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Gin Fizz

21 décembre 2006

Flagrant délit

flagrant_d_lit_2"Les mains en l'air, plus un geste, on t'as reconnue GinFizz !"
Hé ouais. Je suis grillée. Enfin, pas moi. Mon blog. Mon petit bout de jardin secret, que j’ai laborieusement réussi à tenir à l’écart de presque tous mes proches depuis huit mois maintenant, est désormais découvert. Mis à nu. Comme ça, pof, en l’espace de trois clics. Je suis obligée de me rendre. Merde, quand même.

Huit mois que je pipote allégrement pour camoufler ma "double-vie" : « Ouais, samedi, j’ai une soirée où faut s’habiller en rose. Non, tu connais personne. Non, tu peux pas venir, c’est sur invit’ uniquement ». Huit mois que je me donne un mal de chien pour éluder les questions embarrassantes : « Le cours de pole dance ? J’ai testé avec des copines blogueu… heu… bigleuses, pour qu’elles se foutent pas trop de moi ». Huit mois que les gens se demandent pourquoi je passe autant de temps devant mon ordi chéri : « Bah Ebay, ça me prend un temps fou, tu sais… ». Surtout ne jamais prononcer le mot "blog" pour ne pas éveiller inutilement les soupçons…

Bref, huit mois de travail intensif et acharné. Et tout ça pour quoi ? Pour que monsieur mon copain B., qui connaît ma vie quasi par cœur depuis douze ans, éprouve le besoin d’aller « googler » mon nom, histoire de découvrir si je ne lui ai pas caché un passé de toxico ou si je ne fais pas des photos de charme à mes heures perdues. Allez comprendre ce qui lui a pris, d’enquêter sur moi comme ça.
Dis-donc, copain de moi, la prochaine fois, convoque-moi direct au commissariat pour interrogatoire en règle, prise des empreintes digitales et photos anthropométriques, tu gagneras du temps !

Le pire, dans l’histoire c’est qu’il a reconnu indéniablement l’auteur de ces lignes grâce à un post plutôt ancien, dans lequel je comparais mes amis mââââles aux sept nains de Blanche-Neige. Manque de pot, par élimination, le fameux B. se retrouvait être « Simplet ». Aouch ! Ramasse tes dents, mon pote. Ca fait toujours plaisir de lire sur Internet tout le bien qu’on pense de vous…

C’est quand même con, ça, non ? Parce que mon blog aurait tout aussi bien pu être découvert par « Le Prince », qui se serait senti flatté d’avoir hérité d’un super titre de noblesse, même éphémère. Ou bien par « Prof », ou « Joyeux ». Plutôt sympa de se faire "traiter" d’'Encyclopédie Universalis' ou de 'Best Comic of the Year'. Ben oui, mais non. C’est « Simplet » qui a fouiné…

Je vous laisse imaginer mon désarroi quand B. m’a appelée en pleine journée pour me dire « oui, bonjour, c’est Monsieur Simplet à l’appareil ». Ahem… Plait-il ? De quoi s’agit-il, monsieur ? Vous devez faire erreur. Le numéro que vous avez demandé n’est plus attribué… (*mode "je patauge, je bois la tasse, je me noie, bloupsssss"*). Grand moment de solitude.

Bon, pour être honnête, je savais bien que ça finirait par arriver, et j’étais moi-même en train de me poser des questions métaphysiques à propos de la révélation de l’existence de ce blog à mes proches. On m’a juste coupé l’herbe sous le pied.

Ce billet est dédicacé à « Simplet » (donc), qui (apparemment) ne m’en a pas (trop) voulu de l’avoir surnommé ainsi (ou qui en tout cas, l’a bien caché), et qui m’a aussi promis (et je le rappelle ici devant mes MILLIONS de lecteurs) de tenir sa langue. Qu’il en profite bien (de sa dédicace). C’est la première, et sans doute la seule fois que je fais ce genre de chose. C’est chez moi, ici, bordel. ; )

C’est quoi, votre philosophie de blog à vous ? Secret or not secret ?

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19 décembre 2006

Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics

banc_1- "Tu sais quoi ?" Smaaaack
- "Non, quoi ?" Smaaack
- "Je pensais à une belle écharpe, comme cadeau pour ta mère" Smaaaack
- "Oui, bonne idée, ça lui plaira beaucoup" Smaaaack
- "Et pour ton père, par contre, je sais pas trop, pour le moment..." Smaaaaack
- "Tu sais, lui, il s'en fiche un peu des cadeaux" Smaaack
- "Ah oui mais quand même !" Smaaack
- "C'est bien que tu viennes..." Smaaack
- "Oui..." ... Sluuuurp (retranscription plus ou moins fidèle de la grosse gamelle bien baveuse qui clôt la discussion) (oui, je sais : c'est très miam)

Voilà. Ca, c’est la scène à laquelle j’ai eu droit en rentrant chez moi en métro hier soir. Et aux premières loges, en plus. Autant dire que, sans même pouvoir faire autrement, je n’ai pas perdu une miette du spectacle de ces deux amoureux, fascinée que j’étais par ce type de gens qui arrivent à se sentir seuls au monde aussi facilement.
Je dois avouer aussi que le coup du smack sonore placardé sur les lèvres du conjoint à chaque fin de phrase, ça m’a laissée perplexe. Je me suis même demandée à un moment si ces deux zouaves n’étaient pas en train de prendre les autres voyageurs du métro pour des cons. Mais apparemment, non. Ils étaient juste à fond dans leur trip (et dans leur conversation insipide).

Aaaah, je sais ce que vous êtes en train de vous dire : « elle est intolérante, envieuse ou même pire, jalouse ». Ben non, même pas. C’est juste que moi, les grandes démonstrations affectives en public, c’est franchement pas mon truc. Je suis d’un naturel hyper pudique pour tout ça, et j’ai toujours un peu de mal avec les gens qui imposent leurs débordements de tendresse aux autres sans se demander si ça peut les mettre mal à l’aise ou non.

En même temps, je devrais pas trop me plaindre. Les amoureux de mon métro étaient certes un peu crispants, mais tellement dans leur petite bulle qu’à la limite (à l’extrême limite, disons), c’en est attendrissant. Mais parfois, on a affaire à des vraies têtes à claques qui sont là exclusivement pour se donner en spectacle.

Les ados englués et tellement scotchés l’un à l’autre qu’on ne peut pas faire passer entre eux un ticket de métro, ça passe encore. Ils ont au moins l’excuse de l’âge et des hormones en ébullition. J’effacerais juste les regards de provoc’ et l’exhibition forcée qui va généralement avec, mais passons.
Ceux qui me font doucement rigoler, ce sont les amoureux qui dînent en tête-à-tête au restaurant, sans se lâcher des yeux, voire même des mains, à tel point que ça en devient vraiment peu commode pour pouvoir se servir des couverts. C’est-ti pas meugnon, tout ça ?
En revanche, le mec qui bisoute sa copine cagolée comme une couv’ de Vogue tout en lui tripotant la fesse en pleine rue, comme pour signifier à tout le monde « hé oui, c’est à moi cette belle chose-là », ça me défrise sérieusement, par exemple.

Dans un tout autre genre, j’ai aperçu dernièrement dans une soirée un type qui galochait consciencieusement sa copine (et je peux vous dire qu’il y mettait tout son cœur) MAIS tout en gardant les yeux ouverts et en jetant des coups d’œil autour de lui. C’est vrai, on ne sait jamais… des fois que Cameron Diaz passerait par là, ce serait quand même con de louper le spectacle.
En tout cas, je peux vous dire que quand on croise le regard d’un mec en train d’embrasser une autre nana, ça fait un effet bizarre. Un peu flippant. Et pas très agréable, en fait.
J’ai failli aller lui dire que s’il était en train de tenter de prouver que, contrairement à ce qu’on dit, les hommes savent faire plusieurs choses à la fois, il avait peut-être pas choisi la bonne voie. Et puis je me suis ravisée. Il était déjà très occupé, je m’en serais voulu de le déranger encore plus.

Franchement… et on dit que l’amour est mort ?

14 décembre 2006

Pouce !

tel_3Si je tenais devant moi le type formidable qui a eu l’idée d’inventer les S.M.S., je crois que je lui roulerais une pelle, en signe de gratitude. Heu, bon, peut-être pas à ce point, effectivement… Mais c’est quand même un peu méga pratique, ce truc-là, vous ne trouvez pas ?

Que ce soit entre copains (« ciné ce soir, séance 20h15, dernier rang réservé pour nous 8 ») ou entre copines (« RDV avec Adrien. Besoin de conseils filles. Un apéro girly ? Audrey, tu me prêtes ta jupe rouge, steuplé ? »), le S.M.S. reste le nec plus ultra pour faire passer un message à plusieurs personnes à la fois sans ruiner son forfait en moins de deux (et c’est une connaisseuse qui vous parle).

Bien pratique aussi pour laisser un petit mot qui ne nécessite pas forcément un long discours sur le répondeur :
- Prévenir d’un retard : « Coincé dans les bouchons, mais j’arrive dans pas longtemps » (marche aussi avec "y’a un incident voyageur sur la ligne 9").
- Prendre des nouvelles sans pour autant se farcir la vie de l’autre en long, en large et en travers : « Quoi de neuf depuis la dernière fois ? Tout roule comme tu veux ? » (veut dire, en gros "je pense à toi, j’espère que tu vas bien, mais j’ai franchement pas le courage de me taper le ‘3615 ma vie’ là tout de suite, désolée").
- Souhaiter un anniversaire ou une bonne année sans avoir besoin de broder trois heures sur le thème « et je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite, bla bla bla... ». Le texto permet de faire simple, concis, mais efficace.
- Conclure une jolie soirée : « Bizarre comme je ne vois pas les heures défiler quand je suis avec toi. Serait-ce un signe ? » (comprendre "on se revoit quand ?").

Chaque médaille ayant son revers, le texto est aussi devenu l’atout maître pour les gros lâches, ceux qui ont un truc pas cool à dire, mais qui ne savent pas trop comment y mettre les formes.
Le plantage de soirée au dernier moment, par exemple, est devenu super pote avec le S.M.S. Un bon vieux « désolée, grosse crève, clouée au fond du lit, dîner reporté, bisous fièvreux » sera toujours plus facile à envoyer, planquée derrière son écran de portable, qu’un appel en bonne et due forme, avec le risque de la voix hésitante qui part en explications vaseuses à trois balles cinquante (Hein ? Comment ça, ça sent le vécu ? N’importe quoi…).

Dans le genre un peu plus grossier, le largage de petit copain / petite copine par texto est assez balaise aussi, niveau culot. J’ai déjà vu faire, malheureusement. Le mec qui a « osé » une telle prouesse figure désormais au panthéon des nazes, dont on se partage généreusement quelques modèles collectors, avec les copines. Celui-là, c’est direct la médaille d’or de la classe internationale, sans même passer par les épreuves éliminatoires. D’office au top du podium, le gars.

Enfin, parfois, c’est vrai, on préférerait que le texto n’existe pas. Ou bien on aimerait tomber en rade de batterie plutôt que de recevoir des trucs du genre :
« Pense à acheter du pain en rentrant »
« Urgent, rappeler bureau immédiatement »
« Ta secrétaire m’a dit que la réunion était finie depuis deux heures, on peut savoir ce que tu glandes ? »
« J’ai changé les serrures, tes affaires sont sur le trottoir, ne m’appelle plus jamais ».
Ouch. Un S.M.S. peut parfois faire l’effet d’une petite claque en pleine tronche.

Et vous, ca vous évoque quoi, le texto ? Vous êtes plutôt compulsif, du genre à avoir une crampe au pouce en fin de journée ? Ou bien rien ne remplacera à vos oreilles la (douce) voix de vos correspondants ?

11 décembre 2006

Petit manuel à l’usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles – chapitre 5

Les filles et les "soirées entre filles"

filles_7Oui, jeune homme, arrête de te rouler par terre comme ça, tu as bien lu. Tu es sur le point de percer à jour l’un des plus grands mystères de tous les temps, et de trouver réponse à LA question qui te turlupine depuis que tu es en âge de t’intéresser aux nanas : que peuvent bien fabriquer ensemble toutes ces minettes lorsqu’elles se regroupent pour leurs fichus « trucs entre filles » dont tu es exclu ?

Car il ne t’a pas échappé, bien entendu, que tes copines les filles ont un goût très prononcé pour ces petits moments girly, exclusivement réservés aux membres portant du mascara et des sacs à main, et où la testostérone est rigoureusement interdite.
La forme de ces rendez-vous très « sex and the city » importe peu : dîner dans un resto cosy pour s’épargner la corvée cuisine, tea-time au salon de thé pour s’empiffrer de macarons, apéro après le boulot pour cocktail en happy hour, ou tout simplement glandouille chez l’une d’elles pour papotage tout confort. L’essentiel, c’est d’être ensemble, et de pouvoir se laisser aller aux fous rires et confidences. Un petit reste de nos anciennes "soirées pyjama" en quelque sorte, la séquence ‘Barbie va au bal’ et le couvre-feu des parents en moins.

Car oui, jeune homme, le procédé n’est pas tout jeune. Pendant que toi et tes potes, à douze ans, vous préfériez vous castagner dans la cour du lycée, ou vous exprimer à grands coups de mandales dans les dents et coups de boule dans le bide, nous avions déjà pris cette habitude de communiquer avec nos copines de façon un peu moins… brutale. Alors ne prends pas cet air ahuri aujourd’hui quand une fille te fait comprendre que tu es de trop dans la conversation.

Et ne viens pas non plus te venger de rester sur la touche en me sortant d’un air condescendant : « mais qu’est-ce que vous pouvez bien avoir à vous raconter pendant des heures comme ça ? ». Parce que lorsque je lis entre les lignes, ça pourrait donner un truc comme « faut vraiment aimer se raconter tout un tas de conneries débiles pour rester à jacter comme ça devant un café, alors qu’on sait même pas ce qu’on bouffe ce soir ». Pas très classe.
Oui, on « jacte » beaucoup, faut bien rendre hommage à notre réputation. Effectivement, c’est pas toujours du niveau Proust. Mais ça vole pas moins haut que le comparatif PSG-OM en douze points argumentés, la dernière édition du calendrier Aubade « avec des meufs trop bonnes », ou la spectaculaire reprise de vitesse de la Jaguar Continental GTC *. Enfin, moi, c’que j’en dis…

Et là, je te vois venir, jeune homme. Gros comme un camion. Je la vois, la question qui te brûle les lèvres, limite t’as même pas besoin de la formuler à voix haute : de quoi parlent les filles quand elles sont entre elles ?
Hé bien, mon cher ami, comme je suis une nana sympa, je vais te répondre : on parle de tout. Ben oui. Zéro censure, quand on est entre nous.
On parle de la pluie (qui flingue nos brushings) et du beau temps (qui nous laisse porter nos petites ballerines).
On parle mode, people, télé, ciné, ragots (même plus besoin d’acheter Voici, Gala et Closer).
On parle épilation, contraception, fer à lisser, pince à recourber les cils, vernis qui sèche ultra vite et collants qui ne filent pas au moindre coup d’ongle (de la vraie discussion girly qui vous ennuierait à mourir).
On parle de soi (beaucoup), des autres (un peu), de la vie, de nos envies (mieux qu’une séance chez le psy, beaucoup moins chère).
On parle d’amitié, de projets, de futur, de passé, de souvenirs, de fous rires.
On parle de garçons (ah ?), d’amour (hum), de sexe (oh !) et de sentiments…
Et aussi, parfois, on parle de politique, d’éducation, de condition de la femme, d’écologie, de régime de répartition des retraites, de couche d’ozone, de crise des banlieues, de poterie, de cuisine et de macramé (mais pas tout à la fois, quand même).

C’est vrai, on peut parler pendant des heures, sans se rendre compte du temps qui passe. Là où tu préfères l’action franche et directe, on aime les mots, les explications et les analyses complètes. C’est sans doute ce qui fait qu’on ne se comprend pas toujours, mais qu’on se complète si bien.

Exercice pratique
Difficulté *** : Non et mille fois non. Ce n’est pas parce qu’on préfère parfois être sans vous que c’est justement pour ne parler que de vous. Ca nous arrive, bien sûr, mais pas que. Alors pense, jeune homme, à remballer vite fait ces petites allusions mesquines, dans le genre « arf, réunion gonzesses, ça va encore critiquer les mecs, se plaindre d’être célibataire, et baver sur les sex-toys de Sonia Rykiel  ». Si tu insistes lourdement sur cette voie, tu risques de t’en prendre une dans la tronche. Mais j’aurais tendance à penser que tu ne l’aurais pas volée. Ne viens pas me dire que tu n’étais pas au courant…

*J’le crois pas, je suis même obligée d’aller faire des recherches sur www.auto-moto.com pour écrire mes posts…

 

6 décembre 2006

Recherche kleenex désespérément

mouchoir_1Il y a quelques temps, ici même sur ce blog, je faisais une croix sur ma dignité en avouant à la face du monde (au moins) que j’étais une grosse pleurnicheuse. Pour être crédible à fond, voilà la liste des 22 choses qui, à mon sens, valent vraiment la peine de pleurer. 

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Nikos a signé pour la Star Ac’ saison 7. On est reparti pour un tour de manège, les gars…
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La vaisselle crade de huit jours entassée dans l’évier.
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La quasi-totalité des pubs pour produits ménagers.
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C’est bientôt Noël et il neige même pas.
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Lara Fabian sort un double-album « best-of ».
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‘Il’ trouve que la mini-jupe + bottes ne me va pas si bien que ça.
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Je viens de m’acheter trois mini-jupes.
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On prévoit le retour à la mode du vert acidulé pour le printemps prochain.
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Plus aucun jour de RTT avant trois mois, et les soldes commencent le 10 janvier prochain. Donc un mercredi. Donc un jour de boulot. Donc ça craint.
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Thelma et Louise ont préféré le ravin à la police. C’est beau, mais quand même, merde...
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J’ai oublié une put….  de chaussette rouge dans une machine de blanc (comment un truc aussi petit peut déteindre autant, bon sang ?)
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Le voisin du dessus apprend à jouer du piano et bloque obstinément au même passage du même morceau. Je craaaaaaque.
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Mon chat me fait la gueule, il aime pas ses croquettes Leader Price (gosse de riche, va !)
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Le chocolat, le nougat et les Dragibus font grossir (j’trouve ça nuuuuul. Pourquoi on n’échangerait pas avec les haricots verts, juste pour voir ?).
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Les Rice Krispies ne se vendent plus. Terminés les « snac-crac-pop » du p’tit déj. (merci à fred37 pour l’info). Et au passage, le « Merveille du Monde » non plus… (j’veux mouriiiiiiir).
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Le spectacle ‘humoristique’ d’Arthur a fait salle comble. Y’a même des prolongations. J’comprends pas…
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J’habite une rue dont le nom trop long ne rentre jamais dans les petites cases des formulaires administratifs (et quand je dois l’épeler par téléphone, je vous raconte pas comment on y passe trois plombes).
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Mon petit cousin, 5 ans au compteur, m’a offert en dessin un charmant gribouillis marron et rouge un peu flippant. Il a ajouté en souriant « c’est toi ».
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TF1 n’a toujours pas paumé les bobines de « Rabbi Jacob ». Pour preuve, 238ème diffusion hier soir.
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On m’a proposé une place assise dans le métro. Quoi ? chuis grosse ? chuis vieille ? Je veux bien un peu de galanterie, mais quand même…
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Canalblog a planté avant que je ne poste ce billet (ah non… tiens… lucky me !)

Alors ? Qui dit mieux ?

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4 décembre 2006

Comme un chef !

toque_1Si je veux être parfaitement honnête avec vous, la cuisine et moi, ça fait deux trois douze. Au moins. Sortie de l’œuf au plat, des spaghettis carbonara et de la quiche lorraine, je me pose là.
Mis à part le placard à chocolat, tout ce que se passe côté cuisine m’est totalement indifférent depuis que je suis gamine.

Je pensais que ça ne changerait jamais, que j’étais condamnée à devenir une mère indigne incapable de faire à mes futurs gosses autre chose à manger que du poulet rôti-purée Mousseline, que les kermesses de l’école seraient privées de mes talents de « maman gâteau », et que les repas dominicaux nous réuniraient autour d’une Pizza Hut plutôt qu’un traditionnel gigot d’agneau.

Et puis dernièrement, j’ai repris espoir. Oui, tout n’est sans doute pas complètement foutu. Je porte peut-être en moi, quelque part, bien enfoui, le gène de la cuisinière en devenir. Il demande juste à être un peu chahuté, faut croire.


Car samedi dernier, j’ai assisté à un cours de cuisine. Si, si, comme je vous l’dis. On ne m’a pas forcée, on ne m’a pas payée, on ne m’a pas torturée, je l’ai fait parce que je me suis inscrite à un jeu-concours et que j’ai gagné (pour une fois !). Et le pire, vous savez ce que c’est ? … J’ai adoré ça ! Comme quoi, tout arrive…

logoJ’ai donc assisté à un cours de cuisine de deux heures, dispensé par le prestigieux Atelier des Chefs. Au programme, trois recettes, toutes réalisées à base de viande, puisque le concours est organisé par le C.I.V. (centre d’information des viandes). Si demain me prenait l’envie de vous inviter à dîner, je pourrai donc vous cuisiner :

Des côtes d’agneau en croûte d’épices et chou farci
Oui, je sais ce que je vous vous dites. Je me suis dit la même chose à l’annonce du menu : « chouette, du chou farci, j’en rêvais depuis des semaines ! ». Ben ouais, moi non plus, je suis pas fan, mais bon… En revanche, l’histoire des trucs « en croûte d’épices », je sais pas si vous êtes d’accord avec moi, mais « ça le fait grave », pour parler comme Laurent Boyer. Je m’imagine assez bien glisser négligemment à des copains pris entre deux discussions passionnantes sur l’OM et le cours de l’action Sanofi : « les gars, on passe à table, les côtes d’agneau en croûte d’épices sont prêtes, vous m’en direz des nouvelles… ». Ca ferait son petit effet, non ?
(Merde, je suis en train de me Bree Van de Kamp-iser, ça craint !)

Une salade de veau au chèvre et légumes croquants
Bon, là encore, je suis mal tombée, j’aime pas le chèvre. C’est pas du tout pour faire la reloue, hein, c’est juste que le fromage et moi, en règle générale, on n’est pas potes. Oui, rrhooo ça va bien hein ? Jetez-moi vos pancartes « France, patrie du fromage », on n’est pas là pour ça, merci.
En tout cas, durant la préparation de ce plat, j’ai quand même découvert que le céleri, sous son appellation barbare, c’est pas dégueu. Je m’étais toujours méfiée de ce truc étrange comme de la peste (allez comprendre), et puis en fait, non. Quand on sait lui parler, c’est sympa, un céleri. Même si, on est d’accord, ça restera toujours très moche. On peut pas tout avoir non plus, faut pas déconner.

Des sous-noix de veau à la provençale
Là-dessus, rien à dire. Simple à faire, rapide à préparer, joli à regarder et bon à manger. Sauf que (parce que quand même, y’a un « sauf que ») faut aimer les poivrons. Bah oui, dans « à la provençale », forcément, on sous-entend que les poivrons font du forcing. Et pas qu’un peu, je dirais.

atelierBon, j’ai l’air de me plaindre comme ça, et de trouver matière à redire partout. Mais je souligne quand même la grande qualité de ces cours, dispensés dans une atmosphère chaleureuse et conviviale.
Une fois les trois plats terminés, on peut même en déguster deux sur place en compagnie des autres marmitons et du chef, ou emporter son festin dans des barquettes à réchauffer, histoire de faire profiter tout le monde de nos nouveaux talents.
Et cerise on the cake, pour une fois, pas besoin de faire la vaisselle après avoir saligoté la moitié des instruments de cuisine. Parce que je sais pas pour vous, mais perso, retrouver toute la cuisine en boxon après avoir tenté de fabriquer une quiche lorraine, moi, ça me décourage d’office.

Voilà donc une nouvelle idée de cadeau sympa à rajouter à ma liste. Et rappelez-moi un truc, juste pour voir : Noël, c’est dans… ? Trois semaines… c’est ça. Ca tombe drôlement bien, non ?

L’Atelier des Chefs : 01 53 30 05 82
www.atelierdeschefs.com

30 novembre 2006

Les grands derrière, les petits devant

photos_2Les photos, je déteste. Je fuis les appareils comme le brushing de Paris Hilton fuit la pluie. C’est pas compliqué, y’a pas UNE photo sur laquelle je me trouve jolie. A l’extrême limite, dans mes bons jours, et quand je zieute rapidement, je peux éventuellement me trouver regardable sur quelques unes. Mais dans la plupart des cas, le verdict est sans appel : « fais voir de plus près ? Hannnnnnnnn : immonde ! ».
Hé ho ! Ricanez pas bêtement comme ça, parce que la grande majorité des filles font la même chose, je vous signale. Et je rappelle à bon entendeur que Kate, Naomi, Gisèle et Laetitia ne font pas partie de la « grande majorité » en question.

Ce qui me fait poiler, c’est de voir que les gens que je trouve beaux sur certaines photos se trouveront inévitablement atroces sur ces mêmes clichés. Et la réciproque est très vraie : dans les albums photos des copains-copines, c’est toujours les prises de vue où je me trouve vraiment « cheum »  qu’ils ont sélectionnées. Forcément, je râle que « tu pouvais pas trouver pire, peut-être ? ». Généralement, on me répond « non mais je trouve que sur cette photo, c’est vraiment toi », et ça me cloue le bec.

Non, définitivement, y’a un truc qui fait qu’entre l’objectif et moi, ça colle pas.

La palme d’or revient sans conteste aux photomatons, d’où je ressors systématiquement avec l’envie de chialer en hurlant à la mort « mais c’est pas possible ? C’est pas moi CA ? ». Faut dire aussi qu’ils ont mis le paquet, niveau parcours d’obstacle : lumière blafarde qui fait des cernes de vampire, fond de photo au choix blanc cadavérique ou blanc fantomatique, choix restreint de trois essais seulement. En même temps, si c’était permis de faire plus d’essais, je crois que j’y passerais la nuit, tellement y’a toujours un détail qui cloche : nez qui brille, sourire de ‘ravie de la crèche’, yeux mi-clos, cheveux flappis, tête penchée comme le chien-chien à l’arrière des bagnoles, et j’en passe.

Sur ma carte d’identité, j’ai du bol, j’ai réussi à fourguer à la préfecture la seule et unique photo de moi pas trop moche. Ca fait déjà huit ans que je me trimballe fièrement mon bout de carton plastifié, avec l’air de dire « même pas honte, moi, d’abord ! ». Parce qu’il y en a, quand même, leur photo de carte d’identité, j’voudrais pas avoir l’air de cafter ou de glousser, mais bon… voilà quoi.
Et puis un jour, quelqu’un que je pensais être mon ami (mais en fait, non) m’a dit un truc dans le genre « c’est marrant, ça te ressemble pas du tout ». J’ai gardé la tête haute, rangé ma dignité dans la poche de mon jean, et effacé son numéro de mon répertoire. Mais depuis, clairement, je la ramène un peu moins.

Manque de pot, la carte d’identité en question expire dans environ deux ans. Et je commence déjà à avoir des poussées de sueur en songeant qu’il va falloir que j’en repasse par la case « torture au flash aveuglant et tabouret qui couine ».

Quant à mon permis de conduire, autant vous avertir tout de suite, faudra d’abord me passer sur le corps et me torturer à mort : à moins que vous ne portiez un uniforme, que vous ne vous appeliez « Monsieur l’agent de police » et que vous n’employiez des mots comme « contrôle des papiers afférents à la conduite du présent véhicule », c’est pas demain la veille que vous pourrez vous foutre de moi en admirant ce chef d’œuvre. Là, vous pouvez toujours courir. Mon permis, je l’ai planqué au coffre, je ne le sors qu’en cas extrême. Mais pour vous donner une idée, quand même, c’est simple : on dirait un Picasso, le côté artistique en moins. Ca laisse songeur, je sais.

Allez, cheeeeeeeeeeese. Clic clac, merci Kodak. Enfin, « merci », ça dépend pour qui, hein…

PS : Je sais pas ce que j’ai avec mes titres de post en ce moment, mais 9 fois sur 10, c’est un titre de chanson. « Et alors ? », me direz-vous. C’est vrai… Et alors ? …

27 novembre 2006

Dernière séance

cin__2Avant, quand on voulait aller voir un film au cinéma, c’était tout con. Suffisait de se pointer à l’heure de la séance choisie, d’acheter son billet, et d’aller se vautrer confortablement dans les fauteuils couleur caca d’oie des salles obscures en attendant le début du film. Pour patienter, on pouvait même héler une ouvreuse qui se ruinait le dos en trimballant son panier en bandoulière rempli de Chocoletti lait-noisettes, popcorn Baff, cônes Gervais et autres cochonneries calorifiques « en vente dans cette salle ».
En gros, avant, c’était peinard.

Aujourd’hui en revanche, quand on veut se faire une toile, c’est tout juste s’il ne faut pas s’y prendre six jours à l’avance, histoire d’avoir le temps de monter sur pied le plan d’attaque pour pouvoir aller voir le film qu’on veut à la séance qu’on veut. Sous peine de se retrouver en rade devant les écrans plasma des multiplex dix-huit salles, qui affichent « complet » pour le film voulu. Perso, ça m’a fait le coup deux fois de suite la semaine dernière.

Maintenant, j’ai pigé. Quand j’ai prévu d’aller au ciné, je réquisitionne les troupes une semaine avant le jour J. Ensuite, je répartis les rôles : toi, tu répertories les salles qui proposent le film et tu me fais une liste Excel par arrondissement. Toi, tu évalues combien de personnes ont une carte UGC, combien une carte Gaumont, combien s’en contrefoutent (cette histoire de carte, entre nous, c’est une bonne rigolade pour espérer aller tous ensemble voir le même film). Toi, tu checkes les heures des séances, VO, VF, dolby stéréo et tout le tintouin. Moi, je centralise les infos, et je tranche. Evidemment, personne n’est jamais d’accord avec ma décision. Au final, ça me colle une migraine du feu de dieu, et j’arrive au ciné avec l’envie de trucider le mec de la pub Mediavision, dont je ne peux plus saquer ni la tronche, ni la musique.

Non, mais sinon, c’est sympa, le cinéma. Ca manque juste un chouia de spontanéité, mais c’est sympa.

Et puis c’est sans compter la faune étrange qui peuple parfois les salles obscures :

Il y a ceux qui chuchotent entre eux pour se raconter à nouveau l’histoire, au cas où ils auraient loupé un détail capital. Ceux qui ponctuent toute scène d’amour de smaaacks sonores et dégoulinants de mièvrerie, ou au contraire, ceux qui soupirent de frustration quand à l’écran, Brad roule une méga pelle à Angelina. Ceux qui nous interpellent vingt minutes après le générique de début pour nous demander d’un air horrifié si « ça va être en V.O. pendant tout le film ? ».

Il y a ceux qui ont le rire un peu facile ou un peu trop prononcé. Ceux qui ont choppé une quinte de toux taille XXL et qu’on préfère ne pas avoir à côté de soi, sous peine de ne plus rien capter aux dialogues du film. Ceux qui ont oublié d’éteindre leur portable, ou ceux qui décrochent carrément en pleine séance (« Allo ? Oui, j’peux pas t’parler là, j’suis au cinéma… »).

Il y a ceux qui mâchonnent leur popcorn avec autant de classe et de discrétion qu’un bovidé dans son pré. Ceux qui préfèrent attendre une scène cruciale du film pour gonfler tout le monde avec le bruit d’ouverture d’emballage de leur Magnum trois-chocolats. Ceux qui remuent à la paille les glaçons au fond de leur Fanta grand modèle jusqu’à ce qu’ils aient bien fondu. Ceux qui farfouillent dans leur sac ou leurs poches pendant des heures, en remuant copieusement au passage trousseau de clés, porte-monnaie tintinnabulant et paquet de kleenex bien bruyants.

Il y a ceux qui nous demandent de nous déplacer « juste d’un siège », sauf que maintenant, on est assis derrière le brushing de Sonia Rykiel et on voit que dalle. Ceux qui mesurent 2m12 et qui choisissent de s’asseoir pile poil devant nous, alors que toute la rangée est libre. Ceux qui restent debout plantés au milieu de la rangée pendant les bandes annonces, le temps pour eux 1- d’enlever soigneusement le manteau, 2- le plier, 3- le déposer proprement sur le siège d’à côté, 4- épousseter le siège qu’ils ont choisi, 5- finir par enfin poser leur cul délicat. Ceux qui arrivent une fois que le film est commencé, et qui mettent des heures à trouver une place (« oui, mais il fait tout noir, je vois rien ») (je m’en fous, je veux pas le savoir, tu te magnes). Ceux qui s’étirent comme un chat au beau milieu du film, les bras en l’air au dessus de la tête, pensant sans doute que tous ceux de derrière pioncent depuis belle lurette et que ça ne les gênera pas.

Y’a des fois, franchement, j’me dis qu’un bon DVD chez soi…

22 novembre 2006

Diplômée menteuse, mention Pinocchio

nez_2Ca ne sert pas toujours nos intérêts de dire à voix haute le vrai fond de notre pensée. Parfois, mieux vaut la boucler. La preuve par sept.

« Allo docteur, je suis désolée je vais avoir un bon quart d’heure de retard, le bus est totalement coincé dans les embouteillages »
Traduire :
« Mon œil, je voulais juste passer chez Zara pour essayer cette magnifique jupe blanche, et y’a une file d’attente de malade aux cabines d’essayage ! »

« Marie-Cécile, vous êtes absolument ravissante dans ce nouveau petit tailleur, il vous va à croquer, et puis le vert est très à la mode cette année, vous allez faire des ravages au service compta’ »
Traduire :
« A la mode, à la mode… c’est vite dit. C’est juste dommage que vous ayez choisi une teinte qui vous donne toute la fraîcheur d’un œuf couvé. »

« Bonjour monsieur-le-service-après-vente-de-la-Fnac, je ne comprends pas ce qui se passe, la molette tactile de mon ipod ne fonctionne plus, elle ne réagit plus du tout au contact de mon doigt. Non, je n’ai rien fait de spécial, c’est arrivé comme ça, un jour, pof »
Traduire :
« A moins que vous n’incluiez dans la garantie SAV les dérapages de dissolvant de vernis à ongles sur les dites molettes tactiles, qui flinguent complètement les systèmes de transmission d’information. Non ? Alors considérez que je n’ai rien dit… »

« Désolée patron, j’ai renversé ma tasse de café sur le dossier Superrelou, ce qui explique cette grosse trace sale dessus. »
Traduire :
« C’est mon débile de chat qui a gerboulé toutes ses croquettes de midi sur votre foutu contrat. Comme s’il avait senti le truc foireux, dis donc. »

« Ah non, vraiment mamie, c’était très bon, ta blanquette de veau, mais là, j’en peux plus. Et puis je dois faire un peu attention si je veux pouvoir rentrer dans ma robe et être belle au réveillon, tu sais ? »
Traduire :
« Kill me now ! Je suis au bord de l’explosion. Si je bouge ne serait-ce qu’une oreille, je ne réponds plus de mes aptitudes digestives, c’est tout dire. … Faudrait quand même que je t'avoue un jour que je suis végétarienne, merde… »

« Qui ? Alexia ? Ah non, dommage, elle est déjà avec quelqu’un, et ultraaaaa amoureuse même. Tu les vois jamais ensemble, mais c’est parce qu’il est un peu du genre sauvage et casanier. Pourtant, ça marche fort entre eux. Je crois même qu’ils parlent de mariage… »
Traduire :
« Tu ne penses plus à Alexia. Tu ne parles pas à Alexia. Tu ne touches pas à Alexia. Tu ne t’approches pas d’Alexia à moins de vingt mètres. Alexia est grande, blonde, belle et élégante et pourtant célibataire, mais ça, tu peux toujours courir pour que je te crache le morceau, mon grand. Trop dangereuse, cette fille ! »

« Non, tu n’auras rien de plus à bouffer, ça suffit comme ça, tu vas finir par devenir obèse comme le voisin à force ! »
Traduire :
« Arrête de miauler, et laisse-moi mater ‘Desperate Housewives’ tranquille, j’ai absolument zéro envie d’aller mettre mon nez dans du Shéba maintenant ».
(Et si je commence à raconter des mythos même à mon chat, on est mal barré…)

Et vous, c’est quoi votre plus gros « mensonge diplomatique » ?

20 novembre 2006

Cry me a river

pleurs_1Loin de moi l’idée de passer pour la grosse chouineuse du coin, mais faut quand même que je vous avoue un truc : j’ai la larme assez facile. Je pleure un peu pour tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi.

Précisons tout de suite que quand je dis « je pleure », c’est une façon de parler. Disons que j’ai les yeux qui s’humidifient, la vue qui se brouille légèrement, et le mascara qui menace de laisser des traînées noirâtres sur les joues. Pas de quoi évoquer la fontaine de Trevi, à ce stade.
Et puis entendons-nous bien, je pleure facilement, soit, mais il me faut quand même des raisons valables. Je ne me mets pas encore à éclater en sanglots si la boulangère m’annonce qu’elle n’a plus de macaron pistache par exemple. Faut pas pousser.

Les larmes, c’est le seul moyen que mes émotions ont trouvé pour s’exprimer librement, parfois même sans mon consentement. Appelez ça de l’incontinence oculaire, si vous voulez.


Je pleure quand je suis triste ou un peu déprimée. Ca sert à ça, les larmes, à la base, non ?
Je pleure souvent pour des raisons amoureuses, parce que l’amour, c’est ce qui me met le plus facilement dans tous mes états. D’ailleurs, avec le recul, je réalise souvent que j’ai eu bien tort d’user trois paquets de kleenex pour un type qui ne valait vraiment pas trois cacahuètes.
Je pleure quand je suis à la fois fatiguée et énervée, que c’est ma mauvaise semaine, que mon boulot me tape sur le système, que le métro est bondé, que mon seul courrier est une facture, que le frigo est vide et que c’est encore un Navarro à la télé ce soir. ‘Les nerfs qui lâchent’, ça s’appelle.
Je pleure aussi au cinéma, quand le héros du film sait qu’il va mourir au combat, et qu’il écrit une longue et belle lettre à sa femme qui est restée au pays pour élever leurs cinq gosses désormais orphelins de père. La voix off du mec qui lit sa propre lettre alors qu’il est déjà mort, c’est le top en matière de chialeries.

Cela dit, faut pas croire. Je pleure aussi quand je suis heureuse, bizarrement.
Je pleure de joie quand on m’organise une belle fête surprise pour mon anniversaire, ou de façon moins terre à terre, quand une copine m’annonce qu’elle est enfin enceinte après tant d’essais.
Je pleure quand Il me dit que je suis belle, qu’Il n’attendait que moi, qu’Il me dit que je suis celle juste faite pour ses bras. (Après, je reconnais les paroles de Patricia Kaas, et je me dis qu’Il ne s’est pas foulé, mais sur le coup, ça me fait chialer de bonheur).
Je pleure quand Harry avoue enfin à Sally qu’il l’aime, même si tout le monde avait pigé depuis le début parce que c’était gros comme un camion.

Le truc étrange, c’est qu’il m’arrive parfois de pleurer pour des trucs très cons. ‘La Marche de l’Empereur’, par exemple, ça m’a mise dans un état pas possible. J’ai du être manchot dans une vie antérieure, pour vivre si intensément ce drame de l’œuf couvé qui ne pourra peut-être jamais éclore.
Ou bien je pleure là où on ne m’attend pas. Là où on n’aurait pas parié un kopek sur mon « trop plein émotionnel », paaaaf, je sors les grandes eaux. Dernier exemple en date : le final de la saison 2 de Grey’s Anatomy (ho bah quoi, chacun sa culture, hein ?). Ah ça, j’ai pleurniché comme une madeleine. Mais même pas pour la grande scène de fin, quand l’amoureux de Izzie meurt. Pourtant, on peut dire que la prod’ nous avait sorti le grand jeu : musique à la vas-y que je te chiale sur l’épaule, gros plans sur des visages graves, images de flash back sur les jours heureux du temps jadis. Ben non. Moi, ce qui m’a fait user deux mouchoirs, c’est quand ils décident de faire piquer le chien... Faut vraiment être barge, non ?

hommeEt un homme qui pleure, me direz-vous ? Allez, remballez tout de suite vos « mais ça pleure pas, un homme, un vrai ! », sinon je vous colle au trou pour discrimination lacrymale.
Un homme qui pleure, ça peut être très joli, figurez-vous. Enfin, ça dépend. Le type qui se met à brailler comme un mioche, à morver dans sa chemise, et à réclamer sa mère parce qu’il vient de se dégommer le pouce avec son marteau, ou parce qu’il a 38,4° de température et des ganglions au fond de la gorge, ça ne m’émeut pas un quart de seconde, ça me gonfle juste puissance douze.

En revanche, le mec qui n’a pas peur -ou honte- d’avoir l’œil humide, de temps en temps, pour une bonne cause, je trouve ça assez craquant. Attention, par « bonne cause », j’entends des trucs comme oser exprimer son émotion suite à une nouvelle de taille (mariage, bébé... rupture)ou se laisser aller devant un film archi émouvant (celui qui ne cille pas devant « Bambi » n’est pas humain, pour moi). Perdre la finale de coupe du monde de foot contre l’Italie, par exemple, ne rentre pas dans les cases « bonne cause ». C’est dit.

Malheureusement, on voit ça assez rarement, des hommes qui pleurent. Ils ont pris cette fâcheuse habitude d’aller se planquer très loin quand leur prend l’envie soudaine de verser trois larmichettes. C’est dommage. Pleurer, ce n’est pas un signe de faiblesse. C’est juste un aveu de sensibilité.
Si nous, les filles, on voulait des gars solides comme des rocs en toute circonstance, on tomberait amoureuse de Robocop, pas de garçons comme vous.

16 novembre 2006

Vent frais, vent du matin

vent_3J’ai un vrai souci avec la météo. Je veux bien reconnaître que c’est assez pratique, si on met de côté le fait qu’ils se plantent environ deux coups sur trois. Une fois qu’on sait ça, on fait avec, et on laisse une part à l’improvisation.

Non, moi, mon problème vient de mon obstination à vouloir écouter la météo à la radio. J’ai beau y mettre du mien, connaître les horaires des flashs info météo par cœur, guetter le jingle, identifier la voix suave de « Joël Collado pour France Info » entre mille, ça veut pas.

J’écoute pourtant avec l’oreille d’un Sioux les précieuses secondes durant lesquelles on nous mitraille de données à vitesse supersonique. J’essaye vaillamment de chopper au passage les mots « Paris », « Bassin Parisien », « Ile de France » (ou « au nord de la Loire » quand ils décident de nous faire les prévisions à la louche) (ah si, je regrette, la moitié du pays, c’est très à la louche, comme prévisions, quand même). Et puis je m’en tiens là, parce que j’arrive jamais à retenir ce qui va avec, question soleil ou pluie.

Pour les températures, même topo. Joël nous débite les chiffres tellement vite, que même les résultats du tiercé sont plus clairs pour moi. Donc au final, je sais de source sûre qu’ils ont parlé de ma région, mais je n’ai aucune idée du nombre de cumulo-nimbus prévus au mètre carré.

Qu’est-ce que vous voulez, je suis une visuelle, moi, pas une auditive. Pour comprendre et apprécier pleinement ce monde merveilleux qu’est l’art divinatoire du « Koi-toi-mettre-demain », il me faut des cartes, de la couleur, des images, des petits symboles. A ce titre, la météo télévisée présente évidemment des avantages à mes yeux.
Encore que. Là aussi, j’ai mes limites.

Je veux du simple et du sobre. Des graphiques clairs, et juste une voix off pour m’informer gentiment qu’on va se les cailler sévère demain, ou qu’à l’inverse on peut sortir les tongs.
Avant, j’aimais bien la météo de M6 pour ça, justement. Mais maintenant, même chez eux, on a droit aux greluches déguisées en couverture de Vogue. Ca me dépasse.
J’ai pas besoin d’un sourire de pin-up à l’écran pour apprendre que demain, on perd deux minutes de soleil ou qu’on fête les Médard.

Et puis, je vais sans doute vous sembler un peu chiante, mais honnêtement… quel besoin a-t-on de nous coller devant la carte de France un mec qui va gesticuler dans tous les sens, nous expliquer que l’anticyclone des Açores a encore fait des siennes, ou nous comparer les courbes des pressions atmosphériques relevées à Calais, Saint-Laurent-du-Var et Plougastel ? Est-ce que j’ai une gueule à comprendre les pressions atmosphériques, d’abord ?
Bon. Alors viens-en aux faits direct, mon pote, parce que là, on se dilue, et à tous les coups, ça va me refaire le même plan qu’à la radio : je vais perdre le fil, et finir par ne plus écouter pile au moment où ça devient intéressant.

Ca vous fait pas ça, vous ? Allumer TF1 uniquement pour la météo, patienter deux secondes pendant leur baratin incompréhensible sur les images satellites et tout le merdier qui va avec, se focaliser sur autre chose « en attendant », et finalement tout louper. Perso, c’est systématique. Et ça m’énerve force 8, comme le vent. Sans compter les tailleurs d’Evelyne Dhéliat, qui m’agressent légèrement les rétines. Mais c’est un autre débat.

9 novembre 2006

Pomme Z

pomme_9Vous n’aimeriez pas, parfois, pouvoir remonter dans le temps et effacer ce qui vient tout juste d’arriver ? Appuyer sur Pomme + Z pour « annuler la dernière action » et recommencer à zéro ?
Bah moi aussi. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai encore eu cette furieuse envie de contrôler la touche « Rewind » du magnétoscope de ma vie.

Je vous plante le décor. Dimanche matin. Réveil tardif. Un peu dans le gaz. Et absolument rien dans la cuisine qui puisse ressembler de près ou de loin à l’équivalent d’un petit-déj’. Or je sais pas vous, mais moi, je ne peux pas commencer une journée sans un petit quelque chose dans le ventre.
Pleine d’entrain (du moins pour un dimanche matin-quasi-midi), j’enfile rapidement un jean, des vieilles converses roses et un gros pull, m’emmitoufle dans une écharpe, attrape quelques euros, et trottine gaiement jusqu’à la boulangerie la plus proche de chez moi.

Je salive déjà à l’idée d’un pain au chocolat ou de chouquettes, quand soudain, vision d’horreur. Là, devant moi, attablé à la terrasse de café, J., mon ex. Cerise sur le pudding, il est accompagné d’une ravissante petite blondinette aux airs de poupée, qui n’est sans doute pas sa cousine, si j’en crois les regards de Bambi qu’elle lui lance.

J. m’aperçoit et me fait un large sourire en se levant. C’est déjà bien, il aurait pu tirer la tronche. Je me dirige vers lui, tout en faisant mentalement la check-list du tableau affligeant qu’il a devant les yeux : je suis donc habillée comme un sac, pas un poil de maquillage, les cheveux à peine coiffés en un vague chignon, genre retour de plage mais sans le côté maillot deux-pièces et grains de sable collés à la peau qui rendent le tout sexy.

Bien. C’est PAR-FAIT.

Il fallait évidemment que je tombe sur lui aujourd’hui. Pas hier, quand je portais mon fabuleux pantalon noir et mes talons vertigineux. Non. Aujourd’hui. Avec mes vieilles Converses. Roses, je vous le rappelle. C’est mêêêêrveilleux, le hasard, n’est-ce pas ?

« Comment vas-tu ? Ca me fait plaisir de te voir. Remarque, en venant dans le quartier, j’avais une bonne chance de tomber sur toi. »

Je lui souris, un peu crispée. (« Donne-moi deux secondes, je décroche la corde du lustre, je range le tabouret, et je suis à toi ».)

« Ben ça va… »

J’hésite à rajouter un truc dans le genre « comme tu le vois, je suis au top de mon sex-appeal », mais c’est peut-être pas la peine d’en remettre une couche, au point où j’en suis.

La discussion ne s’éternise pas, vu qu’on n’a qu’une envie, mes godasses et moi : aller se planquer au fond d’un trou. J. doit me trouver un peu distante. Bambi, quant à elle, se contente d’un regard appuyé me détaillant de la tête aux pieds, qui semble vouloir dire « Ah, c’est elle ? hé ben… ».

Aaaaaaarrrrgggggg ! Les boules. Les maxi-boules, même. J’aurais voulu qu’il me revoie sous un meilleur jour. J’aurais voulu qu’elle ne me juge pas si sévèrement. J’aurais voulu faire Pomme Z.

Nadia m’a dit une fois « ta vie ressemble à un film de Claude Pinoteau (La Boum / L’Etudiante), pleine de petits incidents très amusants à observer, mais qui doivent être assez chiants à vivre soi-même ».
Bon, admettons. Mais est-ce que dans ce cas, je pourrais avoir les mêmes seins que Sophie Marceau, à défaut de lui ressembler ?

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