I just can't get it out of my head
Moi, parano ? Nooooooon. Alors là, vraiment, n’importe quoi. Mais si vous insistez, je veux bien avouer qu’il y a deux trois trucs sur lesquels je bloque et qui me gonflent légèrement. Du genre :
Vous pouvez prendre les paris que si je décide de couper une galette des rois, je tombe à tous les coups en plein sur la fève. Pas vaguement à côté, hein. Pile dessus. Comme ça, j’ai bien ruiné tout le suspense de savoir qui aura l’honneur de porter l’hideuse couronne en papier alu sur la tronche, et tout le monde est content. Super.
J’aimerais savoir aussi comment fait ce putain de fil de téléphone du bureau pour se retrouver systématiquement tirebouchonné sur lui-même, alors que je passe ma journée à le démêler consciencieusement. Etant donné que je ne joue pas à la girouette quand je téléphone à mes clients, et que je raccroche à chaque fois avec le fil bien rangé, ma question ultime est : quand ? Quand est-ce que ce carnage se produit ? J’ai beau être super attentive, y’a un moment où un truc m’échappe. Forcément.
Idem pour les écouteurs de mon ipod, que j’enroule pourtant soigneusement autour de l’appareil, et que je retrouve toujours en vrac et bourrés de nœuds bordéliques. Au final, je passe plus de temps à démêler le machin qu’à écouter mes morceaux préférés, et ce sont mes nerfs qui sont en nœud. Et on dit que la musique adoucit les mœurs, pfff, laissez-moi rire.
Vous avez déjà essayé de ranger un camembert tout neuf dans sa boîte après vous en être coupé un morceau ? C’est pas un peu de la science métaphysique, ce truc ? Parce que clairement, ça ne veut pas y rentrer, dans la petite boîte ronde. Ca déborde, ça dépasse, ça fait pas net, alors que cinq minutes auparavant, y’avait pas un poil de papier qui dépassait. Pareil pour tous ces appareils électroménagers pleins de trucs, de bidules et d’accessoires en tout genre à clipper à droite à gauche. Sur la photo de la boîte, c’est super joli. Mais quand vient le moment de ranger le truc dans sa boîte, faut avoir fait l’Ena ET Polytetchnique confondus pour savoir comment placer les pièces pour que tout puisse rentrer. Ah ça, je comprends qu’on forme les mômes au Tétris de plus en plus tôt, y’a un vrai créneau, là.
Je voudrais qu’on m’explique, aussi, si c’est pas trop demander, pourquoi, quand je cherche une rue sur un plan de Paris format bouquin, c’est toujours celle qui, au choix, se trouvera pile sur la rainure du centre, au milieu des deux pages (donc illisible), ou à cheval sur deux pages différentes, nécessitant un aller-retour incessant entre les deux feuilles pour piger quel est l’itinéraire adéquat. C’est pas censé faciliter la vie, un plan ? Non parce que si vous le prenez sur ce ton, je prends un taxi et puis c’est tout, hein.
Pareil : une boîte de médocs, je l’ouvrirai toujours et systématiquement côté notice, même (surtout) si je n’ai rien à faire de celle-ci et que limite je la connais par cœur. Mais non, il faudra qu’elle soit là, sous mon nez, à m’encombrer avec ses vingt-trois pliures ridicules et à m’empêcher d’attraper pronto ma plaquette de Doliprane. En revanche, vous pouvez être sûrs que le jour où j’ai besoin de vérifier un truc sur la dite-notice, cette conne sera juste ratatinée au fin fond du paquet, impossible à extirper à moins de sortir l’intégralité des médocs de la boîte.
Je vous passe évidemment le téléphone qui sonne exactement au moment où je mords à pleines dents dans mon pain au chocolat, le métro qui arrive toujours en premier pour le quai d'en face (quel que soit le quai qu'on ait choisi), les feux rouges qui semblent s'éterniser pile le jour où on est méga à la bourre, et l'Ascension qui tombe un jour DEJA ferié en 2008 (ce foutage de gueule, quand même !??).
Moi, je dis que quelqu'un nous en veut. Mais faites-moi confiance, je finirai bien par trouver qui c'est.