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Gin Fizz

5 mars 2008

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme célibataire - Part. 2

24Previously on 24

Après avoir planté là ‘Tony’ et sa grâce incarnée, je retourne dans la foule, de plus en plus dense, et tombe nez à nez avec un gars inscrit au même cours de salsa que moi. Mais c’est pas vrai ça, on ne peut donc jamais avoir un peu d’intimité, bordel ?
Echanges de regards. « C’est pas toi qui… ? ». « Si si, c’est moi ». « Oui, ta tête me disait bien quelque chose ». Après avoir fait le tour des vérifications d’usage (heure du cours de danse, nom du prof, lieu de la salle de danse) histoire de se dire des trucs complètement inutiles qui meublent la conversation, on sort la fameuse carte du bracelet, qui nous sauve la mise une fois de plus. Monsieur est « Guillaume Canet » pour la soirée. Quand je lui montre mon « Jane Birkin », il s’illumine d’un coup : « Oh, je sais qui est Serge, c’est un des potes qui est venu avec moi, il est vers l’entrée là-bas, si tu veux, je… » BAM ! D’un coup, une petite minette lui tombe dessus et lui claque quatre bises bien sonores sur les joues, en hurlant « c’est moi Marion Cotillard !!! ». La pauvre n’aurait pas eu l’air plus heureuse si elle avait gagné le million à la roue du Millionnaire de Marie-Ange Nardi. Ou l’Oscar de la meilleure actrice. Ne voulant pas jouer les briseuses de couple potentiel, je m’éclipse doucement. Ma grande rencontre avec Serge attendra…

Le salon est maintenant plein à craquer. Bonne nouvelle : il y a donc bien des célibataires à Paris, merci pour l’info. Mauvaise nouvelle : aucun de ceux présents ne me plait. Et ils sont tous petits. Moi qui aime les grands, je peux voir les calvities naissantes de chacun rien qu’en me mettant sur la pointe des pieds.
Y’en aurait bien un, là, juste à côté de la cheminée, qui a l’air craquant avec son look à la Corto Maltèse. Mais il a l’air aussi terriblement sûr de lui et de son petit effet Impulse sur les nanas. Ca en donne plus envie de l’ignorer un coup que d’aller jouer les groupies en lui piaffant sous le nez « t’es qui, toi, ce soir ? Tu veux pas être mon Serge, dis ? ». Dans soirée « desperate célib’ », y’a ‘desperate’ mais ça reste avant tout une image, soyons clair.

‘Cécilia’ nous montre discrètement son coup de cœur de la soirée et nous demande notre avis. Bon, je ne cherche à décourager personne, mais en toute objectivité, cinq minutes d’observation suffisent à piger que le type en question est nettement plus orienté Bernard que Bianca, si vous voyez ce que je veux dire. ‘Cécilia’ a toujours eu du flair pour choisir ses mecs.

‘Guillaume Canet’ vient soudain me taper sur l’épaule. « Tu veux que je te présente Serge ? ». Apparemment, il s’est débarrassé vite fait bien fait de sa Marion hystérique, lui. On se fraye un passage dans la foule pour aller retrouver ses potes dans l’entrée. Et soudain, le voilà. Je l’aperçois, il est là, devant moi. Serge. ‘Mon’ Serge…
Alors rangez les violons, stoppez tout de suite cette petite musique niaise de chabadabada en fond sonore : ‘Serge’ a plutôt une bonne tronche, mais n’est pas du tout mon genre. On papote quelques minutes de la pluie, du beau temps, du « c’est fou le monde qu’il y a, hein ? » et de « tu bois quoi, toi ? ah oui, moi j’aime pas trop le rhum… ». J’en arrive finalement à cette phrase bien débile : « bon, je suis fière de nous, on a reconstitué notre couple, on a rempli notre contrat ». Et là, qu’est-ce qu’il me sort, ce con ? « Oui, enfin moi, il me reste à trouver Bambou, maintenant… ».
Ah d’accord. Ah tu le prends comme ça ? Est-ce que ce ne serait pas une technique sympa pour me dire "ma cocotte, t’es mignonne, mais t’arrêtes de me coller, j’ai encore du pain sur la planche ce soir, moi !". Je baragouine un truc incompréhensible sur Jacques Doillon, successeur de Serge auprès de Jane Birkin, range mon orgueil dans la poche de mon jean, et repars en quête de Cupidon, qui commence sérieusement à me casser les noix ce soir.

Le love post-it wall a meilleure allure depuis tout à l’heure, puisqu’il y a maintenant une bonne vingtaine de messages collés dessus. Je me rapproche pour lire un peu la prose de mes copains célibataires. Ouh, mazette… y’a du lourd ! Non, je ne dénoncerai personne. J’ai juré.

En parlant de lourd, je recroise ‘Tony Parker’ et sa chemise toute tâchée de rhum-coca. Mes ‘nichons’ et moi lui adressons un sourire parfaitement hypocrite, mais monsieur a manifestement perdu tout sens de l’humour, et me lance (de ce que j’ai pu en comprendre) un truc du genre «  d’t’façon, t’as des trop p’tits seins pour moi, et t’as l’air très chiante ». Ouh, hé ben. Tout en classe et en finesse, le Tony, hein. Il devait se contenir un tant soi peu au départ, mais chassez-le au galop, il redevient naturel.

3h du matin. Je commence à être gonflée. Trop de monde, trop de bruit, je ne vois plus les quelques personnes que je connais vaguement, j’ai déjà retrouvé Serge et je ne crois pas qu’il y ait un ‘Jacques Doillon’ dans la salle, je ne remarque personne à mon goût, et on trouve mes seins trop petits. Ca fait lourd, d’un coup.

J’attrape mon manteau et mon sac, me glisse subrepticement jusqu’à la porte d’entrée, adresse un petit signe de main à l’une des hôtesses pour la remercier, et ressort de l’appartement bruyant et enfumé.
Dehors, dans la rue, m’attend l’ultime mission de la soirée : trouver un taxi pour rentrer chez moi. Je guette les voitures en détachant d’une main le bracelet ‘Jane Birkin’ encore noué à mon poignet gauche et en le fourrant au fond de mon sac. Ce n’était pas LA soirée, mais c’était une bonne soirée malgré tout. Dommage que Cupidon ait manifestement préféré partir en vacances au ski, au lieu de rester faire son job correctement ici, pour moi, ce soir.

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3 mars 2008

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme célibataire - Part. 1

24hL’un des avantages à être célibataire, c’est que les soirées où l’on vous entraîne réservent encore leur lot de surprises. Donc quand ma copine Caro m’a proposé de m’emmener avec elle à une soirée spéciale « cœurs à prendre », je me suis dit que ça allait valoir son pesant de Curly et j’ai sauté sur l’occasion.

Il y a bien un petit côté pathétique là-dedans, je le reconnais. Rassembler des dizaines de célibataires entre eux à la même soirée, en interdisant tout bonnement l’accès aux gens en couple (véridique), ça revendique un peu la fameuse caution « libre immédiatement, disponible sur place ou à emporter, rendez-vous ultérieur envisageable ». En gros, "faites votre marché, les gars".

En même temps, prenons-le avec le sourire, et pour les occasions de nouvelles rencontres que cela apporte. Parce que je n’apprends rien à personne en disant qu’à trente ans et des bananes, on a quand même du mal à croiser de nouvelles têtes. Les amis restent des amis, les amis des amis ont déjà été présentés, les copines sont casées et ne sortent plus beaucoup, les ex sont possessifs et n’encouragent pas à la nouvelle rencontre, les collègues de bureau ne font pas le turn-over tous les trois ou quatre mois…

Cette soirée « desperate celib’ » tombait donc plutôt à pic.

23h. L’appartement immense est déjà plein à craquer d’âmes seules en quête d’âme soeur. A notre arrivée, on nous remet un bracelet rose ou bleu avec le nom d’une moitié de couple célèbre. But du jeu : retrouver dans la masse de gens « son » ou « sa » partenaire théorique pour la soirée. Ce jeu qui a l’air un peu crétin comme ça sur le papier permet quand même de fournir un prétexte tout trouvé pour qui voudrait aborder la jolie blonde près du buffet ou le grand brun qui fume à la fenêtre.

Le temps de la soirée, je serai donc Jane Birkin. A charge pour moi de retrouver mon Serge Gainsbourg parmi les soixante-dix mecs présents ce soir. Bon, Serge, évidemment, c’est loin d’être mon idéal physique, hein, entendons-nous bien. Mais à ce jeu-là, on joue sans trop se poser de question, on ne fait pas comme mes deux copines arrivées en même temps que moi : la première, affublée de « Bridget Jones » a limite eu les larmes aux yeux direct (« putain, ça se voit tant que ça ? »), la seconde a hérité de « Cécilia », et a du perdre quinze minutes de son temps à chercher à comprendre si elle devait retrouver son Nicolas (heu, ben, comment te dire…) ou son Richard Attias.

La fête est lancée, la musique couvre à peine les pia-pias à droite à gauche. Sur le mur qui longe la cuisine, les hôtesses ont installé le « love post-it wall » : chaque invité peut laisser sa déclaration d’amour ou d’humour à un(e) autre invité(e) sur un post-it coloré que tout le monde peut lire et s’empressera de transmettre à l’intéressé(e) si besoin. Pour le moment, seuls deux messages d’amour se battent en duel. Et à y regarder de plus près, l’un des deux est un dessin limite porno. Cupidon a encore du taff pour la soirée, on dirait.

Direction la cuisine pour me servir un verre. J’en profite pour commencer à faire un peu connaissance. ‘Tony Parker’ s’approche de moi, l’haleine déjà bien chargée, et entame la discussion sur le sujet du bracelet.
- C’est con ce truc. Tu parles pas avec un accent anglais, tu peux pas être Jane Birkin !
(Finaud, le mec, quand même, on notera)
- Ben oui, mais c’est pareil pour toi : tu fais des paniers à trois points ou tu te contentes de mater le sport du haut de ton canapé ?
(Allons-y gaiement. Celui-là, je ne l’épouserai pas, de toute façon)
- Ouais. Hé hé hé. Remarque, t’as de la chance, t’as quand même des plus gros nichons que Jane Birkin, hein, ah ah ah ah !
(Ok, donc lui, c’est réglé, il est con).

Je garde malgré tout mon calme et mon sourire de façade. On ne va pas se fâcher avec les gens à peine vingt minutes après être arrivés, quand même ? Non. Je continue donc à l’écouter poliment, du moins à faire semblant tout en cherchant une technique pour m’extirper de là plus vite que mon ombre. Mais rien ne vient. Ce n’est que quand ‘Tony’ se remet à loucher sur mes seins et à y joindre le geste pour faire semblant de « mesurer ma taille de soutif avec ses mains » que je me dégage d’un geste brusque, envoyant au passage valdinguer son rhum-coca sur sa belle chemise rayée, et que je me tire de là en lui disant qu’on va pas non plus causer nibards toute la soirée, merci et bonsoir.

Tou bi continioude

27 février 2008

Comic trip

clown_1Bien sûr que si, j’ai le sens de l’humour. Sauf quand…

Mes photomatons sortent de la machine.
Le 1er mai tombe le jour de l’Ascension.
Je tente l’essayage du nouveau maillot de bain.
Mon horoscope me prédit une journée de merde.
On a chourré le dernier paquet de BN dans le tiroir de mon bureau.
Je croise mon ex avec sa nouvelle conquête, gaulée comme un airbus A320 tout neuf.
"Aucune couverture réseau disponible" dans mon nouvel appartement.
Je dois acheter des dragées Fuca à la pharmacie.
Le temps se déglingue subitement le vendredi vers 16h30.
Quelqu’un demande à voir la photo de mon passeport.
J’apprends que Wenthworth Miller est homo.
Je constate que je ne sais toujours pas étaler l’autobronzant.
L’ordi affiche « fatal error system » et bourdonne bizarrement.
Je mate la très navrante saison 2 de ‘Heroes’.
Je retrouve du chewing gum collé sur mes pompes à trois mille boules.
Ou dans mes cheveux.
Il oublie mon anniversaire.
Mon voisin de métro a une haleine de chacal et soupire toutes les trois minutes.
Maurice a encore bouffé tous les ChocoSuiss.
Je cherche à joindre la hotline de Free.
On me dit que je ressemble à ma mère.
Ou pire. A mon père.
Mon mascara waterproof n’était pas si waterproof que ça, en fait.
On m’appelle « cocotte » ou « chérie » dans la rue.
Le film ne finit pas bien.
Latoucheespacedemonclavierestcassée.
On insiste lourdement sur le fait que « mais siiii, c’est super drôle, t’as pas d’humour ou quoi ? ».

25 février 2008

Viens voir les comédiens

th__tre_1Vous ne me croirez peut-être pas, mais il m’arrive parfois d’occuper mes samedis autrement qu’en faisant du shopping mode et des courses de bouffe chez Auchan. Si. Carrément. J’veux dire, on est rock’n roll ou on ne l’est pas, hein. Et donc figurez-vous que ce week-end, au programme, c’était sortie culturelle au théâtre. Je sais, je sais, je suis complètement folle. Ca me perdra.

Je suis donc allée voir l’excellent "Good Canary", mis en scène par un John Malkovitch très en forme, et fabuleusement bien joué par Cristiana Reali (qui était tombée bien bas dans mon baromètre personnel du talent, depuis ses prestations navrantes dans "Terre Indigo" et autres merdes de sagas estivales sur France 2), et théoriquement Vincent Elbaz, relayé ce soir-là par un type dont j’ai zappé le nom mais qui l’a remplacé au pied levé.

Bon, dans l’idée, je vous conseillerais bien cette pièce, parce que malgré un début plus que laborieux et quelques longueurs, j’ai vraiment beaucoup aimé. Mais manque de bol pour les parisiens, c’était la dernière représentation samedi soir. Il ne vous reste plus qu’à vous trouver une place sur la tournée en province…

Par contre, juste un petit conseil d’amie (et valable pour n’importe quelle pièce d’ailleurs) : allez-y plutôt en été qu’en hiver. Ca vous évitera de vous taper les quintes de toux et les reniflements des voisins / voisines durant deux heures de représentation. Rien de plus usant pour les nerfs que le mec qui se mouche bruyamment comme si la vie de ses sinus en dépendait et ce, pile au moment où l’acteur sur scène déclame une phrase-clé de l’intrigue. Et là, accrochez-vous pour faire ‘rewind’ ou appuyer sur ‘stop’ et demander à votre voisin « il a dit quoi, là ? ».

Oui évidemment, c’est pareil au ciné. Mais d’une, le son y est relativement plus fort sans que trois pauvres gus n’aient besoin de s’user les cordes vocales sur scène pour se faire entendre d’une salle entière, et de deux, pour peu qu’on ait des sous-titres, ça sauve quand même la compréhension vitale de l’ensemble.

Sans compter qu’au ciné, le gars, il a tourné son film une bonne fois pour toute, et est en train de se la couler douce sous les cocotiers avec l’argent de son cachet d’acteur, pendant que les spectateurs viennent en troupeau mâchonner du popcorn (aaaah, mon second drame dans la vie après les gens qui toussent au théâtre) devant ses exploits filmés (voire retouchés).
Alors que mes pauvres gus du théâtre, toujours eux, se font chier à refaire tous les soirs la grande scène 4 de l’acte II en version originale non sous-titrée, en y mettant tout leur cœur et leurs tripes, en y croyant à fond les ballons, alors que ça fait globalement cinquante-sept fois que Ginette meurt sur scène et que tout le monde réussit à avoir l’air super surpris à chaque fois. Crevant, quoi.

Rien que pour ça, par respect, j’estime qu’on pourrait limiter les remakes du ‘malade (non) imaginaire’ dans le public. Ou au moins apprendre à tousser discrètement quand notre bronchite d’intensité 8 sur l’échelle de Richter ne nous a pas dissuadé d’aller partager ses miasmes avec la collectivité.

Vous l’aurez compris, je suis un peu intolérante énervée à ce sujet. Mais ça n’a rien à voir avec le fait que mon voisin de derrière n’a pas cessé d’éternuer juste dans mes oreilles. Non, rien du tout.

18 février 2008

On ira tous au paradis

enfer_1L’enfer sur terre existe. J’en ai la preuve, j’y étais hier après-midi.

Pas de flammes rouges et de recoins sombres, le Mal a élu domicile dans un gigantesque entrepôt de banlieue parisienne peint en bleu. Au lieu des trois chiffres fatidiques 6.6.6, ce sont ici quatre lettres, tout aussi mystiques, qui défient le monde de leur jaune cinglant. Ikea.

Qu’allais-je donc faire dans cette galère ?

Oui, c’est bien ce que je me demande aussi, figurez-vous. Parce que se farcir Ikea, un dimanche après-midi à peu près ensoleillé, en période de fin de soldes et hors vacances scolaires, à moins d’y être élégamment traînée par la peau du cul, ça relève du masochisme pur et simple.

11h53 : Arrivée sur zone. Le parking est déjà blindé, des hordes de familles trottinent gaiement vers l’entrée maudite. Diable, mais comment tous ces gens ont-ils eu la même idée que nous aujourd’hui ? Je soupçonne le complot. C’est sûr, on nous veut du mal.

12h18 : "Ah regarde F., elle est pas mal cette table, là ?". "Mouais, chais pas. Qu’est-ce que t’en penses, toi, Katia ?". Mes compagnons d’infortune bourreaux sont là pour remeubler leur salon. Perso, je n’ai que quelques merdouilles à acheter au rez-de-chaussée, rayon des accessoires, de la vaisselle et des tapis. Mais « on » m’a recrutée pour que je donne mon avis sur la nouvelle déco de F. et S. Non mais sérieux, vous m’avez prise pour Valérie Damidot, les gars, là, ou quoi ?

13h24 : Après trois fois dix minutes d’attente et l’aide conjointe de Sabrina, Boris, Christian et Mehdi, vendeurs qui veulent tous se mêler de la situation pour exhiber au mieux leur superbe gilet jaune et bleu et leur badge « demandez-moi conseil ! », le meuble-télé est trouvé, les rangements dvd et le fauteuil d’angle aussi. Mais la table reste un problème.

13h54 : La table reste un gros problème. Etant donné que c’est quand même pas moi qui vais grailler dessus tous les soirs, le flot de questions métaphysiques sur la taille et la longueur (tut tut tut, nan, rien à voir…) me fait légèrement tourner la tête. Je prétexte un truc bidon pour retourner au rayon canapé piquer un petit roupillon rapidos.

14h12 : Raté. Même chez les canapés, c’est un bordel sans nom. Brian, dans sa poussette, braille du mieux qu’il peut pour faire comprendre à son petit monde que là, ça va bien, mais il est grave saoulé par toute cette débauche de consommation, et qu’il aimerait bien son biberon, merde. Aglaé et Sidonie, approximativement cinq ans, sont elles au top niveau de leur forme, et se balancent des coussins ‘Flörst’ à la tronche en piaffant bruyamment. Je me tire.

14h48 : Opération table terminée. Pour fêter l’événement, on décide justement d’y passer, à table. Besoin urgent de bouffer du lion pour se remettre en jambe. Merde, la cafét’ est sous influence suédoise elle aussi. Ce sera du saumon ou du renne. Pas de lion au menu. On nous en veut, là, ou quoi ?

15h55 : L’attaque du rez-de-chaussée et des accessoires peut commencer. Je suis fin prête, armée jusqu’aux dents, avec ma shopping-list à la main. Katia, sois forte, tiens-toi à l’essentiel, concentre-toi sur la liste, ne laisse pas l’adversaire prendre le dessus. J’attrape mon chariot avec l’air déterminé de celle à qui on ne la fait pas. Si j’avais su…

16h35 : Mes pulsions acheteuses n’ont apparemment pas été calmées par le gâteau aux Daim© ultra sucré du déjeuner : j’ai envie de tout, et surtout de ce qui ne me servira sans doute à rien au final. Mais je trouve qu’on a toujours besoin d’un découpe-œuf à la coque, d’une pince à spaghetti et d’un huitième vase. Non ? Ah… C’est bien ce que je pensais…

17h04 : Non mais expliquez-moi pourquoi tous les noms des produits sont des trucs imprononçables au look de tirage merdique des chiffres et des lettres ? Ah mais non, je suis sotte, c’est du suédois. (Hum…). Admettons. Mais d’une, j’aime pas trop passer pour une brêle devant le vendeur qui me reprend sur ma prononciation, genre lui, il est trop bilingue. Et de deux, est-ce que chez H&M, ils nous emmerdent à appeler les jupes des ‘Svört’ et les leggings des ‘Ektorp’. Non. Bon.

17h46 : Merde, mon chariot est plein. Moi qui venais "juste" pour quelques babioles de déco et de la vaisselle d’appoint, je me suis encore fait avoir comme une débutante. Putain, ils sont trop forts ces suédois. Je les hais.

18h02 : C’est pas la queue pour les caisses, ça, quand même ? Si. Achevez-moi, s’il vous plait.

18h57 : Sept heures et deux cents euros en moins plus tard, épuisée d’avoir tant parlé les langues étrangères, je regarde F. charger la camionnette façon Tétris. Je suis crevée. Je veux dormir. Je ne veux plus voir un catalogue Ikéa en peinture, et le moindre tréma sur les lettres me file la gerbe illico. Une journée en enfer.

On ira tous au paradis, certes. Mais je serais assez d’avis que les Suédois payent un peu plus cher pour leur place.

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14 février 2008

Eyes wide shut

yeux_314 février, journée de l’amûûûûr, il paraît. Parait aussi que l’amour rend aveugle. Ca m’étonnerait qu’à moitié, remarquez. Parce que c’est bien mignon, tout ça, mais y’a quand même des fois où on ferait mieux d’ouvrir les yeux avant de répondre nunuchement à n’importe quelle guimauverie. Genre ça :


"Dis ? Tu m’aimes ?". (Est-ce que « sans opinion » est une réponse possible, comme dans les sondages ?)

"Quand je vois tes yeux, je suis amoureux". (Oui, donc du coup, ça m’arrangerait assez que tu me regardes dans les yeux -j’ai dit les yeux- et que t’arrêtes de reluquer le cul de la serveuse.)

"Je te manque ? Tu penses à moi ?". (Heu, objectivement, là, je regarde le dernier épisode de ‘Lost’ donc, non, pas trop.)

"Aimer, c’est c’qui y’a d’plus beau". (Oui, certes… mais franchement, une robe Maje pile à ma taille, c’est pas mal aussi.)

"Ah non c’est toi qui raccroche en premier". (Et tu te magnes, steuplé, parce que je viens d’exploser mon forfait à parler bisounours avec toi.)

"Besoin de rien, envie de toi". (T’es sûr, là ? Si on te propose une petite console Wii gratuite plutôt qu’une heure de roulés-boulés sous la couette, tu choisis quoi ?)

"Je te fais plein de bisous d’amour". (C’est gentil. Ca me touche, vraiment. Mais c’est où qu’on enlève l’option « j’ai douze ans d’âge mental » ?).

"On ira où tu voudras quand tu voudras". (Oui, tant que c’est pas pendant le match de foot de samedi, apparemment, vu que t’es toujours en vieux jogg’ affalé sur le canapé alors qu’il est 15h passées.)

"Je trouve que tu es vraiment une femme merveilleuse, à tel point que je me demande encore comment tu as fait pour daigner poser tes yeux sur moi, et pour ça d’ailleurs, je veux te dire merci, alors merci, vraiment, de toute mon âme…". (Chut. Embrasse-moi, idiot. C’est vraiment beaucoup beaucoup mieux que des mots.)

"Moi je t’offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas". (Mais bien sûr. Et la marmotte…).

"Ah, si tu n’existais pas, ma chérie…". (Ben l’appart serait plein de chaussettes sales qui traînent, y’aurait jamais rien à bouffer dans le frigo, et on partirait en vacances à Quimper chez ta mère tous les ans. Mais à part ça…).

"Je t’aime comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma". (Alors deviens d’abord star de cinéma, et on en recause ensuite, mon roudoudou. Et puis arrête un peu d’écouter Chérie FM, ça te chauffe les neurones…).

11 février 2008

Elle voulait qu'on l'appelle Venise

pr_nom_3"On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille", qu’il a dit, l’autre. C’est pas faux. Mais la plus grosse blague, dans l’histoire, c’est surtout qu’on ne choisit pas son prénom. Cette étiquette qui va nous coller à la peau toute notre vie, nous ranger dans une case qu’on le veuille ou non, qui va révéler aux monde entier un peu de notre milieu social, de nos origines, ou dans certains cas – et je ne vise personne – les goûts de chiottes de nos parents.

Prenez par exemple cette fillette qui, cet été, jouait sur la plage un poil plus loin que son parasol. Donc en plein cagnard. Sa mère relève soudain les yeux de son sudoku force 3 et se met à brailler "Cristaline, Cristaline !". Naïvement, on pourrait penser qu’elle hèle bruyamment un vendeur ambulant de façon très peu courtoise, certes, mais faut dire qu’elle a vachement soif, la p’tite dame, depuis deux heures qu’elle rôtit au soleil. Ben en fait, non. Elle appelle juste sa gamine pour lui remettre de la crème solaire. Cristaline donc. Non mais… "Cristaline", quoi. Je rêve ou bien ? Vous me voyez, moi, appeler mes futurs jumeaux Volvic et Hépar ? Soit cette dame en a sérieusement chié durant sa grossesse et a décidé de faire payer la petite, soit elle voue un culte mystique à Guy Roux. Dans les deux cas, elle est complètement barrée, ça coule de source. (Et la gamine, très mal barrée aussi, faut dire ce qui est).

Je n’ai personnellement jamais aimé mon prénom. Je trouve les sonorités dures et agressives, et puis ça m’évoque toujours les putes de l’est et les travelos du bois de Boulogne. Je sais, c’est con et peu flatteur. Mais j’ai tellement été vannée à cause du « Père Noël est une ordure » et de Katia-d’la-Place-Clichy que ça a du m’en laisser des séquelles.

D’ailleurs, quand j’étais plus jeune, je ne supportais pas que ma mère m’appelle à haute voix dans les magasins quand on se baladait ensemble. Du coup, on avait mis au point un super stratagème en décidant que dans ces moments-là, elle m’appellerait "Julie". Julie, j’aimais bien. C’était simple, classique, mais joli. Seulement voilà, une fois en situation dans les rayons de Pimkie (oui, oh ca va, j’ai eu douze ans aussi, hein), perdue dans mes hésitations entre le pull turquoise et la jupe en daim mauve (ahem…), ma mère avait beau crier « Julie, Julie… ! » depuis l’autre bout du magasin, ça n’éveillait pas en moi l’ombre d’un réflexe. Forcément. Un peu psychopathe, le truc.

J’ai (un peu) grandi depuis ces histoires, et j’ai décidé de me faire une raison. Katia, c’est moi. Point. Ca présente au moins l’aubaine de ne pas courir les rues, et je n’ai pas été chercher très loin pour trouver mon pseudo sur le web. C’est l’avantage.

Soyons juste clair sur un truc, vous et moi : ce billet n’a absolument pas vocation à ce que vous me disiez à quel point mon prénom est formidable. Si c’était le but, je m’y serais prise autrement, je suis plus finaude que ça, quand même. Mais bon, vous n’êtes pas non plus obligés de dire que c’est grave moche comme prénom, sinon je vais me mettre à chialer, et j’ai vraiment pas besoin de ça aujourd’hui. Déjà que c’est lundi…

6 février 2008

En ce temps-là j'avais vingt ans

bougies_1Quand j’étais au collège, pour parfaire notre éducation de parfait sale gosse impeccable, on nous obligeait à assister à des cours de musique. Eux, ils appelaient ça "éveil musical", ce qui entre nous est déjà une bonne rigolade quand on voit à quel point les différences entre une double croche et une ronde ont toujours fait roupiller les élèves au lieu de les « éveiller », mais bref.

Pendant ces cours, en plus de massacrer littéralement L’Eau Vive à la flûte à bec (ce pauvre Guy Béart doit s’en retourner dans sa tombe) (ah, on me fait signe que Guy Béart n’est pas mort. La boulette.), l’autre grand classique était de nous faire chanter en chorale cette somptueuse chanson si émouvante de Pierre Bachelet qui s’obstine à nous faire croire, le fourbe, qu’il va se passer des tas de trucs qui déchirent "quand on aura vingt ans en l’an 2001".

Bon. Moi je dis mytho-pipo.

Déjà, le coup des vingt ans en l’an 2001, ça m’a toujours perturbée, parce que c’est clairement bidon pour une grande majorité de la population. Dont moi. Et moi, en classe de cinquième, j’avais beau compter et recompter sur mes doigts, en étant née en 1978, y’avait pas à tortiller, ça voulait pas tomber juste, bordel. Alors que pour cette petite pétasse de Valentine qui avait deux ans d’avance et qui était née en fin d’année (oui, bon, je ne vous fais pas le détail technique, ça va saouler tout le monde), ça correspondait pile poil : vingt ans en 2001. Re-bordel. C’est quoi ce souk ?

Tout ça pour en venir, de façon totalement décousue, au sujet du jour : aujourd’hui, c’est mon anniversaire. Et le pire, c’est que j’ai trente ans. Trente. Rien que ça.

Et le pire du pire, c’est que je n’ai quasi rien fait de la liste de tout ce que je voulais ou devais avoir fait avant d’y arriver, à ce fameux anniversaire.

Putain, trente ans. Je suis foutue les gars.

4 février 2008

Petit manuel à l'usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles - Chapitre 9

ex_2Les filles et leurs ex

Pffiouuu, mon petit père, je t’avais royalement foutu la paix ces derniers mois avec mes leçons, mais là, rien ne va plus. Il faut se reprendre en main. Et que ça saute. Au menu du jour : les filles et leurs ex. Hé ben voilà, ça y est, tu lèves déjà les yeux au ciel avec cet air de dire « les ex, que des emmerdes ». Mais c’est beaucoup plus subtil que ça n’en a l’air, crois-moi.

Déjà, qu’on se mette bien d’accord sur un point. A moins de la cueillir toute fraîche à la sortie du CM2, une fille aura nécessairement un/des ex. Je sais, ça te pose souci parfois. Parce que dans tes questionnements métaphysiques, tu t’es souvent demandé finement : vaut-il mieux une petite edelweiss à peine éclose pure comme la neige blanche des montagnes du mont Fuji (hum…) ou une marguerite un peu plus épanouie certes, mais qui a déjà bien pigé quelques principes de base, du genre (strictement au hasard) « il ne sert à rien de demander niaisement "à quoi tu penses ? / tu m’aimes ?" à un type après l’amour, la réponse étant "à rien / nan, je pionce" dans 99,9 % des cas (le 0,1 % restant ronflant déjà allègrement). C’est sûr, le sujet est important. Je pose donc la question, elle reste ouverte.

Une fille a des ex, donc. Reste à voir maintenant les relations qu’elle entretient avec eux. Parce que là aussi, c’est tout un festival.
Si elle s’effondre en larmes à la simple prononciation du prénom de l’ex en question, voire si elle se roule en boule par terre en hurlant à la mort que "vraiment, les mecs, tous des salauds", manifestement, la rupture a été douloureuse et à sens unique. Si tu veux un conseil d’amie : cours Forest, cours. Sinon, c’est toi qui va déguster.
Si elle reste sereine en évoquant "ces partenaires qui ont traversé sa vie, lui ont apporté de belles choses et d’ailleurs elle ne les en remerciera jamais assez" (fin du discours ‘remise des Césars’ gerboulant), c’est quitte ou double : soit elle est effectivement cool par rapport à son passé amoureux, soit elle cache une forêt de merdier avec un bel arbre joliment décoré. A toi de voir si tu as l’âme d’un bûcheron.
Enfin, si elle oppose un mutisme parfait à ce sujet, justement parce que "le passé c’est le passé, concentrons-nous sur l’avenir, voyons grand, voyons neuf, voyons ensemble" (et autres slogans politiques à deux escudos), là, tu fais au feeling, mon pote. Ce sera la surprise du chef au bout du compte, quand tu ne t’y attendras pas. Moi, c’que j’en dis, c’est que les surprises, c’est sympa, mais que finalement, j’ai souvent été déçue du cadeau à l’intérieur de l’œuf Kinder.

… Pourquoi tu te marres, comme ça, on peut savoir ? Parce que dès le début, tu savais que ce serait un beau merdier, ce sujet ? Oh, mais ne fais pas le fier comme ça, mon lapin. Tu veux qu’on cause de tes ex, à toi ? Hein ? Tu crois que c’est franchement plus simple, du côté d’un garçon, la gestion du passé amoureux ?

… bon.
T’as de la chance, j’ai déjà fait suffisamment long pour aujourd’hui. Mais tu perds rien pour attendre. Et pour la peine, tu fais tes exercices. Fissa.

Exercices pratiques
Difficulté * : Ok, tu veux savoir comment elle se comporte vis-à-vis de ses ex, mais non, tu ne lui poses pas la question directe. Un « parle-moi un peu de tes ex » au bout de dix minutes de conversation, et elle va flipper sévèrement. T’es pas à un casting, là, merde. Un peu de subtilité !

Difficulté ** : Ne demande jamais à une potentielle future copine le nombre d’ex qu’elle a. Je sais, c’est tentant, parfois. Mais ça ne sert à rien. Parce que, soyons honnête, y’a de grandes chances qu’elle te mente sur la réponse. A la hausse, ou à la baisse, selon le cas. Alors franchement, épargne-nous un sujet de dispute, tu seras bien mignon.

Difficulté ***** : Phrase à dire à toute nouvelle conquête digne d’intérêt (avec le ton et tout, hein) : "Des ex ? Oui, j’en ai. Mais depuis que je t’ai rencontrée, tu les as toutes éclipsées…". … … Quoi ? Comment ça, "c’est pas un peu too much ?". Rhhhhhhhhhhho, t’es chiant, aussi. Si tu veux jamais faire d’effort, moi j’arrête de te filer un coup de main. T’auras qu’à te démerder avec Jeune & Jolie. Non mais ho.

30 janvier 2008

La femme chocolat

chocolat_1Cette fois, c’est officiel, je frôle la crise de foie.

En plus d’une boîte taille XXL qui se trouvait au pied du sapin, au moins trois de nos fournisseurs ont eu la bonne idée d’offrir des chocolats à mon équipe et/ou moi, en guise de cadeau de bonne année et de symbole de "relations commerciales amicales, honnêtes, florissantes bla bla blaaaaaa".
Autant vous dire que mon bureau a passé le mois de janvier à ressembler à une succursale de Milka, la déco vache mauve en moins. Franchement, Charlie et sa chocolaterie à deux balles peuvent bien aller se rhabiller, je les éclate haut la main.

Evidemment, pour ne pas faire de jaloux et honorer mes fournisseurs, je les ai tous goûtés, ces chocolats. C’est bien la base de la politesse, quand même, non ? Si si, c’est ce que ma maman m’a appris.

Bon. Ben… Comment dire ?

On ne va pas tourner autour du pot quinze ans, hein, je vous la fait courte : au terme d’une longue étude approfondie sur tout ce qui se fait de mieux en matière de cacao sur le marché actuellement, je crois pouvoir dire sereinement aujourd’hui que je préfère… les chocolats de supermarché. Voilà.

Brrrrr, je sens d’ici le frisson de stupeur qui parcourt l’assistance. Horreur, enfer et damnation. C’est là, logiquement, que vous me sortez le grand couplet sur le mode « franchement t’as pas honte ? Toutes ces saloperies pleines de graisse et de sucre ? Tous ces trucs dégueus qu’on oserait à peine appeler chocolat ? ».

Ouais, mais même.

Je trouve que ça se la pète un peu, chez tous ces chocolatiers, à mettre de la ganache par-ci, du craquelin par là, des éclats de fèves de cacao à tire-larigot et des liqueurs-que-tu-t’en-fous-partout-quand-tu-croques-dedans-parce-que-c’est-pas-marqué-dessus.
Alors que franchement, une bonne vieille boîte de Pyrénéens ou de Champs-Elysées, achetés au Monop’ du coin, et je suis comblée. Même du Kinder, je prends. Surtout du Kinder. A condition qu’on me vire cette photo de gamin au sourire plus que niais, là, sur l’emballage (mon dieu, mais que fait la police, bordel ?).

Oui, bon. J’ai jamais prétendu avoir du goût en matière de chocolat, hein, détendez-vous…



J’aimerais bien que mes fournisseurs nous achètent du Kinder. Au lieu de ça, ils préfèrent se la jouer grand seigneur et se ruiner en Dalloyau, Leonidas et autres Jeff de chais-plus-quel-bled. Nul. Et dire qu'en plus, ils vont sans doute remettre ça à Pâques. Pfffff…


J’ai hâte.

28 janvier 2008

Allez hop, on y va, en route pour l'aventure

d_part_1C’était long, hein ?

Oui, je sais. Ma petite pause blog aura duré un peu plus de temps que prévu. Mais cette fois on va dire que ça y est, le contact est rétabli. Figurez-vous que Monsieur Free s’est enfin remué les fesses pour raccorder mon nouveau nid à Internet. Bon, évidemment, je me suis ruinée en hotline et j’ai passé des heures à tapoter sur des touches étoile, dièse et autre dans tous les sens (« si vous trouvez que le technicien freebox est un gros con qui ne travaille pas assez vite, appuyez sur la touche 1 »), mais au final, alléluia eurêka mazel tov, ça marche. C’est beau la technique. Ou alors c’est mon charme ravageur et ma voix séduisante ? Allez savoir…

Il s’en est passé de belles, depuis qu’on ne s’est pas parlés, vous et moi.

Déjà, j’ai apprivoisé depuis peu un nouvel appartement, un nouveau quartier, un nouveau mode de vie. Le soleil en pleine fenêtre le matin, vingt minutes seulement de transport pour aller bosser, et l’une des meilleures boulangeries parisiennes en bas de chez moi. Je nageais dans une béatitude quasi complète, jusqu’à ce que je découvre que mes nouveaux voisins ont des rituels nocturnes étranges, et plutôt bruyants. Ceux du dessus, par exemple, sont du genre à détruire tous leurs meubles à coup de batte de baseball, j’ai l’impression. Notez, je ne suis pas aller vérifier, mais en tout cas, niveau décibels, c’est kif-kif. Je suis ra-vie. Surtout quand l’envie leur prend à quatre heures du matin.
Ceux du dessous sont de grands mélomanes qui jouent du piano en chantant et en tapant en rythme avec vigueur. Bon, moi à la base, j’ai rien contre la musique, hein. Mais faudrait encore que ce soit mélodieux. Et là…

Mon chat s’est également fait à sa nouvelle petite vie, en baptisant joyeusement tous les recoins du salon et de la cuisine de belles galettes de croquettes pré-mâchées et revomies. J’adore. Ca pose l’ambiance, tout de suite.

Côté cœur, en revanche, faites vos jeux, rien ne va plus : je me suis séparée de mon mec à moi. A croire que les déménagements me portent la poisse, puisque le précédent m’avait déjà valu une rupture corsée. Je vais peut-être réviser mon feng shui, en fait.
Enfin apparemment, j’ai pas trop à m’en faire : d’après tous les horoscopes que j’ai pu lire, 2008 sera pour les Verseaux l’année du bonheur amoureux et de la félicité. C’est bon, restent encore 338 jours, on a tout le temps. En plus, sacré coup de pot, 2008 est bissextile, c’est toujours ça de pris. Donc maintenant, j’attends, peinarde.

Et sinon, vous ? Ca va comment, depuis tout ce temps ?

7 janvier 2008

En passant

traces_1Si ça peut vous rassurer, non, je n’ai pas complètement disparu de la circulation. Mais je prends un peu mon temps, c’est vrai…

C’est surtout que je suis toujours privée de connexion internet dans mon nouveau home sweet home."Encore quinze jours à trois semaines", qui z’ont dit, les gars de chez Free. Le temps pour eux de se faire un ou eux petits baby foots et de finir Super Mario Kart, à mon avis. Sont pas pressés, quoi.

C’est quand même dommage, parce que j’avais des tas de trucs à vous raconter, depuis le temps.

Par exemple, j’aurais pu me vanter que les meubles Ikéa, désormais, je masterise à fond la caisse. Limite si je ne parle pas couramment suédois, même. Mais j’ai quand même du mal à piger comment une simple chaise peut prendre plus de temps à monter que deux immenses étagères. J’ai failli péter une durite trois ou quatre fois. S’il faut avoir fait Polytechnique pour pouvoir dîner à table, non mais où va le monde ?

Ou bien vous dire que c’est fou tout ce qu’on peut entasser dans un petit deux-pièces en sept ans. Mais ça, on ne le réalise vraiment que le jour où il nous prend l’envie saugrenue de déménager. Perso, j’ai réalisé que je n’avais pas moins de quatre bouillottes. Je suis frileuse, oui, ok. Mais quatre ?!!! Faudra qu’on m’explique…

Ou encore vous apprendre que ma nouvelle voisine du dessus est apparemment une femme raffinée et élégante qui braille en permanence des trucs hypers classes du genre "mon cul ouais !" ou "l’enfoiré de sa mère" sur un ton très étudié de poissonnière du dimanche. J’adore. Très Chanel.

Mais pour tout ça, vous devrez patienter encore un peu. Non, non, inutile de chouiner et de taper du pied comme des gamins, je ne supporte pas les gens capricieux.

En attendant, je retourne déballer mes cartons. Là, y’a urgence. Ca fait quinze jours que je cherche mon sèche-cheveux, je vous raconte même pas la tronche que je me trimballe.

Ah, au fait… quand même… bonne année ! Que 2008 vous apporte pleins de bulles !!!

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