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Gin Fizz
20 octobre 2008

Kiss kiss bang bang

kiss_2Ce qu’il y a de bien, dans les nouvelles rencontres amoureuses, c’est qu’on ne sait jamais à quoi s’attendre avant de toucher au but.
Ce qu’il y a de moins bien, dans les nouvelles rencontres amoureuses, c’est qu’on ne sait jamais à quoi s’attendre avant de toucher au but.
Forcément, ces trucs-là, c’est un peu comme le loto : 100 % des joueurs ont tenté leur chance, évidemment. Mais combien touchent le pactole ?

Prenons le cas du premier baiser entre deux personnes, par exemple*. Avant cette première étape de grande importance, l’imagination fertile dont on sait parfois faire preuve fonctionne à toute berzingue, et on se laisse aller – à juste titre – aux fantasmes les plus torrides, puisqu’on ne sait rien de ce qui va concrètement arriver.

On est juste conscient d’une chose : l’autre nous plait. Il est beau, charmant, drôle et fin. Il semble sûr de lui, confiant en son potentiel de séducteur, mais garde un brin de timidité qu’on trouve forcément craquante, à ce stade. Il bouge son corps avec aisance sans en faire des caisses, et a dépassé depuis longtemps cette période ado sous Biactol découvrant d’un regard à la fois émerveillé et apeuré le monde mystérieux du sexe opposé. Lui, il connait déjà tout ça. Sur le bout des doigts**.

De notre côté, les petits zigouigouis dans le bidou se font ressentir, plus précis, plus denses. La voix se fait charmeuse, le regard enjôleur. On suit encore la conversation, mais quelque part à l’intérieur de nous, on est ailleurs. On imagine déjà la suite, on sait que ce n’est plus qu’une question de minute maintenant. On regarde sa bouche, à la dérobée, dans l’espoir de ce fameux instant que l’on semble attendre depuis déjà une éternité.

Vient alors le moment tant attendu, celui où les souffles se rapprochent et les lèvres se touchent.

Et là, tzouiiiiiiiiiiiiiinnnnng. Drame. On serait dans une comédie romantique, la bande son ferait dérailler le disque de mélodie sirupeuse pour bien montrer l’étendue des dégâts : l’autre embrasse comme un poulpe. Visqueux, baveux et gluant à souhait, mais sans une once de passion charnelle ou de romantisme. Ouch.
Bye bye, fantasmes de nuits torrides et caliente. Adios, espoirs de chabadabada en CDI. D’un coup, le niveau de tension érotique est descendu en flèche et les zigouigouis dans le ventre se sont barrés vite fait.

Evidemment, certains frustrés moralisateurs diront qu’il faut compter avec l’appréhension de chacun, et que « c’est une question d’adaptation, bla bla bla ».
Certes. Mais avec quelqu’un qui embrasse comme s’il était à un rallye de Formule 1, perso, je ne suis pas sûre d’avoir envie de m’adapter. Merci, mais le détartrage, c’est chez le dentiste que je le fais, pas avec la langue de mon copain. Et puis cette impression d’avoir la bouche transformée en machine à laver position essorage, c’est quand même tout sauf sexy, sérieusement.

Sans nécessairement faire d’étincelles à tous les coups, inutile de se mentir, un premier baiser en dit long sur le caractère des protagonistes. On y lit la générosité ou le repli sur soi, la fougue ou la timidité maladive, l’envie ou la crainte, le contrôle ou l’abandon. Autant de signes qui ne trompent pas sur la marchandise, à l'inverse des wonderbras par exemple.

En gros, cette affaire-là, c'est un peu comme le cadeau du Kinder Surprise. Un coup, c'est le jackpot et on tombe pile poil sur la figurine Hippo ou Pingui qui complète notre collection (en admettant qu'on fasse la collection de ces figurines. Je ne vise personne). Un coup, on tombe sur une merdouille infâme dont on n'arrivera même pas à piger le fonctionnement malgré toute notre bonne volonté et notre bac +5, et qui nous laissera une vilaine impression de "tout ça pour ça ?".
Mais au moins, dans le cas du Kinder, il reste toujours le chocolat pour se consoler...


* On sera tous d’accord pour dire que j’aurais pu viser bien plus en dessous de la ceinture, mais que le raisonnement aurait été le même.

** Ah ah, c'te jeu de mot mortel. Non ?

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4 août 2008

Petit manuel à l'usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles - Chapitre 5

Les filles et les "soirées entre filles"

filles_7Oui, jeune homme, arrête de te rouler par terre comme ça, tu as bien lu. Tu es sur le point de percer à jour l’un des plus grands mystères de tous les temps, et de trouver réponse à LA question qui te turlupine depuis que tu es en âge de t’intéresser aux nanas : que peuvent bien fabriquer ensemble toutes ces minettes lorsqu’elles se regroupent pour leurs fichus « trucs entre filles » dont tu es exclu ?

Car il ne t’a pas échappé, bien entendu, que tes copines les filles ont un goût très prononcé pour ces petits moments girly, exclusivement réservés aux membres portant du mascara et des sacs à main, et où la testostérone est rigoureusement interdite.
La forme de ces rendez-vous très « sex and the city » importe peu : dîner dans un resto cosy pour s’épargner la corvée cuisine, tea-time au salon de thé pour s’empiffrer de macarons, apéro après le boulot pour cocktail en happy hour, ou tout simplement glandouille chez l’une d’elles pour papotage tout confort. L’essentiel, c’est d’être ensemble, et de pouvoir se laisser aller aux fous rires et confidences. Un petit reste de nos anciennes "soirées pyjama" en quelque sorte, la séquence ‘Barbie va au bal’ et le couvre-feu des parents en moins.

Car oui, jeune homme, le procédé n’est pas tout jeune. Pendant que toi et tes potes, à douze ans, vous préfériez vous castagner dans la cour du lycée, ou vous exprimer à grands coups de mandales dans les dents et coups de boule dans le bide, nous avions déjà pris cette habitude de communiquer avec nos copines de façon un peu moins… brutale. Alors ne prends pas cet air ahuri aujourd’hui quand une fille te fait comprendre que tu es de trop dans la conversation.

Et ne viens pas non plus te venger de rester sur la touche en me sortant d’un air condescendant : « mais qu’est-ce que vous pouvez bien avoir à vous raconter pendant des heures comme ça ? ». Parce que lorsque je lis entre les lignes, ça pourrait donner un truc comme « faut vraiment aimer se raconter tout un tas de conneries débiles pour rester à jacter comme ça devant un café, alors qu’on sait même pas ce qu’on bouffe ce soir ». Pas très classe.
Oui, on « jacte » beaucoup, faut bien rendre hommage à notre réputation. Effectivement, c’est pas toujours du niveau Proust. Mais ça vole pas moins haut que le comparatif PSG-OM en douze points argumentés, la dernière édition du calendrier Aubade « avec des meufs trop bonnes », ou la spectaculaire reprise de vitesse de la Jaguar Continental GTC *. Enfin, moi, c’que j’en dis…

Et là, je te vois venir, jeune homme. Gros comme un camion. Je la vois, la question qui te brûle les lèvres, limite t’as même pas besoin de la formuler à voix haute : de quoi parlent les filles quand elles sont entre elles ?
Hé bien, mon cher ami, comme je suis une nana sympa, je vais te répondre : on parle de tout. Ben oui. Zéro censure, quand on est entre nous.
On parle de la pluie (qui flingue nos brushings) et du beau temps (qui nous laisse porter nos petites ballerines).
On parle mode, people, télé, ciné, ragots (même plus besoin d’acheter Voici, Gala et Closer).
On parle épilation, contraception, fer à lisser, pince à recourber les cils, vernis qui sèche ultra vite et collants qui ne filent pas au moindre coup d’ongle (de la vraie discussion girly qui vous ennuierait à mourir).
On parle de soi (beaucoup), des autres (un peu), de la vie, de nos envies (mieux qu’une séance chez le psy, beaucoup moins chère).
On parle d’amitié, de projets, de futur, de passé, de souvenirs, de fous rires.
On parle de garçons (ah ?), d’amour (hum), de sexe (oh !) et de sentiments…
Et aussi, parfois, on parle de politique, d’éducation, de condition de la femme, d’écologie, de régime de répartition des retraites, de couche d’ozone, de crise des banlieues, de poterie, de cuisine et de macramé (mais pas tout à la fois, quand même).

C’est vrai, on peut parler pendant des heures, sans se rendre compte du temps qui passe. Là où tu préfères l’action franche et directe, on aime les mots, les explications et les analyses complètes. C’est sans doute ce qui fait qu’on ne se comprend pas toujours, mais qu’on se complète si bien.

Exercice pratique
Difficulté *** : Non et mille fois non. Ce n’est pas parce qu’on préfère parfois être sans vous que c’est justement pour ne parler que de vous. Ca nous arrive, bien sûr, mais pas que. Alors pense, jeune homme, à remballer vite fait ces petites allusions mesquines, dans le genre « arf, réunion gonzesses, ça va encore critiquer les mecs, se plaindre d’être célibataire, et baver sur les sex-toys de Sonia Rykiel  ». Si tu insistes lourdement sur cette voie, tu risques de t’en prendre une dans la tronche. Mais j’aurais tendance à penser que tu ne l’aurais pas volée. Ne viens pas me dire que tu n’étais pas au courant…

* J’le crois pas, je suis même obligée d’aller faire des recherches sur www.auto-moto.com pour écrire mes posts…

(Article posté le 11 décembre 2006).

5 mars 2008

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme célibataire - Part. 2

24Previously on 24

Après avoir planté là ‘Tony’ et sa grâce incarnée, je retourne dans la foule, de plus en plus dense, et tombe nez à nez avec un gars inscrit au même cours de salsa que moi. Mais c’est pas vrai ça, on ne peut donc jamais avoir un peu d’intimité, bordel ?
Echanges de regards. « C’est pas toi qui… ? ». « Si si, c’est moi ». « Oui, ta tête me disait bien quelque chose ». Après avoir fait le tour des vérifications d’usage (heure du cours de danse, nom du prof, lieu de la salle de danse) histoire de se dire des trucs complètement inutiles qui meublent la conversation, on sort la fameuse carte du bracelet, qui nous sauve la mise une fois de plus. Monsieur est « Guillaume Canet » pour la soirée. Quand je lui montre mon « Jane Birkin », il s’illumine d’un coup : « Oh, je sais qui est Serge, c’est un des potes qui est venu avec moi, il est vers l’entrée là-bas, si tu veux, je… » BAM ! D’un coup, une petite minette lui tombe dessus et lui claque quatre bises bien sonores sur les joues, en hurlant « c’est moi Marion Cotillard !!! ». La pauvre n’aurait pas eu l’air plus heureuse si elle avait gagné le million à la roue du Millionnaire de Marie-Ange Nardi. Ou l’Oscar de la meilleure actrice. Ne voulant pas jouer les briseuses de couple potentiel, je m’éclipse doucement. Ma grande rencontre avec Serge attendra…

Le salon est maintenant plein à craquer. Bonne nouvelle : il y a donc bien des célibataires à Paris, merci pour l’info. Mauvaise nouvelle : aucun de ceux présents ne me plait. Et ils sont tous petits. Moi qui aime les grands, je peux voir les calvities naissantes de chacun rien qu’en me mettant sur la pointe des pieds.
Y’en aurait bien un, là, juste à côté de la cheminée, qui a l’air craquant avec son look à la Corto Maltèse. Mais il a l’air aussi terriblement sûr de lui et de son petit effet Impulse sur les nanas. Ca en donne plus envie de l’ignorer un coup que d’aller jouer les groupies en lui piaffant sous le nez « t’es qui, toi, ce soir ? Tu veux pas être mon Serge, dis ? ». Dans soirée « desperate célib’ », y’a ‘desperate’ mais ça reste avant tout une image, soyons clair.

‘Cécilia’ nous montre discrètement son coup de cœur de la soirée et nous demande notre avis. Bon, je ne cherche à décourager personne, mais en toute objectivité, cinq minutes d’observation suffisent à piger que le type en question est nettement plus orienté Bernard que Bianca, si vous voyez ce que je veux dire. ‘Cécilia’ a toujours eu du flair pour choisir ses mecs.

‘Guillaume Canet’ vient soudain me taper sur l’épaule. « Tu veux que je te présente Serge ? ». Apparemment, il s’est débarrassé vite fait bien fait de sa Marion hystérique, lui. On se fraye un passage dans la foule pour aller retrouver ses potes dans l’entrée. Et soudain, le voilà. Je l’aperçois, il est là, devant moi. Serge. ‘Mon’ Serge…
Alors rangez les violons, stoppez tout de suite cette petite musique niaise de chabadabada en fond sonore : ‘Serge’ a plutôt une bonne tronche, mais n’est pas du tout mon genre. On papote quelques minutes de la pluie, du beau temps, du « c’est fou le monde qu’il y a, hein ? » et de « tu bois quoi, toi ? ah oui, moi j’aime pas trop le rhum… ». J’en arrive finalement à cette phrase bien débile : « bon, je suis fière de nous, on a reconstitué notre couple, on a rempli notre contrat ». Et là, qu’est-ce qu’il me sort, ce con ? « Oui, enfin moi, il me reste à trouver Bambou, maintenant… ».
Ah d’accord. Ah tu le prends comme ça ? Est-ce que ce ne serait pas une technique sympa pour me dire "ma cocotte, t’es mignonne, mais t’arrêtes de me coller, j’ai encore du pain sur la planche ce soir, moi !". Je baragouine un truc incompréhensible sur Jacques Doillon, successeur de Serge auprès de Jane Birkin, range mon orgueil dans la poche de mon jean, et repars en quête de Cupidon, qui commence sérieusement à me casser les noix ce soir.

Le love post-it wall a meilleure allure depuis tout à l’heure, puisqu’il y a maintenant une bonne vingtaine de messages collés dessus. Je me rapproche pour lire un peu la prose de mes copains célibataires. Ouh, mazette… y’a du lourd ! Non, je ne dénoncerai personne. J’ai juré.

En parlant de lourd, je recroise ‘Tony Parker’ et sa chemise toute tâchée de rhum-coca. Mes ‘nichons’ et moi lui adressons un sourire parfaitement hypocrite, mais monsieur a manifestement perdu tout sens de l’humour, et me lance (de ce que j’ai pu en comprendre) un truc du genre «  d’t’façon, t’as des trop p’tits seins pour moi, et t’as l’air très chiante ». Ouh, hé ben. Tout en classe et en finesse, le Tony, hein. Il devait se contenir un tant soi peu au départ, mais chassez-le au galop, il redevient naturel.

3h du matin. Je commence à être gonflée. Trop de monde, trop de bruit, je ne vois plus les quelques personnes que je connais vaguement, j’ai déjà retrouvé Serge et je ne crois pas qu’il y ait un ‘Jacques Doillon’ dans la salle, je ne remarque personne à mon goût, et on trouve mes seins trop petits. Ca fait lourd, d’un coup.

J’attrape mon manteau et mon sac, me glisse subrepticement jusqu’à la porte d’entrée, adresse un petit signe de main à l’une des hôtesses pour la remercier, et ressort de l’appartement bruyant et enfumé.
Dehors, dans la rue, m’attend l’ultime mission de la soirée : trouver un taxi pour rentrer chez moi. Je guette les voitures en détachant d’une main le bracelet ‘Jane Birkin’ encore noué à mon poignet gauche et en le fourrant au fond de mon sac. Ce n’était pas LA soirée, mais c’était une bonne soirée malgré tout. Dommage que Cupidon ait manifestement préféré partir en vacances au ski, au lieu de rester faire son job correctement ici, pour moi, ce soir.

3 mars 2008

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme célibataire - Part. 1

24hL’un des avantages à être célibataire, c’est que les soirées où l’on vous entraîne réservent encore leur lot de surprises. Donc quand ma copine Caro m’a proposé de m’emmener avec elle à une soirée spéciale « cœurs à prendre », je me suis dit que ça allait valoir son pesant de Curly et j’ai sauté sur l’occasion.

Il y a bien un petit côté pathétique là-dedans, je le reconnais. Rassembler des dizaines de célibataires entre eux à la même soirée, en interdisant tout bonnement l’accès aux gens en couple (véridique), ça revendique un peu la fameuse caution « libre immédiatement, disponible sur place ou à emporter, rendez-vous ultérieur envisageable ». En gros, "faites votre marché, les gars".

En même temps, prenons-le avec le sourire, et pour les occasions de nouvelles rencontres que cela apporte. Parce que je n’apprends rien à personne en disant qu’à trente ans et des bananes, on a quand même du mal à croiser de nouvelles têtes. Les amis restent des amis, les amis des amis ont déjà été présentés, les copines sont casées et ne sortent plus beaucoup, les ex sont possessifs et n’encouragent pas à la nouvelle rencontre, les collègues de bureau ne font pas le turn-over tous les trois ou quatre mois…

Cette soirée « desperate celib’ » tombait donc plutôt à pic.

23h. L’appartement immense est déjà plein à craquer d’âmes seules en quête d’âme soeur. A notre arrivée, on nous remet un bracelet rose ou bleu avec le nom d’une moitié de couple célèbre. But du jeu : retrouver dans la masse de gens « son » ou « sa » partenaire théorique pour la soirée. Ce jeu qui a l’air un peu crétin comme ça sur le papier permet quand même de fournir un prétexte tout trouvé pour qui voudrait aborder la jolie blonde près du buffet ou le grand brun qui fume à la fenêtre.

Le temps de la soirée, je serai donc Jane Birkin. A charge pour moi de retrouver mon Serge Gainsbourg parmi les soixante-dix mecs présents ce soir. Bon, Serge, évidemment, c’est loin d’être mon idéal physique, hein, entendons-nous bien. Mais à ce jeu-là, on joue sans trop se poser de question, on ne fait pas comme mes deux copines arrivées en même temps que moi : la première, affublée de « Bridget Jones » a limite eu les larmes aux yeux direct (« putain, ça se voit tant que ça ? »), la seconde a hérité de « Cécilia », et a du perdre quinze minutes de son temps à chercher à comprendre si elle devait retrouver son Nicolas (heu, ben, comment te dire…) ou son Richard Attias.

La fête est lancée, la musique couvre à peine les pia-pias à droite à gauche. Sur le mur qui longe la cuisine, les hôtesses ont installé le « love post-it wall » : chaque invité peut laisser sa déclaration d’amour ou d’humour à un(e) autre invité(e) sur un post-it coloré que tout le monde peut lire et s’empressera de transmettre à l’intéressé(e) si besoin. Pour le moment, seuls deux messages d’amour se battent en duel. Et à y regarder de plus près, l’un des deux est un dessin limite porno. Cupidon a encore du taff pour la soirée, on dirait.

Direction la cuisine pour me servir un verre. J’en profite pour commencer à faire un peu connaissance. ‘Tony Parker’ s’approche de moi, l’haleine déjà bien chargée, et entame la discussion sur le sujet du bracelet.
- C’est con ce truc. Tu parles pas avec un accent anglais, tu peux pas être Jane Birkin !
(Finaud, le mec, quand même, on notera)
- Ben oui, mais c’est pareil pour toi : tu fais des paniers à trois points ou tu te contentes de mater le sport du haut de ton canapé ?
(Allons-y gaiement. Celui-là, je ne l’épouserai pas, de toute façon)
- Ouais. Hé hé hé. Remarque, t’as de la chance, t’as quand même des plus gros nichons que Jane Birkin, hein, ah ah ah ah !
(Ok, donc lui, c’est réglé, il est con).

Je garde malgré tout mon calme et mon sourire de façade. On ne va pas se fâcher avec les gens à peine vingt minutes après être arrivés, quand même ? Non. Je continue donc à l’écouter poliment, du moins à faire semblant tout en cherchant une technique pour m’extirper de là plus vite que mon ombre. Mais rien ne vient. Ce n’est que quand ‘Tony’ se remet à loucher sur mes seins et à y joindre le geste pour faire semblant de « mesurer ma taille de soutif avec ses mains » que je me dégage d’un geste brusque, envoyant au passage valdinguer son rhum-coca sur sa belle chemise rayée, et que je me tire de là en lui disant qu’on va pas non plus causer nibards toute la soirée, merci et bonsoir.

Tou bi continioude

14 février 2008

Eyes wide shut

yeux_314 février, journée de l’amûûûûr, il paraît. Parait aussi que l’amour rend aveugle. Ca m’étonnerait qu’à moitié, remarquez. Parce que c’est bien mignon, tout ça, mais y’a quand même des fois où on ferait mieux d’ouvrir les yeux avant de répondre nunuchement à n’importe quelle guimauverie. Genre ça :


"Dis ? Tu m’aimes ?". (Est-ce que « sans opinion » est une réponse possible, comme dans les sondages ?)

"Quand je vois tes yeux, je suis amoureux". (Oui, donc du coup, ça m’arrangerait assez que tu me regardes dans les yeux -j’ai dit les yeux- et que t’arrêtes de reluquer le cul de la serveuse.)

"Je te manque ? Tu penses à moi ?". (Heu, objectivement, là, je regarde le dernier épisode de ‘Lost’ donc, non, pas trop.)

"Aimer, c’est c’qui y’a d’plus beau". (Oui, certes… mais franchement, une robe Maje pile à ma taille, c’est pas mal aussi.)

"Ah non c’est toi qui raccroche en premier". (Et tu te magnes, steuplé, parce que je viens d’exploser mon forfait à parler bisounours avec toi.)

"Besoin de rien, envie de toi". (T’es sûr, là ? Si on te propose une petite console Wii gratuite plutôt qu’une heure de roulés-boulés sous la couette, tu choisis quoi ?)

"Je te fais plein de bisous d’amour". (C’est gentil. Ca me touche, vraiment. Mais c’est où qu’on enlève l’option « j’ai douze ans d’âge mental » ?).

"On ira où tu voudras quand tu voudras". (Oui, tant que c’est pas pendant le match de foot de samedi, apparemment, vu que t’es toujours en vieux jogg’ affalé sur le canapé alors qu’il est 15h passées.)

"Je trouve que tu es vraiment une femme merveilleuse, à tel point que je me demande encore comment tu as fait pour daigner poser tes yeux sur moi, et pour ça d’ailleurs, je veux te dire merci, alors merci, vraiment, de toute mon âme…". (Chut. Embrasse-moi, idiot. C’est vraiment beaucoup beaucoup mieux que des mots.)

"Moi je t’offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas". (Mais bien sûr. Et la marmotte…).

"Ah, si tu n’existais pas, ma chérie…". (Ben l’appart serait plein de chaussettes sales qui traînent, y’aurait jamais rien à bouffer dans le frigo, et on partirait en vacances à Quimper chez ta mère tous les ans. Mais à part ça…).

"Je t’aime comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma". (Alors deviens d’abord star de cinéma, et on en recause ensuite, mon roudoudou. Et puis arrête un peu d’écouter Chérie FM, ça te chauffe les neurones…).

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4 février 2008

Petit manuel à l'usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles - Chapitre 9

ex_2Les filles et leurs ex

Pffiouuu, mon petit père, je t’avais royalement foutu la paix ces derniers mois avec mes leçons, mais là, rien ne va plus. Il faut se reprendre en main. Et que ça saute. Au menu du jour : les filles et leurs ex. Hé ben voilà, ça y est, tu lèves déjà les yeux au ciel avec cet air de dire « les ex, que des emmerdes ». Mais c’est beaucoup plus subtil que ça n’en a l’air, crois-moi.

Déjà, qu’on se mette bien d’accord sur un point. A moins de la cueillir toute fraîche à la sortie du CM2, une fille aura nécessairement un/des ex. Je sais, ça te pose souci parfois. Parce que dans tes questionnements métaphysiques, tu t’es souvent demandé finement : vaut-il mieux une petite edelweiss à peine éclose pure comme la neige blanche des montagnes du mont Fuji (hum…) ou une marguerite un peu plus épanouie certes, mais qui a déjà bien pigé quelques principes de base, du genre (strictement au hasard) « il ne sert à rien de demander niaisement "à quoi tu penses ? / tu m’aimes ?" à un type après l’amour, la réponse étant "à rien / nan, je pionce" dans 99,9 % des cas (le 0,1 % restant ronflant déjà allègrement). C’est sûr, le sujet est important. Je pose donc la question, elle reste ouverte.

Une fille a des ex, donc. Reste à voir maintenant les relations qu’elle entretient avec eux. Parce que là aussi, c’est tout un festival.
Si elle s’effondre en larmes à la simple prononciation du prénom de l’ex en question, voire si elle se roule en boule par terre en hurlant à la mort que "vraiment, les mecs, tous des salauds", manifestement, la rupture a été douloureuse et à sens unique. Si tu veux un conseil d’amie : cours Forest, cours. Sinon, c’est toi qui va déguster.
Si elle reste sereine en évoquant "ces partenaires qui ont traversé sa vie, lui ont apporté de belles choses et d’ailleurs elle ne les en remerciera jamais assez" (fin du discours ‘remise des Césars’ gerboulant), c’est quitte ou double : soit elle est effectivement cool par rapport à son passé amoureux, soit elle cache une forêt de merdier avec un bel arbre joliment décoré. A toi de voir si tu as l’âme d’un bûcheron.
Enfin, si elle oppose un mutisme parfait à ce sujet, justement parce que "le passé c’est le passé, concentrons-nous sur l’avenir, voyons grand, voyons neuf, voyons ensemble" (et autres slogans politiques à deux escudos), là, tu fais au feeling, mon pote. Ce sera la surprise du chef au bout du compte, quand tu ne t’y attendras pas. Moi, c’que j’en dis, c’est que les surprises, c’est sympa, mais que finalement, j’ai souvent été déçue du cadeau à l’intérieur de l’œuf Kinder.

… Pourquoi tu te marres, comme ça, on peut savoir ? Parce que dès le début, tu savais que ce serait un beau merdier, ce sujet ? Oh, mais ne fais pas le fier comme ça, mon lapin. Tu veux qu’on cause de tes ex, à toi ? Hein ? Tu crois que c’est franchement plus simple, du côté d’un garçon, la gestion du passé amoureux ?

… bon.
T’as de la chance, j’ai déjà fait suffisamment long pour aujourd’hui. Mais tu perds rien pour attendre. Et pour la peine, tu fais tes exercices. Fissa.

Exercices pratiques
Difficulté * : Ok, tu veux savoir comment elle se comporte vis-à-vis de ses ex, mais non, tu ne lui poses pas la question directe. Un « parle-moi un peu de tes ex » au bout de dix minutes de conversation, et elle va flipper sévèrement. T’es pas à un casting, là, merde. Un peu de subtilité !

Difficulté ** : Ne demande jamais à une potentielle future copine le nombre d’ex qu’elle a. Je sais, c’est tentant, parfois. Mais ça ne sert à rien. Parce que, soyons honnête, y’a de grandes chances qu’elle te mente sur la réponse. A la hausse, ou à la baisse, selon le cas. Alors franchement, épargne-nous un sujet de dispute, tu seras bien mignon.

Difficulté ***** : Phrase à dire à toute nouvelle conquête digne d’intérêt (avec le ton et tout, hein) : "Des ex ? Oui, j’en ai. Mais depuis que je t’ai rencontrée, tu les as toutes éclipsées…". … … Quoi ? Comment ça, "c’est pas un peu too much ?". Rhhhhhhhhhhho, t’es chiant, aussi. Si tu veux jamais faire d’effort, moi j’arrête de te filer un coup de main. T’auras qu’à te démerder avec Jeune & Jolie. Non mais ho.

16 octobre 2007

Mon mec à moi

mains_2Mon mec à moi, il est un peu bizarre. Limite j’me demande parfois si c’est un vrai mec. Il dit qu’il n’aime pas les strings, ni les jupes, par exemple. Ou qu’un jean met bien plus en valeur les courbes féminines. Bon, admettons. Quelque part, ça m’évite de me déguiser en Barbie Pétasse tous les jours. Mais je suis sûre que ça cache quelque chose de louche. En revanche, évidemment, il est à fond pour le port du micro short, même surtout en plein hiver, avec les bottes et tout le bordel. Ben tiens, on voit que c’est pas lui qui se les pèle grave, hein !

Mon mec à moi, il a beau faire des efforts, il ne comprendra jamais rien à mes tentatives modesques. Il y met du sien pourtant hein, je le vois bien. Il a déjà pigé, après moult effort, ce qu’étaient des leggings ou ce qu’on appelait des ballerines. Attention, ici progrès. Mais toutes les petites robes amples et évasées qui font la mode cette saison, on oublie tout de suite. Selon lui « ça fait femme enceinte, et c’est moche ». Bam. Tssss, aucune culture, aucun goût.

Mon mec à moi, il fait toujours des compliments à côté de la plaque. L’intention y est, mais si je m’arrête au sens propre de la phrase, j’ai plus envie de chialer que de battre des cils amoureusement. Genre dernièrement, j’ai quand même eu droit à « t’es mon sac à patate préféré » (sans commentaire) ou à un « hé mais t’es cultivée en fait ! » criant de vérité. En fait, il devait me prendre pour une vraie truffe, j’imagine. M’enfin le top du top, ça reste quand même le moment où, peu de temps après notre rencontre, il a cru me faire rosir de plaisir en me faisant un superbe compliment sur mes somptueux yeux bleus… alors qu’ils sont verts. Alors là, carton rouge, monsieur l’arbitre !

Mon mec à moi, il a pigé qu’il ne fallait pas gêner mon sommeil s’il voulait échapper à la grosse mandale dans les dents en pleine nuit. Du coup, il fait super gaffe. Il évite de ronfler comme un tracto-pelle rouillé et me laisse pioncer sans boules Quiès. C’est déjà ça de gagné. En plus, question bouillotte, il se pose là, le mec, hein. Réduction de 40 % sur la facture de chauffage électrique. Au moins. Bon, en échange, il a des habitudes de petit vieux, et ne peut dormir que du côté droit du lit. Pfffff, si jeune et déjà si routinier. C’est moche.

Mon mec à moi, il me parle d’aventures. De sa dernière virée au Quick, de ses soirées dépravées et hautement alcoolisées entre potes, ou de l’achat de son GPS par exemple. Parce que mon mec, il a une vie trépidante, il faut le savoir. Et y’a pas à dire, il sait me faire rêver comme personne. Je suis sous le charme. Totalement. Et inconditionellemZzzzzzz…

Mon mec à moi, il a beaucoup d’amis, pas mal d’ex, un tas de relations plus ou moins proches, des collègues, une famille. Autant dire qu’il n’a pas trop de difficultés à remplir son agenda. Bientôt, je l’appellerai "Monsieur le Ministre" et je contacterai sa secrétaire pour prendre rendez-vous avec lui. Tant qu’il trouve du temps pour nous, je lui pardonne. Parce que bon, quand même, c’est mon mec. A moi.

24 septembre 2007

Petit manuel à l'usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles - Chapitre 8

Les filles et les magazines de filles

mag_2Hého, jeune homme, on se réveille. C’est la rentrée, on n’est plus à la plage à faire des sudoku, alors on se remet les neurones en marche, et on reprend les bonnes habitudes.
Aujourd’hui, sujet « culture générale » : les magazines de nanas. Tu penses tout avoir dit sur le thème en affirmant que « ces ramassis de conneries » sont juste une pompe à fric, rapport à toutes les envies et les obsessions qu’ils provoquent chez les greluches. Ouais, c’est pas entièrement faux. Mais c’est aussi et surtout une vraie mine d’or pour mieux comprendre les minettes. Donc tu discutes pas, tu te penches sur la chose, et plus vite que ça.

Commençons par mesurer ton niveau de compréhension en la matière. En premier lieu, il y a le Elle que tu connais sans doute, vu qu’ils nous pondent un numéro toutes les semaines, et que t’arrives déjà pas bien à comprendre comment on trouve le temps d’ingurgiter tout ça (entre nous, je te livre un scoop : c’est blindé de pub et y’a pas grand-chose à y lire, en vrai). C’est déjà bien de connaître un titre, bravo.

Mais fais gaffe, jeune homme, fais gaffe ! Il y a bien d’autres pièges dans l’univers impitoyable de la presse. Alors prends des notes et retiens, une bonne fois pour toutes : non, Cosmo n’est pas seulement le nom d’un cocktail girly. Et non également, Marie-Claire et Isa ne sont pas de vagues camarades de fac. La vérité, tu vas faire franchement pitié si tu sors à ta copine d’un air détaché « elle a l’air sympa, cette Marie-Claire, quand est-ce que je la rencontre ? ».

Bon, entre nous, je dis « magazines de filles », mais ne va quand même pas croire que je ne t’ai pas vu piquer en douce les journaux de ta belle pour tenter de percer un peu plus le Grand Mystère Féminin. Arrête de nier comme ça et de me prendre pour une nouille, hein. Evidemment, que je sais que la moindre évocation d’un article « sexo » en couverture te fait frétiller de bonheur, parce que tu vas pouvoir y dégoter de nouvelles idées pour flamboyer sous la couette. Et tu te plantes lourdement si tu penses que je n’ai pas remarqué ton air faussement détaché devant « Est-il un bon coup ? La preuve par neuf », alors que tu baves d’envie d’aller lire tout ça en loucedé aux toilettes.
Bizarrement, je sais aussi que, en revanche, tous les suppléments mode, beauté et minceur, tu t’en tamponnes allègrement le coquillard. Tssss, trop prévisible, jeune homme. Tu es trop prévisible.

En même temps, tu seras bien mignon de bien vouloir nous laisser lire peinardes nos magazines avant de te ruer dessus juste parce qu’il y a je-ne-sais-quelle blondasse dénudée en couverture. Parce que nous, tes Moto-Plus, tes Revue de la Finance et tes L’Equipe Magazine, on n’y touche pas. C’est respect, tu vois. C’est ton jardin privé. (Sauf si on trouve dedans de nouvelles photos des Dieux du Stade, auquel cas, t’es pas radin, et tu partages, merci).

Tu sais quoi ? Je vais être sympa, et je vais t’apprendre un truc : à part les bimbos et les articles sexo, y’a plein d’autres choses intéressantes pour toi dans les magazines de filles. Déjà, tu peux y trouver des idées cadeaux pour ta copine. Parce que note bien que les pages cornées sur lesquelles on trouve des bottes ou des bijoux entourés quinze fois au feutre rouge, c’est pas un appel de phares, mais presque, quand même. Surtout si le journal traîne insidieusement de façon répétée sur la table du salon. Donc t’es gentil et t’en prends de la graine, ça évitera à la meilleure copine de subir tes appels désespérés la veille de l'anniversaire de ta chérie (« mais chais pas quoi lui offrir, help ! »).

Ensuite, ça peut t’aider à parfaire un peu ta culture girly. Besoin d’un décodeur pour piger quelque chose aux conversations entre filles ? Lis les journaux de nanas, et tu seras un peu moins à la rue quand elle mentionnera Maje et MJ, paletot et leggings, Wentworth Miller et Jared Leto. Tu ne tireras plus la tronche quand elle parlera de « spa », en pensant naïvement que sa nouvelle lubie, c’est d’adopter une bestiole à poils. Et tu comprendras enfin que les spartiates, c’était juste la mode cet été, et pas une vague envie de promouvoir le prochain Astérix avant l’heure.

Non, ne me remercie pas de t’avoir une fois de plus sauvé la face. C’est cadeau.

Exercices pratiques
Difficulté * : Jette un petit coup d’œil aux tests de magazines auxquels elle a répondu. Ca peut toujours t’en apprendre de bonnes sur elle, ses envies et sa personnalité. Tu sauras désormais, par exemple, qu’elle se juge trop autoritaire dans son couple (ah ouais ?), que le "coquillage balinais" est sa nouvelle position sexuelle préférée (ah tiens…), ou qu’elle fantasme à mort sur Patrick Poivre d’Arvor (ah non !).
Bon, évidemment, si elle s’est empressée de répondre au « Envie de le larguer ? Faites le point sur votre couple », là, t’es mal. Mais au moins, tu ne seras pas pris de court quand elle viendra t’annoncer la nouvelle. C’est toujours ça de gagné, non ? Si.

Difficulté *** : Stop. Ca suffit. Rentre-moi tout de suite cette langue baveuse dans ta bouche, tu dégueulasses toutes les pages, là. Je te le dis d’office, même si ça fait mal à entendre : non, les reportages "lingerie" et "maillot de bain" ne sont pas là uniquement pour que tu te rinces l’œil. Ni pour que tu brailles sur un ton appréciateur qu’ "elle est trop bonne, cette meuf, putain". Allez hop, confisqué, le journal. Sans déconner, quoi…

 

 

10 septembre 2007

Jeune demoiselle recherche un mec mortel

annonce_3Dans la famille « nana relou qui sait jamais ce qu’elle veut », je suis ce qu’on appelle une bonne pioche. Du genre, par exemple, à faire des pieds et des mains pour retrouver un type pourtant méchamment éconduit lors de la première rencontre.

J’te raconte, public ? Allez, j’te raconte.

Soirée d’entreprise de mon amie J, un soir de septembre 2002. (J. bossait alors dans une grande radio d’information, que la décence m’empêche ici de nommer, mais si t’es pas trop neu-neu, tu trouves fastoche). La fête bat son plein, la musique est naze à souhait, les petits fours ne sont pas dégueu et le champagne coule à flots. Bonne ambiance, donc.
Vers deux heures du matin, la salle s’est vidée de moitié, les gens commençant à montrer leurs limites en « gestion d’open-bar », et je vais m’asseoir à l’écart pour faire une petite pause. Là, sorti de nulle part, un beau brun au sourire à fossettes s’approche et s’installe à côté de moi. Il finit par entamer la conversation gentiment. Soudain, en moi, quelque chose fait pschiiiiit : monsieur s’appelle Jérôme, est beau comme un camion volé, a un sourire qui me fait fondre, une façon de parler douce mais posée, et des manières de gentleman.
A ce stade de l'histoire, tu te dis « c’est bon, elle a décroché le cocotier, chabadabada, love is in the air, ils vécurent heureux et gna gna gna ».

Sauf que non.

Sans trop savoir pourquoi, alors que les premiers petits papillons dans le bidou se font ressentir, je me vois me transformer progressivement en mégère hargneuse, prête à mordre et à sortir les griffes à la première tentative de draguouillage trop prononcé.
Jérôme encaisse les piques et les vannes avec sourire et humour, et ne lâche pas prise. Il me  propose de me laisser son numéro, je le rembarre d’un « pour quoi faire, franchement ? », mais il tient bon. Tenace, le mec.
Jusqu’au moment où, quand même, découragé par mon attitude hautaine et méprisante de Miss Alaska 1992 (et peut-être aussi saoulé par les gloussements de mes copines qui ne perdent rien de la scène, quelques chaises plus loin), ‘Gueule d’amour’ se lève, me claque doucement la bise et s’en va rejoindre ses potes pour quitter les lieux.

Hé merde…
Intérieurement, je me maudis, me traite de tous les noms et me flagelle mentalement avec un bouquet d’orties fraîches. Y’a pas à dire, je sais être très conne, parfois.

Les jours passent, et cette vieille impression d’avoir peut-être laissé passer quelque chose persiste. Il faut à tout prix que je retrouve ce mec, c’est une question de vie ou de mort. Au moins.

Dans un premier temps, on épluche consciencieusement avec J. le listing des invités à la soirée, récupérée à grands renforts de bobards honteux auprès du service communication de la fameuse radio. Seulement, sur plus de 800 invités, autant vous dire que des Jérôme, y’en a un peu à la pelle. Ce con, il pouvait pas s’appeler Roméo ou Jean-Eudes, non ? Aucune piste de ce côté, donc.

Après avoir harcelé toutes les personnes présentes à la soirée avec la fiche signalétique du beau gosse (« Jérôme, un grand brun, sourire aux fossettes ? Nan, tu vois pas ? T’es sûr ? Bon, tu sers à rien, dégage… »), une évidence s’impose : il ne reste que la solution ‘petites annonces de Libé’.

Je m’attelle donc à la tâche, et finis par pondre quatre lignes d’annonce rassemblant les maigres éléments dont je dispose pour le faire identifier, suivies d’une adresse mail : regrette_le_zef [at] xxx.fr.

Et puis j’attends.
Et puis rien.

Le premier jour de parution, mon annonce est lue à l’antenne par le journaliste en charge de la ‘revue de presse’, et J. m’informe que quelqu’un en a fait un agrandissement et l’a placardée sur le tableau d’affichage de la salle de conférence de la radio.

Mais dans ma boîte mail, c’est toujours le désert de Gobi.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais avec moi, c’est comme avec Paic Citron : quand y’en a plus, y’en a encore.

Parce que figure-toi, lecteur suspendu à ces lignes pleines de suspense insoutenable, que j’ai recroisé ce garçon quelques mois plus tard, par le plus grand des hasards, dans une soirée branchouille parisienne. Ou plus exactement, c’est l’une de mes copines qui lui a foncé dessus en braillant comme une vache « bah Jérôme, tu lis jamais les journaux ? ». Comment faire fuir la proie, chapitre un.

On finit quand même par se retrouver dans les escaliers, à patauger copieusement pour trouver un sujet de conversation. Il dit ‘se souvenir vaguement de moi’, je range ma dignité et mon orgueil dans mon sac à main, on baragouine deux trois trucs en rapport avec son boulot, et il me file son numéro de tél avant de rejoindre sa clique.

Je contemple sa carte de visite, perplexe. "Mon" Jérôme est toujours aussi craquant physiquement, mais je viens de me rendre compte qu’il a une voix de canard castré. Le mythe s’effondre.

Soucieuse de rétablir mon honneur, je l’appelle néanmoins deux jours plus tard avec l’idée de lui raconter cette fine allusion à la lecture des journaux. En vrai, je veux surtout faire un test : cette histoire de voix me turlupine au plus haut point.

Hé ben paf. Répondeur. Même pas personnalisé. « Vous êtes bien au 06 XX XX, … ». Pour le test, on repassera, donc. Je laisse quand même un message vaseux avec quelques mots clés, du genre « explications », « petites annonces », « regrets », « rappelle-moi ».

Bon. Soit le mec n’a pas suffisamment d’ego pour avoir le fin mot de cette sombre histoire dont il est le héros malgré lui, soit il a grave flippé devant le troupeau de greluches qui a traversé toute la salle de la soirée pour lui parler de Libération et de ses petites annonces. La seconde possibilité est très envisageable, à mon sens. Toujours est-il que je n’ai jamais eu de nouvelles de sa part.

Pour clore le truc en beauté (parce que merde, quand même, après tout ce jeu de piste…), j’ai juste fini par envoyer un sms disant « Un vent pour un vent. OK, c’est de bonne guerre. Mais c’est dommage… ».

Noir.

Rideau.

Fin de l’acte.

... Bon, au moins, ça me fait un truc marrant à raconter dans les dîners, maintenant.

2 mai 2007

Petit manuel à l’usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles – chapitre 7

Les filles au restaurant

resto_5Et bien, jeune homme, qu’ouie-je ? Tu pensais en avoir fini avec les leçons et exercices du désormais mondialement célèbre "Petit Manuel à l’usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles" ? Oh que non, mon ami, oh que non. Il te reste bien du chemin à parcourir avant de maîtriser sur le bout des doigts les principes de pensée et de fonctionnement de ces créatures obscures mais si délicieuses que sont les Filles… (Comment ? pas objective, moi ? Rhooo, je t’en prie…)
Si tu le veux bien (en même temps, tu n’as pas trop le choix, je dirais), penchons-nous aujourd’hui sur un chapitre à hauts risques : les filles au restaurant. Action.

Contrairement aux apparences, une fille au restaurant, en fait, c’est archi simple. Il te suffit de maîtriser deux ou trois principes de base pour t’en sortir haut la main. Commençons par le début : le moment de la commande.
Dans sa grande complexité légendaire, une fille pourra parfois avoir du mal à choisir entre plusieurs plats. D’où son ingénieuse idée d’en choisir un, et de tenter de te faire commander, à toi (oui, toi) l’un de ceux qu’elle voudrait aussi, pour que vous puissiez innocemment « faire moit’-moit’ ». Là, attention, danger. Je te le dis, jeune homme, tu as tout intérêt à te démerder pour commander le même plat qu’elle, parce que de toute façon, elle préfèrera ce qu’il y a dans ton assiette. C’est mathématique.
Faut dire qu’entre ses haricots verts fadasses et tes bonnes frites huileuses, franchement, elle serait conne d’hésiter aussi. Mais bon, puisqu’au moment de la commande, elle a voulu « faire sa fille » et prendre la garniture light, il ne tient maintenant qu’à toi de jouer le mec galant amusé ou le type saoulé qu’on vienne lui bouffer tout son plat. Tout dépend de comment tu envisages la suite de la soirée, j’ai envie de dire. Je ne te fais pas de dessin, si ?

Le moment du dessert est également toujours un bon test. Si elle craque sans complexe pour le fondant au choco supplément chantilly, ça en dit long sur son appétit de la vie (ou alors, son risotto aux champignons était franchement dégueu et elle a encore grave la dalle). Pour autant, ne tire pas tout de suite la tronche si elle opte pour le fromage blanc ou la salade de fruits. Ok, c’est légèrement moins funky, je te l’accorde, mais c’est peut-être au prix de ce sacrifice gourmand qu’elle pourra encore fermer son jean slim taille 36 en sortant du resto. Ah ouais, pas con, comme idée, hein ?

Parfois, elle se risque à un « on partage un dessert à deux ? ». Là, je te vois venir. Au début d’une relation, ça te fait sourire, genre « elle est trop mignonne, elle veut bien faire cuillère commune avec moi ». Du coup, tu la laisses choisir ce qu’elle veut (même un fromage blanc ou une salade de fruits pas funky), ravi de passer pour le mec trop cool de la life.
Après quelques mois passés ensemble, en revanche, ça vire plutôt au « mouais, c’est ça, j’la connais l’arnaque, elle va tenter de me refiler son tofu au nutella, mais même pas en rêve ! ». A toi de choisir l’attitude approprié. Soit c’est dessert chacun pour soi (qu’elle se débrouille avec son tofu-truc bizarre, là. Pour toi, c’est Banana Split !), soit tu acceptes de partager, mais dans ce cas-là, ne bougonne surtout pas tout seul devant l’assiette commune. 

A un moment donné arrive fatalement la phase « pipi room ». Parce que tu le sais comme moi, une fille, ça a besoin de faire la vidange toutes les deux heures, au minimum. Si vous êtes au resto en tête-à-tête, ce sera pour elle le prétexte à un petit raccord maquillage/brushing/rien entre les quenottes ?/tout est nickel/je suis une bombe/j’assure à mort. En gros, si il n’y a pas de miroir dans les toilettes, elle est super mal.
Si vous êtes en groupe, sache que la fille se déplace au pipi room uniquement par groupe de deux. Soit pour échanger confidences et ragots de pétasses (ex : « je sais pas où il l’a trouvée, sa Sonia, mais y’a pas que son décolleté qui manque de profondeur ! »). Soit parce qu’elles se font copieusement chier et préparent en douce un plan B pour filer après le dessert. (Ouais, je sais, ça fait mal d’entendre ça, mais faut t’y faire, ça arrive. En même temps, ça dépend en partie de toi et de ta conversation aussi, alors bon…).

Allez hop, travaux pratiques, tout de suite. Et ne sèche pas, cette fois. Je t’ai à l’œil.

Exercices pratiques
Difficulté * : Propose-lui toujours de goûter tes plats. Non, pas avant toi, pour voir quelle tronche elle tire. Et pas non plus après lui avoir dit que tu ne trouvais pas ça bon. Parce qu’une phrase du genre « j’trouve pas ça terrible, ça a un léger goût de chaussettes, tu veux goûter ? », c’est moyen-moyen, pour lancer une discussion passionnée, si tu veux mon avis.
Et si elle te propose de goûter son plat à elle, souviens-toi du sens des proportions. C’est pas parce qu’elle fait six bouchées d’un morceau de viande que tu avalerais en moins de deux qu’il faut rafler la moitié de son assiette comme un morfale. Vu ?

Difficulté *** : Abstiens-toi de tout commentaire sur ses choix durant la commande. Pas de « tu vas pas prendre des pâtes ? », parce que 1- et pourquoi pas, d’abord, si elle a envie ? et 2- ça pourrait être très mal interprété (sous entendu ‘ça fait grossir’). Pas non plus de « pfff, aller au resto pour prendre du poulet… », parce qu’à ce rythme-là, effectivement, bientôt, on n’ira plus jamais non plus en terrasse se prendre un coca-light vu que c’est vrai, c’est con, y’en a dans le frigo à la maison.
Seule exception : si elle te dit « oh ben on va pas commander la même chose, quand même, c’est dommage, autant goûter deux trucs différents ». Là (et seulement là, jeune homme, entendons-nous bien), tu as le droit de lui laisser comprendre finement que comme au bout du compte, elle préfèrera ce qui est de ton côté de la table, mieux vaut qu’on s’en tienne au choix de départ, tant pis si c’est deux fois le même.

Hors concours : Quoi… Comment ça, « et qui paye la note à la fin ? ». Ah ben là, mon petit père, c’est à toi de voir, en fonction de tes envies et de tes finances, hein. J’écris un manuel pour t’aider à "mieux comprendre les filles", pas un "petit guide du savoir vivre en société" non plus, ho.

1 février 2007

Les gentilles filles vont au paradis. Les autres vont où elles veulent.

chieuse_4On m’a souvent dit que les hommes préféraient les chieuses. Peut-être pour me rassurer, je ne sais pas. Mais en tout cas, sur ce coup-là, « on » a été rudement bien inspiré. Parce que si j’en crois ma propre expérience (ahem…) et celles de certaines copines assez pros dans le domaine, je dois dire que « on » est plutôt perspicace. Car c’est un fait aujourd’hui prouvé (par moi, du moins), les hommes préfèreront toujours une emmerdeuse de choc à une petite nouille trop gentille. J’ai des preuves, monsieur le juge.

Déjà, remettons les choses à leur place. Quand je dis « chieuse », ce n’est pas à prendre au pied de la lettre, c’est juste pour récapituler en un seul mot l’idée globale de la nana qui a… disons… un caractère bien trempé. Qui sait ce qu’elle veut. Et qui le dit. Haut et fort. Et souvent. Quitte à passer parfois pour une mégère hystérique et survoltée.
Avec elle, les assiettes volent, les portes claquent, les critiques fusent, les reproches pleuvent. Mais on ne s’ennuie pas un instant. Et les réconciliations après la crise peuvent être si douces.
Une pointe de jalousie, un soupçon de caprice, une pincée de contradiction qui désorienterait le plus carré des hommes. La chieuse, c’est le sel et le poivre à la fois. Le piment brut qui relève le quotidien de saveurs inédites et inattendues.

Vous allez dire que là, je prêche pour ma paroisse. Un peu, oui… Mais tout est question de nuance, malgré tout. A se comporter en princesse grand luxe, à croire que tout lui est dû, à imaginer que le monde tourne autour de sa précieuse petite personne, la chieuse en devient rapidement juste méga relou. Frontière floue, équilibre précaire et subtil. Comme en cuisine, il faut savoir trouver le savant dosage.

Mais ça, les hommes aiment, quoi qu’ils en disent. Si si si, pas la peine de nier, j’ai trop d’exemples autour de moi pour vous croire une seule seconde si vous osez prétendre le contraire, messieurs. J’ai d’ailleurs le souvenir d’un copain éperdument amoureux d’une nana plus volcanique que l’Etna et le Vésuve réunis, qui, à la question fatidique « mais qu’est-ce que tu fous encore avec cette chieuse ? », a répondu un peu désabusé « elle me rappelle ma mère ». Ah ? Bon. Dans ce cas…

Allez, objectivement, avouez que c’est quand même plus marrant, une fille au sang chaud qui réagit au quart de tour. Comment ? « Plus épuisant aussi », dites-vous ? Oui, certes. On n’a pas l’un sans l’autre.
A côté de la chieuse, la minette trop sage et passive qui acquiesce gentiment et fait le toutou docile, ça ressemble à un flan fade et flasque. Soyons sincères deux minutes, si on met à part sa plastique de Barbie, Loana n’a jamais fait fantasmer personne, à part peut-être Jean-Ed' et quelques pisciniers. Et encore. Désolée si je brise les illusions de certaines.

Notez, on dit que les hommes préfèrent les chieuses, mais l’inverse est tout aussi vrai. Souvenez-vous, les filles, vous avez sans doute déjà croisé dans votre vie amoureuse un très gentil garçon (je n’aime pas dire du mal des gens, mais effectivement, il est gentil) toujours d’accord sur tout, jamais fâché pour rien, et à qui, foncièrement, on n’a pas grand chose à reprocher… si ce n’est qu’on s’emmerde comme un rat mort avec lui. Ben oui, désolée d’être brutale comme ça, mais franchement, le type qui dit amen à tout sans jamais broncher, c’est très vite gavant, bizarrement.
Pourquoi, à votre avis, ce sont toujours aux bad boys qu’on s’accorde à trouver du charme et du charisme, hein ? Pourquoi on bave plus sur un Johnny Depp ou un Colin Farell que sur un Daniel Auteuil ou un Stéphane Bern ? Bah j’me demande, tiens…

22 janvier 2007

Petit manuel à l'usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles - Chapitre 6

Les filles, la Saint-Valentin, et toute autre "célébration amoureuse"

Saint_1Hé oui, jeune homme. Il ne t’a bien sûr pas échappé que dans environ trois semaines, c’est la Saint-Valentin (ou bien ça t’a échappé, mais tu vas faire comme si de rien n’était).
Aaaah, la Saint-Valentin. Officiellement, fête de tous les amoureux, célébration de la tendresse et des sentiments passionnés. Officieusement, méga arnaque marketing qui pue (on y reviendra en temps voulu) et seconde opportunité d’engraissement des fleuristes, après la Fête des Mères.

Alors je sais ce que tu vas me dire. Siiiiiiiii, je le sais. « Moi, la Saint-Valentin, j’m’en cogne comme de ma première dent de lait, je me laisserai pas avoir par le système ». Pas faux, jeune homme, pas faux. C’est d’ailleurs ce que semblent penser et dire de nombreuses personnes. Peut-être même as-tu déjà entendu ton amoureuse te susurrer tendrement « Biquet, pour la Saint-Valentin, on fait rien de spécial hein. Nous, on n’a pas besoin d’un calendrier pour se prouver qu’on s’aime. »
Seulement à partir de là, tu commets souvent l’erreur grotesque de te croire à l’abri, et de te dire que tu peux te programmer une soirée peinarde téloche-popcorn-dvd pour le 14 février au soir. Wrrrrrrooonnnngggg ! Mauvaise réponse, jeune homme. Tout faux !
Sache que malgré tous les discours anti-marketing autour du prétexte bidon qu’est cette « belle fête », une fille appréciera toujours un petit geste le jour J. Juste histoire d’être rassurée, si besoin est, qu’au milieu de toute cette mièvrerie dégoulinante de "bisounourseries" en tous genres, l’élue, c’est elle. Point.

Tsss tsss, ne commence pas à râler tout de suite, comme ça. Quand je dis « un petit geste », c’est vraiment de ça qu’il s’agit. Pas besoin d’aller lui dégoter le diamant 24 carats (encore que je dirais pas non, perso, mais on ne parle pas de moi, là) ou la dernière paire d’escarpins Louboutin.
Quelques fleurs, ou même une seule (mais très belle alors) ferons parfaitement l’affaire. Ou bien ses bonbons préférés, le thé qu’elle adore et dont elle va bientôt manquer, une babiole rigolote. Et un sourire. Important, le sourire.
Evite juste la petite peluche débile en forme de nounours avec un cœur sur le ventre qui dit « je t’aime gros comme ça ». Sauf si vous avez tous les deux douze ans, évidemment (mais c’est quand même limite, je préviens d’office).
Et surtout, SURTOUT, s'il y a un soir où il vaut mieux ne pas lui dire « Qu’est-ce qu’on bouffe ? », « T’as pas fini le repassage ? » ou « Tu devais pas sortir avec tes copines pendant que je regardais le foot, toi ? », c’est celui-là. Ca passera mal, je te le dis. (Nan, je suis pas pleine de clichés, qui a dit ça ?).

De la même manière, fêter les anniversaires de rencontre, de premier bisou ou de mariage est monnaie courante pour certains couples. Mais là, faut choisir. C’est anniversaire de première rencontre OU de premier smack, au choix. Pas les deux. Sinon, on s’en sort plus.

Enfin, le plus simple, ça reste quand même de ne pas attendre les « bonnes » occasions pour se faire plaisir, parce que comme le disent si bien Roméo et Juliette dans la comédie musicale (attention les yeux, risques de traces collantes de guimauve à la lecture de cette phrase) : « Aimer c'est voler le temps, aimer c'est rester vivant, et brûler au cœur d'un volcan, aimer c'est c'qu'y a de plus grand ». Voilà, voilà…

Exercices pratiques
Difficulté * : En parfait gentleman que tu es (ou que tu tends à être), tu as donc trois dates à retenir en tout et pour tout : son anniversaire, l’anniversaire de rencontre, de premier bisou ou de premier "hum-hum"(chacun son trip), et la Saint-Valentin. Pour la dernière, tu peux compter sur les médias pour se charger de te le rappeler. Pour les autres, tu ne peux compter que sur toi. Qui c’est qui va aller s’acheter un petit agenda chez le papetier ? (ou programmer les alertes dans son téléphone portable ?). Ouais… c’est toi. Ben si.

Difficulté **** : Si l’idée de faire un cadeau en cette Saint-Valentin te plait, tu vas sans doute vouloir sortir des clichés vus mille fois (Ex : « Des roses ? Pfff, et pourquoi pas des 'Quality Street' tant qu’on y est ? »). Attention, jeune homme. Le cadeau original présente le risque non négligeable d’être… original, justement. Et ce n’est pas ce qu’on demande à un cadeau de Saint-Valentin, qui, doit-on le rappeler, est une fête cucu à souhait.
Sont donc à éviter : la crêpière Tefal auto-nettoyante multi-fonctions (laissons cette brillante idée aux (futurs) enfants pour la fête des Mères), la soirée spéciale "j’ai-invité-quelques-potes-pour-un-tournoi-de-Wii", l’ensemble guêpière et porte-jarretelles en dentelle rouge flashy (no comment), ou l’intégrale des "Bronzés" en DVD (tu veux lui faire un cadeau, ou une blague ?)
A toi de trouver une idée peu commune, certes, mais qui lui plaise. A elle. Vas-y, tu peux le faire.

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