Maillot de bain costaud (on oublie tous les trucs à ficelles que les mioches s’empressent de dénouer en ricanant), ipod waterproof, bonne humeur et énergie à revendre (précision : être déjà partie en vacances avant pour recharger ses batteries peut s’avérer utile).
Et boules Quiès. Impératif, les boules Quiès. Vraiment. J’insiste.

Stratégie défensive :
- Toujours garder à portée de main le kit de survie anti-corvée de château de sable : un bouquin spécial vacances et/ou la presse people de la semaine (inutile de s’acharner sur « Critique de la raison pure » avec quatre mini daltons dans les parages). Ce qui permet un "ben non, tu vois, mon chou, je peux pas t’aider à construire le donjon, j’ai encore du travail, là." (traduire : j’ai pas encore bien pigé qui couche avec qui cette année à Saint-Trop’)

Stratégie offensive :
- Bouffer tous les ‘P’tits Filous’ et les ‘Kinder Pingui’ qu’on peut chopper dans le frigo. Avec un peu de chance, les pleurs de la marmaille privée de goûter finiront par pousser l’un des parents à emmener tous les gosses manger une glace et faire un tour de manège au village d’à côté. Et hop, trois quarts d’heure de tranquillité grappillée. Imparable. 

A éviter : Les parents en mal d’étreintes estivales torrides qui se carapatent à l’heure de la sieste en nous refourguant le baby-sitting : « Bon, ben, heu, nous on va aller faire quelques courses, là… tu gardes un œil sur les petits ? ». (Mais bien sûr. Et t’as sorti le soutif push-up pour aller acheter trois melons et une bouteille de Ricard, sans doute ?)

Situation critique : Quand Sylvie, des cernes jusqu’au menton et deux chewing gums collés dans les cheveux, essaye de m’expliquer le sens profond de la life : « Tu verras toi aussi, quand t’en auras : des enfants, c’est du boulot, mais qu’est-ce que c’est comme bonheur ! ».
(Et allez, sortez les violons et le lâcher de colombes, on est repartis pour le couplet « devenir mère a changé ma vie ». Bah un peu, que j’te crois, qu’elle a changé, ta vie, vue ta tronche même en vacances. Alors tu permets, mais je vais aller à mon rythme, hein !)

Pour avoir la paix, la réplique qui tue : « Ok, j’ai pas d’enfant, mais moi, au moins, mon chat, il fait pas pipi n’importe où, et il bouffe ce qu’on lui donne sans chouiner. J’dis ça, j’dis rien, évidemment… »
(Totalement faux, mon chat est pire qu’un sale gosse pourri gâté. Mais 1- Sylvie n’ira pas vérifier, et 2- on se défend avec les armes qu’on a).

Bilan : Bien progressé en "1, 2, 3 soleil" (fini deuxième ex-aequo au championnat Lou Cigalou). Bonne participation à l’atelier "découper la viande en petites bouchées". Excelle dans la reconnaissance des goûts « pomme-poire » et « pêche-poire » des petits pots Blédina. Me suis constitué un catalogue complet de ‘à faire/à ne pas faire avec mes futurs enfants’ rien qu’en observant ceux des autres. Et me suis même un peu reposée. En revanche, mes tympans, eux, prendraient bien des vacances…

Fin de transmission.

Et ça, c’est cadeau !

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